101-NE2-LG Microbiologie et biotechnologies - ESP Hiver 2015
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Bactériologie
L1. PRÉLÈVEMENTS BACTÉRIENS
1. OBJECTIFS
S’initier à une méthode classique de prélèvement bactérien.
Observer l’abondance relative des bactéries selon les milieux.
2. INTRODUCTION – Une histoire de gélose [1; p.11]
Culture sur gélose. On étudie les bactéries grâce à une méthode de culture très simple inventée dans les
années 1880 par l’allemand Robert Koch. En vingt ans, elle a permis d’identifier les
bactéries responsables des grandes épidémies de l’époque : lèpre, tuberculose,
choléra, gonorrhée, etc. Il suffit de
1o Disperser un prélèvement à la surface d’une «gélose», i.e. un gel coulé dans une
boîte de Pétri et contenant des substances nutritives.
2o Incuber à une température appropriée afin que les bactéries se multiplient et
forment des colonies visibles à l’œil nu après quelques heures.
Autres contributions historiques. Il faut retenir certains apports préalables importants :
1850, Louis Pasteur développe les procédés de croissance bactérienne en milieu liquide. Les bactéries
humaines sont cultivées avec des extraits animaux (bouillon de viande) à des températures de 30°-35°.
1867, Joseph Lister instaure des techniques de chirurgie en asepsie dans le but de prévenir les
infections : stérilisation des instruments, désinfection des surfaces, rapidité d’exécution, etc.
1880, Walther Hess utilise l’agar, une protéine d’algue marine, pour gélifier les milieux de culture.
Contrairement à la gélatine, une protéine d’origine animale, l’agar ne fond pas au cours d’une
incubation à 35° car son point de fusion est de 45°. L’importance du milieu gélifié tient au fait que sa
surface permet de séparer et d’isoler les bactéries, ce qui est impossible en bouillon liquide.
1887, J.R. Pétri, alors assistant de Robert Koch, invente le contenant aujourd’hui appelé Boîte de Pétri,
lequel présente une surface assez grande, idéale pour disperser et séparer les bactéries.
Cultures pures. Robert Koch et son équipe peuvent alors prélever des colonies isolées à la surface des
géloses et mettre au point des cultures pures, permettant d’analyser un seul type de bactérie à la fois.
3. MANIPULATIONS
3.1. Choix de prélèvements. Chaque équipe de 2 étudiants effectue 4 prélèvements :
2 prélèvements de la flore bactérienne humaine : bouche et surface au choix (ex. bras)
2 prélèvements de surfaces de l’environnement au choix (ex. table, plancher, robinet, etc.)
Port du sarrau obligatoire.
Bactéries : éviter de se contaminer ou de contaminer des objets ou le labo.
En cas de doute, nettoyer soigneusement.
Nettoyer le plan de travail et les mains avant et après le labo.
Surveiller les becs de gaz. Ajuster le brûleur avec soin. Attacher les cheveux.
Comme toujours, il est interdit de manger ou de boire au labo.
Cellule buccale. Élève de
Lionel-Groulx. G: 1000X
écouvillon sur gélose