II La Révolution de 1848
La Révolution Française est certes la première à la fin de l’hiver, mais ce n’est pas la seule,
étant donnée la passe difficile que traverse l’Europe entière, qui entraîne une révolte
populaire : c’est l’époque du « printemps des peuples », l’un des témoins d’une dimension
européenne existante.
En France, la presse est de plus en plus surveillé, alors que le corps électoral ne représente
que les plus riches. En 1848, des élections législatives sont planifiées, mais le Roi interdit
toute réunion politique. Commence alors la campagne des banquets. Ces banquets se
multiplient, autour d’un esprit romantique de la Révolution française, symbolisé par
Lamartine (Histoire des Girondins).
Le 22 février 1848, des étudiants manifestent parce que les amphithéâtres sont fermés. Edgar
Quinet et Michelet n’ont pas eu l’autorisation de réaliser leurs cours sur la Révolution
Française. Le 23, la Garde Nationale est mobilisée mais prend fait et cause pour les
émeutiers : des coups de feu sont échangés et font 50 morts. Le 24, le peuple de Paris
s’insurge et réclame la République. Thiers, républicain modéré et marseillais, conseille au Roi
de quitter la ville et de faire le siège de Paris. Mais le Roi préfère s’exiler plutôt que de
provoquer une hécatombe. Le Palais Bourbon est envahi ; il n’y a plus de gouvernement. On
proclame au soir du 24 la République.
On la conçoit romantique, au nom de la vertu, comme quelque chose de parfait. La
République est un être collectif. On a des responsables composant ce chef d’Etat collectif :
Lamartine, Adolphe Crémieux, Arago, Ledru-Rollin, Louis Blanc.
Se voulant libérale, la République proclame le suffrage universel masculin. Des élections pour
une constitution aurait lieu. La liberté de la presse est totale. On supprime la peine de mort
pour des motifs politiques. On abolit l’esclavage.
III L’Ordre Triomphe
La Seconde République proclame le droit au travail : avec une idée de Louis Blanc, on crée
les Ateliers Nationaux, ce qui entraîne une augmentation de 45%. La journée de travail est
ramenée à 12 heures en France, 10 à Paris. On replante des arbres de la Liberté. La France se
dote d’une Assemblée Constituante de 900 députés.
Mais les électeurs ne suivent pas l’enthousiasme des grandes villes : il n’y a que 100 vrais
républicains, 300 monarchistes (républicains du lendemain), ainsi que des bonapartistes et des
libéraux (républicains modérés). Mais il y a trop de députés pour les faire tous tenir dans
l’hémicycle.
Le 15 mai, les Ateliers Nationaux sont dissous : 100 000 hommes se retrouvent au chômage,
sans ressources. Le 1 juin, l’est de la ville voit les barricades se multiplient. On fait appel à
Cavaignac qui, avec des régiments de métier, tire sur la foule, à coups de canon et de fusil. On
compte 3500 morts et 20 000 arrestations. Ces personnes sont déportées en Algérie. Des
cautions sont demandées pour créer un journal : silence aux pauvres ! La Constituante aboutit
alors à un très curieux régime…
La Constitution de 1848 est un compromis entre les partisans de l’ordre et les républicains
romantiques.
L’exécutif n’est pas responsable devant la Chambre. Le Président ne peut pas enchaîner des
mandats successifs. Le Président de la République est élu au suffrage universel.
Comme candidats à la présidentielle, se présentent Cavaignac, Ledru-Rollin, Lamartine entre
autres. Se constitue en face un parti de l’Ordre, composé des bonapartistes, des légitimistes,
des orléanistes. Thiers cherche une marionnette qui ferait le consensus entre ces différents