Les mutations économiques du second empire :
La croissance de la population est lente sous le second empire (0,27% par an).
L’Etat est au cœur des grands programmes de modernisation (train, par exemple, dont le
premier réseau est achevé en 1858 – on compte 20 000 km de voies ferrées à la fin de
l’empire), même si il n’y a pas d’étatisation.
L’empire favorise les grandes sociétés, et de fait, le second empire voit de nombreuses
concentrations sectorielles.
Le capitalisme financier se développe : expansion monétaire, hausse de la capitalisation
boursière, recours développé aux systèmes d’obligation, d’actions, et à l’emprunt. Cf.
personnage de Saccard.
La croissance stagne après 1860.
La France exporte massivement ses capitaux pour financer les investissements étrangers, qui
offrent de hauts rendements (Canal de Suez…).
Secteurs à la forte croissance : transport, sidérurgie, charbon, bâtiment, textile.
La croissance profite surtout à l’est et au nord de la France.
Toutefois, la France reste un pays dans lequel les agriculteurs représentent 50% de la
population active (70% de la population) contre 30% pour la population « industrielle ».
La population urbaine est toutefois en hausse : en 1866, 11% des Français vivent dans des
grandes villes (50 000 habitants) et on compte 30% d’urbains.
III) 1870 1871 La guerre et la Commune.
Septembre 1870 : défaite de Sedan.
4 septembre : proclamation de la République
Mais le gouvernement provisoire est un échec politique et militaire.
Bismarck fait signer l’armistice en 1871 puis exige des élections, remportées par les
conservateurs. Les républicains ne représentent qu’un tiers de l’assemblée.
Thiers est nommé chef de l’exécutif.
1871 : traité de Francfort : la France doit verser 5 milliards de franc or à l’Allemagne. Elle
perd l’Alsace (sauf Belfort) et la Moselle.
Mars à Mai 1871 : Commune de Paris, née des divergences entre le peuple parisien, la garde
nationale ralliée à la Commune et l’assemblée conservatrice.
La commune prend de nombreuses mesures politiques novatrices (libertés, séparation de
l’Eglise et de l’Etat, instruction laïque et gratuite) mais est réprimée par « Versailles » (20 000
morts)
Les significations de l’échec de la Commune sont nombreuses :
- Paris ne domine plus la politique de la France
- L’histoire de la Commune devient un mythe de la gauche française
- La Commune favorise les Républicains, car elle a montré leur capacité à rétablir
IV) 1871 1879 : La République des ducs