livingbox La prolifération d'appareils électriques est une source de surconsommation et de gaspillage dans les pays développés. Livingbox cherche à alléger le réseau électrique en alimentant certains appareils par une production d'électricité locale, autonome et naturelle. À terme, ce projet pourrait apporter une solution électrique d'appoint pour certains déserts énergétiques à travers le monde. Les cibles principales sont les petits appareils de faible puissance mais qui fonctionnent en continu, tels que les box internet ou les routeurs wifi. Ces appareils sont en effet souvent laissés en veille par les utilisateurs par commodité, présentent une source de gaspillage énergétique non négligeable. En retirant les box du réseau électrique classique, il est possible de réduire jusqu’à 10% la facture d’électricité par foyer. À grande échelle, cela mènerait à une réduction conséquente dans la consommation électrique globale d’une ville, d’un pays, qui reste de nos jours largement issue d’énergies non-renouvelables. Comment fonctionne la Livingbox ? Elle utilise tout simplement le métabolisme de vie naturel des bactéries afin de produire un courant électrique. Pour se nourrir et se maintenir en vie, certaines bactéries, comme la Geobacter sulfurreducens, s’alimentent en dégradant les composés organiques de leur milieu, libérant par la même occasion un potentiel électrique. Ce dernier est alors récupéré au travers d’un système électrique : c’est le principe de la pile à combustible microbienne. Cette utilisation des bactéries présente deux grands avantages ; tout d’abord il s’agit d’une source d’énergie 100% naturelle, aussi bien dans les combustibles utilisés que dans les mécanismes de production. D’autre part elle permet, dans certains cas, de dépolluer les déchets organiques employés comme combustibles dans le processus. En optimisant les conditions de fonctionnement de ces bactéries, leur environnement et leur espérance de vie dans la Livingbox, les box internet pourront être alimentées en continu avec une énergie naturelle et durable, tout en demandant un minimum de maintenance. Celle-ci se réduit au réapprovisionnement en composé organique de la Livingbox environ 1~2 fois par mois. Tzy-Lung Stefan HWANG Albane IMBERT Khalil JEBRIL Prix Artscience Paris 2013 Olivia MARTIN