RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Etoposide Accord Healthcare 20 mg/ml Solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 ml contient 20 mg d’étoposide.
Chaque flacon de 5 ml contient 100 mg d’étoposide.
Chaque flacon de 10 ml contient 200 mg d’étoposide.
Chaque flacon de 12,5 ml contient 250 mg d’étoposide.
Chaque flacon de 20 ml contient 400 mg d’étoposide.
Chaque flacon de 25 ml contient 500 mg d’étoposide.
Chaque flacon de 50 ml contient 1000 mg d’étoposide.
Excipients à effet notoire :
Alcool benzylique : 30 mg/ml
Éthanol, anhydre :240,64 mg/ml
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution à diluer pour perfusion.
Le produit est une solution transparente, incolore à jaune pâle, qui est pratiquement
exempte de particules.
pH : 3,0 – 4,0
4. DONNÉES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Etoposide Accord Healthcare est indiqué chez l’adulte dans la prise en charge :
des tumeurs testiculaires non-séminomateuses résistantes, en association à d’autres
agents de chimiothérapie
du cancer bronchique à petites cellules, en association à d’autres agents de
chimiothérapie
de la leucémie aiguë monoblastique de type 5 (LAM M5) et de la leucémie aiguë
monoblastique de type 4 (LAM M4), en cas d’échec du traitement d’induction standard
(en association à d’autres agents de chimiothérapie).
4.2 Posologie et mode d’administration
Le traitement par l’étoposide doit être instauré par, ou après concertation avec, un
médecin qualifié, expérimenté dans l’utilisation des chimiothérapies anticancéreuses.
EtoposideAccord Healthcare est exclusivement destiné à l’administration par
perfusion intraveineuse lente.L’étoposide ne doit pas être administré par injection
intraveineuse rapide.
Posologie :
Adultes
La posologie recommandée d’étoposide est de 60 – 120 mg/m2par jour en i.v. pendant
5 jours consécutifs. L’étoposide pouvant entraîner une myélosuppression, l’intervalle
entre deux cycles de traitement doit être d’au moins 10 à 20 jours. Dans les
indications non hématologiques, l’intervalle entre les cycles doit être d’au moins 21
jours. Avant d’administrer un nouveau cycle de traitement par étoposide, il est
absolument impératif de contrôler la formule sanguine du patient afin de vérifier
qu’elle ne révèle aucun signe de myélosuppression.
Généralement, un schéma posologique de 100 mg/m2pendant 5 jours ou de
120 mg/m2un jour sur deux aux jours J1, J3 et J5 est fréquemment utilisé.
La dose nécessaire d’étoposide doit être diluée, soit avec une solution de glucose à
5 %, soit une solution de chlorure de sodium à 0,9 %, de manière à obtenir une
concentration finale de 0,2 – 0,4 mg/ml d’étoposide (c.-à-d. 1 ml ou 2 ml de solution à
diluer dans 100 ml de diluant, afin d’obtenir une concentration finale de 0,2 mg/ml ou
0,4 mg/ml respectivement). Cette solution diluée est administrée en perfusion
intraveineuse sur une période d’au moins 30 minutes et pas plus de 2 heures.
Précautions d’administration :
Des cas d’hypotension ont été rapportés après administration intraveineuse rapide. Il
est donc recommandé d’administrer l’étoposide sur une période de 30 à 60
minutes.Des temps de perfusion plus longs peuvent être nécessaires en fonction de la
tolérance du patient. Comme avec les autres composés potentiellement toxiques, la
prudence s’impose lors de la manipulation et de la préparation de l’étoposide. Des
réactions cutanées peuvent se produire en cas d’exposition non intentionnelle à
l’étoposide.L’utilisation de gants de protection est recommandée. Si Etoposide Accord
Healthcare entre en contact avec la peau ou les muqueuses, laver immédiatement la
zone affectée soigneusement à l’eau et au savon.
Ajustements posologiques :
La posologie de l’étoposide doit être ajustée en tenant compte des effets
myélosuppresseurs des autres médicaments de l’association, ou des effets d’une
radiothérapie ou d’une chimiothérapie antérieure, susceptibles d’avoir altéré la réserve
de moelle osseuse. Les patients ne doivent pas entamer un nouveau cycle de
traitement par l’étoposide si le nombre de neutrophiles est inférieur à 1 500
cellules/mm3ni si le nombre de plaquettes est inférieur à 100 000 cellules/mm3, à
moins que cela ne soit dû à la pathologie cancéreuse.
Les doses qui suivent la dose initiale devront être ajustées si le nombre de
neutrophiles est inférieur à 500 cellules/mm3 pendant plus de 5 jours ou si cet état est
associé à de la fièvre ou à une infection, si le nombre de plaquettes est inférieur à
25 000 cellules/mm3, si tout autre signe de toxicité de grade 3 ou 4 apparaît ou si la
clairance rénale est inférieure à 50 ml / min.
En cas d’association thérapeutique, la posologie de l’étoposide doit être établie
conformément au plan thérapeutique correspondant.
La durée du traitement est fixée par le médecin, en tenant compte de la maladie sous-
jacente, des médicaments administrés simultanément (le cas échéant), et des
circonstances thérapeutiques particulières. Le traitement par l’étoposide doit être
interrompu si la tumeur est réfractaire au traitement, en cas de progression de la
maladie ou en cas d’effets indésirables intolérables.
L’injection paraveineuse doit être soigneusement évitée. L’étoposide ne peut pas être
administré par injection intra-artérielle ou intra-cavitaire.
Population pédiatrique :
La sécurité d’emploi et l’efficacité n’ont pas été établies chez les enfants et les
adolescents.
Patients âgés
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire.
Patients insuffisants rénaux
Chez les patients insuffisants rénaux, l’ajustement suivant de la posologie initiale
devra être envisagé en fonction de la valeur de la clairance de la créatinine.
Clairance de la créatinine (ml / min) Dose
> 50 100% de la dose
15-50, 75% de la dose
La posologie consécutive devra être établie en fonction de la tolérance du patient et de
l’efficacité clinique. Il n’y a pas de données disponibles pour les patients ayant une
clairance de la créatinine<15 ml / min, et des diminutions supplémentaires de la
posologie devront être envisagéeschez ces patients.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la
rubrique 6.6.
4.3 Contre-indications
L’étoposide est contre-indiqué dans les cas suivants :
Hypersensibilité à l’étoposide, aux podophyllotoxines ou aux rivés des
podophyllotoxines, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
Insuffisance hépatique sévère
Myélosuppression sévère
Allaitement (voir rubrique 4.6)
L’utilisation concomitante du vaccin contre la fièvre jaune ou d’autres vaccins vivants
est contre-indiquée chez les patients immunodéprimés (voir rubrique 4.5« Interactions
avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions »).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
L’étoposide doit être administré sous le contrôle d’un médecin qualifié expérimenté
dans l’utilisation des médicaments de chimiothérapie anticancéreuse.Les médecins
doivent garder à l’esprit la possibilité d’une réaction anaphylactique potentiellement
mortelle (se manifestant par : frissons, fièvre, bouffées vasomotrices, tachycardie,
bronchospasme, dyspnée et hypotension) après traitement par l’étoposide (voir
rubrique 4.8). Le traitement est symptomatique. La perfusion doit être interrompue et
suivie de l’administration par le médecin de vasopresseurs, de corticoïdes,
d’antihistamines ou de solutions d’expansion volémique. Il peut y avoir des réactions
au point d’injection pendant l’administration.
Lorsque l’étoposide est administré par voie intraveineuse, il faut veiller à éviter toute extravasation.Il
est recommandé de surveiller attentivement le site de perfusion pour vérifier l’absence d’infiltration
pendant l’administration du médicament. Il n’existe pas à ce jour de traitement spécifique de
l’extravasation.
Une myélosuppression pouvant entraîner une infection ou des saignements peut se produire.
Des cas fatals de myélosuppression ont été rapportés après administration d’étoposide. Les patients
traités par l’étoposide doivent être observés attentivement et fréquemment afin de rechercher des signes
de myélosuppression pendant et après le traitement. La toxicité la plus significative associée au
traitement par l’étoposide est la dépression médullaire limitant la dose. Les tests suivants doivent être
réalisés au début du traitement et avant chaque administration consécutive d’étoposide :nombre de
plaquettes, hémoglobine et formule leucocytaire totale et différentielle.En cas de radiothérapie ou de
chimiothérapie préalable au traitement par l’étoposide, il conviendra de respecter un délai approprié
pour permettre à la moelle osseuse de récupérer.
Après l’administration de la dose initiale, les doses suivantes devront être ajustées si le nombre de
neutrophiles passe en dessous de 500 cellules/mm3pendant plus de 5 jours ou si cette diminution est
associée à de la fièvre ou une infection, si le nombre de plaquettes est inférieur à 25 000 cellules/mm3,
en présence de toute autre toxicité de grade 3 ou 4, ou si la clairance rénale est inférieure à 50 ml / min.
La posologie devra être modifiée de manière à tenir compte des effets myélosuppresseurs d’autres
médicaments administrés simultanément ou des effetsd’une radiothérapie ou d’une chimiothérapie
antérieure qui pourrait avoir altéré la réserve de moelle osseuse.
La survenue d’une leucémie aiguë, pouvant se produire avec ou sans phase préleucémique, a été
rapportée dans de rares cas chez des patients traités par l’étoposide en association à d’autres
médicaments anticancéreux.
On ne connaît ni le risque cumulé ni les facteurs prédisposants liés à l’apparition d’une leucémie
secondaire. Les rôles du schéma d’administration et des doses cumulées ont été évoqués, mais n’ont
pas été clairement définis.
Une anomalie du chromosome 11q23 a été observée dans certains cas de leucémie secondaire chez des
patients ayant reçu desépipodophyllotoxines. Cette anomalie a également été observée chez des
patients qui ont présenté une leucémie secondaire après avoir été traités par des schémas de
chimiothérapie ne contenant pas d’épipodophyllotoxines et dans des cas de leucémie de novo.Les cas
de leucémie secondaire apparaissant chez les patients ayant reçu des épipodophyllotoxines semblent
également être caractérisés par une courte période de latence, avec un temps médian d’apparition de la
leucémie d’environ 32 mois.
Toute infection bactérienne doit avoir été maîtrisée avant d’instaurer le traitement par étoposide.
La perfusion doit être administrée lentement, pendant 30 à 60 minutes, afin d’éviter une hypotension ou
un bronchospasme.
Dans tous les cas le médecin envisage de recourir à l’étoposide dans le cadre de la
chimiothérapie, il devra évaluer si la nécessité et l’utilité du médicament l’emportent
sur le risque d’effets indésirables. La plupart de ces effets indésirables sont réversibles
s’ils sont détectés précocement. En cas de réaction sévère, il convient de réduire la
posologie ou d’interrompre le traitement, et de prendre les mesures correctives
appropriées, conformément au jugement clinique du médecin. La réinstauration du
traitement par étoposide devra se faire avec prudence, en évaluant soigneusement la
nécessité de poursuivre le traitement et en surveillant attentivement le risque d’une
nouvelle toxicité.
Chez les patients présentant de faibles taux sériques d’albumine, le risque de toxicité liée à l’étoposide
peut être accru. Avant le commencement du traitement, pendant le traitement et avant chaque cycle de
traitement, la formule sanguine périphérique complète (leucocytes, thrombocytes, hémoglobine), la
fonction rénale et la fonction hépatique devront être contrôlées, et les fonctions neurologiques devront
être évaluées.Les cycles de traitement par l’étoposide ne doivent généralement être mis en œuvre que si
la fonction hépatique et la fonction rénale du patient sont normales. Chez les insuffisants hépatiques ou
rénaux, la fonction rénale ou hépatique doit être régulièrement surveillée compte tenu du risque
d’accumulation. En outre, les cycles de traitement par l’étoposide ne seront mis en œuvre que si le
système nerveux périphérique fonctionne normalement.
Létoposide est mutagène et carcinogène. Cet état de fait doit être pris en compte dans le cas d’un
traitement au long cours.
Compte tenu du potentiel mutagène de l’étoposide, il est impératif que les patients de sexe masculin et
féminin utilisent une méthode de contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après
son interruption.
Il est recommandé d’orienter le patient vers une consultation génétique s’il souhaite avoir des enfants
après la fin du traitement. Étant donné que l’étoposide est susceptible de réduire la fertilité masculine,
une préservation du sperme peut être envisagée en vue d’une paternité future (voir rubrique 4.6).
Population pédiatrique
La sécurité d’emploi et l’efficacité de l’étoposide n’a pas été systématiquement
étudiée chez les enfants.
Des réactions anaphylactiques ont été rapportées chez des patients pédiatriques qui
ont été traités par Etoposide Accord Healthcare.
Excipient(s) dont le médecin doit avoir conscience :
Éthanol
Etoposide Accord Healthcare contient30,5 % d’alcool (éthanol), qui correspond à
240,64 mgd’éthanol par ml de solution à diluer, c.-à-d. jusqu’à 1,2 g d’éthanol par
flacon de 5 ml,équivalent à30 ml de bière ou à 12,55 ml de vin et jusqu’à 3 g
d’éthanol par flacon de 12,5 ml, équivalent à75 ml de bière ou31,4 ml de vin.
Il convient de tenir compte du risque potentiel pour la santé, notamment chez les patients hépatiques,
alcooliques, épileptiques, les patients souffrant de maladies cérébrales organiques, les femmes
enceintes, les femmes qui allaitent et les enfants. Les effets d’autres médicaments peuvent être réduits
ou potentialisés.
Alcool benzylique
Compte tenu de la présence d’alcool benzylique, Etoposide Accord Healthcare ne doit pas être
administré aux prématurés ni aux nouveau-nés, en raison du risque d’apparition de réactions toxiques et
allergiques chez les nourrissons et les enfants jusqu’à l’âge de 3 ans.
Polysorbate 80
Etoposide AccordHealthcare contient du polysorbate 80. Chez les nouveau-nés, un syndrome
potentiellement fatal, caractérisé par une insuffisance hépatique et rénale, une cholestase, une
détérioration pulmonaire, une thrombopénie et une ascite, a été associé à une préparation injectable de
vitamine E contenant du polysorbate 80.
4.5 Interactions avec d’autres médicamentset autres formes d’interactions
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