INTRODUCTION
Epidémiologie
Le cancer du col de l’utérus est la deuxième cause de décès par cancer chez la femme. Il reste
un problème de santé publique en France, avec un peu plus de 3000 nouveaux cas par an en
2012 et plus de 1000 décès par an liés à cette pathologie (1). Les régions du Nord de la France
sont particulièrement concernées. Ces données n’évoluent que peu dans le temps, les mêmes
chiffres étant retrouvés en 2005 (1).
On espère une éventuelle baisse dans les années futures du fait des progrès de dépistage et de
prévention dans cette maladie.
Histoire naturelle de la maladie
Le cancer du col de l’utérus présente plusieurs facteurs de risque. Le principal connu est le
Papillomavirus humain (HPV). Ce dernier comporte plus de 80 sérotypes mais les HPV 16 et
18 sont les plus carcinogènes chez l’Homme. Les autres facteurs de risque décrits sont la
précocité des rapports sexuels du fait de l’immaturité de la jonction exo-endocol chez les
jeunes filles et le tabac, par un mécanisme immunosuppresseur entrainant des infections
chroniques plus facilement (2).
Des méthodes de prévention ont aujourd’hui été mises en place. Tout d’abord, depuis
plusieurs années un dépistage par frottis tous les 3 ans après 2 frottis normaux à un an
d’intervalle est recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) (3). Ce dernier permet un
dépistage de la maladie à un stade plus précoce avant une éventuelle dissémination
ganglionnaire ou métastatique.
De plus, nous disposons aujourd’hui de vaccins ciblés contre certains sérotypes, les plus
pourvoyeurs de transformation tumorale. Mais cette efficacité n’est démontrée que chez les
jeunes filles n’ayant été exposées aux virus et uniquement pour ces quelques sérotypes (deux
vaccins sont disponibles, ciblant 2 ou 4 sérotypes ; les deux comprennent les sérotypes 16 et
18). L’indication de la vaccination est donc aujourd’hui proposée aux jeunes filles de 11 à 14
ans ou en rattrapage aux jeunes filles de 15 à 19 ans (3).
Mais du fait de la couverture incomplète de ces vaccins, le frottis de dépistage doit être
poursuivi en parallèle (3).