Déficit en androgènes sous œstro-progestatifs A Béliard Département de Gyn/Obst Université de Liège JLGO 2009 Voies de synthèse des Androgènes Cholestérol Pregnenolone 17OH Pregnenolone DHEA Progestérone 17OH Progestérone AD T aromatase E1 T 10x > AD T 20x > DHEA E2 Production des Androgènes 3 compartiments – 25% ovaires – 25% glandes surrénales – 50% tissulaire (tissu adipeux, muscles) SHBG/Albumine régulent la quantité d’hormone disponible DHT > T > AD > E2 > E1 T SHBG et E2 SHBG 1-2% T libre Taux des hormones stéroïdes Cycle E1 (pg/ml) E2(pg/ml) T (ng/dl) DHT (ng/dl) AD (ng/dl) DHEA (ng/dl) DHEA-S (mg/ml) 50 15 40 3 40 3 30 4 140 10 420 21 1.6 0.2 Ménopause Ovariectomie 30 5 15 2 20 2* 10 2 88 11 197 43 0.8 0.1 20 3 10 2 10 2 <5 64 9 126 36 0.6 0.1 Lobo, R. A. Obstet Gynecol Survey 2001; 56: 361-76 Déficit androgénique – Hypopituitarisme (trauma crânien, irradiation) – Anorexie, hyperprolactinémie – Ménopause (précoce, chirurgicale, médicamenteuse, chimio/radiothérapie) – Oestrogénothérapie orale (THS, CO) – Corticothérapie (suppression des androgènes surrénaliens) – Insuffisance surrénalienne Androgènes et physiologie – Effet bénéfique sur l’os (via action directe sur AR et via aromatisation) – masse maigre et graisse viscérale – Bien être - Energie, vitalité, estime de soi – désir sexuel par action cérébrale directe Diagnostic différentiel du déficit en androgènes – Exclure causes physiques – Anémie – Hypothyroïdie – Hyperprolactinémie – Diabète – Exclure causes psychologiques – Dépression – Problèmes relationnels – Stress, anxiété – Abus sexuels Diagnostic différentiel du déficit en androgènes Exclure les causes médicamenteuses affectant la libido – Système nerveux :antipsychotiques, barbituriques, benzodiazépines, SSRIs, Lithium, Tricycliques – Système CV et anti-hypertenseurs : hypolipémiants, bbloquants, Clonidine, Digoxine, Spironolactone – Autres – Anti-H2 – Spasmolytiques – Indométhacine – Kétoconazole – Phenytoïne sodique Diagnostic différentiel du déficit en androgènes Médicaments affectant l’orgasme – Méthyldopa – Amphétamines – Antipsychotiques, benzodiazépines, SSRIs, TCs – Trazadone – Narcotiques Androgènes et contraceptifs – Sanger et al, Contraception 2008 (30g EE + DEN) – SHBG 210 – 230% après 3 mois – T libre 55-65% – Gerco, Contraception 2007 (EE + NGM) – T et Tlibre , DHEA-S – mood – Sanchez, Fertil Steril 2007: T et SHBG nx 8 semaines – Oranratanaphan, J Med Ass Thai 2006: RCT double-blind GSD vs DRSP Libido – FAI: = – Pas d’effet négatif sur la libido Androgènes et contraceptifs White, Am J Obstet Gynecol 2005: Oral vs transdermique SHBG T libre, DHEA-S Androgènes et contraceptifs Graham, Psychoneuroendocrinology 2007 (EE + NGM) Libido: Ss variable Pensées négatives: pas d’effet Diagnostic du déficit en androgènes – Anamnèse!!! Symptômes de déficit en androgènes – Dosage – T totale – SHBG – Tlibre calculée Options thérapeutiques – DHEA: 25 – 100 mg/jour DAWN trial, von Mühlen et al, Osteoporos Int 2008 – Androstenedione (100 mg) (Bassindale JCEM 2004) – Testostérone ( off label) – Orale – Transdermique – Androgel®: 1 sachet de 50 mg/semaine – Andractim®: 1 à 2 réglettes/semaine – Intrinsa®: 2 patches/semaine – Tibolone: métabolite-d4 se lie aux AR dans le foie et SHBG Risques de l’androgénothérapie Braunstein Fertil Steril 2007 – Hyperandrogénie: acné, hirsutisme, peau grasse – Masculinisation: – Clitoromégalie – Changement de la voix – Alopécie – Altération fonction hépatique: liée à la dose et à la voie d’administration (voie orale et stéroïdes 17aalkylés) – Apnée du sommeil: pas reporté Risques de l’androgénothérapie Pathologie cardiovasculaire – Etudes épidémiologiques: pas risque de maladie CV – Pression artérielle: pas TA (F to M tsx) – Lipides: fonction dose et voie administration – Réactivité vasculaire: T provoque une dilatation vasculaire légère – Hb – facteurs de coagulation: pas d’effet délétère – Résistance à l’insuline: pas d’ Risques de l’androgénothérapie Cancer du sein – Manque de RCT avec un durée et une puissance suffisantes – Etudes prospectives de cohorte ou cas-contrôles de PCO: pas d’ du risque – NHS: E+T (RR 1.77) les 5 premières années – Evidence pour un effet neutre ou protecteur par antagonisme des effets des oestrogènes sur tissu mammaire Hofling et al Menopause 2007 Risques de l’androgénothérapie Endomètre – Doses pharmacologiques: stimulation endométriale – Doses physiologiques à court terme: pas de stimulation de la prolifération (échographie et histologie) Zang et al. JCEM 2007; 92: 2169– 2175 Conclusion – Place pour TRT chez les femmes ovariectomisées qui présentent une déficience en T – Etudes prospectives de niveau 1 pour évaluer TRT et CO – RCT et les données de sécurité sont indispensables pour évaluer le bénéfice clinique