acouphènes de type sifflement plus marqués à droite, demande de traitement prothétique et esthétique.
o Anamnèse : hernie hiatale, reflux, lombalgie.
o Examen clinique : hypertrophie massétérine, cinématique condylienne normale, ATM silencieuses, absence de
décalage clinique ORC-OIM, absence d'interférences, fonction groupe généralisée, étage inférieur du visage bas,
nombreuses pertes de substance dentaires par érosions-abrasion combinées.
Une restauration prothétique étendue est indiquée associée à une prise en charge des parafonctions par rééducation
comportementale et à un contrôle du reflux gastrique. L'absence de recouvrement est en faveur d'une diminution. Les
autres critères sont en faveur d'une augmentation de DVO, souvent forte. La synthèse conduit à choisir une
augmentation de 2 mm. Cette légère augmentation de DVO ouvre le surplomb. Un recouvrement supérieur à 3 mm
peut être obtenu par simple allongement prothétique de la hauteur coronaire des antéro-maxillaires par abaissement de
la position du bord libre ( fig. 14 , 15 , 16 , 17 , 18a , 18b , 18c et 19 ) .
Cette augmentation de la DVO s'inscrit dans les 8 critères de reconstruction (OCTA) présentés dans le tableau III .
Conclusions
On peut jouer avec la DVO à condition de connaître les règles du jeu, c'est-à-dire profiter des potentialités d'adaptation
quand elles existent, optimiser les relations occlusales antérieures, les aspects mécaniques de rétention et le rapport
couronne/ racine, compenser légèrement les typologies squelettiques et favoriser l'esthétique. C'est en combinant ces
différents critères que le meilleur compromis définit la DVO thérapeutique à envisager. La mise en place de ce projet
au travers d'une restauration provisoire permet de le valider , en particulier par rapport à la réponse musculaire.
Notre expérience clinique nous incite à réaliser les variations de DVO en une seule étape ; une approche progressive ne
semble pas modifier le pronostic et complique lourdement les protocoles.
La recherche clinique d'une position de confort par approche successive ne représente, en aucun cas, une justification
physiologique d'un bon équilibre vertical, mais signe beaucoup plus une harmonie des fonctions occlusales de centrage,
de calage et de guidage. Inversement, un inconfort ne signifie pas problème vertical, mais problème occlusal, le plus
souvent, de déviation mandibulaire ou d'asymétrie de calage ou de guidage.
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