Diabète : que disent les recommandations ? que penser des « dernières » recommandations, sont-elles applicables en médecine générale ? Quid des nouvelles stratégies de prise en charge Pharmacologique du Diabète de type 2? Dr Guillaume Charpentier CERITD - CHSF Vendredi 30 septembre2016 CERITD CHSF © Tous droits réservés - G. Charpentier Mes conflits d’intérêt (2012 – 2016) Board memeber Lecture Abbott Research support + Astra Zeneca + BMS + Boehringer + Jenssen / J&J + Lilly + Medtronic + MSD + + + Novartis + Novo + + Sanofi + + + Quelles Recos ? Janvier 2013 • « Le diabète est évolutif et le traitement doit être réévalué régulièrement dans toutes ses composantes » Le DT2 est une maladie EVOLUTIVE Quel que soit le traitement, l’hémoglobine A1c augmente avec l’involution de la fonction ßinsulaire, alors que l’insulinorésistance reste stable HbA1c Fonction ß-insulaire sulfonylurée 9 100 metformine régime 8 75 7 50 6 25 5 0 0 1 2 3 4 Conventional Chlorpropamide 5 6 7 8 9 10 années 0 1 2 3 4 Insulin Glibenclamide UKPDS 16, Diabetes1995 : 1249-1258 UKPDS 33, The Lancet 1998 : 837-853 5 6 années La sécrétion d’insuline baisse progressivement Fonction des cellules ß (%) 100 1 Avant diagnostic 80 60 2 Diagnostic Passage à l’insuline 40 20 0 Intolérance au glucose -12 -10 -8 Glycémie Post-prandiale altérée -6 Glycémie à jeun élevée -2 0 2 6 10 14 Années Echec thérapeutique programmé Stratégie d’escalade thérapeutique par étape Après plusieurs années d’évolution, le recours à l’insuline est souvent nécessaire Adapté de l ’UKPDS. Group. Diabetes 1995; 44 : 1249-1258. Quels Objectifs ? • L’objectif à court terme de diminution de l’hyperglycémie est l’amélioration des symptômes (soif, polyurie, asthénie, amaigrissement et flou visuel) et la prévention des complications aiguês (infectieuses et coma hyperosmolaire). Échéances immédiates • L’objectif à plus long terme est la prévention des complications chroniques microvasculaires (rétinopathie, néphropathie et neuropathie), macrovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux et artériopathie oblitérante des membres inférieurs) et la diminution de la mortalité…. Echéances > 10 ans Relation entre HbA1c, Infarctus du Myocarde et Complications Micro-vasculaires Incidence pour 1000 patient-years 80 60 Complications Microvasculaires 40 Infarctus du Myocarde 20 0 0 5 6 7 8 9 10 HbA1c (%) UKPDS 35. BMJ 2000; 321: 405-12 11 Une diminution de 1% de l’ HbA1c permet de diminuer, chez un diabètique de type 2, les risques de complications Cardio-vasculaires: Infarctus du myocarde : - 14% p<0.0001 Insuffisance cardiaque : - 16% P=0.021 Amputation ou décès par AMI : - 43% p<0.0001 AVC : - 12% p=0.035 (1) UKPDS Group. Intensive blood-glucose control with sulphonylureas or insulin compared with conventional treatement and risk of complications in patients with type 2 diabetes (UKPDS 33). The Lancet 1998; 352:837-853. Une stratégie de prévention des complications pour qui ? • Quelles est l’espérance de vie en France pour : – une femme à 60 ans ? – un homme à 75 ans ? Une stratégie de prévention des complications pour qui ? Esperance de vie en France Année 0 an 1 an 20 ans 35 ans 60 ans 75 ans 85 ans HOMMES : espérances de vie à divers âges 2000 74,52 73,97 55,45 41,59 20,31 10,09 5,23 2010 76,25 75,64 57,02 43,15 21,60 10,83 5,57 2020 77,88 77,23 59,52 44,65 22,83 11,56 5,92 2030 79,42 78,73 59,95 46,08 24,01 12,27 6,27 2040 80,87 80,14 61,31 47,44 25,12 12,97 6,62 2050 82,23 82,47 62,60 48,72 26,17 13,65 6,97 FEMMES : espérances de vie à divers âges 2000 82,91 82,28 63,61 49,01 25,69 13,03 6,54 2010 84,74 84,06 65,32 50,67 27,09 14,02 7,05 2020 86,39 85,67 66,87 52,18 28,37 14,94 7,55 2030 87,87 87,11 68,27 53,54 29,54 15,81 8,04 2040 89,19 88,40 69,53 54,76 30,59 16,61 8,51 2050 90,37 89,56 70,65 55,85 31,55 17,36 8,97 Quand est-on vieux ? • « Actuellement, il est usuel en médecine et en gériatrie de considérer une personne comme âgée à partir de 75 ans. – les personnes dites « vigoureuses » : en bon état de santé, indépendantes et bien intégrées socialement, c’est-à-dire autonomes d’un point de vue décisionnel et fonctionnel qui sont assimilables aux adultes plus jeunes ; – les personnes dites « fragiles » – les personnes dites « malades » Les préoccupations de prise en charge chez les personnes âgées sont en partie liées aux risques d’hypoglycémies sévères. Le risque d’hypoglycémie peut être majoré par les troubles cognitifs, une mauvaise alimentation et la clairance pharmacologique diminuée. De plus, le bénéfice d’un contrôle glycémique strict est pondéré par l’espérance de vie plus brève Quels objectifs glycémiques? Stratégie de prévention des complications *Chez la plupart des patients DT2, viser une HbA1c ≤7% Traitement médicamenteux à instaurer ou à réévaluer si l’HbA1c > 7% • Chez le patient DT2, dont le diabète est nouvellement diagnostiqué et dont l’espérance de vie est > 15 ans, sans ATCD CV viser une HbA1c ≤ 6.5 % *Chez le patient DT2, fragile avec espérance de vie limitée (<5 ans) et comorbidités, surtout si ATCD CV et si la valeur d’HbA1c de 7% ne peut être atteinte sans risque hypoG viser une HbA1c ≤ 8 % Recommandations HAS/ANSM, 2013 Traitement du diabete de Type 2 : Une stratégie d’addition dans le temps Mai 2011, retrait par l’HAS de la recommandation relative au traitement médicamenteux du DT2 diffusée en novembre 2006 : - conflits d’intérêts non exclus des experts du GT - Nécessité de positionner les nouvelles molécules iDPP4 et analogues du GLP-1 « Basal Basal - prendre en compte retrait de rosiglitazone, déremboursement publication +» Bolus Insuline de pioglitazone, basale des essais cliniques d’intensification du contrôle glycémique (ACCORD, ADVANCE, VADT). + ADO Metformine + SU or TZD Metformine Regime Exercice 7% 6.5% 6% D’après les Recommandations de l’HAS novembre 2006 Prise en charge du diabète de type 2 : Une stratégie centrée sur le patient Position Statement of ADA and EASD Quelle cible glycémique pour un patient donné? 1. HbA1c < 7.0%? 2. HbA1c 6.0-6.5%? Si diabète d’évolution courte chez un patient jeune sans ATCD CVx, 3. HbA1c 7.5-8.0? Ou légérement au dessus? Si hypo severe, esperance de vie réduite, complications ou comorbidité, Attitude du patient ou traitement complexe inefficace comorbidities, patient attitude Inzucchi S D Care 2012 april 19 online DB2 : Stratégie thérapeutique adaptée aux besoins du patient Inzucchi S D Care 2012 april 19 online Prise en charge du diabète de type 2 : Une stratégie centrée sur le patient Position Statement of ADA and EASD • …. Très bien … pour un spécialiste ! • Mais entre metformine obligatoire au départ et insuline inévitable à l’arrivée, difficile de s’y retrouver facilement pour un non spécialiste, car toutes les possibilités restent ouvertes : Janvier 2013 • Etape 1 - « La mise en place de mesures hygiénodiététiques efficaces est un préalable nécessaire au traitement médicamenteux du contrôle glycémique » Mr Phi… Robert, 49 ans, • technicien dans une biscuiterie, une glycosurie a été détectée à la médecine du travail avec une glycémie capillaire (non à jeun) à 1.93 g/l • Confirmation par GAJ 1.72 g/l, HbA1c = 7.6% • Taille 1,74 m. Poids 91 kg IMC = 30, • périmètre ombilical = 103 cm • Ses autres parametres : LDLc = 1.30g/l, • • • HDLc = 0.40g/l, TG = 1.61 g/l γGT = 1.5N PA = 140/80 mmHg Que peut-on lui proposer ? 18 Les diabétiques de type 2 mangent-ils plus que ce qu’il est socialement convenu de manger ? Sélection: patients DT2 ayant < 1 an d’ancienneté de diabète, dits « patients DT2 nouvellement diagnostiqués »: 275 patients inclus (base de données de Corbeil) : → → 100 femmes, 48,3 ans en moyenne, IMC moyen= 30,7 kg.m-² 175 hommes, 47,8 ans en moyenne IMC moyen= 28,4 kg.m-² APPORTS ENERGETIQUES TOTAUX (AET): HOMMES FEMMES NOUVEAUX DT2 2517 kcal/j, 1766 kcal/j, ET =881, n=175 ET=579, n=100 2377kcal/j, 1683 kcal/j, ETc=903, n=1000 (soit DT2 = +5,9%) ETc=592, n=1715 (soit DT2= +4,9%) 2500kcal/j, 1855 kcal/j, ET=598, n=806 (soit DT2 = +0,7%) ET=426, n=1112 (soit DT2= - 4,8%) ENNS INCA 2 Pas de différence significative dans les apports alimentaires entre DB2 au diagnostic et population française de référence A régime équivalent (-600 kcal/j), les obèses diabétiques maigrissent moins que les obèses non diabétiques! Perte de poids (kg) RIO North America RIO Lipids 0 Rimonabant 20 mg vs placebo -2 -4 -6 –4.7 *** 0 Taille (cm) RIO Europe RIO Diabetes –4.7 *** –3.9 –5.4 *** *** -2 -4 -6 –3.6 *** –3.3 –4.2 *** –4.7 ***p<0.001 *** *** Pi-Sunyer FX et al, 2006; Van Gaal L et al, 2005; Scheen A et al, ADA 2005; Després JP et al, ACC 2004 IMC (kg/m²) IMC (kg/m²) Évolution des indices de masse corporelle avec l’âge : 1 - dans la population générale, selon INSEE et étude INCA2: Evolution de l'indice de masse corporelle avec l'âge selon l'INSEE 40 38 36 34 32 30 28 26 24 26,5 25,2 25 23,8 23,5 22,2 22 20 18-35 ans 36-50 ans Hommes Femmes 51-65 ans Evolution de l'indice de masse corporelle avec l'âge selon l'INCA 2 40 38 36 34 32 30 28 26 24 22 20 Age 25,5 22,9 26,6 22,5 18-34 ans 35-54 ans Hommes Femmes IMC (kg/m²) Évolution des indices de masse corporelle avec l’âge : 2 - dans une population de 2524 hommes et 2151 femmes DB2 (base de Corbeil) Evolution de l'indice de masse corporelle avec l'âge chez les diabetiques de type 2 40,0 38,0 36,0 34,0 32,0 30,0 28,0 26,0 36,1 32,3 29,8 29,6 31,1 29,4 24,0 22,0 20,0 18-34 35-54 Hommes Femmes 26 24,5 55-79 Age 55-79 ans Age Traitement du DT2 La stratégie médicamenteuse repose sur l’écart par rapport à l’objectif d’HbA1c, l’efficacité attendue des traitements, leur tolérance, leur sécurité et leur coût. Etape 2 : Les ADO 1. Metformine : « B - Il est recommandé de prescrire la metformine en première intention. » 2. 3. Chlorhydrate ou embonate (meilleure tolérance digestive et biodisponibilité) A dose progressivement croissante (tolérance digestive) La Metformine en 1° intention reste indétrônable …malgré quelques tentatives D Glycémie à Jeun N=289, 53 ans, IMC=29.5 6ans de diabète HbA1c=8.2%, GAJ=2.39 g/l ATCD familiaux de Diabète : 75% D HbA1c Semaines Metformine Appétit : - 2.7 +/- 1.3 kg, 88 % au détriment de la masse grasse (Yiki jarvinen 1997) De Fronzo R N Engl J Med 1995;333:541 Metformine : quand la commencer ? • Officiellement (Recos HAS) – En cas de diabète avéré (cad GAJ > 1,25 g/l à 2 reprises …. → ALD30) et que les MHD n’ont pas ou plus permis d’atteindre l’objectif glycémique – Recos ADA/EASD : des que DT2 diagnostiqué avec les MHD quelque soit la glycémie • En fait il faudrait mieux l’administrer le plus tôt possible des qu’une dysglycémie minime (= un « prédiabete » ) apparait, car effet préventif démontré (DPP) Un exemple : Diabetes Prevention Program (DPP) • Inclusion : n=3234, •GAJ = 95-125 mg/dl, âge >25 ans, IMC >24 âge = 51ans, IMC = 34 • Randomisation : 3 groupes: - Placebo - Metformine 850 mg x 2 /J - Programme de modification du « Mode de Vie » Objectif : réduction 7% poids corporel activité physique (i.e. marche rapide, 150 mn/semaine) régime pauvre en graisse (objectif : lipides < 25%), et si réduction pondérale non atteinte par restriction des graisses, régime hypocalorique. 16 séances hebdomadaires avec coach, puis 1 visite médicale /2 mois +/sessions en groupe • Suivi : 2,8 (1,8 - 4,6) ans DPP : prévention du Diabète (ou retard d’apparition ?) par la modification du mode de vie ou par la metformine 3234 participants, âge 50.6 ±10.7 (25;84), BMI 34 Incidence brute de diabète (incidence cumulée estimée à trois ans) (1) : • PBO (n=1082) :11% par an • MET (n=1073) :7,8% par an - 31% • Modification mode de vie*(n=1079): 4,8% par an DPP - 58% de réduction de l’incidence DB Nombre de patients à traiter pendant 3 ans pour prévenir la survenue d’1 diabète pendant cette période (2) : 14 avec la metformine 7 avec la modification du mode de vie * Réduction pondérale -7%, Manger moins gras (L <25%) et 2h30 de sport par semaine (1) (2) N Eng J Med, 2002, 346 (6) : 393-403. Canadian Family Physician; 2009, April, Quelle est la contribution relative de ces 3 actions? Metformine y compris chez Le patient insuffisant rénal modéré : • Modérée (stades 3A/3B), e-GFR 30-60 ml/min, HbA1c cible 7% • Sévère ou terminale (stades 4/5), e-GFR<30 ml/min, HbA1c cible 8% • L’HAS/ANSM s’alignent sur la position US et SFD • ADA/EASD: utilisation autorisée jusqu’à un DFG de 30 ml/min avec une réduction de la dose quand DFG à 45ml/min. • L’HAS/ANSM : tolérance de l’usage de la metformine chez les patients dont la clairance de la créat se situe entre 30 et 60 ml/min/1,73 m2. • Il est toutefois recommandé de ne pas dépasser 1500 mg/jr et de surveiller la fonction rénale au moins tous les 3 mois + en cas d’évènements susceptible d’altérer de la fonction rénale. NB : la Metformine n’est pas nephrotoxique, mais elle est uniquement excrétée par le rein Apres échec de la monothérapie par Metformine (~3ans) : La bithérapie 1- un sulfamide? 2- un inhibiteur DPP-4 ? 3- un inhibiteur de l’alpha-glucosidase (Acarbose)? 4- un agoniste du GLP-1? 5- un iSGLT2? « L’association metformine + sulfamide est la bithérapie à privilégier. » Les sulfamides Gliclazide, Glimepiride, Glibenclamide (le + svt associé aux hypoG sévères dans les études) Avantages - Efficacité rapide : L’ajout des SU à la metformine permet de gagner rapidement 1% d’HbA1c supplémentaire (1) ; - Coûts modestes (glimépiride : 5.99 €/mois, soit 0.2 €/jour) - Préconditionnement cardiaque? (gliclazide chez animal) Inconvénients • • • • Les hypoglycémies Prise de poids Echappement plus rapide Doute sur la sécurité CV des SUs Charpentier G. Diabet Med 2001;18:828. Après Échec de la Metformine, Substitution ou addition de SU (Glimépiride)? Clairement, associer le Sulfamide à la metformine… Glycémie moyenne à jeun (mg / dl) 225 200 175 HbA1c: - 0.92 % 150 Metformine Glimepiride Metformine+ Glimepiride 125 0 3 6 Titration 9 12 20 Maintien Charpentier G. Diabet Med 2001;18:828. Mais …. Etude ACCORD La normalisation de l’HbA1c chez des diabétiques à risque vasculaire réduit-elle le nombre d’événements cardiovasculaires ? 10228 diabétiques de type 2 soit avec antécédents cardiovasculaires, soit à haut risque 7,5% Intensification si GAJ > 1,0 ou GPP > 1,40 g/L 77% insuline (55% bolus) 92% glitazone, 87 % sulphonylurée, 94% metformine 6,4% The Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes Study Group. Effects of intensive glucose lowering in type 2 diabetes. N. Engl. J. Med. 2008; 358: 2545-2559. ACCORD traitement intensif : diminution des IDM mais augmentation de la mortalité globale !!! Critère principal : tout événement CV % patients Traitement standard IDM non fatal : - 24% - 0,9* Traitement intensif En faveur du groupe traitement intensif % patients Arrêt prématuré de l’étude + 22%, p = 0,04 Traitement intensif P = 0.004 Années Mortalité globale Traitement standard *P = 0,16 Années **P = 0,04 Nombre de décès plus élevé dans groupe intensif (257 vs 203 décès, p=0.04) The Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes Study Group. Effects of intensive glucose lowering in type 2 diabetes. N. Engl. J. Med. 2008; 358: 2545-2559. VADT : l’hypoglycémie a été un élément prédicteur fort de maladie CV Echappement thérapeutique plus rapide? ADOPT : Incidence cumulée d’échec de la monothérapie (GAJ >1,80 g/l) 40 Rosiglitazone vs Glibenclamide réduction du risque 63%, P<0.001 30 % Glibenclamide 34% Rosiglitazone vs Metformine réduction du risque 32%, P<0.001 Metformine 21% 20 Rosiglitazone 15% 10 0 0 1 2 Années 3 4 5 Mr Phi… Robert, 52 ans, 4 ans de DB2 Sous Metformine 1000mgx3, Régime, activité physique = 2h le WE Poids 86kg , IMC = 28.4 Périmètre ombilical = 98 cm GAJ : 1.36g/l, HbA1c = 6.9% Mise sous amarel 2 mg Lever PP Midi PP Lundi 1.42 Mardi 1.39 Mercredi 1.34 Jeudi 1.52 0.88 1.35 Vendredi 1.36 0.86 1.15 Samedi 1.29 1.10 0.79 Dimanche 1.41 sport 0.64 Soir PP 0.81 0.89 0.76 1.32 1.86 0.80 1.18 0.68 0.75 2.27 0.89 1.90 Apres échec de la monothérapie par Metformine (~3ans) : La bithérapie 1- un sulfamide? 2- un inhibiteur DPP-4 ? 3- un inhibiteur de l’alpha-glucosidase (Acarbose)? 4- un agoniste du GLP-1? 5- un iSGLT2? « L’association metformine + sulfamide est la bithérapie à privilégier. » « En cas d’intolérance ou de contre-indication aux sulfamides hypoglycémiants, les schémas thérapeutiques suivants peuvent être proposés si l’écart à l’objectif est inférieur à 1 % d’HbA1c : · association metformine + inhibiteurs de la DPP-4 si la survenue d’hypoglycémies ou la prise de poids sont préoccupantes. » La voie du GLP1 : synthétisé par l’intestin en réponse aux nutriments ProGIP Cellule K (jejunum) Capillaire GLP-1 [7-36NH2] ACTIVE GIP [1-42] Proglucagon DPP-4 GLP-1 [7-37] GLP-1 [9-36NH2] Cellule L (ileum) GLP-1 [7-36NH2] Dipeptidyl peptidase-4 (DPP-4) Inhibiteur sépcifique (Sitagliptine, Vildagliptine, Saxagliptine) - Inactivation > 50 % du GLP-1 en ~ 1 min > 50 % du GIP en ~ 7 min Après échec de la metformine, l’addition d’inhibiteurs de la DDP4 permet : - Diminution de la GPP d’environ 0.50 g/l et de la GAJ d’environ 0.25 g/l - Diminution de l’HbA1c de 0.65 % à 0.8% - Neutralité pondérale - Bonne tolérance, pas d’hypoglycémie (effet glucose-dépendant), bonne tolérance, 1 seul dosage (exception faite de l’iR) - Inconvénients : effet hypoglycémiant ≤ 1% - Inconvénients : + cher …. Profil d’action des Inhibiteurs des DPP4 : Diminution des GPP > GAJ 14.0 Diabétiques de type 2, 3 repas standards après 25 jours de traitement Glucose (mmol/L) 12.0 placebo (n=11) Vildagliptine 100mg x 2 (n = 9) 10.0 8.0 6.0 4.0 100 mg 6:00 100 mg 12:00 Repas Repas 18:00 0:00 Repas Study LAF2208, data on file - Adapted from Mari et al. J Clin Endocrinol Metab. 90(8):4888-4894, 2005 6:00 Efficacité de la saxagliptine sur l’HbA1c en association avec la metformine Réduction significative de l’HbA1c à 24 sem Tx HbA1c initial 8% --0.8% 0.8% Efficacité dès M1 Inhibiteurs de la DPP4 • sitagliptine (Januvia®, Xelevia®) La plus utilisée, peut être administrée jusqu’à une clearance de 30 ml/min (100 mg/j jusqu’à 50 ml/min et 50 mg/j de 50 à 30 ml/min) • vildagliptine (Galvus®) Peut être donnée en cas d’insuffisance rénale, jusqu’au stade de dialyse à garder en particulier quand clearance < 30 ml/min • saxagliptine (Onglyza®) Peu utilisée en pratique, sécurité? ( hospitalisations pour IC dans étude Savor) NB : possibilité de prescrire des associations (ex : Janumet® 50/1000, Velmetia® 50/1000, Eucreas®..) Controverse sur surrisque de pancréatite et de Kc du pancréas? • A démarré en 2010-11 suite à publications rapportant un surrisque de PA (1,2),3 demandant arrêt d’utilisation de ces tts. Certains préconisent toutefois la poursuite de leur utilisation (4, 5, 6) • Débat désormais largement atténué par la publication conjointe FDA/EMA mentionnant l’absence de relation causale entre tt par incrétines et PA ou Kc Pancréas Cl : pas de raison de ne pas les prescrire 1) Elashoff M, Gastroenterology, 2011, 141(1); 150-6 2) Buttler, Diabetes Care, 2010, 33(2): 453. 3) Spranger J, Gastroenterology, 2011, 141(1): 20-3. 4) Drucker, Diabetes Care, 2010, 33 (2). 5) Nauck M, Diabetes Care, 2013; 36(7): 2126-2132 6) Scheen A ; Exp Op Drug Safety, 2013; 12(4) : 545:557. 7) FDA/EMEA, Egan A, NEJM, 370;9: I-DPP4 : Etudes de Morbi-Mortalité : résultats décevants saxagliptin sitagliptin alogliptin Effet neutre sur le plan CV (pas d’augmentation IC) Apres échec de la monothérapie par Metformine (~3ans) : La bithérapie 1- un sulfamide? 2- un inhibiteur DPP-4 ? 3- un inhibiteur de l’alpha-glucosidase (Acarbose)? 4- un agoniste du GLP-1? 5- un iSGLT2? « L’association metformine + sulfamide est la bithérapie à privilégier. » « Le profil de patients qui pourraient bénéficier des inhibiteurs de la DPP-4 est proche de ceux pouvant bénéficier des inhibiteurs des alphaglucosidases » Inhibiteurs del’apha glucosidase Efficacité : modérée Action : plutôt bénéfique sur le plan CV (Stop-NIDDM : - d’IDM mais pas critère ppal étude de morbi-mortalitéCV en cours), Neutralité pondérale pas d’hypoglycémie Inconvénients : - Tolérance moyenne (30% EI digestifs) - Effet hypoglycémiant ≤ 1% Chiasson JL : L’amélioration de la GPP par l’Acarbose, chez des patients intolérant au glucose, est associée à une réduction de moitié du risque cardio-vasculaire Etude STOP NIDDM ; HR 0.51 (0.28-0.95) (i.e. 32/686 vs. 15/682 MI, Angina, Revasc, CV Death, CHF, Stroke, or PVD) RRR : - 49% RRA : - 2.5% Chiasson et al. JAMA 2003;290:486 Apres échec de la monothérapie par Metformine (~3ans) : La bithérapie 1- un sulfamide? 2- un inhibiteur DPP-4 ? 3- un inhibiteur de l’alpha-glucosidase (Acarbose)? 4- un agoniste du GLP-1? 5- un iSGLT2? L’association metformine + sulfamide est la bithérapie à privilégier. En cas d’intolérance ou de contre-indication aux sulfamides hypoglycémiants et si l’écart à l’objectif est supérieur à 1 % d’HbA1c, les schémas thérapeutiques suivants peuvent être proposés : · association metformine + analogues du GLP-1 si IMC ≥ 30 ou si la prise de poids sous insuline ou la survenue d’hypoglycémies sont une situation préoccupante. · association metformine + insuline ; La voie du GLP1 exogène : Analogues du GLP1 ProGIP Cellule K (jejunum) Capillaire GLP-1 [7-36NH2] ACTIVE GIP [1-42] Proglucagon DPP-4 GLP-1 [7-37] GLP-1 [9-36NH2] Cellule L (ileum) GLP-1 [7-36NH2] Dipeptidyl peptidase-4 (DPP-4) - Inactivation > 50 % du GLP-1 en ~ 1 min > 50 % du GIP en ~ 7 min GLP1 résistant aux DPP-4 Exenatide (2 inj/j) Liraglutide(1 inj/j) GLP1 LAR (1 inj/semaine) - stimule la sécrétion d'insuline inhibe la sécrétion de glucagon retarde la vidange gastrique et fait perdre du poids. Apres échec de la Metformine seule, Le Liraglutide (1/jour) et l’Exenatide LAR (1/semaine) font mieux sur l’HbA1c qu’un i-DPP4 tel la Sitagliptine …. Mais formes injectables…. -0.90% -0.90% -1.2% -1.50% -1.50% 1.8mg/Sita: Δ = -0.60% Randomised, parallel-group, open-label trial in patients aged18–80 yrs, with type 2 diabetes inadequately controlled by metformin; liraglutide 1.2 mg (n= 225); liraglutide1.8 mg (n=221); sitagliptin100 mg (n=219) Pratley RE. Lancet 2010;375:1447–56. Exenatide 2mg/Sita: Δ = -0.60% Randomised, double-blind, double-dummy trial in patients with type 2 diabetes who had been treated with metformin Cf aussi AWARD 5 Bergenstal R. Lancet 2010;376:431-439. Inhibiteurs DPP4 et analogues GLP1? • Participation du patient au choix thérapeutique • Avantages/inconvénients : Efficacité Inhibiteur DPP4 ≈ -0.8% HbA1c Forme Effet pondéral Orale neutre Tolérance Très bonne Analogue GLP1 Supérieure -1.2 % à -1.5% HbA1c qui se maintient injectable Effet + (-2 à – 3.7 kg) Possible intolérance digestive (N) ou cutanée Analogues du GLP1 : les molécules • D’action rapide : - exenatide (Byetta), 2 adm/j, en pratique plutôt 3 x/j (20-30 ug/j) • D’action « lente » : 1 adm/j - liraglutide (Victoza) «gold standard», dose hab 1.2 mg/j ( 1.8mg/j) - lixisenatide (Lixumia) (en fait action courte !) • D’action très longue : 1 adm/sem - exenatide longue DA (Byduréon), le 1er arrivé sur marché français - dulaglutide (Trulicity) En assoc. à Metf, SU, Met+SU Indication : qd nécessité de réduire notablement le niveau glycémique; contexte de surpoids Des programmes de développement conséquents Analogues du GLP-1 : en termes d’efficacité (2) Exenatide LAR (1/semaine) vs Liraglutide (1/jour) Un peu moins efficace sur HbA1c 8.5% (1.0) 8.4% (1.0) -1.28% Treatment difference (0·21%, 95% CI 0·08–0·33) ou p=0.02 not meeting predefined NI criteria? -1.48% Proportion un peu plus faible de patients ramenant leur HbA1c < 7% 60% (n=271) lira vs 53% (n=243) exenatide, p=0.0011 Pour rappel, Exenatide BID Data presented are LS means ± SE, MMRM Dungan et al. Lancet 2014;384(9951);1349-1357 Analogues du GLP-1 : en termes d’efficacité (3) dulaglutide 1.5 (1/semaine) vs liraglutide 1.8 (1/jour) Efficacité comparable sur HbA1c HbA1c= 8.1% 8.2 DU 1.5 mg 8.0 LIRA 1.8 mg HbA1c (%) 7.8 68 66 64 62 7.6 60 7.4 58 7.2 56 54 7.0 52 6.8 50 48 6.6 46 6.4 44 0.0 0 0 8 12 26 Temps (sem) Proportion comparable de patients ramenant leur HbA1c : - <7.0% (53.0 mmol/mol) : 68% (dula) vs 68% (lira) : NS - ≤ 6.5% (48.0 mmol/mol) : 55 (dula) vs 51 (Lira) : NS Data presented are LS means ± SE, MMRM Dungan et al. Lancet 2014;384(9951);1349-1357 Analogues du GLP-1 : Tolérance digestive fréquence des nausées sous Dulaglutide 1.5mg comparable au liraglutide 1,8 mg dans AWARD-6: 50 DU 1.5 mg LIRA 1.8 mg Patients (%) 40 30 20 10 0 1 2 4 8 12 20 26 Temps (Semaines) Only patients active in the study and taking study drug are counted within each interval Dungan et al. Lancet 2014;384(9951);1349-1357 Comment choisir entre Liraglutide et Exenatide LAR ou Dulaglutide? 1. Efficacité et tolérance clinique équivalente 2. Mais Dulaglutide comme Exenatide LAR : 1/semaine ! 3. Effet sur la morbimortalité CV : les résultats de l’étude LEADER (ADA 2016) . 9 340 patients DT2 à haut risque CV, suivis pendant 3,5 à 5 ans . Sous traitement ADO standard et qui recevaient soit liraglutide, soit placebo (Elixa : avec le lixisenatide HR = 1,02 [0,89; 1,17] ! ) % Patients présentant 1 évènement Leader : Réduction de 13% des évènements CVx (Décès Cvx ou IDM ou AVC non fatal) chez les patients recevant du Liraglutide Mois Marso S NEJM 2016 % de Décès cardio-Vasculaires Leader : Réduction de 22% des décès CardioVasculaires chez les patients recevant du Liraglutide Mois Marso S NEJM 2016 Apres échec de la monothérapie par Metformine (~3ans) : La bithérapie 1- un sulfamide? 2- un inhibiteur DPP-4 ? 3- un inhibiteur de l’alpha-glucosidase (Acarbose)? 4- un agoniste du GLP-1? 5- un iSGLT2? « L’association metformine + sulfamide est la bithérapie à privilégier. » Les inhibiteurs des SGLT2 (i-SGLT2) : Nouvelles molécules, non encore disponibles en France… Les i-SGLT2 bloquent la réabsorption du glucose par un transport actif dans le tubule proximal Glomérule Tubule proximal S1 Tubule distal Canal collecteur S2 Filtration du glucose SGLT2 90% X Réabsorption du glucose Up to ~90% of glucose is reabsorbed from the S1/S2 segments ~10% of glucose is reabsorbed from the S3 segment SGLT1 10% S3 Loop of Henle ↓ Glucose X Le blocage selectif des recepteurs SGLT2 provoque une glycosurie massive et une baisse de la glycémie chez le diabétoique Wright EM. Am J Physiol Renal Physiol 2001;280:F10–8; Lee YJ, et al. Kidney Int Suppl 2007;106:S27–35; Brown GK. J Inherit Metab Dis 2000;23:237–246. i-SGLT2 : Y a-t-il une molécule plus efficace qu’une autre sur l’HbA1c ? La classe des iSGLT2, permet, en moyenne, d’abaisser l’HbA1c d’environ 0,70%. Il n’y a pas d’étude comparant face à face 2 molécules différentes. Dapa glflozine Cana gliflozine Empa gliflozine Ipra gliflozine Luseo gliflozine -0,56 [-0,64 à -0,48] -0,81 [-0,93 à -0,69] -0,65 [-0,74 à -0,56] -0,97 [-1,23 à -0,70] -0,70 [-0,85 à -0,55] Résultats de la méta-analyse de Tsapas, étudiant les résultats des doses maximum de Dapagliflozine (22 études), Canagliflozine (9 études), Empagliflozine (11 études), Ipragliflozine (7 études) et Luséogliflozine (3 études): L’effet moyen de la Dapagliflozine sur l’HbA1C pourrait être inférieur à ceux de la Cana et de L’Ipragliflozine (non chevauchement des intervalles de confiance), mais méta-analyse et non comparaison face à face qui reste à faire! Tsapas A [Symposium]. EASD 2014; Vienna, Austria, 15-19 September 2014. www.easdvirtualmeeting.org i-SGLT2 : Impact du niveau glycémique initial Efficacité SGLT-2 0 6,5 7,5 8,5 9,5 10,5 11,5 -0,5 Canaglifozine -1 -1,5 Dapaglifozine Empaglifozine y = -0,46 x + 3,09 R² = 0,6852 -2 -2,5 -3 y = -0,494 x + 3,07 R² = 0,815 y = -0,71x + 4,98 R² = 0,9753 -3,5 Il existe une relation linéaire entre la valeur moyenne de l’HbA1c avant traitement et sa diminution moyenne ajustée sur le placebo, sous traitement par empagliflozine 25, canagliflozine 300 et dapagliflozine 10mg/j. Franc S Médecine des maladies Métaboliques 2014;8 (Suppl 1) i-SGLT2 : comparaison avec la Metformine : Données poolées de 6 études >semaines, avec les doses maximum d’iSGLT2 i-SGLT2 et Met : Quantité d’effet hypoglycémiant équivalent Mais : effet supérieur sur le poids et la PA Tsapas A. SGLT2 inhibitors [Symposium]. EASD 2014; Vienna, Austria, 15-19 September 2014. www.easdvirtualmeeting.org 63 i-SGLT2 : comparaison avec la Sitagliptine en addition à la Metformine Données poolées de 5 études >semaines, avec les doses maximum d’iSGLT2 i-SGLT2 et i-DPP4 : Quantité d’effet hypoglycémiant Supérieur Et effet bénéfique sur le poids et la PA Tsapas A. SGLT2 inhibitors [Symposium]. EASD 2014; Vienna, Austria, 15-19 September 2014. www.easdvirtualmeeting.org 64 Empareg : 1° demonstration de la reduction de la mortalité CVx par un ADO Empagliflozin 10 mg HR 0.65 (95% CI 0.50, 0.85) p=0.0016 Empagliflozin 25 mg HR 0.59 (95% CI 0.45, 0.77) p=0.0001 Cumulative incidence function. HR, hazard ratio 65 Number needed to treat (NNT) to prevent one death across landmark trials in patients with high CV risk Simvastatin1 Ramipril2 Empagliflozin for 5.4 years for 5 years for 3 years High CV risk High CV risk T2DM with high CV risk 5% diabetes, 26% hypertension 38% diabetes, 46% hypertension 92% hypertension Pre-statin era 1994 Pre-ACEi/ARB era >80% ACEi/ARB <29% statin >75% statin 2000 2015 1. 4S investigator. Lancet 1994; 344: 1383-89, http://www.trialresultscenter.org/study2590-4S.htm; 2. HOPE investigator N Engl J Med 2000;342:145-53, http://www.trialresultscenter.org/study2606-HOPE.htm 66 Empareg : Réduction des Hospitalisations pour défaillance cardiaque HR 0.65 (95% CI 0.50, 0.85) p=0.0017 Cumulative incidence function. HR, hazard ratio 67 Résultats d’Empareg : sécifiques ou effet de classe ? Réponse en 2018 et 2019 : 1. 2. Dapagliflozin Effect on the Incidence of Cardiovascular Events-TIMI Group (DECLARE-TIMI58) [NCT01730534] pour la dapagliflozine, avec 27 000 patients, étude prévue pour se terminer en 2019 ; CANagliflozin cardioVascular Assessement Study (CANVAS) [NCT01032629] pour la canagliflozine, avec 4 335 patients, étude prévue pour se terminer en 2018 ; Mais …. Empareg : 3-point MACE et 4-point MACE Le probleme des AVC 3-point MACE Patients with event/analysed Empagliflozin Placebo HR (95% CI) p-value 490/4687 282/2333 0.86 (0.74, 0.99)* 0.0382 CV death 172/4687 137/2333 0.62 (0.49, 0.77) <0.0001 Non-fatal MI 213/4687 121/2333 0.87 (0.70, 1.09) 0.2189 Non-fatal stroke 150/4687 60/2333 1.24 (0.92, 1.67) 0.1638 599/4687 333/2333 0.89 (0.78, 1.01)* 0.0795 4-point MACE 0,25 0,50 Favours empagliflozin Cox regression analysis. MACE, Major Adverse Cardiovascular Event; HR, hazard ratio; CV, cardiovascular; MI, myocardial infarction *95.02% CI 1,00 2,00 Favours placebo 69 ? ? Apres échec de Metformine seule, effet beaucoup plus durable des i-SGLT2 (Dapaglifozine) comparé aux SU Nauck M D Care 2012;34:2015 Kaplan-Meier Plot of Time to First Female Genital Mycotic Infection All non-CANA CANA 100 mg CANA 300 mg 0 6 12 18 26 52 78 Genital mycotic infection AEs were more likely in those who had prior history of vulvovaginitis (29.0% vs 11.8%), pre-menopausal (35.5% vs 26.9%) reside in North America (60.2% vs 42.3%)compared to those without genital mycotic infection AEs Nyirjesy P, ADA 2013, poster 72 Nyirjesy P et al. Poster presented at the 73rd Scientific sessions of the American Diabetes Association (ADA), 2013; Jun. 21-25; Chicago, Illinois, (P1069). AACE/ACE Consensus Statement 2016 : Hiérarchisation des classes pharmacologiques Qui sera sur la 2° marche du Podium ? 1. Tt Oral seul : 1. 2. iDPP4 : sécurité +++, mais effet modeste iSGLT2 : effet HbA1c, PA, et Cvx +++, mais infections génitales …. 2. Et/ou Tt injectable : GLP1-RA hebdomadaire : effet HbA1c et Poids +++ …mais injectable! (perception différente USA/Europe ?) Mais dans tous les cas, boulevard pour la Trithérapie Met + iDPP4 + iSGLT2 AACE/ACE Consensus Statement ENDOCRINE PRACTICE Vol 22 No. 1 January 2016 Apres échec de la monothérapie par Metformine + ADO (~7 à 10 ans) : La Trithérapie 1- un sulfamide? 2- un inhibiteur DPP-4 ? 3- un inhibiteur de l’alpha-glucosidase (Acarbose)? 4- un agoniste du GLP-1? 5- un iSGLT2? « Si l’objectif glycémique n’est pas atteint malgré une bithérapie par metformine + sulfamide hypoglycémiant et si l’écart à l’objectif est inférieur à 1 % d’HbA1c, les schémas thérapeutiques suivants peuvent être proposés : . association metformine + sulfamide hypoglycémiant + inhibiteurs des alphaglucosidases · association metformine + sulfamide hypoglycémiant + inhibiteurs de la DPP-4. » Traitements Spécifiques de la GPP : Inhibiteurs des αGlucosidases apres échec de Bithérapie (SU + Met) Effets des inhibiteurs des a-Glucosidases associés aux biguanides + SU : moyenne de 6 études regroupant 374 patients traités jusque là par Biguanides + SU Intéret si Trithérapie initiée tôt cad HbA1C<8% Afin d’obtenir HbA1c<7.0% Chiasson Jl in DeFronzo international text book of diabetes mellitus 2004:904 Après échec de Bithérapie par Metformine + SU, Quelle place pour les iSGLT2 ? -0,17% -0,82% -0,77% 666 DT2, en échec de Met+SU Modérément déséquilibrés (HbA1c moyenne à T0: 8,07 à 8,15%) Diabète ancien (77% > 5ans, 40% >10 ans) Apres échec de Met + SU, Comparativement au Placebo, la trithérapie permet d’améliorer l’HbA1c de 0,64% ou 0,73% avec l’Empagliflozine 10 ou 25mg ADA 2013, Vecruysse F, Charpentier G Poster Haring HU Diabetes Care 2013;36:3396-3404 Apres échec de bithérapie Met + SU : Canaglifozine > Sitagliptine Effet sur l’HbA1c ΔHbA1c% Traitement du DT2 Etape 2 : Les Injectables 1. 2. 3. 4. GLP1-RA (qs) Insuline Basale Insuline Basale + GLP1-RA Insuline Basale + insuline(s) prandiale(s)/ pompes « Lors de la mise en place de l’insulinothérapie, il est recommandé, en adjonction à une monothérapie ou à une bithérapie, de débuter : · de préférence par une insuline intermédiaire (NPH) au coucher ; · ou par une insuline analogue lente si le risque d’hypoglycémie nocturne est préoccupant. prescription d’une dose initiale faible, de 6 à 10 UI par 24 heures ; au moins 2 mesures de glycémiques capillaires par jour à l’initiation de l’insulinothérapie : au coucher pour prévenir les hypoglycémies et au réveil pour suivre l’objectif) » Diabète de type 2 : traitement de la Glycémie Basale Glycémie prandiale 3,00 g Insuline Lente 2,00 g Glycémie basale 1,00 g Repas 8h Repas 12 h Repas 20 h 24 h Pour obtenir une HbA1c moyenne < 7%, la titration de l’insuline basale doit être augmentée jusqu’à obtenir une GAJ < 1.0 g/l GAJ (g/l) HbA1c (%) = (4.78+/-0.49) + (040+/-0.08 X GAJ (mmol)) D’apres l’étude LANMET Yki-Jarvinen Diabetologia 2006; 49: 442 Insulines Basales : Caractéristiques Pharmacodynamiques N=20, type 1, cross-over, Insuline : 0.3 U/kg, clamp euglycémique (7,2 mmol/l) L’insuline Glargine (Lantus) démontre un effet hypoglycémiant stable et prolongé sur 24h, sans pic. Lepore,Diabetes 2000,49,2142 Apres échec des ADO, ajout d’une insuline “basale” Bien titrée, Est-ce que ça marche ?... 1.97 g/l 1.94 g/l HbA1c = ,6,97% 1.20 g/l 1.17 g/l HbA1c = ,6,96% …Oui, Mais … Riddle, Orlando 2002 …La NPH presente un pic d’action plus prononcé que le Glargine et génere moitié plus d’hypos nocturne en cas de titration forcée Hypoglycémies (≤0,56 g/l) par patients et par années Riddle, Orlando 2002 Insuline Lantus ou NPH ? relation HbA1c/hypoglycémies Yki-Jarvinen H et al. Diabetes; 2003; A149 L’insuline ultralente Degludec obtient un contrôle moyen de l’HbA1c et de la GAJ similaire à la Glargine chez le DT2 déséquilibré … • • • • 1,030 participants DT2 mean age 59 years; baseline A1C 8.2%) titrated to achieve prebreakfast plasma glucose (PG) of 3.9 to 4.9 mmol/L • 52 weeks Zinman B D Care 2012 … mais avec 36% d’hypoglycémies nocturnes en moins Zinman B D Care 2012 Reduction des hypoglycémies sous Degludec comparativement à la Glargine Meta-analyse des données poolées de 4300 patients Réduction de 26% des hypoglycémies nocturnes Réduction de 9% des hypoglycémies globales Parmis les DT2 insuline-naifs Hypos globales : (RR):0.83[0.70;0.98]95%CI, Hypos nocturnes : RR:0.64[0.48;0.86]95%CI Hypos severes : RR:0.14[0.03;0.70]95%CI. Parmis les DT1 Hypos globales : [RR:0.83[0.74;0.94]95%CI Hypos nocturnes : RR:0.68[0.57;0.82]95%CI Hypos severes : ns SWITCH 2 Study chez des DT2 Sous Tresiba : hypoglycaemies symptomatiques : 186 %PA soit - 30% comparé aux 265 %PA avec glargine. Hypos nocturne : -42% sous Tresiba comparé à Lantus, Hypos severs : ns Ratner RE DOM 2013 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis du 2 avril 2014 • la pertinence clinique difficilement appréciable d’un éventuel avantage en termes de réduction de la survenue d’hypoglycémies notamment nocturnes au vu des différences très faibles observées • par rapport aux autres analogues lents la Commission considère que TRESIBA n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V, inexistante) dans la prise en charge par les analogues lents de l’insuline (LANTUS et LEVEMIR) des patients adultes atteints de diabète de type 1 ou de type 2. ? ! Comparaison PK/PD des insulines Glargine Lantus et Biosimilaires LY Glargine (Abasaglar) Insulinémie (C-Peptide corrigé) Glucose Infusion Rate Pas de différence entre Glargine Lantus et Abasaglar Linnebjerg H, Diabetes Care dec 2015 Comparaison de la Glargine U300 et de la Glargine U100 HbA1c Amélioration identique de l’HbA1c sous Glargine U300 (-0,47%) ou sous Glargine U100 (-0,46%) Hypos Nocturnes Reduction de 29% du risque d’hypo nocturne confirmée ou sévère (RR = 0.71 [95% CI 0.58–0.86]) Le Profil d’action plus prolongé et stable de la Glargine 300 (Tujéo) comparée à la Glargine 100, permet une amélioration du rique hypoglycémique à résultat glycémique moyen identique chez le DT2 H Yki-J¨arvinen Diabetes Care 2014;37:3235–3243 Quand on rajoute une basale, fautil arrêter les ADO ? Une revue de la littérature montre l’intérêt de conserver des ADO lors de la mise sous insuline Etudes comparatives Insuline versus Insuline + ADO - 42% Quand on rajoute une basale, fautil arrêter les ADO ? « L’intérêt de maintenir les antidiabétiques non insuliniques doit être évalué en fonction des bénéfices attendus pour chacune des molécules : · la metformine sera poursuivie ; · la posologie du sulfamide hypoglycémiant ou du répaglinide sera adaptée si besoin en fonction du schéma insulinique ; · les inhibiteurs de la DPP-4 et les inhibiteurs des alphaglucosidases seront Arrêtés » Que faire quand l’insuline basale est bien titrée mais l’HbA1c non contrôlée ? ↑ Mr Ran… 57 ans, DT2 depuis 11 ans, lantus 42u + Metformine GAJ : 70, 72, 92, 104 et 131 mg/dl, Mais HBA1c = 8,2% Rajouter un ADO ? Rajouter un GLP1-RA ? Mais lequel ? Rajouter une insuline rapide au(x) repas? Que faire quand l’insuline basale est bien titrée mais l’HbA1c non contrôlée ? Rajouter un i-DPP4 (Vildagliptine) Excursion glycémiques prandiales, enregistrées par CGM, avec ou sans vildagliptine chez des DT2 sous Lantus bien titrée S Franc SFD 2016 Que faire quand l’insuline basale Degludec est bien titrée mais l’HbA1c non contrôlée ? Rajouter un GLP1-RA (Liraglutide) HbA1c ∆HbA1c = 1.1% [95% CI21.3,20.8], P < 0.0001) ∆ Poids Perte pondérale sous IDegLira : 2.7 kg vs. Pas de changement sous IDeg, P < 0.0001 Association en 2 injections ou en 1 seule (Xultophy) ? Avis de la CT du 20 janvier 2016 : En l’absence de mise en évidence d’un avantage clinique par rapport à un comparateur cliniquement pertinent, XULTOPHY n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la prise en charge des patients ayant un diabète de type 2, dont le traitement par la trithérapie metformine + insuline basale + liraglutide sous forme d’association libre est optimisé. Buse JB Diabetes Care 2014 Que faire quand l’insuline basale Glargine est bien titrée mais l’HbA1c non contrôlée ? Rajouter un GLP1-RA (Lixisenatide) Lixisenatide ↓ • mean HbA1c difference = – 0.32%; 95% CI, –0.46 to –0.17 P <0.0001 • Placebo ↓ Lixisenatide reduced plasma glucose 2 h after a standardized breakfast (difference vs. placebo : – 3.2 mmol/L; P < 0.0001 Ne faudrait-il pas traiter les 2 autres repas ? Riddle M Diabetes Care 2013 En cas d’echec persistant des associations Insuline Basale + Met + GLP1-RA Il faut passer à un schéma basal-Bolus 1 2 3 4 5 Insuline basale Régime Exercice + Metformine Metformine + i-DPP4 Ou i-SGLT2 Metformine + i-DPP4 + i-SGLT2 (Ou SU) GLP1 ou Insuline basale + ADO + + + Met + GLP1 6 « Basal + » + 6% 6,5% 7% Basal Bolus Quand insuline basale + ADO n’obtiennent pas un résultat satisfaisant : Ajout d’un analogue rapide avant le repas le 3dinjection plus hyperglycémiant analogue Stratégie Basal + … rapide 2d injection analogue rapide rst 1 injection analogue rapide Basal-bolus Basal plus SI GAJ <1g/l et HbA1c>7% ADO + basale ADO INSULINE BASALE SI HbA1c>8% Monnier el al. Diabetes Metab 2006; 32:32-7 Quand insuline basale + ADO n’obtiennent pas un résultat satisfaisant : Basal – Bolus avec insulinothérapie fonctionnelle ou bolus fixes ? NS Nb = 273 DB2 IMC = 36.7 HbA1c = 8.2% avec ≥ 2 inj/j Après 24 s : HbA1c : -1.46% v -1.59% Glargine : 102 v 86 * u/j Glulisine : 109 v 89 * u/j D Kg : +3.6 v +2.4* Hypo sévères : 0.89 v 0.67PA ns Obtention d’une HbA1c < 7 % chez la majorité des patients sous basal-bolus (73 et 69%) Bergenstal R, Diabetes Care 2008;31:1305–10 Pompes et DT2 : réduction significative à 6 mois de l’HbA1c avec la pompe S/C par rapport aux MII 8.6% - 0.7% 7.9% Réduction du taux d’HbA1c : -Groupe Pompe : -1.1% (de 9.0 à 7.9%) -Groupe MII : -0.4% (de 9.0 à 8.6%) Delta HbA1c de 0.7% en faveur du groupe pompe (p<0.001) Les nouvelles insulines ultra-Rapides : Pharmacodynamie de la BCLispro : faster-in, faster-out • 37 DT1, 47 ans, HbA1c 7,5%, IMC 24,7 Réduction de 47% du Tmax (soit -27mn) avec l’insuline Lispro Biochaperone Soula O, ADA 2015, poster 979 L’insuline « Fast Aspart » réduit la GPP à 2h d’environ 1 mmol 43 DT1, traités par pompe, avec pendant 14 jours, soit insuline Aspart, soit Fast Aspart en cross over, repas test à la fin de chaque période, Bolus selon calculateur bolus Bode B, ADA 2015, poster 994 Intérêt majeur des insulines ultra-rapides dans le Pancréas Artificiel Pancreas Artificiel Diabeloop Capteur de glycémie Evolution & historique Glycémie Terminal Commande dose d’insuline Nourriture Activité Patient renseigne Algorithme complexe Prescription Paramètres Diabétologue Capteurs Activité, stress Pompe à insuline Connecté • Télémédecine • Monitoring 24/24 • Tableaux de suivi pour équipes médicales • Suivi des patients par infirmiers spécialisés Traitement par insuline : l’insuffisance de l’adaptation des doses • Les gains possibles avec: – Les systèmes experts embarqués dans le smartphone du patients – Associés à la télémédecine • Le must : les systèmes automatisés communiquant, couplant CGM et Pompes les systèmes intégrés avec aide automatisée à la décision Le « Système Diabeo » )))))) Accès à distance au carnet électronique via Internet )))))) Saisie glycémies + Profil du patient portions Assistant bolus/ insuline Carnet électronique basale Le système DIABEO dans le cadre de l’étude Télédiab 1 Groupe 1 M3 M6 standard Analyse par groupe Visite d’inclusion M0 Groupe 2 DIABEO Groupe 3 DIABEO 9,4 M6 M3 M6 S1 S2 S4 S6 S8 S10 S12 S14 S16 S18 S20 S22 Un très bon résultat moyen mais qui masque une certaine réalité … 9,2 9 - 0.7% 8,8 - 0,9% 8,6 Suivi habituel 8,4 DIABEO + Suivi habituel 8,2 8 < 1 an M0 Charpentier, Diabetes Care, 2010. M3 M6 DIABEO + Suivi téléphonique 107 Adaptation au DB2 : Meilleure titration des doses d’insuline Basal insulin dosage 65 60 55 # Units Insulin/day 50 45 40 35 30 25 20 G1 15 G2 10 G3 5 0 M0 M4 M13 • Insulin dose in G3 vs G1 is 43% higher after M4 and 36% after M13 wthout increase in hypoglycemia Daoudi A, et al. EASD 2013 Adaptation au DB2 : Amélioration de l’HbA1c 9,5 9 G1 (control group) 8.9% G2 (IVS) 8,5 hbA1C G3 (smartphone) 8.0% 8 - 0.5% 7,5 7.64% - 0.25% 7.5% 7.4% 7.39% 7 M0 M4 M13 Daoudi A, et al. EASD 2013 Les traitements du diabète : la redistribution des cartes Avec : Une efflorescence de nouvelles classes thérapeutiques Des consensus de plus en plus difficiles à faire Des contradictions entre efficacité, coûts et personnalisation des traitements L’émergence des systèmes d’adaptation thérapeutique automatisés qui vont bouleversr les parcours de soins SGLT2-i : Les associations qui restent à étudier… Back Up Diabète de type 2 : 300 millions de malades en 2025 Nombre de cas de diabète dans le monde (en millions) Source : OMS Le poids des gènes Dans un même mode de vie « diabétogène » la prévalence peut être très variable selon les facteurs génétiques Prévalence du diabète de type 2 aux USA Indiens Pima Hispaniques Antillais Afro-américains Caucasiens 0 King H. et al. Diabetes Care. 1993; 16: 157-177. 5 10 15 50 55 % L’influence du mode de vie 7,8 % 8 7 A facteurs génétiques similaires, la prévalence varie sous l’influence de facteurs environnementaux 6 5 4 3,95 % 3 2 1 0 France Ricordeau P. et al. Diabetes Metab. 2000; 26 (suppl 6): 11-24. USA Prévalence du DT2 chez les caucasiens en France et aux Etats-Unis (%) Le DT2 : Les bons candidats pour la prevention Gènes à risque épigénetique Que faire? T2D T2D Habitudes familiales Améliorer la cible de la prévention du DT2 : jeunes issus de familles deDT2 Pour cela, nécessité de disposer d’un outil prédictif fiable • Mme Meriem L… 34 ans, en France depuis 12 ans, femme de ménage, vient pour un certificat d’aptitude au sport (foot …), pour son fils Younés, 12 ans. • Younés va bien, n’aucun antécédent pathologique particulier et va bien .. hormis son poids : 68 kg pour 1,56 m, soit un IMC à 28. Le décrochage pondéral est récent, depuis 1.5 ans, la courbe staturo-pondérale était jusque la harmonieuse. Pas de problème pour faire du sport … au contraire ! mais il y a à redire en ce qui concerne l’histoire et l’alimentation familiale Cas clinique N°1 • • Les 2 sœurs (aînée et cadette) de Younés présentent déjà un surpoids patent, seul le petit frère parait pour l’instant épargné. La mère a 6 frères et sœurs (voire l’arbre généalogique) : – son frère aîné, obèse et diabétique, vient de décéder à 50 ans « du cœur ». – Un autre frère et une sœur ont aussi un diabète avec surpoids, surpoids simple chez la jeune sœur. – Les parents présentaient tous deux un surpoids, le père, diabétique, est décédé vers 60 ans « du diabète ». – La grand -mère paternelle est décédée aveugle…. Mme Meriem L… 34 ans • Qu’en pensez-vous ? 1) Que proposez-vous à la mère ? 2) Qu’envisagez-vous pour le fis ? 3) … Et le reste de la famille ? Cas clinique N°1 • • Meriem pèse 80 kg pour 1.60 m, soit un IMC de 31, il s’agit d’une obésité à Envisagez-vous un examen prédominance abdominale (tour de de dépistage du diabète, si taille = 95 cm, N< 88 cm) oui lequel ou lesquels ? Cette patiente, du fait de son histoire a. Glycémie à jeûn b. Glycémie post-prandiale familiale, de son surpoids et de sa c. HbA1c morphologie est à haut risque de d. HGPO développer un diabète dans les e. Rien années à venir (ainsi que, dans un avenir plus lointain, au moins 3 de ses enfants pour les même raisons). Cas clinique N°1 • Un dépistage du diabète est donc indiqué chez cette patiente : le dosage de la glycémie à jeun se révèle à 1.16 g/l. ). Le contrôle fait à distance est à : 1 .18 g/l. Ces résultats biologiques révèlent : a. Un diabète avéré b. Une « hyperglycémie modérée à jeun » c. L’absence de trouble du métabolisme glucidique d. Intolérance aux hydrates de Carbone Cas clinique N°1 • Meriem n’est donc pas diabétique mais présente un « hyperglycémie modérée à jeun » (définie par 1.10 < GAJ < 1.26 g/l) L’ ADA (American Diabetes Association) a abaissé ce seuil à 1.00 g/l L’ « Intolérance au Glucose » est définie par une GPP (ou une glycémie 2 h après test de charge en glucose), comprise entre 1.40 et 2.00 g/l. • l’ HbA1c est discrètement élevée : 6.5%, témoignant de la modicité du désordre glycémique, pour l’instant. Triglycérides = 1.76 g/l HDLc = 0.41 g/l LDLc = 1.31 g/l PA = 140/80 mmHg. Cas clinique N°1 • La patiente est consciente des possibles problèmes de santé familiaux, surtout depuis le décès de son frère aîné, et est motivée pour changer quelques habitudes alimentaires personnelles mais surtout familiales concernant aussi ses enfants : – apports alimentaires strictement limités à 3 repas quotidiens structurés + 1 goûter pour les petits. – Suppression totale des apports inter-prandiaux en particulier gâteaux secs, confiseries, sodas (« light » autorisés) – Limitation des huiles et graisse aux repas, augmentation des fruits et légumes verts – L’ augmentation de l’activité physique chez les enfants est encouragée et souhaitée par les intéressés. Elle n’est par contre guère réaliste chez la mère qui a déjà une profession « physique ». Younes L… 12 ans • Qu’en pensez-vous ? 1) Que proposez-vous à la mère ? 2) Qu’envisagez-vous pour le fils ? 3) … Et le reste de la famille ? Cas clinique N°1 Le diabète de type 2 résulte de l’interaction chez un individu, de son patrimoine génétique et de son environnement : à environnement équivalent, les sujets originaires d’Afrique du nord ou de la Méditerranée orientale, ont une prévalence du diabète environ triple de celle de sujets « caucasiens ». Cas clinique N°1 Des études de prévention menées chez des sujets intolérants au glucose ont montré que la réduction des apports lipido-caloriques associée à l’augmentation de l’activité physique, permettait de réduire d’environ de moitié la survenue de diabète dans les 6 ans qui suivent. Toutefois ces mesures interviennent sans doute trop tard, à un stade où les anomalies métaboliques apparentes sont encore modestes mais ou l’insulinoresistance est déjà bien installée et les capacités sécrétoires insuliniques du pancréas déjà réduites. Pour Meriem, il est possible de retarder le processus mais probablement pas de l’inverser ; un traitement médicamenteux sera sans doute nécessaire dans les années ultérieures. Il faudra alors le démarrer sans plus attendre dès que les objectifs glycémiques seront dépassés. L’impact d’une telle stratégie préventive est probablement plus efficace encore chez les enfants, mais il n’a pour l’instant pas pu être mesuré. Soit : Messages clés • • • • • • • La mise en place de mesures hygiéno-diététiques efficaces est un préalable nécessaire au traitement médicamenteux du contrôle glycémique. traitement médicamenteux du contrôle glycémique La stratégie médicamenteuse repose sur l’écart par rapport à l’objectif d’HbA1c, l’efficacité attendue des traitements, leur tolérance, leur sécurité et leur coût. L’association metformine + sulfamide est la bithérapie à privilégier. L’insuline est le traitement de choix lorsque les traitements oraux et non insuliniques ne permettent pas d’atteindre l’objectif glycémique L’autosurveillance glycémique n’est recommandée que si les résultats sont susceptibles d’entraîner une modification des mesures hygiéno-diététiques et/ou du traitement médicamenteux. Ces trois aspects majeurs de la prise en charge des patients diabétiques de type 2 sont hors du champ de cette recommandation – – – L’éducation thérapeutique La mise en place de mesures hygiéno-diététiques efficaces autres facteurs de risque cardio-vasculaire et des complications • • • • • L’analyse de la littérature a mis en évidence le manque d’études cliniques réalisées sur des critères de morbi-mortalité et le faible nombre d’études comparant les différentes stratégies médicamenteuses entre elles. En conséquence, les recommandations sont essentiellement fondées sur un avis d’experts. L’objectif à court terme de diminution de l’hyperglycémie est l’amélioration des symptômes (soif, polyurie, asthénie, amaigrissement et flou visuel) et la prévention des complications aiguês (infectieuses et coma hyperosmolaire). L’objectif à plus long terme est la prévention des complications chroniques microvasculaires (rétinopathie, néphropathie et neuropathie), macrovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux et artériopathie oblitérante des membres inférieurs) et la diminution de la mortalité. Le dosage de l’HbA1c doit être réalisé 4 fois par an Actuellement, il est usuel en médecine et en gériatrie de considérer une personne comme âgée à partir de 75 ans. – les personnes dites « vigoureuses » : en bon état de santé, indépendantes et bien intégrées socialement, c’est-àdire autonomes d’un point de vue décisionnel et fonctionnel qui sont assimilables aux adultes plus jeunes ; – les personnes dites « fragiles » – les personnes dites « malades » : Les préoccupations de prise en charge chez les personnes âgées sont en partie liées aux risques d’hypoglycémies sévères. Le risque d’hypoglycémie peut être majoré par les troubles cognitifs, une mauvaise alimentation et la clairance pharmacologique diminuée. De plus, le bénéfice d’un contrôle glycémique strict est pondéré par l’espérance de vie plus brève • Pour les patients avec un antécédent de complication macrovasculaire considérée comme non évoluée, un objectif inférieur ou égal à 7 % est recommandé. Pour les patients avec un antécédent de complication macrovasculaire considérée comme évoluée, un objectif inférieur ou égal à 8 % est recommandé. • Stade 3 Insuffisance rénale modérée 3A : entre 45 et 59 • Stade 3B : entre 30 et 44 • En cas de symptômes ou de diabète très déséquilibré avec des glycémies répétées supérieures à 3 g/l ou un taux d’HbA1c supérieur à 10 %, une bithérapie voire une insulinothérapie peuvent être instaurées d’emblée. • Le profil de patients qui pourraient bénéficier des inhibiteurs de la DPP-4 est proche de ceux pouvant bénéficier des inhibiteurs des alphaglucosidases • En cas d’intolérance ou de contre-indication aux sulfamides hypoglycémiants, les schémas thérapeutiques suivants peuvent être proposés si l’écart à l’objectif est inférieur à 1 % d’HbA1c : • · association metformine + répaglinide si irrégularité de la prise alimentaire ; • · association metformine + inhibiteurs des alphaglucosidases si la survenue d’hypoglycémies est une situation préoccupante ; • · association metformine + inhibiteurs de la DPP-4 si la survenue d’hypoglycémies ou la prise de poids sont préoccupantes. Trithérapie • Si l’objectif glycémique n’est pas atteint malgré une bithérapie par metformine + sulfamide hypoglycémiant et si l’écart à l’objectif est inférieur à 1 % d’HbA1c, schémas thérapeutiques suivants peuvent être proposés : • association metformine + sulfamide hypoglycémiant + inhibiteurs des alphaglucosidases • · association metformine + sulfamide hypoglycémiant + inhibiteurs de la DPP-4. • Si l’objectif glycémique n’est pas atteint malgré une bithérapie par metformine + sulfamide hypoglycémiant et si l’écart à l’objectif est supérieur à 1 % d’HbA1c, les schémas thérapeutiques suivants peuvent être proposés : • · association metformine + sulfamide hypoglycémiant + insuline ; • · association metformine + sulfamide hypoglycémiant + analogues du GLP-1 si IMC ≥ 30 ou si la prise de poids sous insuline est une situation préoccupante. Si l’objectif glycémique n’est pas atteint malgré une trithérapie orale incluant metformine + sulfamide hypoglycémiant, les schémas thérapeutiques suivant peuvent être proposés : • · association metformine + sulfamide hypoglycémiant + insuline ; • · association metformine + sulfamide hypoglycémiant + analogues du GLP-1 si • IMC ≥ 30 ou si la prise de poids sous insuline est une situation préoccupante. • Insulinothérapie L’intérêt de maintenir les antidiabétiques non insuliniques doit être évalué en fonction des bénéfices attendus pour chacune des molécules : • · la metformine sera poursuivie ; • · la posologie du sulfamide hypoglycémiant ou du répaglinide sera adaptée si besoin en fonction du schéma insulinique ; • · les inhibiteurs de la DPP-4 et les inhibiteurs des alphaglucosidases seront • arrêtés ; • · l’association insuline + analogues du GLP-1 relève d’un avis spécialisé9. • La quadrithérapie ne se justifie pas en général. • Lors de la mise en place de l’insulinothérapie, il est recommandé, en adjonction à une monothérapie ou à une bithérapie, de débuter : • · de préférence par une insuline intermédiaire (NPH) au coucher ; • · ou par une insuline analogue lente si le risque d’hypoglycémie nocturne est préoccupant. prescription d’une dose initiale faible, de 6 à 10 UI par 24 heures ; au moins 2 mesures glycémiques capillaires par jour à l’initiation de l’insulinothérapie : au coucher pour prévenir les hypoglycémies et au réveil pour suivre l’objectif) • • 1 500 mg de metformine par jour chez les patients dont la clairance de la créatinine se situe entre 30 et 60 ml/min/1,73 m² inhibiteur de l’enzyme de conversion