Activité 2 : Arithmétique
Les Grecs ont étudié les propriétés des entiers naturels : nombres pairs et impairs, diviseurs et
multiples, nombres premiers entre eux...
Cette branche des mathématiques est appelée arithmétique (du grec arithmos signifiant nombre)
1. Pour chacun des entiers de 2à10, trouver la liste de leurs diviseurs.
Parmi eux, quels sont ceux qui ne possèdent que deux diviseurs distincts ? Ces nombres sont dits premiers.
Justifier que tout entier supérieur ou égal à 2possède au moins deux diviseurs.
2. (a) Écrire 60 sous la forme d’un produit dont tous les facteurs sont des nombres premiers. (On peut
retrouver plusieurs fois le même nombre)
Cette écriture est la décomposition de 60 en facteurs premiers. Utiliser-la pour donner la liste des
diviseurs de 60.
(b) Donner la décomposition en facteurs premiers de 126 et la liste de ses diviseurs.
3. En utilisant les décompositions trouvées au 2, donner sous forme de fractions irréductibles les nombres
60
126 et 1
60
−
1
126 .
Un peu de lecture : l’avènement des nombres irrationnels (partie 2)
Toujours extrait de « Le Théorème du perroquet » de Denis GUEDJ.
M. Ruche poursuivit :
– [...] L’Histoire retiendra que la première démonstration mathématique fut une démonstration
d’impossibilité !
– Cela n’a pas dû être facile à démontrer, songea Perrette tout haut.
– Détrompez-vous, Perrette. Eu égard à l’importance des conséquences que cette démonstration
a eues, elle est plutôt facile.
[...]
– Démonstration par l’absurde de l’irrationalité de racine de 2, annonça Léa d’une voix forte en
tirant le petit tableau que Max utilisait à l’école primaire.
[...]
– Supposons qu’il existe une fraction a
/bdont le carré soit égal à 2, susurra Jonathan en se
penchant vers l’assistance d’un air comploteur.
– Donc a2
/b2= 2, enchaîna Léa, l’écrivant sur le tableau.
– Prenons la plus petite fraction, la fraction irréductible, ayant cette forme. Ses termes, aet b,
sont premiers entre eux. C’est-à-dire qu’aucun nombre ne les divise tous les deux à la fois.
– Donc aet bne peuvent être tous les deux pairs, j’insiste ! déclara Léa.
– Et si a2
/b2= 2, tout naturellement a2= 2b2.
– Donc a2est pair, puisqu’il est égal à un double, annonça Léa.
Qu’est-ce qui leur prend ? Perrette les regardait effarée.
– Or seul le carré d’un pair est pair, informa Jonathan, lançant un coup d’oeil furtif à sa mère.
– Donc aest pair, j’insiste ! déclara Léa.
– Donc aest un double. Celui d’un nombre c, par exemple : a= 2c. Jonathan l’écrivit sur le
tableau.
– Pas si vite, cria M. Ruche qui jouait à vouloir suivre.
– Reprenons l’égalité du début : a2= 2b2. Remplaçons apar 2c.(2c)2= 2b2. Donc 4c2= 2b2,
donc 2c2=b2.
–b2étant égal à un double...
– Vous écrivez comme des cochons et pourtant j’ai une bonne vue, maugréa M. Ruche.
– Je reprends, annonça Jonathan : b2étant égal à un double, b2est pair.
– Même chose que tout à l’heure ! Donc best pair, j’insiste ! déclara Léa.
– Reprenons les trois « j’insiste » qui constituent le raisonnement par l’absurde. D’une part a
et bne peuvent pas être pairs tous les deux à la fois, d’autre part aet bsont tous les deux pairs !
Impossible ! Qui est cause de cette absurdité ? demanda Jonathan en fixant l’assistance d’un regard
inquisiteur.
[...]
– Mon hypothèse, avoua Léa, baissant la tête.
– Répétez-la, cette hypothèse fautive ! commanda Jonathan.
– Il existe une fraction dont le carré est égal à 2, balbutia Léa.
– Balayons-la ! rugit Jonathan.