Puissance économique : 
Le système économique adopté par Mao dès 1953 est calqué sur le modèle soviétique : 
mise en  place  de  plans quinquennaux  (document  de  planification économique  fixant 
des  objectifs  de  production  sur    une  période  de  cinq  ans),  les  terres  des  grands 
propriétaires sont collectivisées, les entreprises industrielles sont nationalisées (elles ne 
sont  plus  privées  mais  appartiennent  à  l’Etat).  Ces  initiatives  visent  à  redresser 
l’économie  du  pays  qui  est  très  mauvaise,  donc  à  ce  moment-là,  la  Chine  n’est 
clairement pas une puissance économique.  
 
Au niveau culturel, la Chine a un softpower quasi inexistant. 
 
b. L’affirmation politique Maoïste (1955-1978) 
 
• A la mort de Staline, en 1953, commence une politique de « déstalinisation » en 
URSS,  qui  s’intensifie  en  1956-1957  avec  l’arrivée  au  pouvoir  de  Nikita 
Khrouchtchev. 1  million  de prisonniers politiques  sont  libérés, des procès  sont 
entamés  contre  les  proches  de  Staline,  le  culte  de  la  personnalité  autour  de 
Staline,  mais  surtout  son  usage  de  la  terreur  pour  maintenir  le  pouvoir 
(déportations massives, arrestations arbitraires…) est dénoncé. 
• Mao, qui lui aussi fait reposer son pouvoir sur un culte de la personnalité et qui 
était  proche  de  Staline  déplore  les  politiques  de  déstalinisation.  Il  critique 
Khrouchtchev parce qu’il adopte la politique de  la  coexistence  pacifique  avec 
les Etats-Unis. Il accuse les soviétiques d’être des impérialistes. 
• Les  relations  avec  l’URSS  se  dégradent  de  plus  en  plus :  en  1960  Moscou 
rappelle ses conseillers et en 1962, elle met fin à son aide économique (rupture 
officielle entre les deux pays).  
• En  1955  a  lieu  la  Conférence  de  Bandung  qui  réunit  29  pays  d’Asie  et 
d’Afrique  qui  choisissent  de  former  le  mouvement  des  pays  non-alignés  (qui 
choisissent de s’allier ni avec l’URSS ni avec les Etats-Unis).  
o En froid avec l’URSS, la Chine prend une part active dans cette conférence 
qui marque le retour de la Chine dans les relations internationales et le 
début de ses politiques de hardpower. La présence de la Chine à Bandung 
est  un  événement  important  dans  l’affirmation  politique  du  pays  puisque 
jusque-là,  c’est  Taïwan  qui  représente  la  Chine  dans  les  grandes  réunions 
internationales, et non la RPC. 
o La Chine cherche à s’imposer comme une puissance avant tout régionale ou 
à l’échelle du Tiers-Monde, et non à l’échelle mondiale.  
o Pour  cela,  elle  se  pose  en  modèle  anti-impérialiste  et  anti-occidental  (elle 
soutien les  luttes  de décolonisation). Elle  propose  une troisième  voie et  se 
présentant comme modèle pour les Etats qui refusent l’alignement à l’URSS 
ou aux Etats-Unis.  
• Dans les années 1960, le hard power de la Chine est de plus en plus confirmé. 
Non  seulement  les  non-alignés,  mais  également  certains  pays  occidentaux 
comme  la  France  reconnaissent  la  RPC  sur  le  plan  diplomatique.  Elle  obtient 
l’arme nucléaire en 1964.  
• Dès  1971  les  Etats-Unis  acceptent  de  renouer  des  liens  diplomatiques  avec  la 
Chine dans l’espoir de diviser le bloc communiste pour mettre fin à la guerre au 
Vietnam  plus  rapidement.  La  même  année,  la  RPC  remplace  donc  Taiwan  au 
Conseil  de  Sécurité  de l’ONU  (siège  qui  confère  beaucoup  de  puissance 
politique) et en 1972, le Président Nixon fait une visite diplomatique en Chine.