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Pré requis : cours de propagation, coefficient de réflexion, rapport d’onde stationnaire,
abaque de Smith
Mots clés : modèle physique et comportemental, paramètres S, analyseur de réseaux,
correction des erreurs, détection synchrone
Le transistor bipolaire fut découvert en 1947 par J. Bardeen, W. H. Brattain et W. B.
Schockley des Laboratoires Bell Telephone. Pour cette découverte, ils reçurent le prix Nobel
en 1956. J. Bardeen obtint un second prix Nobel en 1972 avec L. N. Cooper et J. R. Schrieffer
pour la théorie de la Supraconductivité, théorie connue sous le nom de BCS.
I- Introduction : modèle physique versus modèle comportemental
I-1- Paramètres physiques
D’une manière générale, on a besoin en électronique de disposer de modèles des
composants pour faire de la simulation, c'est-à-dire prédire le comportement d’un montage
faisant appel à plusieurs composants. Il faut comprendre le mot composant au sens large, ça
peut être un simple transistor mais aussi un circuit intégré amplificateur comportant une
dizaine de transistors.
On dispose soit de modèles physiques soit encore de modèles comportementaux. Par
modèle physique, il faut comprendre un ensemble d’équations régissant le fonctionnement
physique du composant.
I-2- Modèle physique simplifié de la diode et schéma aux petits signaux
L’équation reliant le courant D
I à la tension D
V dans une diode, )e1(II kT/
D
qV
SD −= ,
est une équation déduite de la physique des semiconducteurs. Ce modèle physique simplifié
fait apparaître un seul paramètre : le courant de saturation S
I, C10.6,1q 19−
= est la charge
de l’électron, K/J10.38,1k 23−
= est la constante de Boltzmann et T est la température en
degré Kelvin. Un modèle un peu plus élaboré donne : )e1(II NkT/)
D
I
s
R
D
V(q
SD −
−= où
s
R est la résistance série de la diode et N le facteur d’idéalité, en pratique s
R est de l’ordre
de l’Ohm et 2N1 << . L’effet de la résistance s
R se manifeste aux forts courants quand
DsIR devient du même ordre de grandeur que D
V. Les modèles physiques ci-dessus ne
permettent pas de prédire le comportement en fonction de la fréquence ni de prédire le
courant de bruit. Pour s’en convaincre, il suffit de faire l’expérience de la figure 1 : une f.e.m.
E, un générateur sinusoïdal )tsin(Ae
= de fréquence f variable et une diode D. On fait les 3
expériences suivantes :
• 0e =, la tension D
V aux bornes de la diode est une tension continue égale à 0D
V.
0D
V est obtenue en résolvant l’équation
0D
kT/
0D
qV
SV1eRIE +−= pour le modèle plus
simple. Le courant D
I passant dans la diode est un courant continu égal à 0D
I :
−= 1eII 0D
V
kT
q
S0D .
• )tsin(Ae ω= avec une basse fréquence f et une faible amplitude A, dans ce cas la
tension aux bornes de la diode est la somme d’une composante continue 0D
V et d’une
tension sinusoïdale de fréquence f en phase avec la tension e du générateur. La tension V aux