TSspé Chap 2– PGCD – PPCM 1/8 CHAPITRE 2 : PGCD - PPCM I – PLUS GRAND COMMUN DIVISEUR (PGCD) A. Diviseurs communs à deux entiers relatifs définition : Soient a et b deux entiers relatifs non nuls. Le plus grand diviseur commun à a et b est appelé le PGCD de a et de b, noté PGCD (a;b) ou PGCD (b;a). Exemple : PGCD ( -18 ; 12) = 6 Conséquences : ¾ Le PGCD de a et de b est un nombre entier strictement positif ¾ Deux entiers opposés ont le même ensemble de diviseurs donc PGCD(a ; b) = PGCD ( -a ; - b) = PGCD (|a| ; |b|) On peut donc se restreindre au cas où a et b sont des entiers positifs. ¾ b divise a ⇔ PGCD(a ; b) = b ¾ PGCD ( 1; b) = 1 et pour b ≠ 0 PGCD (0; b) = |b| définition : Deux entiers relatifs non nuls a et b sont dits premiers entre eux lorsque leur PGCD est égal à 1. Autrement dit : a et b sont premiers entre eux ssi ils n’ont pas d’autre diviseur commun que 1 et - 1 Exemples : 8 et 13 sont premiers entre eux. -3 et 5 sont premiers entre eux. B – Algorithme d’Euclide (recherche du PGCD) 1. Lemme d’Euclide : Soient a , b , q et r quatre entiers relatifs non nuls. Si a = bq + r , alors PGCD(a ; b) = PGCD (b ; r). L’égalité a = bq + r n’est pas ici nécessairement une division euclidienne à proprement parler… démonstration : Notons D(a ; b) l’ensemble des diviseurs communs à a et b. ¾ d ∈ D(a ; b) ⇒ d divise a et bq ⇒ d divise a – bq ⇒ d divise r ⇒ d ∈ D( b ; r ) Donc D(a ;b) ⊂ D(b ;r) ¾ d’ ∈ D(b ; r) ⇒ d’ divise r et bq ⇒ d’ divise bq + r ⇒ d’ divise a ⇒ d’ ∈ D(a ; b) Donc D(b ;r) ⊂ D(a ;b) ¾ Conclusion : D( a ; b ) = D( b ; r ) donc PGCD(a ; b) = PGCD (b ; r). Pour prouver que D( a ; b )=D( b ; r), on montre que tout nombre de l’un des ensembles est un nombre de l’autre et réciproquement. Application : Déterminer, selon les valeurs de l’entier naturel n, le PGCD de A = 2n + 7 et de B = n + 2. On remarque que A = 2B + 3 donc d’après le lemme d’Euclide : PGCD (A ;B) = PGCD ( B ;3) Ainsi le PGCD de A et de B ne peut être égal qu’à 1 ou 3. PGCD(A ;B) = 3 ⇔ 3 divise B ⇔ n + 2 ≡ 0 [3] ⇔ n ≡ -2 ≡ 1 [3] Avec ces valeurs de n, A ≡ 2(1) +7 ≡ 0 [3] et A est bien lui aussi divisible par 3. Conclusion, si n ≡ 1 [3], alors PGCD(A ;B) = 3, sinon PGCD(A ;B) = 1 Chapitre 2 – PGCD et PPCM 1/8 TSspé Chap 2– PGCD – PPCM 2/8 2. Algorithme d’Euclide : L’algorithme d’Euclide est un procédé, décrit par Euclide, qui consiste en une succession de divisions euclidiennes aboutissant à la détermination du PGCD de deux entiers. Description de l’algorithme : Pour déterminer le PGCD de a et de b, on effectue : ¾ La division euclidienne de a par b. ¾ Puis celle de b par le reste. ¾ Ainsi de suite tant que le reste n’est pas nul. ¾ Le dernier reste non nul est le PGCD de a et de b . exemple : Déterminer avec l’algorithme d’Euclide PGCD(1 636 ; 1 128). étape a b reste 1 1 636 1 128 508 2 1128 508 112 3 508 112 60 4 112 60 52 5 60 52 8 6 52 8 4 7 8 4 0 Autre disposition : 1636 = 1x 1128 + 508 1128 = 2 x 508 + 112 508 = 4 x 112 + 60 112 = 1 x 60 + 52 60 = 1 x 52 + 8 52 = 6 x 8 + 4 donc PGCD(1 636 ; 1 128) = 4 8=2x4+0 donc PGCD(1 636 ; 1 128) = 4 démonstration de l’algorithme d’Euclide: opération reste commentaire On divise a par b r0 0 ≤ r0 < b et PGCD(a ; b) = PGCD(b ; r0) (lemme d’Euclide) Si r0 ≠ 0 , on divise b par r0 r1 0 ≤ r1 < r0 et PGCD(b ; r0)= PGCD(r0 ;r1 ) Si r1 ≠ 0 , on divise r0 par r1 r2 0 ≤ r2 < r1 et PGCD(r0 ; r1) = PGCD(r1 ; r2) ...... ….. …….. Si rn – 1 ≠ 0 , on divise rn-2 par rn-1 rn 0 ≤ rn < rn-1 et PGCD(rn-2 ; rn-1) = PGCD(rn-1 ; rn) Si rn ≠ 0 , on divise rn-1 par rn 0 PGCD(rn-1 ; rn) = PGCD (rn ; 0) = rn Après un nombre fini de divisions, on trouve nécessairement un reste nul car les restes sont des nombres positifs qui vont en décroissant strictement (0 < rn < rn – 1 < … < r1 < r0 < b). rn correspond au dernier reste non nul. Et d’après le lemme d’Euclide : PGCD(a ; b) = PGCD(b ; r0)= … = PGCD (rn ; 0) = rn 3. Conséquence : Théorème : L’ensemble des diviseurs communs à deux entiers a et b est l’ensemble des diviseurs de leur PGCD. Démonstration : Deux nombres entiers opposés ayant les mêmes diviseurs, on peut supposer 0 ≤ b ≤ a. Si b = 0 alors PGCD(a ; b ) = a. Si b divise a alors PGCD(a ; b ) = b Si b ≠ 0 et si b ne divise pas a alors en conservant les notations de l’algo d’Euclide , D(a ; b) = D(b ; r0) = ….. = D(rn ;0) = D(rn) où rn = PGCD(a ; b) Application : Si on divise 4 373 et 826 par un même entier naturel non nul n, on obtient respectivement 8 et 7 pour restes. Quel est ce nombre n ? Chapitre 2 – PGCD et PPCM 2/8