HORMONOLOGIE - REPRODUCTION – Métabolisme des glucides : néoglucogenèse et métabolisme du glycogène
La néoglucogenèse est l’ensemble des réactions du métabolisme qui mènent à la synthèse du glucose à partir de
précurseurs non glucidiques (pyruvate, lactate, glycérol et la plupart des acides aminés). Les trois substrats
essentiels du glucose sont l’alanine (obtenu par la dégradation des protéines), le glycérol (obtenu par lyse des
triglycérides) et le lactate (obtenu par des processus anaérobies).
Les réserves du foie sous forme de glycogène sont évaluées à 190g sachant que les besoins journaliers par
individu en glucose sont de 120g pour le cerveau (le plus gros consommateur de glucose), 40g pour le reste de
l’organisme et dans les fluides circulent 20g de glucose à l’état dissout. Les réserves hépatiques ne suffisent pas
pour subvenir aux besoins d’un seul jour. Il faut donc par le biais de l'alimentation subvenir à ces besoins.
b. Biosynthèse du glucose à partir du pyruvate
La voie de la néoglucogenèse convertit le pyruvate en glucose mais ce n’est pas proprement dit la voie inverse
de la glycolyse. En effet, dans la glycolyse certaines étapes sont irréversibles. Il va donc falloir les contourner
par certains systèmes enzymatiques.
Il y a donc différentes étapes qui vont être modifiées par rapport à la glycolyse. Ces deux voies métaboliques
(glycolyse et néoglucogenèse) ont 7 réactions communes tandis 3 réactions se font par des enzymes différentes.
La néoglucogenèse nécessite 3 compartiments intracellulaires : mitochondrial, cytoplasmique et le réticulum
endoplasmique. Ces trois compartiments vont donc être le siège de réactions enzymatiques.
II. Les réactions de la néoglucogenèse
« Je vais insister un peu sur les enzymes car ce sont les enzymes qui sont importantes et qui vont permettre de
contourner les étapes irréversibles de la glycolyse ».
a. Conversion du pyruvate en Phosphoénolpyruvate (PEP)
Dans la glycolyse, la réaction catalysée par la pyruvate kinase est irréversible et ne peut donc pas servir de point
de départ à la néoglucogenèse. Cette réaction est donc substituée par deux autres réactions qui utiliseront un peu
d'énergie (ATP/GTP), ce qui initie le début de la néoglucogenèse et rend possible la conversion du pyruvate en
glucose en le transformant tout d'abord en PEP.
Les enzymes nécessaires pour contourner la pyruvate kinase sont la pyruvate carboxylase qui transforme le
pyruvate en oxaloacétate et la phosphoenolpyruvate carboxykinase (PEP CK) qui le transforme en PEP.
Le pyruvate est exporté dans la mitochondrie, puis est carboxylé par la pyruvate carboxylase au dépend de
l’ATP.
L’oxaloacétate ne peut pas quitter la mitochondrie (il n'a pas de transporteur spécifique) donc on le transforme
en malate qui peut être transporté vers le cytosol (il existe un transporteur spécifique du malate) après
utilisation de la malate déshydrogénase. Puis le retour à l’oxaloacétate par la malate déshydrogénase se fait
dans le cytosol. Enfin, retour au PEP par la PEP CK. Cette PEP CK est réprimée par l’insuline (afin de limiter la
néoglucogenèse et de favoriser la glycolyse).
2/12