La définition exacte du volume tumoral repré-
sente la principale contrainte de la curiethérapie.
En effet, il est essentiel de circonscrire pré-
cisément la zone à traiter et la réalisation d’un
examen d’imagerie préopératoire tridimensionnel
(scanner) est indispensable. De même, il convient
que la mise en place des cathéters sur le site
tumoral ait lieu directement lors de l’exérèse
chirurgicale.
Le bilan d’extension est également primordial.
La curiethérapie, tout comme la radiothérapie
externe et l’exérèse chirurgicale, reste une tech-
nique de traitement local du cancer. Le risque
métastatique, même lorsqu’il est réputé faible,
ne doit pas être négligé.
Les effets secondaires de la curiethérapie sont
ceux de tout traitement par irradiation. Il s’agit
essentiellement d’une irritation cutanée locale
après le retrait des cathéters et d’une repousse
retardée du poil, associée à une décoloration
dans les mois qui suivent. L’irradiation ralentis-
sant le processus cicatriciel physiologique, il est
recommandé de respecter un délai qui permette
la cicatrisation des tissus lors de pose de cathé-
ters préopératoires.
Parfois l’acte chirurgical est irréalisable, en
raison de la taille excessive et /ou de la loca-
lisation de la lésion. C’est notamment le cas des
tumeurs prostatiques, vésicales ou urétrales,
et plus généralement de toutes les affections
des orifices et des cavités naturelles pour
lesquelles une chirurgie carcinologique ne peut
être envisagée sans risque d’altérer la qualité de
vie de l’animal.
Face à une tumeur non opérable, la curie-
thérapie présente un intérêt certain, notamment
dans la prise en charge des affections concer-
nant les orifices et s’accompagnant de signes
marqués. Une lésion de la vessie, de la prostate
ou de l’urètre associée à une dysurie peut béné-
ficier d’un traitement palliatif qui a de fortes
chances de lever rapidement une obstruction
urétrale, par exemple.
LIMITES ET CONTRAINTES
La curiethérapie a dores et déjà démontré son efficacité dans certains types
tumoraux fréquents, comme le fibrosarcome félin ou les carcinomes vésicaux.
Au fil des cas, l’expérience d’ se renforce
et de nouvelles applications sont développées.
Quelques applications de la curithérapie.
1. T raitement par curiethérapie d’un carcinome urétral
inopérable (images tomodensitométrique pré- et
post-traitement).
2. É tablissement d’un plan de traitement à partir de
l’examen scanner.
3. et 4. Implantation des cathéters de brachythérapie
pour traitement adjuvant d’un fibrosarcome.
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