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Le 1er réseau éducatif du Sénégal
cents fleurs qui appelle les intellectuels chinois à formuler leurs critiques sur le régime. Mais cette
tentative de libre expression est vite réprimée.
En 1958, Mao lance « le grand bond en avant » qui a pour but de stimuler en un temps record la
production par la collectivisation agricole, l’élargissement des infrastructures industrielles et la
réalisation de projets de travaux publics. D’envergure utopique, ce projet tourne vite à la
catastrophe à cause des erreurs de gestion et surtout du manque de motivation des paysans. Très
critiqué au sein du parti, Mao reste à sa tête mais doit abandonner en 1959 la présidence de la
république à son adversaire Liu Shaoqi.
L’échec du grand bon en avant va déboucher sur une autre manœuvre de Mao : reprendre le
pouvoir et exclure ses adversaires du parti. Il s’agit de la révolution culturelle qui plongera la Chine
dans le chaos et permettra à Mao de revenir à la tête du pays jusqu’à sa mort en 1976.
2- La révolution culturelle (1966-1976)
En 1966 Mao lance la révolution culturelle : c’est un appel à la révolte de jeunesse contre
l’appareil de P.C, rendu coupable des erreurs du passé et suspecté de vouloir restaurer le capitalisme.
Etudiants, ouvriers, soldats affrontent les cadres du parti P.C et des comités révolutionnaires se
créent dans tout le pays en 1967. Avec le soutien de l’armée dirigé par le maréchal Lin Biao, Mao
reprends en main le P.C et en fait exclure Liu Shaoqi. Des millions de chinois sont à nouveau
victimes de l’épuration maoïste.
III- L’ère des réformistes ou l’économie socialiste de marché
Les problèmes causés par l’échec du grand bond en avant n’ont pas été résolus par la
révolution culturelle. Pour les « pragmatiques » tels que le premier ministre Zhou Enlai et son
conseiller Deng Xiaoping influant dans le P.C, il faut privilégier avant tout la croissance au
détriment de l’idéologie. Face à eux, Lin Biao et les maoïstes radicaux veulent au contraire
prolonger l’ergonomie de l’armée. Cet affrontement entre les deux clans se double d’une
opposition sur la politique étrangère : les pragmatiques sont partisans d’un rapprochement avec les
USA.
Pendant ce temps, les voisins de la chine populaire constituent les 4 dragons de l’économie
asiatique. Leur exemple conforte la position des réformistes qui souhaitent une libéralisation de