Rapport d’activités 2013 Rapport Moral 2013 du Président Je ne reviendrai pas sur l’historique du Rézo évoqué l’an passé lors des 10 ans d’existence. Par contre, je tiens à souligner encore le dynamisme de l’équipe de la plateforme, de leur constance, de leur réactivité et de leur créativité. Cette équipe a toute la confiance de notre conseil d’administration. Nous avons été heureux aussi, après l’AUDIT de l’ARS sur les recommandations de l’accord de l’IGAS sur les réseaux de soins de santé de voir que notre travail s’inscrivait véritablement dans une coordination territoriale. Ainsi, nous faisons partie des réseaux addictologiques qui restent encore financés sur les territoires, et ici notre département. Malgré une représentation négative des réseaux en termes de temps, de surcharge de travail auprès des confrères, je suis encore étonné cette année de l’augmentation du nombre de médecins généralistes de notre département qui font appel à la plateforme. Ainsi cette année, nous passons le cap des 70% d’entre nous, ce qui est un critère fort d’efficience. Accompagner dans le soin les patients ayant des conduites addictives améliore notre prise en charge globale en nous amenant à travailler avec d’autres professionnels hors champ médical, comme souvent dans toute pathologie chronique. L’outil utilisé dans le Rézo Addictions 41, la réunion de synthèse, a permis de démultiplier ces liens avec des solutions consensuelles. Le fait de travailler ensemble sur une situation commune permet de se connaître et de se reconnaître pour faciliter le travail de chacun. Lorsque nous avons évoqué ensemble les nouvelles directives ministérielles portant sur le regroupement des réseaux dans le but de faciliter l’accessibilité à des ressources spécialisées sur le territoire, comme dans certaines régions où ont été créées des maisons des réseaux, une certaine appréhension nous gagna… courtement car l’idée finalement d’évoquer la possibilité d’un réseau plus généraliste nous vint à l’esprit. Je suis content de continuer l’aventure dans l’expérimentation d’une approche plus généraliste dans le dispositif RHIZOME, avec nos partenaires du Nord Vendômois que sont ONS, l’ANPAA 41, ECOPIA, la Mission Locale du Vendômois… cette expérimentation nous est permise grâce à des financements régionaux et européens. Nous expérimentons également de nouveaux métiers d’appui à la médecine générale que nous espérons développer dans les années à venir. Comme vous le savez déjà, nous avons toujours travaillé dans une éthique de projet pluri partenarial afin de mieux couvrir le territoire de santé : Le REZO ADDICTIONS 41 en convention Médecine ambulatoire – les 2 CSAPAs, et les Centres hospitaliers des bassins de soins. Le dispositif RHIZOME en partenariat avec ONS, le CSAPA-ANPAA 41, la Mission Locale du Vendômois et ECOPIA, nous permet d’expérimenter l’efficience d’un coursier sanitaire et social afin de soutenir les acteurs de terrain dans une philosophie d’aller vers les personnes les plus démunies dans des situations complexes, afin d’envisager en pluri partenariat une cellule d’appui à la médecine générale. Docteur Michel THENAISY Sommaire 1-Introduction 2- Missions 3- Partenaires 4- Coordination des soins 5- Conclusion 1 - Introduction Au-delà des membres fondateurs, le Rézo Addictions 41 est un ensemble d’acteurs de terrain engagés dans un partenariat actif conventionné depuis 2000, qu’il s’agisse d’institutionnels ou de libéraux. Dans un premier temps, en 2000, en partenariat conventionné, le Centre Hospitalier de Blois et les associations ANPAA 41 et VRS auxquelles s’ajoute en 2001, l’Unité d’Addictologie du CH de Blois (UAL) Le Rézo Addictions 41 est à cette époque intitulé le « réseau addictions 41 » ; c’est un réseau Ville-Hôpital. En 2003, La création de l’association MGADDOC (association de médecins généralistes) a permis l’appropriation du travail en réseau par les médecins généralistes avec le soutien d’une équipe mobile d’un mi-temps infirmier et l’expertise d’un médecin addictologue grâce aux Fonds d’Aide à la Qualité de Soins en Ville. A cette époque, une micro équipe mobile : 0.5 ETP infirmier mis à disposition par le centre hospitalier de Blois après une formation de 2 ans en addictologie grâce à la création de l’UAL, permet des réponses aux problématiques cliniques complexes des médecins généralistes en allant vers eux et leurs patients. Grâce à l’outil de coordination de soins de santé dit « réunion de synthèse ou de concertation clinique niveau 2 », c’est-à-dire, en présence du patient, le partenariat structurel prend une dimension concrète et pratique pour les partenaires et les patients. C’est ainsi que l’association des médecins généralistes mgaddoc composée de 10% des militants de départ arrive actuellement à 70% des médecins généralistes du département, dans une région très stigmatisée par la désertification médicale. Ainsi, un réseau de soins de santé représente un outil adapté à la médecine générale malgré une représentation chronophage de ces dispositifs lorsqu’il reste très administratif. Les principes fondamentaux du réseau : Répondre à un besoin identifié au niveau territorial (ici le département) être centré sur le patient, et garantir le respect de ses droits faire l’objet d’un engagement formel de ses acteurs (conventions) être organisé autour de pôles de coordination entre le secteur libéral, les structures sanitaires, sociales et médico-sociales, les établissements de santé publics et privés mettre en œuvre des actions d’amélioration des pratiques, de suivi et d’évaluation, afin de garantir la qualité des services et prestations Le Rezo Addictions 41 a gardé l’esprit et les objectifs du premier réseau informel. Son champ d’actions départemental a pour objet de favoriser l'accès aux soins, la coordination, la continuité et l'interdisciplinarité des prises en charge des personnes en difficultés avec les conduites addictives ainsi que leur entourage sur le Loir et Cher. Il assure une prise en charge adaptée aux besoins de la personne sur le plan de l'éducation à la santé, de la prévention, du diagnostic et des soins, de la réinsertion dans le cadre d’actions de santé publique. L’instance décisionnelle du Rézo est le Comité de Pilotage composé depuis 2006 : - Un représentant de l’ARS territoriale - Un représentant de la CPAM - Un représentant de l’ANPAA 41 - Un représentant de VRS - Deux représentants des usagers - Le conseil d’administration de MGADDOC - les deux coordinateurs, administratif et médical de la plateforme du Rézo Les outils du Rézo : Pour favoriser la coopération interprofessionnelle : - coopération professionnelle, inter-institutionnelle par bassin de soins - Les réunions par bassin de soins : le Vendômois, le Blaisois, le Romorantinais et la Vallée du Cher : organisation des filières de soins. - les formations pluridisciplinaires en addictologie des partenaires par les référents locaux - la formation des internes en médecine générale pour favoriser la mise en pratique des soins ambulatoires - coopération professionnelle autour d’une situation clinique - la réunion d’équipe hebdomadaire au sein du Réseau - la réunion de synthèse ou de concertation clinique niveau 2 : cœur du Rézo - la coordination des Plans Personnalisés de Santé (PPS) - la mise en oeuvre des protocoles de sevrages ambulatoires (infirmiers et médecins libéraux) pour des situations nécessitant normalement une hospitalisation - Création en partenariat avec l’ANPAA 41 d’une fiche de liaison, outil de coordination des soins - expertise médicale - conseil téléphonique par le médecin coordinateur du Rézo 7j/7 - protocoles addictologiques pour la médecine générale - cahier d’éducation thérapeutique pour les infirmiers libéraux, suivi postsevrage à domicile - dérogations tarifaires pour les libéraux dans le cadre des actes hors nomenclature - Communication : - site internet du Rézo Addictions 41 créé en partenariat avec TéléSanté Centre: demande d’inclusion en ligne, protocoles, recommandations et liens utiles 2- Missions Coordination : les réunions interprofessionnelles Départementales : COPIL : 1 réunion Conférence de territoire 3 réunions Commissions de bassin : 2 réunions Vallée du Cher, 3 réunions Vallée du Loir, nous avons également été très sollicités dans le cadre des réunions pour soutenir le projet pluri partenarial du dispositif Rhizome dans le Contrat Local de Santé du Vendômois BLOIS : Contrat local de santé Coordination santé précarité (CIAS) Contrat local de sécurité et prévention de la délinquance Coordination Vie affective ( FRAP’S) Coordination CHB Blois / REZO Coordination de la Prévention addictologique (FRAP’S) VENDOME : Contrat local de santé SIMS semaine d’information sur la maladie psychique ( UNAFAM) LIPS Contrat local de sécurité et prévention de la délinquance Réunions Contrat de pays ROMORANTIN : Coordination santé précarité Contrat local de santé Régionales : COREVIH : du fait de notre partenariat avec le Réseau Hépsilo du Loiret, (TOURS) Participation au CA d’HEPSILO Comité de suivi système d'information des réseaux de santé à travers le DMP (Orléans / ARS) Nationales : Collectif des réseaux addictologiques en partenariat avec la Fédération Addiction (PARIS) Conseil d’administration du COPAAH (PARIS) Participation au conseil d’administration de la SFA (Société Française d’Addictologie) Formations : expertise et amélioration des pratiques à destination des professionnels Notre participation à la lutte contre la désertification médicale : formation des nouveaux médecins généralistes Nous avons de nouveau cette année accueillis deux internes de médecine générale pour l’approche en réseau de soins de proximité. Cet accueil d’interne permettra, nous l’espérons, l’installation de nouveaux praticiens sur notre département. L’expérience de soutien de la médecine générale au travers de ces situations complexes médico-psycho-sociales, en partenariats pluridisciplinaires et pluri-institutionnelles, est d’une grande richesse pour un futur médecin généraliste. Par ailleurs, la complexité de la problématique des conduites addictives est peu abordée en formation initiale. Interventions nationales : Intervention du Dr Brieude à la journée annuelle en novembre du COPAAH « atelier réseau et filières de soins en addictologie. » Intervention du Dr Brieude à la Journée Nationale de la Fédération Addiction à Besançon : Atelier réseau addictologique : 10 ans d’expérience d’un réseau de soins de santé de ville et de campagne Intervention du Dr Brieude et Mr Degay à la rencontre Franco Québécoise – Paris COPAAH- 30et 31 mai 2013 Journée thématique départementale : Sex Drug and Rdr- journée d’étude pour sensibiliser les professionnels aux MST en lien avec la FRAP’S 41, HEPSILO, VIH val de loire. 59 professionnels. Stand d’informations au forum annuel de l’UNAFAM 20 mars 2013 Soirée RDR avec ASSUD – Blois – janvier 2013 interventions départementales : Intervention du Dr BRIEUDE à la soirée d’échanges autour des écrans « du bon usage aux dangers » 15 octobre 2013 ROMORANTIN (collectif santé précarité) Intervention de Mr DEGAY « table ronde jeunes et addictions » Plus FM – Blois – juin 2013 Interventions régionales : Intervention du Dr BRIEUDE au COREVIH « La RDR en général » Organisation d’une conférence « RDR et les dommages en alcoologie intervention du Dr MOSSETIG et Dr BATEL en partenariat avec Lundbeck Expertise et amélioration des pratiques de l’équipe : Conférence sur la bipolarité – Blois janvier 2013 Addictions mes amours- AREAT – Amiens- septembre 2013 Journée Psycho Addictologie – Paris – décembre 2013 Méthodologie de projet – FRAPS Blois Colloque « de l’étiquette à l’éthique » RDR en milieu rural- Tours- avril 2013 Journée « les vingt ans du CALME »- Illiers Combray – mai 2013 Journée centre de cure MALVAU – Amboise – juin 2013 Formation FRAP’S « évaluation d’action en éducation santé » - Blois – décembre 2013 L’éducation thérapeutique ARS – St Gervais la foret – novembre 2013 Congrès FLYER avril 2013 : TSO et la réduction des risques liés à l’usage de drogues opiacées. Formation Dr Brieude à Rennes : les outils de la résilience Congrès THS à Biarritz Congrès CHRU Tours : inégalités d’accès aux soins et dynamiques partenariales 3- Partenaires 164 chartes de professionnels signées : - 122 médecins généralistes, 25 infirmières libérales, 2 praticiens hospitaliers, 9 pharmaciens, 1 sexologue, 3 psychiatres, 1 sophrologue, 1 orthophoniste 10 nouvelles conventions de institutionnelles ou associatives : - partenariat avec diverses structures Planning familial, Médiation familial, ACESM, HAD, ADMR, ASLD, Centre Médical Théraé, UNAFAM, CAF de Vendôme, SAMSAH Cette année, nous avons augmenté de 26 professionnels nos partenaires, ce qui prouve encore l’attractivité et l’intérêt de notre travail pour les situations complexes et notre expertise dans la coordination des soins de santé avec notre éthique qui est celle d’une coordination horizontale où chacun a sa place et en premier lieu, le sujet concerné dans l’élaboration de son « Plan Personnalisé de Santé ». Partenariat avec Hepsilo : Madame Laure Descloux, Psychologue à HEPSILO (Réseau Ville Hôpital Hépatites Sida Loiret) a un temps de travail de 0.10 ETP sur le Rézo Addictions 41, pour les patients atteints d’une hépatite ou du VIH, avec ou sans problématique addictive. En 2013, cela représente : - 119 heures sur l’année 55 rendez-vous soit 59 heures concernant 7 patients (5 hommes et 2 femmes) 19h de déplacements 22h de réunions On compte dans notre file active, 1% des patients atteints du VIH et 2% atteints d’une hépatite C active. A noter, que tous les patients inclus dans le Rézo n’ont pas encore été dépistés ; l’utilisation de TROD serait intéressante mais notre demande budgétaire auprès de la MILDT dans un programme de formation médecins/pharmaciens sur 5 ans, avec mise à disposition d’outils de prévention n’a pas été entendue. 4- Coordination des soins Qui adresse les patients au Rézo en 2013 Une nette prédominance des hôpitaux en coordination post-hospitalière suivi de la médecine ambulatoire avec toujours une place importante des travailleurs sociaux. Nous voyons bien aussi la diversité des partenaires qui nous sollicitent. Les patients du Rézo en 2013 En 2013, nous comptons 365 patients. L’augmentation de la file active est constante depuis 2006 grâce à l’ouverture des demandes possibles par tous, ainsi que la création de la demande en ligne sur le site internet du Rézo. A noter que la continuité de la réactivité médicale de la validation de l’inclusion a été possible avec l’appui de l’interne de médecine générale. Toutefois, le temps de réactivité des infirmières de coordination a plus que doublé (actuellement à 30 jours pour un premier entretien à domicile ou chez le professionnel demandeur), ce qui met en difficulté les liens de proximité nécessaires au maillage d’un travail de réseau sur un territoire rural et en désertification médicale. Par ailleurs, nous constatons de plus en plus, la perte de vue de patients avant ce premier entretien infirmier. En 2013, nous avons eu confirmation de la diminution du temps médical de coordination allouée au réseau, soit 0.5ETP au lieu d’1ETP. Malgré tout, le Rézo a été financé par l’ARS pour ce temps, ce qui prouve le soutien des tutelles, mais qui en contrepartie, ne nous a pas permis d’obtenir un temps infirmier supplémentaire que nous demandons depuis plusieurs années. Nombre d’inclusions de patients En 2013, il y a eu 117 demandes d’inclusion dont 110 validées par le médecin coordinateur. Pour les demandes non validées, les patients ont été directement orientés vers nos partenaires les plus proches de chez eux, leur situation ne nécessitant pas de coordination multipartenariale. Répartition par bassin de soins Cela montre bien l’assise du Rézo Addictions 41 sur tout le département, le nombre étant proportionnel à la population. Le Rézo Addictions 41 est le seul réseau de soins de santé de proximité à répondre à toutes les demandes quel que soit le lieu du département. Les sorties du Rézo en 2013 Nous constatons un taux de perdu de vue qui est peu important au vu des parcours extrêmement chaotiques de ces patients qui sont les « plus complexes » suivant les critères d’inclusion dans le Rézo. Les « jamais vus », nous renvoient à la difficulté de réactivité du 1er rendez-vous avec l’infirmière de coordination du fait de l’augmentation de la file active. Proportion hommes / femmes Tranche d’âge On note une augmentation des demandes concernant les personnes âgées. Persistance toujours des 40 à 49 ans, comme étant l’âge des dommages. Peu de sollicitations dans le Rézo pour des situations concernant les plus jeunes. Statut d’activités (337 patients renseignés) 81 en activité retraités 34 222 sans activité Stabilité de la proportion minimale de personnes ayant un emploi. Nous sommes aussi satisfaits de l’émergence d’un partenariat avec les employeurs dans une politique de réduction des risques. Répartition par ressources (344 patients renseignés) La remarque de l’an passé tient toujours : On note bien la montée en charge des patients avec une reconnaissance AAH de plus en plus effectuée. La question d’une réinsertion sociale possible de ces personnes se pose d’où l’intérêt de travailler en amont de la perte de l’emploi. Type d’addictions Nous comptons toujours une forte proportion des problématiques dues à l’alcool ce qui n’est pas un scoop en France ! A noter, 28 % de Polyaddictions (2 produits ou 2 comportements addictifs hors tabac) Pour le reste, nous constatons beaucoup d’appels téléphoniques également pour des demandes concernant des problématiques de cyberdépendance et d’addictions aux jeux sans critère de complexité des situations, que nous orientons directement sur les consultations les plus proches de chez eux : CSAPAs et consultations hospitalières. Il apparaît que le Rézo soit bien visible et connu du public dans le cadre d’une information et orientation. Quelle est la priorité des patientsen entrant dans le Rézo Addictions 41 ? Les priorités des patients restent les mêmes, soit leur santé et leur environnement. La réactivité de la plateforme C’est notre fer de lance. Seule cette réactivité a permis l’augmentation du nombre de médecins généralistes dans notre Rézo ainsi que la reconnaissance de notre travail auprès des partenaires. En 2013, on note une moyenne de 3 jours entre la réception de la demande d’inclusion et l’appel du Médecin coordinateur du Rézo à la personne demandeuse, le plus rapide étant le jour même, et le plus long étant de 13 jours. Il est parfois difficile de joindre le professionnel, en fonction des agendas de chacun. Le temps moyen entre la demande d’inclusion et le 1er bilan réalisé par l’infirmière de coordination était de 21 jours en 2012. Nous déplorons 2013, un délai de 30 jours avant le premier entretien infirmier ceci en raison de la file active qui augmente et le temps infirmier qui est toujours d’un ETP pour le département. Aujourd’hui, nous sommes dans un délai d’environ 45 jours… Les activités nécessitant des dérogations tarifaires pour les libéraux - 5 sevrages à domicile et suivis d’éducation thérapeutique durant 6 mois 66 réunions de synthèse ou de concertation clinique niveau 2 5 séances de sophrologie en expérimentation sur les troubles anxieux Les dérogations tarifaires sont un outil indispensable des réseaux de soins de santé pour financer la participation partenariale des libéraux dans le cadre d’activités hors nomenclature. C’est une véritable reconnaissance du temps passé au travail en commun. Réunions de synthèse La réunion dite de synthèse ou de concertation niveau 2, que nous avons mis en place depuis 2003, avec beaucoup de résistance du fait de la participation de la personne concernée à cette discussion clinique en terme de soins de santé par les professionnels, suscite un grand intérêt auprès des partenaires et des patients. Nous sommes satisfaits qu’elle puisse être reprise en d’autres circonstances. En 2013, nous avons travaillé avec une chercheuse de l’INSERM dans le cadre d’une évaluation des pratiques professionnelles autour de la réunion de synthèse. Nous évoquions la possibilité d’effectuer une recherche clinique mais nous n’avons pour l’instant, pas encore obtenu les financements nécessaires. Par contre, notre première interne en médecine générale est actuellement en phase de rédaction de sa thèse de doctorat en médecine sur le thème du changement des représentations des personnes addicts grâce à cet outil. Conclusion Rares sont les réseaux territoriaux en France portés par la médecine générale et qui travaillent avec 70 % des médecins généralistes. Ce développement, grâce aux situations complexes que sont les conduites addictives ont permis une véritable transversalité des champs médico-psychosociaux et judiciaires. Nous avons fait preuve depuis plus de 10 ans maintenant de notre capacité d’adaptation et un grand nombre de professionnels nous font confiance. Soutenir la médecine générale, garder les personnes dans le droit commun et élaborer des projets pluri-partenariaux ont toujours été nos priorités. L’association MGADDOC pourrait s’orienter vers un réseau de soins de santé départemental plus généraliste dans le cadre des situations complexes. Ainsi, fort de son partenariat multiple, et pour répondre à une volonté ministérielle d’évoquer dans un premier temps un regroupement des réseaux et dans un deuxième temps les généraliser par territoire (département), l’association MGADDOC qui porte le Rézo Addictions 41, expérimente de nouveaux projets ainsi que de nouveaux métiers dans le cadre du dispositif multi partenarial RHIZOME dans le Nord Vendômois.