. une lymphopénie inférieure à 1200/mm3
Prise en charge nutritionnelle
Apports hydriques
Un minimum de 1,5 litre par jour est nécessaire, sachant que les besoins sont majorés en
cas d'utilisation d'un lit fluidisé.
Apports énergétiques
Une adulte en bon état général et cutané a besoin de 1800 à 2000 kcal/j dont 12 à 13%
de protides.
Les besoins caloriques en cas d'escarre ont été estimés à 1,5 - 1,8 fois la dépense
énergétique de base, ce qui fait préconiser une ration de 35 à 45 kcal/kg/j.
Il ne s'agit que de valeurs indicatives, l'apport énergétique devant être adapté à chaque
situation individuelle en tenant compte du statut nutritionnel de départ, des pathologies, de
l'importance du syndrome inflammatoire indiquant un hypercatabolisme et les risques d'une
renutrition trop rapide.
Le régime doit être enrichi en protéines qui doivent représenter au moins 15% de l'apport
énergétique total. Le régime doit rester globalement équilibré en apportant une quantité
suffisante de glucides nécessaire à la métabolisation des protides.
L'alimentation naturelle doit être privilégiée. Mais on se heurte souvent à une anorexie
intense, si bien qu'une véritable stratégie d'équipe doit être mise en oeuvre :
personnalisation des menus, adaptation de la texture, maintien d'une bonne hygiène bucco-
dentaire, attention apportée à la convivialité et à la présentation des repas, installation
confortable du patient, temps suffisant donné pour l'alimentation, apport d'une aide adaptée,
analyse critique des médicaments absorbés et du moment de leur prise par rapport à celle
des aliments.
Une ration quotidienne élevée est plus aisément acceptée en fractionnant les repas, en
multipliant les collations. L'enrichissement protéino-calorique est assuré par des mesures
diététiques personnalisées.
Les apports recommandés en cas d'escarre sont sur le plan :
. énergétique de 35 à 45 kcal/kg/j
. protéinique de 1,5 à 2,5 g/kg/j
. glucidique de 2,5 à 3 g/kg/j
. en zinc de 50 à 100 mg/j pendant 15 jours
. en vitamine C de 0,1 à 1 g/j pendant 15 jours
. et en alphacétoglurate d'ornithine de 10 g/j
La supplémentation nutritionnelle
A défaut d'alimentation naturelle efficace, l'utilisation de compléments prêts à l'emploi a le
mérite de la simplicité et permet d'atteindre ses objectifs thérapeutiques.
Lorsque des apports adéquats ne peuvent être assurés par voie orale, on se trouve
confronté à la décision d'une alimentation artificielle, nutrition entérale le plus souvent.
Lorsque elle est décidée, après réflexion éthique, ses modalités (sonde naso-gastrique ou
stomie, choix des nutriments, débit et rythme d'administration, etc...) répondent aux règlent
générales de la méthode.
Parallèlement l'alimentation naturelle continue à être régulièrement sollicitée, afin de
rendre plus aisée une future reprise de l'alimentation orale.