protégé par les gouvernements occidentaux, tandis que Hong Kong reste
anglaise. D’un autre, la Chine Populaire de Mao choisit de « pencher d’un seul
côté », une expression pour dire qu’elle s’engage du côté de l’URSS contre le
bloc capitaliste. Elle signe ainsi un traité d’amitié avec l’URSS début 1950.
L’Union Soviétique ouvre des bases militaires en Chine.
Mao met en place un régime totalitaire : le seul parti politique autorisé est le
PCC, un culte de la personnalité entoure la figure de Mao, des camps de travail
sont organisés pour « rééduquer » les dissidents politiques (ce sont les laogaï,
l’équivalent des goulags soviétiques), la censure est généralisée…
Le système économique adopté par Mao dès 1953 est calqué sur le modèle
soviétique : mise en place de plans quinquennaux (document de planification
économique fixant des objectifs de production sur une période de cinq ans), les
terres des grands propriétaires sont collectivisées, les entreprises industrielles
sont nationalisées (elles ne sont plus privées mais appartiennent à l’Etat).
La Chine est l’allié principal de l’URSS en Asie. Elle joue ainsi un rôle majeur
dans divers conflits de la Guerre Froide. Elle s’engage dans la Guerre de
Corée (1950-53) au côté de l’armée nord-coréenne (sous influence soviétique)
en déroute devant une intervention de l’ONU. Entre 1946 et 1954 elle soutient
les Vietminh (communistes vietnamiens) dirigés par Hô Chi Minh contre la
France et les Etats-Unis (Guerre d’Indochine). Elle aide aussi les « khmers
Rouges », un mouvement politique communiste, à s’emparer du pouvoir au
Cambodge en 1975.
b. L’affirmation politique Maoïste (1955-1978)
A la mort de Staline, en 1956, Nikita Khrouchtchev prend la tête du
gouvernement soviétique, commence une campagne de « déstalinisation » qui
dénonce le culte de la personnalité et les excès du régime stalinien (déportations
massives, arrestations arbitraires…) et renoue des liens diplomatiques avec les
Etats-Unis. Mao rejette ces initiatives et accuse les soviétiques d’être des
impérialistes. Les relations avec l’URSS se dégradent de plus en plus : en 1960
Moscou rappelle ses conseillers et en 1962, elle met fin à son aide économique
(rupture officielle entre les deux pays).
En 1955 a lieu la Conférence de Bandung qui réunit 29 pays d’Asie et
d’Afrique qui choisissent de former le mouvement des pays non-alignés (qui
choisissent de s’allier ni avec l’URSS ni avec les Etats-Unis). En froid avec
l’URSS, la Chine prend une part active dans cette conférence et cherche à se
poser en chef de file du Tiers-Monde en tant que modèle anti-impérialiste et
anti-occidental (elle soutien les luttes de décolonisation).
Dans les années 1960, le hard power de la Chine est de plus en plus confirmé.
Non seulement les non-alignés, mais également certains pays occidentaux
comme la France reconnaissent la RPC sur le plan diplomatique. Elle obtient
l’arme nucléaire en 1964. En 1971, la RPC remplace Taiwan au Conseil de
Sécurité de l’ONU et en 1972, elle commence à se rapprocher des Etats-Unis.
c. Un nain sur les plans sociaux et économiques
Si la Chine a retrouvé une place de choix dans le concert des nations entre 1949
et 1979 sur le plan politique, sur les plans économiques et sociaux, ces trente
années sont désastreuses. En 1957, pour améliorer l’image du parti, Mao décide