•Pseudo-hermaphrodisme (déficit enzymatique),
•Syndrome de résistance aux androgènes
3- Etiologies tumorales extra-génitales
Elles doivent faire l’objet d’une attention toute particulière chez
l’homme âgé.
•Surrénaliennes (hypersécrétion d’œstrogènes et/ou d’andros-
tènedione),
•Bronchiques (carcinome épidermoïde),
•Hépatiques (hépatocarcinome)
•Rénales, cérébrales,
•Adénome hypophysaire à prolactine.
4- Etiologies métaboliques
Elles sont fréquentes et souvent intriquées au DALA.
•Alcoolisme et cirrhose (élévation de la SHBG et de l’œstra-
diol libre avec abaissement de la testostérone libre) [15, 17,
29],
•Dénutrition sévère,
•Insuffisance rénale,
•Hyperthyroïdie (élévation de la SHBG) [12].
5- Etiologies diverses
•Hyperstimulation du mamelon (sexuelle, névrotique ou
mécanique),
•Idiopathiques
V.EVOLUTION
Les gynécomasties peuvent quelquefois disparaître spontané-
ment, mais le plus souvent l’évolution varie selon l’étiologie.
Cependant, si le degré de fibrose est important (surtout quand la
gynécomastie est ancienne), la régression ne sera pas obtenue
malgré la suppression de la cause et l’éventuel traitement sub-
stitutif androgénique.
Les différentes complications connues en pathologie mammaire
chez la femme peuvent survenir, à savoir des kystes, des fibro-
adénomes ou une inflammation locale. La dégénérescence est
exceptionnelle sauf chez le patient porteur d’un syndrome de
Klinefelter.
VI. TRAITEMENT
Le traitement médical est assez décevant. On peut utiliser selon
les étiologies une androgénothérapie percutanée par un compo-
sé non aromatisable (notamment androstanolone en gel trans-
dermique), du tamoxifène, du danazol, ou de la bromocriptine
[4, 14-16].
Chez les patients traités pour un cancer de la prostate on peut
tenter un changement d’anti-androgène sans en attendre un
résultat parfait. Certains auteurs ont pu proposer une radiothéra-
pie localisée préventive, ce qui paraît excessif [14].
Le traitement chirurgical s’adresse aux patients présentant des
complications où chez qui la persistance d’une gynécomastie est
gênante sur le plan esthétique (plutôt chez le sujet jeune). Ce
traitement chirurgical ne résout pas le problème étiologique.
Sur le plan technique deux types d’interventions peuvent être
proposées. La plus classique est une mastectomie sous-cutanée
réalisée par une incision péri-aréolaire avec correction d’un
éventuel excès de peau [8, 18, 23, 25]. La complication la plus
fréquente est une invagination du mamelon. La seconde est
représentée par des techniques d’aspiration sur le modèle de la
liposuccion [1, 2, 10] par micro incision para-aréolaire ou par
incision axillaire.
VII. CONCLUSION
La fréquence de la gynécomastie croît avec l’âge. L’augmen-
tation du volume mammaire ne suffit pas pour porter le dia-
gnostic de gynécomastie. Un bilan étiologique précis doit
être réalisé et le traitement dépend du contexte. Chez l’hom-
me âgé l’hypogonadisme et les causes iatrogènes sont les
étiologies les plus fréquentes.
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