Cancer de la prostate Brèves... Du nouveau dans le traitement par la curiethérapie Dès 1998, l’Institue Curie, en collaboration avec le service d’urologie de l’hôpital Cochin, a proposé la curiethérapie pour traiter le cancer localisé de la prostate. Aujourd’hui, le traitement s’est encore amélioré. C inquante patients ont déjà été traités à l’Institut par la curiethérapie présentée comme une alternative à la chirurgie et à la radiothérapie externe pour les tumeurs prostatiques localisées. La nouveauté réside dans le fait que le patient n’est soumis désormais qu’à une seule anesthésie de deux heures, pendant laquelle toute l’intervention, qui dure une heure trente, est réalisée. Les progrès, tant en imagerie qu’en informatique, ont permis d’améliorer la précision dans la distribution des doses d’irradiation (dosimétrie). En outre, cette technique permet de supprimer les séances quotidiennes d’irradiation pendant 9 semaines ou une intervention chirurgicale lourde en diminuant notamment les effets secondaires comme l’impuissance ou l’incontinence. Une population ciblée Destinée à une population très sélectionnée, la curiethérapie est validée par l’expérience américaine dont les résultats énoncés en taux de survie sont de 98 % à 10 ans. Elle concerne exclusivement les tumeurs localisées à la glande, ne dépassant pas la capsule prostatique, ce qui est vérifié par IRM (les critères d’inclusion sont stricts – PSA ≥ 15, score de Gleason ≥ 7 – sans environnement ganglionnaire ou métastases) et les patients n’ayant jamais été opérés de la prostate. La présence de signes urinaires obstructifs est un facteur d’exclusion. Les patients ayant une résection endoscopique ne peuvent 12 pas non plus bénéficier de l’implantation car le risque d’incontinence est trop élevé. Et, si la prostate est trop volumineuse, un traitement hormonal préalable est nécessaire pour la réduire suffisamment avant implantation des grains d’iode. En 1999, aux États-Unis, plus de 30 000 patients ont été traités de cette façon. Abandonnée en France dans les années 70, car la répartition non homogène de la radioactivité ne garantissait pas une action sur l’ensemble de la tumeur, la curiethérapie réapparaît donc comme une véritable alternative à la prostatectomie et à la radiothérapie externe. A.-L.P. Un cancer fréquent Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers chez l’homme après celui du poumon. En France, chaque année, 30 000 nouveaux malades sont atteints et 9 000 décès sont causés par cette maladie, qui survient surtout entre 60 et 80 ans. Elle touche près d’un homme sur neuf en moyenne, et atteint un homme sur quatre après 75 ans. En France, le cancer de la prostate localisé est le plus souvent traité par prostatectomie ou radiothérapie externe. La curiethérapie est une technique d’irradiation locale qui consiste à implanter des grains d’iode 125 directement et de façon permanente dans la glande prostatique. Pour cette technique, l’Institut Curie est référent en Europe. Maladie de la vache folle Le Centre d’Information des Viandes (CIV) met à la disposition des consommateurs un petit livret donnant des informations sur l’essentiel de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) dite maladie de la vache folle. En effet, si les consommateurs ont compris certaines phases de contamination, des confusions persistent quant aux mesures prises pour assurer la protection du consommateur face à son alimentation. Ce document est disponible au CIV (Maladie de la vache folle, comment les consommateurs sont-ils protégés), 64, rue Taitbout, 75009 Paris. États généraux de la maladie de Charcot Les États généraux de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot se tiendront le 23 octobre à l’Assemblée nationale. Cette maladie méconnue est une maladie dégénérative du système nerveux due à une perte progressive des neurones moteurs. Trois nouvelles personnes sont touchées chaque jour en France et l’issue est souvent fatale. Pour s’inscrire à ce colloque : Tél. : 01 58 05 10 70 ; fax : 01 58 05 10 71 ; e-mail : [email protected] Surveillance de l’hyperthyroïdie L’hyperthyroïdie affecte 1 à 2 % de la population, avec une large prédominance chez les femmes. Elle désigne l’hyperfonctionnement de la glande thyroïde qui accroît la production des hormones thyroïdiennes (thyroxine ou T4 et triodothyronine ou T3) dont la conséquence est la thyrotoxicose. Les signes fonctionnels les plus fréquents sont la tachycardie, les palpitations, l’amaigrissement, la thermophobie, l’hypersudation, l’irritabilité, l’émotivité, l’agitation psychomotrice, les tremblements, l’accélération du transit intestinal.