Le concept d’inertie thérapeutique
dans la prise en charge du diabète de type 2
Les grandes études épidémiologiques et en particulier les 2 grandes études de l’UKPDS
(UK prospective diabete studies) nous ont apporté des nouvelles très importantes tout
en confirmant des notions déjà connues :
Le DT2 tend à s’aggraver avec le temps avec un épuisement progressif de
l’insulinosécrétion.
Un bon équilibre au long cours prévient l’apparition de la micro-angiopathie.
En revanche l’effet d’un bon équilibre apparaît moins évident pour prévenir
l’apparition des complications cardiovasculaires, cependant l’extension de
l’étude à 10 années supplémentaires a montré que les patients sous traitement
intensif au départ, et donc mieux équilibrés, ont bénéficié d’une protection
contre les complications cardiovasculaires se traduisant par leur diminution
après plus de 10 ans d’évolution.
Ceci nous apprend la nécessité :
1. d’une prise en charge précoce efficace,
2. d’un renforcement thérapeutique dans le temps.
Or les études observationnelles (Entred Diattitude) montrent qu’un pourcentage
important de patients atteints d’un DT2 sont insuffisamment contrôlés et toujours sous
monothérapie, ce qui entraîne une perte de chances pour le patient et correspond au
concept d’inertie thérapeutique.
Les raisons de cette inertie thérapeutique sont multiples et parfois compréhensibles :
peur d’une prise de poids et sensation d’une mauvaise observance diététique
peur des hypoglycémies
mais aussi non respect des objectifs en terme d’Hba1c proposés par l’HAS
(janvier 2013 www.has-santé.fr)
Les dernières recommandations internationales et françaises ont précisé les objectifs
d’équilibre glycémique en terme d’Hba1c en fonction de l’âge des patients, de leur
fragilité (comorbidité ou complications) et de la durée d’évolution du diabète et
proposent également des choix pour le renforcement thérapeutique.
M.L 042013