V) Les techniques de densitométrie
Ces techniques permettent de mesurer la densité minérale osseuse.
L'ostéodensitométrie biphotonique à rayons X (DXA) est la technique la plus
performante pour mesurer la quantité d'os minéralisés que ce soit au niveau du rachis,
de l'extrémité fémorale supérieure, de l'avant-bras ou du corps entier. Cette technique
mesure une densité surfacique.
La tomodensitométrie ou scanner qui permet de mesurer une densité volumique
vraie, présente l'avantage de pouvoir distinguer les compartiments trabéculaires et
corticaux du corps vertébral. Ses Inconvénients sont : une difficile interprétation des
évaluations scannographiques dû au fait que les courbes de référence sont toujours en
cours de validation, une moins bonne reproductibilité et une dégradation de l'exactitude
avec l'âge.
Les densitomètres ultrasoniques (US) qui mesurent l'atténuation de la bande
passante des ultrasons et/ou la vitesse du son à différents sites osseux périphériques
sont moins chers et moins encombrants que les appareils utilisant l’absorptiomètre
biphotonique mais ils ne peuvent encore se substituer à eux du fait notamment d'une
mauvaise reproductibilité des examens.
La radiographie conventionnelle du rachis dorsal et lombaire permet de diagnostiquer
le tassement vertébral et d’orienter sur sa nature. Elle est surtout utile pour juger de
l’efficacité du traitement dont le but est d’empêcher l’apparition de nouveaux tassements
vertébraux.
VI) Le dosage des marqueurs osseux du remodelage
On en distingue deux types :
Les marqueurs de formation osseuse qui sont des protéines plasmatiques mesurant
soit une protéine non collagénique de la matrice osseuse (l'ostéocalcine, ou les peptides
d’extension du procollagène), soit des enzymes présentes dans les ostéoblastes
(phosphatases alcalines totales ou les phosphatases alcalines spécifiques osseuses).
Les marqueurs de résorption qui mesurent préférentiellement les fragments de
dégradation du collagène, tel que l’hydroxyproline et les D-pyridinolines libres ou liées à
des peptides.
Ces dosages permettent de mettre en évidence l'augmentation du remodelage osseux
caractéristique de l'ostéoporose, de mieux comprendre les différents types d’ostéoporose,
de prédire la perte osseuse à venir et d'évaluer le risque fracturaire chez le sujet âgé. Ils
permettent également d'évaluer l’efficacité des traitements à visée osseuse.
VII) Traitements et prévention de l'OPM
L'objectif de la prise en charge du traitement de l'ostéoporose est d'éviter les fractures. Il
s'agit donc d'identifier les sujets à traiter, en évaluant le risque encouru.
- Le traitement hormonal substitutif (THS) est à la base de la prévention des fractures.
Les œstrogènes permettent de réduire l'activité du remodelage osseux et en particulier la
résorption ostéoclastique. Le traitement utilisé en France est le suivant : 17b estradiol,
soit per os (1 mg/j), soit sous forme de timbre transdermique (0,05 mg/j), le mode
d’administration étant cyclique (21 jours/mois) ou continu (source : J. Meunier, 1997).