D O S S I E R Introduction ● Jean-Rémi Garbay* I l nous a semblé important d’aborder ce sujet dans un dossier thématique, même si l’éventail des pathologies mammaires possibles est très restreint chez l’homme. Il se limite de fait à deux pathologies : le cancer (rare) et la gynécomastie (très fréquente). L’article de J.R. Garbay nous rappelle que la gynécomastie est souvent bien plus fréquente qu’on ne le pense. Les pièges diagnostiques ne sont pas exceptionnels mais sont toujours éclaircis par l’histologie, facile à obtenir dans cet organe de surface, ce qui permettra de ne pas laisser évoluer un carcinome de présentation atypique. Les causes et la prise en charge ont beaucoup évolué ces dix dernières années. Les causes endocriniennes sont multiples ; la liste des médicaments potentiellement responsables est en constante expansion et devient un défi à nos capacités de mémorisation. Il faut souligner l’importance d’une démarche d’imputabilité très rigoureuse avant de retenir l’un ou l’autre médicament. La gynécomastie idiopathique représente environ un quart des cas. * Service des Ardennes, IGR, 39, rue Camille-Desmoulins, 94805 Villejuif Cedex. Enfin, le traitement de la gynécomastie vraie existe ; il est souvent très efficace à condition d’être appliqué dans la phase de début, non fibreuse, de la maladie. L’article de B. Cutuli sur le cancer chez l’homme nous propose une revue très complète. Même si ce cancer est rare, il n’est pas exceptionnel, et il est probable que le vieillissement de la population soit à l’origine d’une future augmentation de l’incidence, comme cela est déjà largement prouvé chez la femme. Il nous rappelle qu’à stade égal, le pronostic est identique à celui de la femme. Mais parfois le retard au diagnostic et la minceur du tissu glandulaire chez l’homme font que le traitement est souvent mis en œuvre à un stade d’extension loco-régional plus avancé. Il n’y aura jamais de campagne de dépistage chez l’homme, et le patient peut consulter tardivement. C’est souvent au médecin généraliste que reviendra la responsabilité d’évoquer le diagnostic. Enfin, vous trouverez à la fin de ce dossier un complément d’imagerie sur le sujet. ■ Sénologie Rencontres entre radiologues et pathologistes Strasbourg, 30-31 janvier 2003 Centrées autour de l’analyse des images conduisant aux prélèvements mammaires, ces rencontres réunissent des radiologues et des pathologistes. Le groupe est limité à 10 participants. Les objectifs sont : 1. Se comprendre. Qu’attend le radiologue du pathologiste et de ses analyses microscopiques ? Qu’attend le pathologiste du radiologue et de ses prélèvements ? 2. Apprendre à ponctionner : participation à une consultation avec démonstrations de prélèvements sur des patientes (cytoponctions et histoponctions). 3. Formuler des diagnostics clairs et fiables : apprendre à lire l’image par l’analyse conjointe de l’imagerie radiologique au négatoscope et de l’imagerie anatomopathologique au microscope. Organisation et lieu : Marie-Françoise Bretz-Grenier, Dominique Gros, Institut de radiologie, faculté de médecine 4, rue Kirschleger, 67000 Strasbourg. Unité de sénologie, hôpitaux universitaires 1, place de l'Hôpital, 67091 Strasbourg. Tél. : 03 88 11 63 04 – Fax : 03 88 11 53 64 E-mail : [email protected] Renseignements et inscriptions : Dr M.F. Bretz-Grenier – Tél. : 03 88 52 82 10 – Fax : 03 88 52 86 96 E-mail : [email protected] 6 La Lettre du Sénologue - n° 17 - juillet/août/septembre 2002