1852-1870 :
Second Empire
La démocratie est préservée formellement, le suffrage universel est maintenu mais
avec un candidat unique et officiel qui seul peut faire campagne.
Le régime est autoritaire, les libertés restreintes, le régime répressif, puis se
libéralise à partir de 1860 d'un point de vue politique et social :
– droit de grève accordé en 1864
– libertés de presse et de réunions en 1868
Hormis quelques célébrités (Louis Blanc, Victor Hugo) les républicains sont peu
nombreux mais se font élire à la Chambre des Députés, acquérant une expérience
politique.
Le 4 septembre 1870, Napoléon III, en guerre contre la Prusse, est fait prisonnier à
Sedan, avec la majorité de son armée. Un gouvernement provisoire prend en main
le pays, la III° République est déclarée, et durera jusqu'en 1940.
Louis Blanc, journaliste et historien français, qui fut ministre du gouvernement
provisoire de 1848 et député sous la Deuxième République (1848). De tendance
socialiste et républicaine, il propose la création des Ateliers sociaux afin de rendre
effectif le droit au travail. Mais il est finalement contraint de s'exiler à Londres
après les Journées de Juin 1848 car tenu pour responsable de l'émeute du 15 mai. Il
y demeura jusqu'à la fin de la guerre franco-prussienne de 1870, entrant de
nouveau à l'Assemblée nationale en 1871, où il siège une dizaine d'années à
l'extrême gauche.
-LNB essaie de concilier les aspirations démocratiques déçues des Français en
rétablissant le suffrage universel (dirigé car opposition bâillonnée) et le désir
d’ordre. Il inaugure le retour d’un pouvoir personnel autoritaire avec totalité des
pouvoirs inscrits dans la constitution (cumul des pouvoirs législatif, exécutif,
judiciaire). Les libertés publiques sont contrôlées ou supprimées.
-après 1860 le régime se libéralise quand s’achève les grands succès économiques
et diplomatiques de Napoléon III. Il essaie de se rallier les milieux ouvriers en
accordant le droit de grève en 1864, tolère les syndicats et rétablit enpartie les
libertés de presse et de réunion.
-Deux oppositions se manifestent :
*Adolphe Thiers mène les monarchistes
*Léon Gambetta dote les républicains d’un programme (le discours de Belleville
1869). Il prévoit le droit syndical, de réunion, d’association, la séparation de
L’Eglise et de l’Etat, l’instruction primaire gratuite, laïque et obligatoire, l’élection
des fonctionnaires, la suppression de l’armée.
-Les historiens reconnaissent le rôle du second Empire dans l’équipement
économique de la France. Napoléon III estime que l’Etat doit jouer un rôle moteur
dans le dév éco et social du pays en favorisant l’essor du capitalisme, en se
préoccupant de l’amélioration des conditions de vie des couches sociales
modestes.
Le réseau ferré passe de 3600 à 16000 km.
Les grandes banques apparaissent : le crédit lyonnais (1863), la société générale
(1864)
L’empereur change le visage de Paris avec des travaux dirigés par Haussmann : on
perce de larges avenues, on crée des espaces verts, on dégage les vieux
monuments, on en construit de nouveaux (gares, l’opéra).
Napoléon III mène une politique extérieur active :
Coopère avec la Grande Bretagne sur le plan éco et politique
Poursuit la politique mondiale et achève les conquêtes de l’Algérie et Nouvelle
calédonie
S’engage en faveur des nationalités. Il aide à l’unité italienne et obtient en
contrepartie Nice et la Savoie (1860).
En 1870 il déclare la guerre à la Prusse ; Il est battu à Sedan.
A Paris la République est proclamée le 4 septembre 1870.
1870, La troisième République
Alors que la guerre contre la Prusse n'est pas terminée et se poursuit jusqu'en 28
janvier 1871, les élections au suffrage universel donnent la majorité aux
conservateurs et monarchistes, confirmant que le sentiment républicain reste
fragile. Adolphe Tiers, monarchiste libéral, est le chef de l'exécutif.
Le gouvernement provisoire signe un armistice car Paris est assiégé et menacé de
famine. La population parisienne refuse de se soumettre à l'armistice et au
nouveau pouvoir, et élisent leur propre gouvernement : c'est la Commune de
Paris, qui débute en mars 1871 quand Thiers veut s'emparer des canons de Paris
pour manifester aux Prussiens que la guerre est finie. La Commune développe des
idées socialistes et révolutionnaires, adoptant le drapeau rouge, souhaitant
défendre la patrie en danger. C’est un soulèvement patriotique qui représente un
idéal démocratique aux avancées sociales importantes (gratuité et laïcisation de
l’Ecole, journée de travail limitée à 10 heures). C’est aussi un combat du peuple de
Paris contre la France paysanne et bourgeoise.
Elle est réprimée par Thiers lors de la « Semaine sanglante » (21-28 mai- 30000
exécutions) durant laquelle le gouvernement, réfugié à Versailles, envoie la troupe
dans Paris assiégé où les communards résistent jusqu'au cimetière du Père-
Lachaise, où les derniers combattants sont exécutés devant le mur des Fédérés.