CCLIN Paris-Nord. 26/05/17. Document "Questions- réponses" MCJ.
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procédure renforcée d'inactivation par la soude 2M si le matériel est thermosensible ou à défaut,
destruction.
8. Est il possible, à l’interrogatoire direct ou à la consultation du dossier, d’obtenir une
réponse "sûre" sur l’existence ou non d’antécédents personnels d’intervention avec
effraction de la dure mère ?
Réponse d'un neurochirurgien (19 juillet 2001) : La revue du dossier médical, sinon
l'interrogatoire du malade, associé à l'examen minutieux du cuir chevelu, des fosses lombaires à la
recherche de cicatrices cutanées permettent d'orienter le prescripteur d’acte invasif des tissus
neurologiques, oculaires et lymphoïdes dans son dépistage de patients ayant des antécédents
personnels d’intervention neurochirurgicale à risque de transmission des ATNC.
Il faut savoir que:
Toute intervention sur la boite crânienne,
Toute ponction lombaire, à but diagnostic, thérapeutique ou ponction faite en
neuroradiologie, radiculographie, rachi anesthésie et par extension tout sujet ayant eu des
antécédents neurologiques sérieux avec perte de conscience ne pouvant certifier l'absence de
geste invasif
est associée à une effraction de la dure mère. Elle devrait, en principe, être dépistable, à
l'interrogatoire, l'examen clinique et la revue du dossier médical. Elle sera toujours considérée
comme un ATCD personnel à risque de transmission des ATNC
9. Les interventions sur le rachis autour du disque vertébral : discopathies, tassement,
hernie discale, sont-elles des interventions à risque d'effraction de la dure mère ?
Réponse d'un neurochirurgien (19 juillet 2001) : Lors de ces interventions autour du disque
vertébral, la dure mère n'est normalement pas lésée car tenue écartée. Cependant il faut tenir
compte de la durée, de l'exposition de la dure-mère et de la précision du compte-rendu opératoire
1) la durée d'intervention sur un disque, un corps vertébral ou une racine nerveuse peut être variable.
Elle est d'une heure en moyenne pour une hernie discale mais est aussi fonction de la compétence de
l'opérateur et de la complexité de l'intervention elle même (un senior traite une hernie discale en 1/2
heure contre 1h30 à 2 heures pour un interne).
2) la situation exposée de la dure mère : dans certaines interventions, en particulier lorsque l'arthrose
est importante, la dure-mère est refoulée pendant au moins une heure, exposée aux chocs répétés
durant l'intervention avec parfois une vraie contusion et exceptionnellement effraction. En cas
d'effraction, l'effusion de LCR est généralement visible.
3) la précision du compte-rendu opératoire : il est possible que le neurochirurgien ne relève pas dans le
compte rendu opératoire une effraction minime de la dure-mère.
Conclusion : Suivant le principe de précaution maximum préconisé dans la circulaire du 14
mars 2001 et devant les limites de l'interrogatoire, de l'examen physique et/ou du dossier du patient, le
neurochirurgien consulté estime que toute intervention sur la boite crânienne, et sur le rachis vertébral
ainsi que toute ponction lombaire non péridurale
(avant l'utilisation d'aiguille à usage unique) doit
être considérée comme un ATCD personnel d’intervention à risque de transmission des ATNC.
La péridurale, par définition, n'est pas associée une effraction de la dure-mère