récemment, sur les problèmes de gestion, mais aussi sur les
fondements psychologiques de la représentation du
comportement.
Un des objectifs principaux du développement de cette
théorie est de trouver un cadre de référence pour les théories
économiques et les modèles de gestion des entreprises,
publiques ou privées. Comment décrire le comportement
d’agents économiques ? Quelle décision prendre dans le cadre
d’une gestion rationnelle des ressources et des moyens de pro-
duction ? Comment investir dans des actifs financiers dont les
rendements sont incertains ? Comment inférer des paramètres
d’une distribution de probabilités à partir d’un échantillon ?
Ces problèmes de décision ont motivé le développement de la
théorie présentée dans cet ouvrage.
Confrontés à un problème de décision, nous commençons
par en extraire quelques grandes lignes, simplifiant pour y voir
clair, tout en gardant la faculté de revenir sur les simplifica-
tions lorsque nous voyons qu’elles restreignent notre analyse.
La théorie ne procède pas autrement.
La formalisation d’un problème de décision, c’est-à-dire la
description de ses éléments par des valeurs, des fonctions, des
graphes, correspond à une simplification qui permet d’utiliser
des outils et des résultats mathématiques. Nous présentons aux
chapitres II et III un certain nombre d’exemples de problèmes de
décision pour mieux comprendre comment les formaliser.
Cette formalisation faite, la prise de décision proprement dite
utilisera un ou plusieurs critères. Les plus couramment utilisés
sont présentés au chapitre IV. Historiquement, ces critères ont
été trouvés de manière pragmatique, en statistique et en calcul
économique notamment. Nombreux sont ceux qui n’ont tou-
jours pas trouvé de théorie qui en justifie l’usage. C’est pour-
quoi la théorie de l’utilité espérée mérite d’être présentée en
détail (chapitre V)commele premier exemple achevé d’une
théorie de la représentation du comportement de décideurs face
au risque. Cette théorie a permis d’élaborer des analyses de
l’aversion pour le risque et des mesures du risque (chapitre VI).
D’autres théories, complémentaires, concurrentes ou plus
générales, ont été développées (chapitre VIII). C’est surtout
depuis 1990 qu’il est possible de mieux voir les liens entre ces
différentes théories dont les applications font l’objet de
recherches actives.
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