doivent garder à l’esprit la possibilité d’une réaction anaphylactique potentiellement
mortelle (se manifestant par :  frissons, fièvre, bouffées vasomotrices, tachycardie,
bronchospasme,   dyspnée   et   hypotension)   après   traitement   par   l’étoposide   (voir
rubrique 4.8). Le traitement est symptomatique. La perfusion doit être interrompue et
suivie   de   l’administration   par   le   médecin   de   vasopresseurs,   de   corticoïdes,
d’antihistamines ou de solutions d’expansion volémique. Il peut y avoir des réactions
au point d’injection pendant l’administration.
Lorsque l’étoposide est administré par voie intraveineuse, il faut veiller à éviter toute extravasation.Il
est recommandé de surveiller attentivement le site de perfusion pour vérifier l’absence d’infiltration
pendant   l’administration   du   médicament.   Il   n’existe   pas   à   ce   jour   de   traitement   spécifique   de
l’extravasation.
Une myélosuppression pouvant entraîner une infection ou des saignements peut se produire.
Des cas fatals de myélosuppression ont été rapportés  après administration d’étoposide. Les patients
traités par l’étoposide doivent être observés attentivement et fréquemment afin de rechercher des signes
de  myélosuppression  pendant  et   après  le  traitement.  La  toxicité  la  plus  significative  associée  au
traitement par l’étoposide est la dépression médullaire limitant la dose. Les tests suivants doivent être
réalisés au début du traitement et avant chaque administration consécutive d’étoposide :nombre de
plaquettes, hémoglobine et formule leucocytaire totale et différentielle.En cas de radiothérapie ou de
chimiothérapie préalable au traitement par l’étoposide, il conviendra de respecter un délai approprié
pour permettre à la moelle osseuse de récupérer. 
Après l’administration de la dose initiale, les doses suivantes devront être ajustées si le nombre de
neutrophiles passe en dessous de 500 cellules/mm3pendant plus de 5 jours ou si cette diminution est
associée à de la fièvre ou une infection, si le nombre de plaquettes est inférieur à 25 000 cellules/mm3,
en présence de toute autre toxicité de grade 3 ou 4, ou si la clairance rénale est inférieure à 50 ml / min.
La posologie devra être modifiée de manière à tenir compte des effets myélosuppresseurs d’autres
médicaments administrés  simultanément ou des  effetsd’une radiothérapie  ou d’une  chimiothérapie
antérieure qui pourrait avoir altéré la réserve de moelle osseuse.
La survenue d’une leucémie aiguë, pouvant se produire avec ou sans phase préleucémique, a été
rapportée   dans   de   rares   cas   chez   des   patients   traités   par   l’étoposide   en   association   à   d’autres
médicaments anticancéreux.
On ne connaît ni le risque cumulé ni les facteurs prédisposants liés à l’apparition d’une leucémie
secondaire. Les rôles du schéma d’administration et des doses cumulées ont été évoqués, mais n’ont
pas été clairement définis.
Une anomalie du chromosome 11q23 a été observée dans certains cas de leucémie secondaire chez des
patients   ayant   reçu   desépipodophyllotoxines.   Cette   anomalie   a   également   été   observée   chez   des
patients   qui   ont   présenté   une   leucémie   secondaire   après   avoir   été   traités   par   des   schémas   de
chimiothérapie ne contenant pas d’épipodophyllotoxines et dans des cas de leucémie de novo.Les cas
de leucémie secondaire apparaissant chez les patients ayant reçu des épipodophyllotoxines semblent
également être caractérisés par une courte période de latence, avec un temps médian d’apparition de la
leucémie d’environ 32 mois.
Toute infection bactérienne doit avoir été maîtrisée avant d’instaurer le traitement par étoposide.
La perfusion doit être administrée lentement, pendant 30 à 60 minutes, afin d’éviter une hypotension ou
un bronchospasme.
Dans tous les cas où le médecin envisage de recourir à l’étoposide dans le cadre de la
chimiothérapie, il devra évaluer si la nécessité et l’utilité du médicament l’emportent
sur le risque d’effets indésirables. La plupart de ces effets indésirables sont réversibles
s’ils sont détectés précocement. En cas de réaction sévère, il convient de réduire la
posologie   ou   d’interrompre   le   traitement,   et   de   prendre   les   mesures   correctives