Les êtres vivants dans leur milieu

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Les êtres vivants dans leur milieu
(fiche Chamboultou 38)
Les êtres vivants ne sont pas répartis au hasard, ils occupent des milieux
spécifiques en fonction de facteurs par rapport auxquels ils ont une limite de
tolérance, tolérant certaines conditions du milieu parce qu'ils s'y adaptent
(morphologiquement, anatomiquement). Les écologistes ont défini un concept
pour traduire ceci : l'écosystème. Son évolution dépend de la migration des
espèces, des perturbations naturelles ou artificielles, évoluant vers un état appelé
climax offrant une relative stabilité face aux évènements extérieurs. Les êtres
vivants dans l'écosystème étant en interaction permanente on parle de coévolution.
L'écosystème est un milieu constitué d'un biotope peuplé par une biocénose
qui interagissent mutuellement.
L'écosystème :
communauté d'organisme en interaction entre eux et avec leur
environnement, composé
D'un biotope
Espace géographique délimité, d'étendue variable (micro : souche d'arbre ; méso :
prairie ; macro : océan) renfermant les ressources nécessaires à la vie et (climat,
température, éclairement, humidité, composition du sol, ph composante →
abiotique
D'une biocénose
Ensemble des êtres vivants hébergés dans cet espace: faune, flore, champignons
→ composante biotique
Les relations entre les êtres vivants : interactions du vivant sur le vivant
Absence de relation → indifférence // rapports antagonistes → en compétition
(prédation par ex) // entente ou coopération → symbiose
3 catégories peuplent la biocénose :
Les producteurs
Ce sont les végétaux chlorophylliens autotrophes, produisant leur propre matière
organique par photosynthèse à partir de matière minérale.
Les consommateurs
Organismes hétérotrophes tirant l'énergie nécessaire à la production de leur propre
matière organique des autres êtres vivants. Ils sont :
– phytophages (herbivores) s'ils se nourrissent de végétaux
– zoophages (carnivores) s'ils se nourrissent d'animaux
– omnivore si leur régime alimentaire est mixte
Les décomposeurs
Organismes hétérotrophes assurant la transformation de matière organique morte
en éléments minéraux. On trouve :
– les détrivores (vautours, corbeaux, lombrics) se nourrissant de cadavres
qu'ils décomposent en humus (mélange de matière organique et minérale)
– les transformateurs (bactéries, champignons du sol) achevant la décomposition
de la matière organique jusqu'à sa minéralisation complète
Représentations du fonctionnement d'un écosystème :
La chaine alimentaire, ou chaine trophique
Linéaire, elle représente la succession d'étape où chacun est mangé par le suivant.
Chaque étape est appelée maillon et par convention la flèche indique « est mangé
par ». Le premier maillon est toujours un producteur (ex : myrtille → lapin →
renard). Un être vivant peut être, dans un même écosystème, au sein de plusieurs
chaines alimentaires ; l'ensemble de ces chaines constitue un réseau alimentaire
La pyramide écologique
Verticale, elle prend en compte l'importance des différents niveaux trophiques en
terme de nombre et de biomasse, c'est-à- dire la masse totale des êtres vivants
composants chaque niveau trophique.
Elle met en évidence que la production de matière circule dans les relations
alimentaires, et que le nombre d'individus et la biomasse diminuent le long des
chaines alimentaires. Il y a ainsi perte de biomasse entre les différents niveaux par
l'énergie libérée par la respiration, par la matière organique non assimilée
C'est l'association de deux espèces différentes qui bénéficie aux partenaires :
bénéfice réciproque. Parfois nécessaire à certaines espèces, d'autres peuvent mener
une vie libre séparée, on parle alors de mutualisme.
Ex : les lichens, résultant de l'association entre une algue microscopique et un
champignon ; l'algue autotrophe réalise sa propre matière et en fournit une partie
au champignon, qui en échange lui apporte eau et sels minéraux // les mycorhizes,
association entre la racine des arbres dépourvus de poils absorbants au niveau de
leurs racines, et de champignons
Le cycle de la matière
Relations trophiques spécialisées
Parasitisme
Interaction entre deux organismes où l'un vit au dépend de l'autre : le premier est
le parasite, le second est l'hôte.
Le parasite est est :
– externe, ou ectoparasite, vivant à la surface du corps de l'hôte (ex : les puces)
– interne, ou endoparasites, se développant à l'intérieur du corps (ex : ténia)
Symbiose
Lavoisier disait « rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme », signifiant que
la matière organique produite par les autotrophes, consommée ensuite par les
consommateurs primaires, puis secondaires, circule dans les divers niveaux de la
chaine trophique, puis, une fois morts, subissant l'action des décomposeurs, cette
matière reminéralisée est le point de départ d'un nouveau cycle.
Influence de l'homme sur l'environnement
environnement ensemble des milieux naturels ou anthropisés où l'homme
s'est installé → et qu'il aménage
Aménagement du territoire Les endroits aménagés par l'homme sont de + en +
nombreux, supprimant de nombreux lieux de vie et entrainant une perte de la
biodiversité.
Pollutions Pesticides, engrais liés à l'agriculture, pollutions chimiques
industrielles, pollutions thermiques augmentant la température de l'eau.
L'effet de serre est un phénomène naturel qui permet le réchauffement de
l'atmosphère ; sans lui la température sur Terre serait de -18° ; certains gaz (CO et
vapeur d'eau) ont la propriété de piéger une partie des rayonnements solaires
réémis par la Terre. Par son activité l'homme produit beaucoup de CO² mais aussi
des CFC (Chlorofluorocarbures) et du méthane, amplifiant le phénomène naturel
de l'effet de serre
Surexploitation et introduction d'espèces
Chasse et pêche non contrôlées peuvent provoquer la disparition d'un maillon du
réseau trophique, avec pour conséquence le déséquilibre de l'écosystème et
l'extinction d'espèces.
L'introduction d'espèces peut fragiliser l'écosystème si celles-ci ne se côtoient pas
habituellement, modifiant les relations de compétition
Protection d'espèces La biodiversité est devenue patrimoine mondial de l'humanité
; dans le but de la préserver des mesures sont mises en place :
– 1972 : conférence de Stockholm, aboutissant ua programme des Nations Unies
pour l'environnement
– 1980 : l'Union internationale pour la conservation de la nature introduit la notion
de développement durable
– 1987 : Bruntland définit le développement durable et ses enjeux
– 1992 : conférence de Rio de Janeiro, les pays membres de l'ONU rédigent un
manuel de 4 sections et 10 chapitres appelés Agenda 21destiné à mettre en oeuvre
dans les 178 pays signataires des mesures favorables au DD pour le 21° siècle
– 1997 : la conférence de Kyoto aboutit à un protocole de lutte contre le
réchauffement climatique, visant à réduire l'émission de gaz à effet de serre
– 2002 : l'ONU réunit à Johannesburg ses pays membres et représentant pour faire
le point 10 ans après la conférence de Rio
L'homme tente de limiter ses impacts par l’interdiction de pêche chasse cueillette
de certaines espèces ; par des aménagements spécifiques (tunnels à crapauds,
ponts à gibier) ; création de parcs et réserves naturelles ; traitement des déchets
(tri, recyclage, incinération, traitement des eaux)
Education à l’environnement et au DD
Le DD est économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement
soutenable. Il allie la viabilité économique, le progrès social, la diversité culturelle,
l'équilibre écologique ; il propose des réponses en terme d'éducation, de modes de
production et consommation durables, de solidarités nord/sud, de
responsabilisation individuelle et collective.
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