
INFORMATION POUR LES PATIENTS 05/09
Validé CUS avril 2009 Document mis à jour le 17/06/2011
permettre aux liquides de s'évacuer. Les infections et les hématomes guérissent le plus
souvent à l'aide de soins locaux.
D'autres complications peuvent apparaître, mais elles sont plus rares. Ce peut être :
− des saignements dans les heures qui suivent l'intervention. L'hémorragie peut s'arrêter
d'elle-même ou nécessiter une nouvelle intervention ;
− un défaut de cicatrisation de la suture digestive. Un défaut précoce de cicatrisation de la
suture peut provoquer une péritonite. Une nouvelle intervention est rapidement
nécessaire. Le chirurgien fait alors une stomie (colostomie) ;
− si le défaut de cicatrisation est plus tardif (une semaine environ après l'opération), des
selles peuvent fuir par la suture, créant une fistule. Si une colostomie a été pratiquée, les
selles s'évacuent dans la poche prévue à cet effet et la fistule peut ainsi rapidement
s'assécher. En l'absence de colostomie, une alimentation par perfusion ou un régime
alimentaire particulier doivent permettre d'assécher la fistule. Dans le cas contraire, une
nouvelle opération est nécessaire afin de réaliser une colostomie ;
− une complication de la colostomie : sténose (rétrécissement de la suture), prolapsus
(éversement), éventration (hernie). Les colostomies se compliquent dans 15 % des cas.
Après l'opération, il reste une ou plusieurs cicatrices abdominales de taille variable. À la suite
d'une chirurgie, le patient ressent très souvent le besoin de se reposer. Parfois, un séjour en
maison de repos avant le retour à la maison est utile. La maison de repos doit être
soigneusement choisie afin de fournir au patient des soins adaptés et une alimentation qui
correspond au régime que le patient doit suivre après l'opération.
Conséquences de la perte du « réservoir » rectal
Une personne opérée d'un cancer du rectum peut présenter des troubles du transit intestinal
comme :
− une augmentation du nombre de selles ;
− une fragmentation des selles avec une envie d'aller aux toilettes de façon rapprochée et
fréquente ;
− une incapacité à se retenir pendant plus de dix minutes, voire des troubles de la
continence ;
− besoin impérieux d'évacuer dès la perception du besoin.
Ces troubles s'améliorent au cours de la première année. À long terme, plus de 60 % des
patients ne présentent pas de séquelles. En fait, ce résultat fonctionnel est fortement influencé
par la hauteur de rectum restant sous la suture (l'anastomose). Ainsi, s’il reste 5 cm ou plus de
rectum sous l'abouchement, les patients n'ont aucun trouble majeur dans l'immense majorité
des cas. Le risque de mauvais résultat fonctionnel se pose surtout en cas d'anastomose colo-
anale ou colorectale basse.
Les troubles urinaires
Suite à la chirurgie du rectum, il peut se développer des troubles urinaires. Les troubles
urinaires dus à une dénervation vésicale sont présents de façon temporaire chez près d'un
opéré sur deux et de façon définitive chez environ 5 à 10 % des patients. Leur fréquence
diminue depuis l'amélioration des techniques chirurgicales. Il s'agit d'une difficulté à vider sa
vessie (dysurie), pouvant aller jusqu'à une rétention aiguë des urines ou, plus rarement, d'une
incontinence urinaire.