3- Pharmacocinétique
Il peut être administré PO ou par IV.
Il diffuse facilement dans les tissus et se lie faiblement aux protéines plasmatiques.
Sa demi-vie est de 24h.
Son élimination est urinaire, une adaptation posologique chez les insuffisants rénaux est conseillé
car il présente une plutôt bonne tolérance.
4- Effets indésirables
Cette molécule est en général bien tolérée mais on peut assister à des effets indésirables mineurs
(troubles gastro-intestinaux, rares céphalées et rares éruptions cutanées).
5- Interactions médicamenteuses et contre-
indications
Par son inhibition du cytochrome P450, le fluconazole peut modifier la pharmacocinétique de
certains médicaments (immunosuppresseurs…) :
- élévation des concentrations sériques par inhibition du métabolisme de la phénytoïne
(anti-épileptiques et anti-arythmiques cardiaques)
- potentialisation des agents hypoglycémiants oraux et la warfarine
- diminution des concentrations sériques et de l’efficacité des deux molécules lors de la
prescription conjointe avec de la rifampicine
- augmentation des effets immunosuppresseurs et de la créatininémie lors de la prescription
avec de la ciclosporine et le tacrolimus
Il est contre-indiqué chez les femmes enceintes.
D- Itraconazole
1- Spectre
L’itraconazole a un spectre large, il est actif sur : les levures, les dermtophytes et sur de
nombreuses moisissures, notamment l’Aspergillus.
2- Pharmacocinétique
Il existe une différence entre l’administration PO et par IV (car pas de corrélation entre les doses),
ce qui complique le passage d’un traitement par IV (de première intention) à un traitement PO.
On trouve une grande variabilité inter-individuelle.
Cette molécule est fortement liée aux protéines plasmatiques.
Elle est lipophile, donc diffuse dans les tissus graisseux et s’y stocke devenant ainsi inactive : elle
est moins ubiquitaire que le fluconazole.
Sa demi-vie est assez longue : 20-30h.
Son métabolisme est essentiellement hépatique et un de ses métabolites (l’hydroxy-itraconazole)
est actif.