L3 – Intégration 2 - Probabilités 2013-2014
DM 1
Exercice 1.— Moments de la gaussienne
Soit mRet σR?
+. Soit Xune variable aléatoire de loi
1
2πσ2exp((xm)2/(2σ2))dx.
Calculer les moments de X, c’est-à-dire les E[Xk]pour kN.
Exercice 2.— Fonction de répartition inverse
Soit Uune variable aléatoire uniforme sur ]0,1[ et µune mesure de probabilité sur R.
Soit F : R∪ {−∞,+∞} → [0,1] la fonction de répartition de µ, définie pour tréel par
F(t) = µ(] − ∞, t]), et prolongée en −∞ et en +en posant F(−∞)=0et F(+)=1.
I. Cas bijectif
1. Caractériser en termes probabilistes la surjectivité de F.
2. Caractériser en termes probabilistes l’injectivité de F.
3. Supposant Fbijective, démontrer que F1(U) a pour loi µ.
II. Cas général
On définit sur [0,1] la fonction G : x7→ sup{t: F(t)< x}à valeurs dans R∪ {−∞,+∞}
(en utilisant la convention habituelle sup =−∞).
1. Démontrer que G(R)R, et montrer que Gest continue à gauche.
2. Montrer que, si Fest bijective, alors Gest son inverse.
3. Démontrer, en toute généralité, que G(U) est de loi µ.
Remarque : On a vu dans l’exercice 5 du TD3 qu’à partir d’une infinité de lancers de pile
ou face, on pouvait obtenir une variable aléatoire uniforme sur ]0,1[. On vient donc de
démontrer que n’importe quelle loi réelle peut être réalisée à partir d’une pièce de monnaie
équilibrée. Noter la portée algorithmique de cette remarque.
Exercice 3.— Être ou ne pas être la transformée de Fourier d’une mesure de
probabilité.
I. Le critère de Polya
Soit ϕune fonction positive sur R, paire, telle que ϕ(0) = 1,limt+ϕ(t)=0et ϕest
décroissante convexe sur R+. On veut montrer que ϕest la transformée de Fourier d’une
mesure de probabilité.
1. Montrer que pour tout s > 0, la fonction ϕs:t7→ max{0,1−|t
s|} vérifie les hypothèses
de l’énoncé, et est la transformée de Fourier d’une mesure de probabilité que l’on
explicitera.
2. Montrer que ϕadmet une dérivée à droite ϕ0en tout point de ]0,+[. Montrer que
ϕ0est continue à droite et croissante.
3. Montrer qu’il existe une mesure positive µsur ]0,+[telle que pour tous réels
strictement positifs aet bvérifiant a < b, on a µ(]a, b]) = ϕ0(b)ϕ0(a).
4. Soit νla mesure donnée par dν(s) = sdµ(s). Montrer que pour t > 0, on a
ϕ(t) = Z
0
ϕs(t)dν(s).
En déduire que νest une mesure de probabilité.
5. Conclure.
II. Application
On considère la fonction t7→ e−|t|αpour α > 0.
1. Montrer que si α]0,1] ∪ {2}, alors elle est la transformée de Fourier d’une mesure
de probabilité.
2. Montrer que t7→ e−|t|αn’est pas la transformée de Fourier d’une mesure de probabilité
si α > 2. On pourra utiliser sans justification le résultat de l’exercice 6 du TD2.
Remarque : En fait, t7→ e−|t|αest la transformée de Fourier d’une mesure de probabilité
pour tout α]0,2], et la mesure de probabilité correspondante est appelée mesure α-stable.
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