Lyc´ee JB de BAUDRE `a AGEN Acad´emie de Bordeaux
1 Approche historique
L’´etude des ´equations du second degr´e termin´ee, les math´ematiciens alg´ebristes de la renaissance italienne ont
tent´e d’´etablir une m´ethode de r´esolution des ´equations du troisi`eme degr´e. C’est-`a-dire, d´eterminer les solutions
de l’´equation :
ax3+bx2+cx +d= 0 avec a6= 0
Remarquons qu’une division par a(non nul), suivie d’un changement de variable X=x+b
3apermet de se ramener
`a l’´equation :
X3+pX +q= 0.
Puis en posant X=u+ven imposant la condition 3uv =−p, l’´equation s’´ecrit finalement :
u3+v3=−q
u3v3=−p3
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qui revient `a r´esoudre un probl`eme du second degr´e. ✍
En 1545, J´erˆome Cardan (Giordano Cardano de son vrai nom) publie dans son livre Ars Magna ✍, des formules
de r´esolution d’une ´equation de la forme X3=pX +q. On d´emontre que si 27q2+ 4p3≥0, alors le r´eel
α=3
s−q
2+r27q2+ 4p3
4×27 +3
s−q
2−r27q2+ 4p3
4×27 est une solution de l’´equation.
Bombelli applique ce r´esultat dans le cas o`u 27q2+ 4p3≤0. Il introduit pour cela, un nombre dont le carr´e est
´egal `a -1 (Euler trois si`ecles plus tard, le notera i).
Ainsi ´ecrit-il : −121 = 121i2= (11i)2.
En appliquant la formule de Cardan `a l’´equation x3= 15x+ 4, on obtient pour solution α=3
√2 + 11i+3
√2−11i.
En remarquant que (2 + i)3= 2 + 11iet (2 −i)3= 2 −11i, on trouve la solution α= 2 + i+ 2 −i= 4.
2 D´efinition
Il existe un ensemble de nombres not´e C,contenant R, appel´e ensemble des nombres complexes tels que :
–Ccontient tous les nombres r´eels.
– les r`egles de calculs sur les nombres r´eels, se prolongent aux nombres complexes.
– il existe un nombre not´e itel que i2=−1.
– tout nombre complexe zs’´ecrit de mani`ere unique z=x+iy,o`u xet ysont deux nombres r´eels.
D´efinition 1 La forme z=x+iy d’un nombre complexe o`u xet ysont des r´eels est dite
forme alg´ebrique de z; le nombre r´eel xest la partie r´eelle de zet le nombre r´eel y
est la partie imaginaire de z.On ´ecrit Re(z) = xet Im(z) = y.
Exemple 1
- Le nombre complexe z= 2 −4iest tel que Re(z) = 2 et Im(z) = −4.
- Le nombre complexe z=√2−i√5 est tel que Re(z) = √2 et Im(z) = −√5.
- Le nombre complexe z=−8iest tel que Re(z) = 0 et Im(z) = −8.
- Le nombre complexe z= 10 est tel que Re(z) = 10 et Im(z) = 0.
✍. Si la somme Set le produit Pde deux racines x1et x2sont connus alors x1et x2sont solutions de l’´equation X2
−SX +P= 0.
✍. En fait, il aurait vol´e les formules `a Tartaglia, qui les aurait vol´ees `a Scipio Del Ferro...
Terminale S-SI