RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT VEPESID 100 mg capsule molle 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE VEPESID 100 mg capsule molle contient 100 mg d’étoposide. Pour les excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Capsule molle à 100 mg 4. DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques • • • • Cancer testiculaire. Carcinome à petites cellules du poumon (cellules en grains d'avoine). Lymphome malin (non-Hodgkinien) et maladie de Hodgkin. Leucémie aiguë monoblastique et myélomonoblastique. D'autres types de tumeurs solides (par exemple carcinome pulmonaire non à petites cellules) peuvent aussi répondre à l'étoposide (VEPESID). 4.2 Posologie et mode d’administration Posologie : Toutes les doses sont exprimées en mg/m² de surface corporelle, elle-même basée sur la taille et le poids (voir tables adéquates). La dose habituelle de l'étoposide (VEPESID) en administration orale est de 100 à 200 mg/m²/jour pendant 5 jours ou 200 mg/m²/jour aux jours 1, 3 et 5 toutes les 3 à 4 -1- semaines. La posologie de l'étoposide (VEPESID) en capsules est basée sur la posologie recommandée pour la forme injectable, en tenant compte de la biodisponibilité des capsules qui dépend de la dose administrée. Une administration orale de 100 mg correspond à une dose parentérale de 75 mg; une dose orale de 400 mg serait comparable à une dose parentérale de 200mg. De plus la biodisponibilité de la forme orale varie de patient à patient; il y a lieu d'en tenir compte lors de la prescription de ce médicament. En raison de cette variabilité significative, une adaptation de la posologie peut s'avérer nécessaire pour obtenir l'effet thérapeutique désiré. Une variante de posologie pour l'emploi du VEPESID en capsules est de 50 mg/m2/jour pendant 2 à 3 semaines, avec un intervalle d'une semaine ou un intervalle suffisant pour le rétablissement de la fonction médullaire. Les doses supérieures à 200 mg/jour seront divisées en deux prises. Les capsules devront être prises à jeun. Ces règles de posologie sont valables lors de l'utilisation de l'étoposide (VEPESID) en monothérapie ou en association avec d'autres substances cytostatiques. On effectue habituellement 3 ou 4 cycles de traitement (durée du traitement + période de repos). Ajustements de la dose : Les doses peuvent être augmentées ou réduites et le nombre de cycles répété selon l'état de la moelle osseuse et la réponse de la tumeur. Modifier la posologie de VEPESID en tenant compte des effets myélosuppresseurs d’autres médicaments utilisés en association ou des effets d’une radiothérapie ou d’une chimiothérapie antérieure qui peut avoir réduit les réserves médullaires. Les patients ne doivent pas débuter une nouvelle cure de VEPESID s’ils présentent un nombre de neutrophiles inférieur à 1 500 cellules/mm3 ou un nombre de plaquettes sanguines inférieur à 100 000 cellules/mm3, sauf s’ils sont induits par une maladie maligne. Ajuster les doses ultérieures par rapport à la dose initiale si le nombre de neutrophiles devient inférieur à 500 cellules/mm3 pendant plus de 5 jours ou est associé à une fièvre ou à une infection, si le nombre de plaquettes sanguines devient inférieur à 25 000 cellules/mm3, si une toxicité de grade 3 ou 4 se développe ou si la clairance rénale est inférieure à 50 m/min. Posologie en cas d'insuffisance rénale Pour les patients présentant une insuffisance rénale, la dose initiale sera modifiée en fonction de la clairance de la créatinine, de la manière suivante: Clairance de la créatininine > 50 ml/min Dose d'étoposide 100 % -2- 15 – 50 ml/min 75 % Les doses ultérieures seront établies selon la tolérance et l'effet clinique. Il n'y a pas de données concernant les patients dont la créatinine est inférieure à 15 ml/min. La dose sera davantage réduite dans ces cas. Ainsi que pour d'autres produits potentiellement toxiques, il est indiqué de manipuler avec prudence VEPESID. Des irritations locales de la peau peuvent survenir lors d'un contact accidentel. L'usage de gants est recommandé. En cas de contact avec la peau ou les muqueuses, il faut nettoyer immédiatement et soigneusement avec de l'eau et du savon. La sécurité et l'efficacité de l'étoposide (VEPESID) n'ont pas été établies chez l'enfant. Mode d'administration : A administrer à jeun de préférence. Précautions à prendre lors de la manipulation ou de l'administration de l'étoposide (VEPESID) Voir chapitre 6.6 4.3 Contre-indications Réserve médullaire insuffisante, en particulier consécutive soit à une radiothérapie étendue ou à une chimiothérapie intensive préalable ou simultanée, soit à une infiltration néoplasique de la moelle osseuse. Cette déficience peut être mise en évidence par une leucopénie modérée ou sévère et/ou par une thrombocytopénie. Insuffisance hépatique sévère. Hypersensibilité à l'étoposide (VEPESID) ou à un composant de la formulation. Grossesse et lactation (voir rubrique). L’utilisation concomitante du vaccin de la fièvre jaune ou d’autres vaccins vivants est contre-indiquée chez les patients immunodéprimés (voir rubrique « 4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions »). 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Le VEPESID doit être administré sous la surveillance d’un médecin spécialiste expérimenté en traitements chimiothérapiques. Une myélosuppression grave suivie d’infection peut survenir ainsi que des saignements. Une myélosuppression fatale a été rapportée à la suite d’administration de VEPESID. -3- Les patients devront faire l’objet d’une surveillance étroite et fréquente à ce sujet pendant et après le traitement. Une myélosuppression rendant obligatoire une limitation de la dose administrée représente le facteur de toxicité le plus significatif associé au traitement du VEPESID. Il y aura donc lieu de vérifier les facteurs suivants avant l’instauration du traitement : taux de plaquettes, taux d’hémoglobine, taux de globules blancs. Le traitement ne sera pas instauré si le taux de plaquettes est inférieur à 100 000 cellules /mm³ ou le taux absolu de neutrophiles est inférieur à 1 500 cellules/mm³, sauf s’ils sont induits par une maladie maligne. Ajuster les doses ultérieures par rapport à la dose initiale si le nombre de neutrophiles devient inférieur à 500 cellules/mm3 pendant plus de 5 jours ou est associé à une fièvre ou à une infection, si le nombre de plaquettes sanguines devient inférieur à 25 000 cellules/mm3, si une toxicité de grade 3 ou 4 se développe ou si la clairance rénale est inférieure à 50 ml/min. Modifier la posologie en tenant compte des effets myélosuppresseurs d’autres médicaments utilisés en association ou des effets d’une radiothérapie ou d’une chimiothérapie antérieure qui peut avoir réduit les réserves médullaires. Des recherches sur le pouvoir cancérogène n'ont pas été entreprises sur l'animal de laboratoire. Etant donné le mécanisme d'action du VEPESID, il faut retenir cette possibilité dans l'usage chez l'homme. La survenue d’une leucémie aiguë, pouvant s'accompagner ou non d’un syndrome myélodysplasique, a été décrite chez des patients ayant été traités par des chimiothérapies à base d’étoposide. Le risque cumulatif et la prédisposition pour une leucémie secondaire sont inconnus. On a invoqué le rôle du schéma d'administration et celui de l'accumulation, mais sans définition précise. Une anomalie du chromosome 11q23 a été observée dans certains cas de leucémie secondaire chez des patients ayant pris des épipodophyllotoxines. Cette anomalie a également été observée chez des patients ayant développé une leucémie secondaire après un traitement par des chimiothérapies ne contenant pas d’épipodophyllotoxines ainsi que chez des patients ayant une leucémie de novo. Une autre caractéristique des leucémies secondaires chez des patients ayant pris des épipodophyllotoxines est leur courte période de latence, le temps moyen de développement de la leucémie étant approximativement de 32 mois. Le médecin sera vigilant en ce qui concerne l’apparition de réactions anaphylactiques pouvant se manifester par frissons, fièvre, tachycardie, bronchospasme, dyspnée et hypotension. Le traitement sera symptomatique. Il y a lieu d’interrompre immédiatement le traitement par VEPESID et d’administrer des agents vasopresseurs, corticoïdes, antihistaminiques. a. Usage pédiatrique : La sécurité et l'efficacité chez l'enfant n'ont pas été établies b. La dose cumulative maximale ne peut dépasser 2000 mg/m². En effet, quelques cas de leucémies secondaires aiguës non-lymphoblastiques ont été rapportés suite à un traitement VEPESID à la dose cumulative > à 2000 mg/m². Cette dose cumulative ne -4- peut être administrée que dans le cas particulier où le bénéfice de la poursuite du traitement par étoposide (VEPESID) fait passer le risque d'induire une leucémie au deuxième plan. Précautions Générales : dans le cadre d'une chimiothérapie, dans tous les cas où l'usage de VEPESID est envisagé, le médecin devra comparer l'utilité et l'efficacité du produit par rapport aux risques d'effets indésirables. La plupart de ces effets sont réversibles, pourvu qu'ils soient détectés à temps. Si des réactions graves surviennent, le dosage sera réduit ou le traitement interrompu et des mesures correctrices adéquates devront être prises, selon l'appréciation du médecin. Le renouvellement d'un traitement par VEPESID sera entrepris avec précaution, en tenant compte de manière réaliste des besoins thérapeutiques d'une part et des risques de toxicité récurrente d'autre part. Les patients ayant une sérumalbumine basse sont davantage exposés aux effets toxiques de l'étoposide. Chez les patients ayant une altération de la fonction rénale ou hépatique, surveiller régulièrement la fonction rénale et hépatique, en raison du risque d’accumulation. - Contrôles réguliers et fréquents de la formule sanguine, y compris du nombre de plaquettes. Si le nombre de globules blancs tombe en-dessous de 2.000 par mm³ le traitement doit être suspendu jusqu'à ce que la formule sanguine soit revenue à un taux acceptable par exemple leucocytes > 4.000/mm³ et plaquettes > 100.000/mm³. - Arrêter le traitement en cas de thrombopénie. - Les infections bactériennes seront maîtrisées avant l'instauration d'un traitement par l'étoposide (VEPESID). - Si l'on a administré une radiothérapie ou un autre traitement cytostatique avant l'instauration du traitement à l'étoposide (VEPESID), il faut ménager une période de repos assurant la restauration fonctionnelle de la moelle osseuse. - L'étoposide (VEPESID) doit être placé hors d'atteinte des enfants. - Ne pas mélanger à d'autres médicaments. En raison du potentiel mutagène de l’étoposide, une contraception efficace est nécessaire, tant chez les hommes que chez les femmes, pendant le traitement et pendant les 6 mois suivant l’arrêt du traitement. Une consultation génétique est recommandée si le (la) patient(e) souhaite avoir des enfants après la fin du traitement. Étant donné que l’étoposide peut diminuer la fertilité masculine, une conservation de sperme peut être envisagée en vue d’une paternité ultérieure (voir rubrique « 4.6 Grossesse et allaitement »). 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions Voir Précautions : Radiothérapie Autres agents chimiothérapiques Interactions médicamenteuses : la cyclosporine à dose élevée, donnant des taux -5- plasmatiques supérieurs à 2000 ng/ml, a entraîné, lorsqu'elle était associée à l'étoposide, un accroissement de l’exposition (AUC) de 80% par rapport à l'administration d'étoposide seul, en raison d'une diminution de 38% de sa clairance corporelle totale. Une thérapie concomitante par cisplatine est associée à une réduction de la clairance corporelle totale de l’étoposide. Une thérapie concomitante par phénytoïne est associée à une augmentation de la clairance de l’étoposide et à une réduction de son efficacité. Une thérapie concomitante par warfarine peut donner lieu à une élévation de l’INR. Il est recommandé de surveiller étroitement l’INR. Il existe un risque accru de maladie vaccinale systémique fatale en cas d'utilisation du vaccin de la fièvre jaune. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous jacente. Il est conseillé d’utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe. L’utilisation de vaccins vivants est contre-indiquée chez les patients immunodéprimés (voir rubrique « 4.3 Contre-indications »). On peut s’attendre à ce que l’utilisation préalable ou concomitante d’autres médicaments exerçant des effets myélosuppresseurs similaires à ceux de l’étoposide/de l’étoposide phosphate induise des effets additifs ou synergiques (voir rubrique « 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi »). In vitro, le taux de liaison aux protéines plasmatiques est de 97 %. La phénylbutazone, le salicylate de sodium et l’aspirine peuvent déplacer l’étoposide de ses sites de liaison aux protéines plasmatiques. Une résistance croisée a été rapportée entre les anthracyclines et l’étoposide au cours d’études précliniques. 4.6 Grossesse et allaitement L'étoposide (VEPESID) peut provoquer des lésions foetales quand il est administré chez la femme enceinte. Une teratogénicité a été démontrée chez le rat et la souris. Il n'existe pas d'études contrôlées chez la femme enceinte. Il faut conseiller aux femmes en âge de procréer d’éviter de tomber enceintes. Si ces médicaments sont utilisés pendant la grossesse, ou si la patiente tombe enceinte pendant le traitement par ces médicaments, informer la patiente concernant le risque potentiel pour le fœtus. En raison du potentiel mutagène de l’étoposide, une contraception efficace est nécessaire, tant chez les hommes que chez les femmes, pendant le traitement et pendant les 6 mois suivant l’arrêt du traitement. Une consultation génétique est recommandée si le (la) patient(e) souhaite avoir des enfants après la fin du traitement. Étant donné que l’étoposide peut diminuer la fertilité masculine, une conservation de sperme peut être envisagée en vue d’une paternité ultérieure. On ne sait pas si ces médicaments sont excrétés dans le lait maternel. Étant donné que de nombreux médicaments sont excrétés dans le lait maternel et en raison du risque d’effets indésirables sévères de VEPESID chez les nourrissons allaités, une décision doit être prise soit d’interrompre l’allaitement soit d’interrompre/de s’abstenir du traitement avec VEPESID en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour -6- l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme. Pendant la grossesse et l’allaitement, l'étoposide (VEPESID) est formellement contreindiqué. 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Si les patients présentent des effets indésirables tels qu’une fatigue et une somnolence, ils doivent s’abstenir de conduire un véhicule ou d’utiliser des machines. 4.8 Effets indésirables Le tableau suivant dresse la liste des effets indésirables, qui sont présentés par classe de systèmes d'organes et par fréquence, selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) et rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000). EFFETS INDÉSIRABLES RAPPORTES AVEC VEPESID (Termes MedDRA) Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes) Fréquent Leucémie aiguë Affections hématologiques et du système lymphatique * Très fréquent Myélosuppression*, leucopénie, thrombocytopénie, neutropénie, anémie Affections cardiaques Fréquent Infarctus du myocarde, arythmies Affections du immunitaire système Rare Réactions de type anaphylactique Affections nerveux système Fréquent Étourdissements Peu fréquent Neuropathie périphérique Rare Convulsions**, névrite optique, cécité corticale transitoire, neurotoxicités (p. ex. somnolence, fatigue) Affections vasculaires Fréquent hypertension Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Rare Fibrose pulmonaire, pneumopathie interstitielle du -7- Affections gastro-intestinales Très fréquent Douleur abdominale, constipation, nausées et vomissements, anorexie Fréquent Mucosite (incluant stomatite et œsophagite), diarrhée Rare Dysphagie, dysgueusie Affections hépatobiliaires Très fréquent Hépatotoxicité Affections de la peau et du tissu sous-cutané Très fréquent Alopécie, pigmentation Fréquent Éruption cutanée, urticaire, prurit Rare Syndrome de StevensJohnson, nécrolyse épidermique toxique, réactivation d’une radiodermite Très fréquent Asthénie, malaise Troubles généraux et anomalies au site d'administration * Une myélosuppression fatale a été rapportée. ** Les convulsions sont parfois associées à des réactions allergiques. L’incidence des effets indésirables décrits ci-dessous découle d’études ayant utilisé le VEPESID en monothérapie. Troubles gastro-intestinaux Nausées et vomissements sont les principaux signes d'intolérance digestive. Ils ont été relevés parmi 31 - 43 % des malades recevant VEPESID par voie intraveineuse. Les nausées et les vomissements peuvent en général être combattus par des antiémétiques. L'anorexie a été relevée chez 10 - 13% et la stomatite chez 1 - 6% des sujets recevant VEPESID par voie intraveineuse. Une altération des muqueuses/oesophagite, de gravité moyenne à sévère, peut survenir. 1 - 13 % de ces malades ont été atteints de diarrhée. Ulcère gastro-duodénal, douleur abdominale, constipation, dysphagie. Troubles généraux Des réactions anaphylactiques, caractérisées par des frissons, de la fièvre, de la tachycardie, du bronchospasme, de la dyspnée et de l'hypotension, peuvent survenir très rarement. Une issue fatale est possible en cas de réaction aiguë caractérisée par un bronchospasme. De l'hypertension et des rougeurs ont également été rapportées. Des réactions anaphylactiques peuvent se présenter après la dose initiale de VEPESID®. Céphalées. -8- Complications métaboliques : Un syndrome de lyse tumorale (parfois fatal) a été rapporté suite à l’utilisation de VEPESID en association avec d’autres médicaments de chimiothérapie. Troubles des systèmes sanguins et lymphatiques On a signalé (voir : MISES EN GARDE) des cas de dépression médullaire d'évolution fatale après administration d'étoposide. La dépression médullaire dépend le plus souvent de la dose, le taux minimum des granulocytes survenant 7 à 14 jours après le début du traitement et celui des plaquettes après 9 à 16 jours. La restauration de la fonction médullaire est généralement complète au 20ème jour, et aucune toxicité cumulative n'a été rapportée. Dans un groupe de patients traités par VEPESID en monothérapie, on a observé 60 - 91% de leucopénies et 7 - 17% de leucopénie grave (moins de 1000 cellules/mm3). De la thrombocytopénie et de la thrombocytopénie grave (moins de 50.000 plaquettes/mm3) ont été relevées respectivement chez 28 41% et 4 - 20% de sujets du même groupe. Des cas de fièvre et d’infection étaient également très fréquents chez les patients traités par étoposide/étoposide phosphate présentant une neutropénie. L'apparition d'une leucémie aiguë, avec ou sans stade préleucémique a été rapportée chez des malades traités par VEPESID associé à d'autres agents anti-néoplasiques (voir : PRÉCAUTIONS PARTICULIERES). Troubles du système nerveux central Des neuropathies périphériques ont été rapportées chez 0,7 % des malades. Convulsions (parfois associées aux réactions allergiques). Troubles oculaires Cécité corticale transitoire et névrite optique. Troubles vasculaires Thrombophlébite. Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux Pneumonie interstitielle ou fibrose pulmonaire. Parotidite. Troubles hépatobiliaires Altérations hépatiques. Troubles de la peau et des tissus sous-cutanés Nécrose toxique de l’épiderme (un cas fatal), éruptions cutanées, pigmentation, urticaire, dermographisme. Troubles génitourinaires Aménorrhée, cycles anovulatoires, hypoménorrhée. -9- Troubles du système reproducteur Troubles de la fertilité (voir troubles génitourinaires). Divers Alopécie : une alopécie réversible, parfois totale, a été observée dans une proportion atteignant 66 % des sujets traités. Altération du goût, fièvre, syndrome de Stevens-Johnson, asthénie, malaise général. 4.9 Surdosage Des doses totales de 2,4 g/m² à 3,5 g/m² administrées pendant 3 jours ont résulté en une mucosite et une myélosuppression sévère. Des cas d'acidose métabolique et de toxicité hépatique sévère ont été décrits chez les patients qui recevaient des doses plus élevées que celles recommandées. On ne dispose d’aucun antidote spécifique. Le traitement doit donc être symptomatique et de soutien, et les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite. En cas de surdosage, des mesures générales de support (chambre stérile, transfusion de leucocytes et/ou plaquettes, antibiothérapie ...) sont indiquées lors d'une aplasie médullaire. Dans le cas d'anaphylaxie, un traitement par corticoïdes, antihistaminiques, vasodépresseurs etc... est recommandé. (Voir rubrique : Effets indésirables). 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Groupe pharmacothérapeutique : ANTINEOPLASTIC AGENTS - Dérivés de la Podophyllotoxin. Code ATC : L01CB01 L'étoposide (VEPESID) est un dérivé semi-synthétique de la podophyllotoxine. L'étoposide (VEPESID) est un agent cytostatique dont l'usage est exclusivement réservé à l'oncothérapie spécialisée. Mécanisme d'action On a montré sur des fibroblastes d'embryon de poulet que VEPESID bloquait la métaphase. Son effet principal apparaît cependant lors de la phase G 2 précoce et S tardive du cycle cellulaire des mammifères. Deux réponses dépendant de la dose sont possibles: à haute concentration (10 mcg/ml ou davantage), les cellules en mitose sont - 10 - lysées ; à une concentration plus basse (0,3 à 10 mcg/ml), la prophase est inhibée. L'appareil microtubulaire n'est pas affecté. L'effet moléculaire principal du VEPESID semble être une rupture du double brin d'ADN par une interaction avec sa topoisomérase II ou par la formation de radicaux libres. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques En administration intraveineuse, la distribution de l'étoposide peut être adéquatement décrite comme un processus biphasique avec une demi-vie de distribution d'environ 1,5 heures et une demi-vie d'élimination terminale de 4 à 11 heures. La clairance corporelle totale varie entre 33 et 48 ml/min ou 16 à 36 ml/min/m 2 et comme la demivie d'élimination terminale, elle est indépendante de la dose dans un intervalle de 100600 mg/m2. Pour des doses du même ordre, l'aire sous la courbe de concentration plasmatique au cours du temps et la concentration plasmatique maximale (C max) augmentent linéairement avec le dosage. L'étoposide ne s'accumule pas dans le plasma pour une administration quotidienne de 100 mg/m2 pendant 4 à 5 jours. Le volume moyen de distribution à l'état d'équilibre est de 18 à 29 litres ou 7 à 17 l/m 2. L'étoposide pénètre faiblement dans le liquide céphalo-rachidien (LCR). Quoiqu'il soit détectable dans le LCR et les tumeurs cérébrales, la concentration y est plus faible que dans les tumeurs extra-cérébrales et dans le plasma. La concentration pulmonaire de l'étoposide est plus élevée dans le tissu normal que dans les métastases; dans le myomètre, elle est équivalente dans le tissu normal et les tumeurs primitives. In vitro, l'étoposide est fortement lié (à 97%) aux protéines du plasma humain. Une relation inverse existe chez les enfants entre le taux d'albumine plasmatique et la clairance rénale de l'étoposide. Dans une étude sur l'effet d'autres agents thérapeutiques sur la liaison protéique in vitro de l'étoposide marqué par C14, celle-ci est seulement affectée par la phénylbutazone, l'aspirine et le salicylate de sodium, à des concentrations en général obtenues in vivo. Le taux de liaison de l'étoposide correspond étroitement au taux d'albumine sérique, tant chez des sujets normaux que chez les cancéreux. Chez des malades cancéreux, la fraction libre de l'étoposide correspond de manière significative à celle de la bilirubine. Il existe une importante corrélation inverse entre la concentration de sérumalbumine et la fraction libre d'étoposide (voir : PRECAUTIONS PARTICULIERES). Après administration intraveineuse d’étoposide marqué au C14 (100-124 mg/m2), la plus grande partie de la radioactivité retrouvée dans l’urine après 120 heures s’élève en moyenne à 56% de la dose, 45% de cette quantité étant excrétée sous forme d’étoposide ; dans les selles, on récupère 44% de la radioactivité totale après 120 heures. Chez l’enfant, environ 55% de la dose est excrétée dans l’urine en 24 heures, sous forme d’étoposide. La clairance rénale moyenne de l’étoposide est de 7 à 10 ml/min/m2, soit environ 35% de la clairance corporelle totale pour une dose de 80 à 600 mg/m2. Pour ces motifs, l’étoposide est éliminé à la fois par voie rénale et non rénale, c’est-à-dire par métabolisation et excrétion biliaire. L’effet d’une maladie rénale sur la clairance plasmatique de l’étoposide n’est pas connu chez l’enfant. - 11 - L’excrétion biliaire, sous forme inchangée ou sous la forme de métabolites, est une voie d’élimination importante, puisque 44% de la dose administrée par voie intraveineuse se retrouve dans les selles. Le métabolite hydroxyacide [acide 4’diméthyl-épipodophyllique-9-(4,6-0-éthylidène-β-D-glucopyranoside)], formé par l’ouverture du cycle lactone, est retrouvé dans l’urine chez l’adulte comme chez l’enfant. Il est également présent dans le plasma, vraisemblablement sous la forme d’un isomère trans. Chez l’homme, les glucorono- et les sulfoconjugués de l’étoposide sont également excrétés dans l’urine. Seuls 8%, ou moins, d'une dose intraveineuse est excrétée dans l'urine sous forme de métabolites d’étoposide marqué au C 14. En outre, par une voie impliquant l’isoenzyme CYP450 3A4, il peut se produire une Odéméthylation du cycle diméthoxyphénol, conduisant à la production du catéchol correspondant. Chez l’adulte, la clairance corporelle totale de l’étoposide est en corrélation avec la clairance de la créatinine, la clairance non rénale et le taux d’albumine sérique. Chez des adultes cancéreux présentant une insuffisance hépatique, la clairance corporelle totale de l’étoposide n’est pas réduite. Chez les insuffisants rénaux recevant de l’étoposide, l’AUC est augmentée tandis que la clairance corporelle totale ainsi que le volume de distribution sont diminués (voir POSOLOGIE et MODE D’EMPLOI). En cas de traitement concomitant au cisplatine, la clairance corporelle totale de l’étoposide est diminuée. Chez l’enfant, une élévation de la SGPT et un traitement antérieur au cisplatine peuvent entraîner une diminution la clairance corporelle totale de l’étoposide. Quoique des variations légères dans les paramètres pharmacocinétiques aient été observées selon le sexe et selon l’âge (sujets de moins de 65 ans par rapport à ceux de plus de 65 ans), celles-ci ne sont pas significatives. Les valeurs de Cmax et AUC manifestent une grande variabilité entre les sujets et chez un même sujet, tant par administration intraveineuse que par voie orale. Il en résulte une certaine incertitude dans l’évaluation de la biodisponibilité de l’étoposide administré par voie orale sous forme de capsules. Pour des doses d’étoposide atteignant environ 250 mg, administrées en capsules par voie orale, les Cmax et l’AUC sont généralement comprises dans les mêmes valeurs que celles qui sont obtenues par voie intraveineuse, à des doses moitié moindres. De manière générale, la biodisponibilité moyenne, pour des prises en capsules par voie orale, est approximativement de 50% (limites de variation : 25 à 76%). Une étude récente a estimé que la biodisponibilité pour des prises de 100 mg par voie orale était en moyenne de 76 +/- 22%. Pour une dose de 400mg de VEPESID, en capsules par voie orale, la biodisponibilité a été de 48 +/- 18%. Il n’y a pas de raison de penser qu’il existe pour l’étoposide un effet de premier passage. Il n’y a par exemple pas de corrélation entre la biodisponibilité absolue par voie orale (étoposide en capsules) et la clairance non rénale. Il n’y a aucune preuve d'une quelconque différence dans le métabolisme ou l’excrétion de l’étoposide, si l’on compare l’administration orale et la voie intraveineuse. 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES - 12 - 6.1 Liste des excipients Capsules molles à 100 mg : Etoposid. 100 mg - Acid. citr. anhydr. - Macrogolum 400 - Gelatin. - Glycerin. – Glycerin (85%) - Titan.dioxyd. - Fer.oxyd. - Natr. ethylparahydroxybenzoas - Natr. propylparahydroxybenzoas - Aqua purificata q.s. pro capsul.gelat.un. 6.2 Incompatibilités --6.3 Durée de conservation 2 ans. 6.4 Précautions particulières pour la conservation VEPESID capsules molles doit être conservé à 15-25°C. A ces températures, les capsules de VEPESID sont stables jusqu’à la date de péremption mentionnée sur l’emballage. La date de péremption figure sur l'emballage après les mentions Lot / Ex Les deux premiers chiffres indiquent le jour, les deux suivants indiquent le mois et les deux derniers indiquent l'année de péremption. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Etuis de 10 capsules à 100 mg pour administration orale. 6.6 Précautions particulières d’élimination et de manipulation L'usage de gants est recommandé en raison de réactions cutanées pouvant survenir lors d'un contact accidentel avec l’étoposide (VEPESID). Des risques existent également au niveau oculaire. Il y a lieu de laver abondamment la peau ou les muqueuses à l'eau. Les procédures particulières de manipulation et de destruction des substances potentiellement dangereuses sont également d'application lors de la préparation et de l'administration des solutions d'étoposide (VEPESID) et lors de l'élimination des déchets. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Bristol-Myers Squibb Belgium SA Chaussée de La Hulpe, 185 1170 Bruxelles - 13 - 8. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE BE117433 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION /DE RENOUVELLEMENTDE L’AUTORISATION 01 Juin 1981 / Août 2009 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE 10.2012 DATE DE DERNIERE APPROBATION DU TEXTE 04/2015 - 14 -