La Deuxième République Introduction : la liberté de la presse En 1789, la Révolution invente la presse politique : 1789 est la révélation de la presse d’opinion. Sous la Terreur, la liberté de la presse est réduite. Sous le Consulat et l’Empire paraît le Moniteur officiel. En 1814, sous la première restauration, s’il n’y a pas de journaux extrémistes ou bonapartistes, le Roi tolère les journaux libéraux. On commence à lire la presse dans les cafés littéraires. La Restauration n’est en général pas du tout une période de liberté de la presse d’où la révolution de 1830. De 1830 à 1835, la liberté de la presse est très importante, et on voit apparaître la puissance de la caricature, notamment avec Daumier. Il transforme le Roi bourgeois sous forme de poire. En 1835, Louis-Philippe échappe à un premier attentat qu’il impute au mauvais esprit que fait régner la presse, et commence alors une restriction progressive de la presse. Le gouvernement de la monarchie de Juillet a une politique qui appelle à l’immobilisme. Guizot n’a pas tenu compte d’un élément essentiel : il est l’auteur d’une loi scolaire qui permet d’étendre l’enseignement religieux primaire. Les gens se passionnent de plus en plus pour la presse. Girardin fait baisser le prix du journal La Presse grâce à la publicité. Le journal n’est plus réservé aux abonnés : le journal devient public : multiplication des kiosques et des crieurs. En 1863 apparaît le Petit Journal, qui décide de vendre « du fait divers » : la presse à sensation. Les Français, à partir de 1853, ont la sensation de vivre l’actualité grâce au télégraphe : la course à l’information est lancée. Le journal qui vendra le plus est celui qui aura la primeur de l’information. Jean Dupuis crée Le Petit Parisien, avec jusqu’à 6 millions d’exemplaires. L’Illustration, initialement mensuel, développe l’actualité avec des dessins ou des photos. L’Assiette au beurre, presse antimilitariste, va jusqu’à proposer la grève du ventre. La presse de la III°, de la IV° et de la V° est une presse libre et diverse, même si aujourd’hui certains considèrent qu’il règne une profonde liberté de presse. I La crise de 1845-1848 Guizot maintient un profond immobilisme au sein du gouvernement. Celui-ci est de plus en plus coupé du pays réel (citoyens faisant tourner la machine économique). La situation du moment est paradoxal : l’industrie éprouve un besoin de main-d’œuvre, mais les salaires ne cessent de baisser. Le secteur prédominant demeure l’agriculture. La France est traversée par une crise économique que le progrès technique vient parfois aggraver. On compte 90 infanticides, 1 enfant parisien sur 2 meurt avant 5 ans. Y compris dans les mines, les enfants travaillent. Avec une loi en 1861, les enfants en dessous de huit ans ne peuvent plus travailler, et le travail de nuit est interdit jusqu’à 13 ans. Le prix du pain ne cesse d’augmenter après 1845 ; la pomme de terre est frappée par la maladie. L’Irlande est fortement frappée, de même que l’Allemagne et la France. En 1846 apparaît le luddisme : on casse les machines. Les ouvriers ont faim, pillent les convois de blé. Vers 1847, on atteint un premier seuil industriel : on surmultiplie les rails, sans qu’apparaissent de nouvelles machines à vapeur. La France connaît un nouveau phénomène, la surproduction industrielle : c’est la faillite bancaire, puis le chômage. II La Révolution de 1848 La Révolution Française est certes la première à la fin de l’hiver, mais ce n’est pas la seule, étant donnée la passe difficile que traverse l’Europe entière, qui entraîne une révolte populaire : c’est l’époque du « printemps des peuples », l’un des témoins d’une dimension européenne existante. En France, la presse est de plus en plus surveillé, alors que le corps électoral ne représente que les plus riches. En 1848, des élections législatives sont planifiées, mais le Roi interdit toute réunion politique. Commence alors la campagne des banquets. Ces banquets se multiplient, autour d’un esprit romantique de la Révolution française, symbolisé par Lamartine (Histoire des Girondins). Le 22 février 1848, des étudiants manifestent parce que les amphithéâtres sont fermés. Edgar Quinet et Michelet n’ont pas eu l’autorisation de réaliser leurs cours sur la Révolution Française. Le 23, la Garde Nationale est mobilisée mais prend fait et cause pour les émeutiers : des coups de feu sont échangés et font 50 morts. Le 24, le peuple de Paris s’insurge et réclame la République. Thiers, républicain modéré et marseillais, conseille au Roi de quitter la ville et de faire le siège de Paris. Mais le Roi préfère s’exiler plutôt que de provoquer une hécatombe. Le Palais Bourbon est envahi ; il n’y a plus de gouvernement. On proclame au soir du 24 la République. On la conçoit romantique, au nom de la vertu, comme quelque chose de parfait. La République est un être collectif. On a des responsables composant ce chef d’Etat collectif : Lamartine, Adolphe Crémieux, Arago, Ledru-Rollin, Louis Blanc. Se voulant libérale, la République proclame le suffrage universel masculin. Des élections pour une constitution aurait lieu. La liberté de la presse est totale. On supprime la peine de mort pour des motifs politiques. On abolit l’esclavage. III L’Ordre Triomphe La Seconde République proclame le droit au travail : avec une idée de Louis Blanc, on crée les Ateliers Nationaux, ce qui entraîne une augmentation de 45%. La journée de travail est ramenée à 12 heures en France, 10 à Paris. On replante des arbres de la Liberté. La France se dote d’une Assemblée Constituante de 900 députés. Mais les électeurs ne suivent pas l’enthousiasme des grandes villes : il n’y a que 100 vrais républicains, 300 monarchistes (républicains du lendemain), ainsi que des bonapartistes et des libéraux (républicains modérés). Mais il y a trop de députés pour les faire tous tenir dans l’hémicycle. Le 15 mai, les Ateliers Nationaux sont dissous : 100 000 hommes se retrouvent au chômage, sans ressources. Le 1 juin, l’est de la ville voit les barricades se multiplient. On fait appel à Cavaignac qui, avec des régiments de métier, tire sur la foule, à coups de canon et de fusil. On compte 3500 morts et 20 000 arrestations. Ces personnes sont déportées en Algérie. Des cautions sont demandées pour créer un journal : silence aux pauvres ! La Constituante aboutit alors à un très curieux régime… La Constitution de 1848 est un compromis entre les partisans de l’ordre et les républicains romantiques. L’exécutif n’est pas responsable devant la Chambre. Le Président ne peut pas enchaîner des mandats successifs. Le Président de la République est élu au suffrage universel. Comme candidats à la présidentielle, se présentent Cavaignac, Ledru-Rollin, Lamartine entre autres. Se constitue en face un parti de l’Ordre, composé des bonapartistes, des légitimistes, des orléanistes. Thiers cherche une marionnette qui ferait le consensus entre ces différents courants : LNB. Celui-ci a tenté un coup d’Etat militaire en 1840, en se présentant comme l’héritier de son oncle. Enfermé dans le fort de Ham, LNB écrit L’extinction du paupérisme : il prétend avoir les solutions pour diminuer le chômage, rehausser les salaires, etc. Il rencontre un certain écho auprès des milieux ouvriers. Le 10 décembre 1848, LNB rafle la mise : 75% des voix. Les royalistes sont majoritaires au sein du gouvernement. On doit élire une Assemblée législative : on compte 500 députés royalistes, face à une petite centaine de républicains. La France des campagnes a infirmé la révolution de 1848. IV La crise du régime On ne monte pas d’expédition avant 1849, mais c’est le retour en force de l’Eglise en France (loi Falloux). A partir de maintenant je vous conseille de réviser dans un bouquin avec des chiffres exacts. Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz (couleur rouge symbolique) zzzzzzzzzzzzzzz (cette femme a un amant…….) zzzzzzzzzzzz Le principe d’autorité est à deux niveaux, les députés ne comprennent pas que le régime se transforme en un régime présidentiel, mais ils se rendent compte qu’ils n’ont aucun moyen d’action sur le Président. Celui-ci envisage de plus en plus de restaurer l’Empire. Certains députés regrettent désormais le suffrage universel et le réduisent en prévision des élections de 1862. Le Président de la République crée un ministère à sa dévotion. Mais il ne peut pas se représenter, il aurait besoin des trois quarts des députés pour modifier la constitution. Dans la nuit du 1 au 2 décembre, avec l’armée de métier qu’il a rappelée d’Algérie, les forces de police occupent toutes les imprimeries, et les clochers sont surveillés pour que le tocsin ne sonne pas. Au matin du 2, on arrête Victor Schoelcher, Victor Hugo arrivant à s’enfuir de justesse. LNB organise un plébiscite obligatoire, il n’y a pas d’isoloir. Paris est en insurrection. Les départements républicains prennent les armes, mais ces insurrections sont violement réprimées. Victor Hugo dénonce LNB avec le poème Napoléon le Petit.