Stage proposé par Véronique MACHELON
INSERM U764 ; Univ Paris-Sud 11; Institut Fédératif de Recherche 13; Assistance Publique –
Hôpitaux de Paris, hôpital Antoine Béclère, Service de Microbiologie - Immunologie Biologique,
Clamart, F-92310 France.
Téléphone : 01 41 28 80 04
Directeur du Laboratoire ou de l’Unité : Pr Dominique EMIILIE
Intitulé de l ‘équipe d’accueil : chimiokines et tolérance immunitaire, groupe chimiokines et
tumeurs ovariennes
Responsable de l’équipe : Dominique EMILIE, responsable du groupe Véronique MACHELON
Résumé du thème de recherche de l’équipe
L’incidence des tumeurs épithéliales malignes des ovaires est en France de 7,3 à 10,9 pour 100 000
femmes, soit environ 4 000 nouveaux cas par an. Elles sont responsables de plus de 3000 décès par
an, et se situent aux sixième rang pour le taux de mortalité chez les femmes. C’est la première cause
de mortalité par cancer gynécologique aux Etats-Unis. Ces tumeurs constituent des tumeurs de
mauvais pronostic. La survie globale à cinq ans est d’environ 39 %. Dans les formes étendues
(carcinoses péritonéales) l’efficacité des traitements est limitée.
Le microenvironnement tumoral conditionne l’extension de la tumeur et la réponse anti-tumorale de
l’hôte. Les chimiokines (cytokines à pouvoir attractant), dont certaines sont produites par les cellules
tumorales, sont impliquées dans le développement et les métastases de nombreuses tumeurs. Le
groupe de V. Machelon a montré que A) la chimiokine CXCL12 produite par les cellules tumorales est
impliquée dans le contrôle de l’angiogenèse ; B) que la production des chimiokines CXCL12 et
CX3CL1 (fractalkine) par les cellules tumorales est sous le contrôle du glucocorticoid-induced leucine
zipper (GILZ) exprimé par les cellules tumorales d’adénocarcinomes ovariens. Actuellement le travail
du groupe est centré sur l’étude du facteur GILZ sur la prolifération des cellules tumorales et la
réponse de ces cellules aux drogues utilisées en chimiothérapie.
Titre du projet de stage : Fractalkine et prolifération des cellules de tumeurs épithéliales
ovariennes
Projet de stage :
Les chimiokines (cytokines à pouvoir chimioattractant) sont impliquées dans le développement
et les métastases de nombreuses tumeurs. Elles contrôlent le recrutement lymphocytaire et la réponse
immunitaire, et participent au développement de la néovascularisation tumorale. La fractalkine
/CX3CL1 a été identifiée en 1997 (Bazan et al., 1997). Cette chimiokine existe sous deux formes, une
forme soluble chimiotactique et une forme membranaire qui a les caractéristiques d’une molécule
d’adhésion (Fong et al., 1998). Des travaux récents ont montré le rôle du couple fractalkine/récepteur
CX3CR1 dans la réponse anti-tumorale (Lavergne et al., 2003 ; Guo et al., 2003). Au laboratoire nous
avons montré que la forme soluble de la fractalkine est produite par les cellules de tumeurs
épithéliales ovariennes et que cette production est fortement corrélée à la prolifération des cellules
tumorales. Le travail proposé dans le cadre du master M2 consistera à identifier sur un modèle
cellulaire in vitro les mécanismes cellulaires et moléculaires du contrôle de la prolifération des cellules
tumorales par la fractalkine dans les tumeurs épithéliales des ovaires.
Techniques mises en œuvre par le stagiaire :
Cultures cellulaires, PCR quantitative (light cycler Roche), western blot, cytométrie de flux, cycle
cellulaire