effets secondaires du protocole bep

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INFORMATION POUR LES PATIENTS
10/09
EFFETS SECONDAIRES DU PROTOCOLE BEP
Monsieur,
Vous êtes actuellement traité par chimiothérapie pour une tumeur germinale.
Ce traitement est destiné à détruire les cellules cancéreuses en empêchant leur division.
Ce document d’information a pour but de vous aider dans le déroulement pratique de votre
traitement. Il ne remplace pas le résumé officiel des caractéristiques des produits.
1) Avant de commencer le traitement,
Pour effectuer cette chimiothérapie dans de bonnes conditions de sécurité et de confort, il
vous sera proposé la pose d’un site implantable ou d’un cathéter tunnellisé.
2) Comment se déroule le traitement :
Votre traitement comporte 3 médicaments différents :
− la bléomycine (B)
− l’étoposide (E)
− le cisplatine (P)
A chaque cure, le cisplatine et l’étoposide vous seront administrés en hospitalisation
traditionnelle tous les jours pendant 5 jours pleins (5 fois 24 heures, exemple : en entrant le
lundi matin vous ressortirez le samedi); puis la bléomycine vous sera administrée les 1er, 8ème
et 15ème jours du cycle, probablement en ambulatoire en hospitalisation de jour.
Puis, un nouveau cycle (ou cure) reprend au 22ème jour.
2 à 4 cycles sont prévus[v1] en fonction du stade de votre maladie et du type de tumeur.
3) Les principaux effets secondaires sont :
Comme pour tout médicament des effets indésirables sont possibles. Vous en trouverez
une liste ci-dessous. Evidemment, vous ne ressentirez pas chacun des effets et, s’ils
surviennent, leur intensité peut être tout à fait modérée. Merci d’en informer vos
médecins : ainsi les doses de votre traitement pourront être modifiées si nécessaire la
prochaine fois.
Effets secondaires spécifiques à chaque produit :
1. Cisplatine
−
Altération de la fonction rénale (élévation du taux d’urée et de créatinine) : pour
l’éviter, des perfusions de sérum salé (par exemple : 3 litres/jour) vous seront
administrées pendant toute la durée de la chimiothérapie pour augmenter la diurèse
(quantité d’urine quotidienne). Il conviendra également de boire régulièrement et en
quantité suffisamment importante.
Validé par le CUS 9/2009
Document mis à jour le 12/10009
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−
−
−
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Certains médicaments toxiques pour les reins (anti-inflammatoires, certains
antibiotiques,…) seront interdits pendant toute la durée du traitement : demander avis à
votre médecin avant de prendre à domicile des médicaments non prescrits.
Bourdonnements d’oreilles et baisse d’audition (qui peut -rarement- rester définitive).
Fourmillements au niveau des extrémités : mains[v2][v3][v4] et pieds.
2. Etoposide
−
Perte des cheveux : débute entre 15 et 21 jours après le début du traitement. Elle est
réversible et la repousse des cheveux débutera après l’arrêt de la chimiothérapie.
Effets communs aux 2 produits :
−
Nausées et vomissements : des nausées et des vomissements peuvent apparaître quelques
heures à quelques jours après la chimiothérapie (parfois pendant).Un traitement préventif
efficace est systématiquement administré par voie intra-veineuse avant les perfusions de
chimiothérapie et un traitement par comprimés sera à prendre pendant quelques jours à
domicile. Il convient de maintenir une bonne hydratation surtout lors de votre retour à
domicile, des conseils alimentaires et d’hydratation vous seront donnés. Il est nécessaire
de suivre les traitements anti-nauséeux qui vous seront prescrits.
−
Une chute de globules blancs (neutropénie) : toute chimiothérapie peut faire baisser les
globules blancs. En principe, cela est sans conséquence, mais l’apparition d’une fièvre
peut témoigner d’une infection. Des signes d’alerte tels que de la fièvre (température >
38° pendant plus de 3 h ou à plus de 38,5°), des frissons, une toux, des maux de gorge
doivent vous faire consulter en urgence votre médecin traitant. Il vous examinera et
prescrira une prise de sang (numération formule avec plaquettes, dont le résultat est
attendu dans les meilleurs délais).
De principe un traitement par facteurs de croissance (injections sous-cutanées) vous sera
prescrit pour limiter la durée et l’importance de la chute de globules blancs. Une surveillance
régulière de l’hémogramme (prise de sang) sera également programmée.
−
Une chute de plaquettes : sera dépistée par la surveillance régulière de l’hémogramme.
Si le taux de plaquettes est inférieur à 20 000/mm³, une hospitalisation en urgence sera
nécessaire pour une transfusion de plaquettes ; si le taux de plaquettes est inférieur à
50 000/mm³, une hospitalisation sera nécessaire seulement en cas de saignement (ex :
saignements de nez, de gencives, ou hématomes de survenue spontanée).
−
Une chute des globules rouges (anémie) : peut être responsable d’une fatigue[v5]. En
dessous d’un certain seuil, une transfusion peut être nécessaire.
−
Avec cette chimiothérapie il existe un risque d’hypofertilité, voire de stérilité. Votre
oncologue vous en parlera avant le début de votre traitement, il vous expliquera le type de
« prévention » possible, et la surveillance ultérieure.
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Aussi, avant de débuter le traitement, il vous sera proposé une conservation de sperme
au CECOS. Le maintien d’une contraception fiable est indispensable pendant toute la
chimiothérapie.
3. Bléomycine
−
Fièvre, frissons, courbatures (syndrome pseudo-grippal) pouvant survenir dans les 24
heures suivant la perfusion. Il est prévenu par l’administration avant la perfusion d’1
gramme de paracétamol et d’un médicament antiallergique.
−
Fibrose pulmonaire : survient pour des doses importantes. Un examen de la fonction
respiratoire (EFR) sera réalisé systématiquement avant de débuter la chimiothérapie et en
cours de traitement. Le risque est plus important chez le fumeur et pour votre traitement
comme pour votre avenir, il est essentiel d’arrêter de fumer. Il convient de signaler à votre
médecin toute difficulté respiratoire (toux sèche, essoufflement…).
D’autres effets secondaires plus rares peuvent survenir : n’hésitez pas à transmettre à votre
médecin les symptômes que vous avez pu ressentir, et en cas d’urgence, consultez votre
médecin généraliste.
4) Pouvez vous recevoir des vaccins ?
La vaccination anti-grippale est autorisée. Par contre, les vaccins vivants atténués
(antipoliomyélitique buvable, BCG, ROR (Rougeole Oreillons Rubéole), vaccin contre la
fièvre jaune…) sont interdits.
5) Que faire en cas d’urgence ?
Veuillez consulter votre médecin traitant sans tarder pour tous les problèmes qui peuvent
survenir à domicile et évidemment en cas d’urgence. Il contactera si besoin votre oncologue.
D’une façon générale n’hésitez pas à poser vos questions à l’équipe lors de vos venues à
l'hôpital. L’équipe médicale et infirmière reste à votre disposition pour tout renseignement
complémentaire.
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