Révisions de la séquence 4 – Le théâtre, texte et représentation.
Avec cet extrait, on a affaire au théâtre élisabéthain. Vous le saviez déjà. Fallait-il vous le rappeler ou non?
D’un côté, vous le rappeler c’est considérer que peut-être vous aviez oublié, et donc, c’est vous déconsidérer.
D’un autre côté, c’est aussi vous aider dans vos révisions. Ne pas vous le rappeler, c’est prendre le risque que
vous l’oubliiez. Ne pas vous le rappeler, c’était peut-être aussi vous permettre de le retrouver tout seul dans vos
cours… Un vrai dilemme. Tiens, au fait, que signifie le mot « délibération » ? Qu’est-ce qu’un monologue
délibératif ?
a. Si vous ne saviez pas que c’est un extrait de théâtre et si vous n’aviez pas le nom du personnage avant la
réplique, à quel genre littéraire auriez-vous attribué cet extrait ? Le roman ? L’essai ? La poésie ? Et
pourquoi donc ?
b. Reformulez la question initiale sur laquelle porte la délibération :
c. Quelle première solution examine-t-il ? Quels sont les arguments en faveur de cette première solution ?
d. A partir de quelle expression s’aperçoit-on qu’il n’envisage pas que des points positifs à cette première
solution ?
e. Quelle vision Hamlet a-t-il de la vie sur terre ? Quelle figure de style repérez-vous ?
f. Selon Hamlet, qu’est-ce qui empêche les hommes de se suicider ?
3. Andromaque, Racine, 1667.
Pour votre gouverne, sachez que « le cruel » dont parle Andromaque au vers 5, c’est Pyrrhus, qu’elle aime,
mais qui ne l’aime pas vu qu’il aime Andromaque. Du coup, pour se venger, Hermione a demandé à Oreste (qui
aime Hermione qui ne l’aime pas vu que, si vous avez bien suivi, elle aime Pyrrhus) de tuer Pyrrhus. C’est
compliqué ? Meuh non ! N’avez qu’à relire deux fois ce que vous venez de lire (et relire vos cours aussi, piske
je vous l’ai déjà dit, ça hein…)
Et j’ai oublié de vous dire qu’avec cette pièce, on était dans le théâtre c… Ah pis non, je ne vous le dis pas.
Vous devez le savoir. Au fait, à quel genre théâtral on a affaire avec Andromaque ?
a. Qu’est-ce qui nous montre que Hermione est complètement déboussolée au début de ce monologue ?
b. Quelle première question se pose-t-elle au vers 4 ?
c. Mais sur quoi essaie-t-elle de se décider dans cette tirade ?
d. Quelle décision prend-elle aux vers 15 et 16 ?
e. A quel vers la voit-on flancher et faire pencher la balance de l’autre côté ?
f. Finalement, est-elle parvenue à prendre une décision ?
7. Le cid, Corneille, 1637, I, 6.
Rodrigue, c’est Le Cid (The Cid, yeahhh !). Il aime Chimène et n’est pas loin de l’épouser. Mais pas de bol, le
papa de Chimène a souffleté (c’est comme ça qu’on dit « mettre un pain » au XVIIe siècle, enfin, un pain, j’y
vais peut-être un peu fort. Disons une vilaine baffe, une gifle, quoi !) le papa de Rodrigue. Le papa de Rodrigue
demande donc à son fils de le venger (lui, il est trop vieux pour combattre le papa de Chimène qui est moins
vieux).
Ce passage est CELEBRISSIME. On l’appelle les « stances du Cid ». On appelle « stances » un poème lyrique
d’inspiration grave (religieuse, morale, élégiaque…). Et donc, vous en concluez que ce gredin de Corneille a
inséré un discours poétique (un poème quoi !) dans son théâtre. Et oui.
a. Relevez tous les mots de la première strophe qui montrent dans quel état d’âme se trouve Rodrigue.
b. Quelle figure repérez-vous dans les deux derniers vers de la première strophe ? A quoi servent ces deux
vers pour le spectateur ?
c. Quelles sont les expressions dans le texte qui disent clairement que Rodrigue est en plein dilemme ?
d. Pour quelles raisons ce choix semble-t-il impossible à faire (allez chercher dans la deuxième strophe)
e. Quel est donc ce dilemme ? Relevez les expressions qui désignent chaque choix possible pour Rodrigue.
f. Montrez que ces stances fonctionnent souvent sur un rythme binaire et expliquez pourquoi.
g. Quelle décision Rodrigue prend-il au début de la quatrième stance ?