66e
Année
N° 14
5
Avril
1939
HEBDOMADAIRE
Paraissant
le
Mercredi
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N9
33-60
Les Accords Franco-Italiens
de
1935
On sait
que les
accords Franco-Italiens signés
en
{935
par
Mussolini
et
Pierre
Laval,
alors président
du
Conseil,
ont été
dénoncés
par
l'Italie
au
mois
de
Décembre
dernier.
Au sujet
de
cette dénonciation,
M.
Pierre Laval
a
communiqué
à la
Commission séna-
toriale
des
Affaires Etrangères les pièces essentielles
du
dossier franco-italien
qui pré-
cisent
les
conditions dans lesquelles
ont été
négociés
et
conclus les accords Laval-Mus-
solini
du
30
janvier
1935.
D'autre
part,
le
gouvernement français
a
publié
les
pièces
officielles
de la
dénonciation
des
accords
de
1935.
Voici
M.
Mussolini
et M.
Pierre
La-
val photographiés
au
Palais Chigi,
à
Rome avant
la
signature
des
accords.
Les Vacances Parlementaires
Jusqu'au
11 Mai, les
Chambres
sont donc
en
vacances, Pendant
ce
temps, M. Daladier
va
prendre
de
nouveaux décrets-lois
de
Défense
Nationale
et de
redressement
éco-
nomique. Cependant,
si les
événe-
ments internationaux venaient
à
s'aggraver
les
Chambres seraient
immédiatement convoquées
par
leurs présidents.
La Situation Générale
M
Bsdadier ayant parlé, nous
ne nous attendions pas
à une
réac-
tion bien terrible
de la
part
de M.
Mussolini.
La
réaction
est
venue,
en effet,
et
elle
n'a
pas été terrible.
Salué aux cris
de "
Tunis
!
Tunis
!
"
par
la
masse grégaire
qui
crierait
tout aussi bien
:
"
Vive
la
France
!
"
si
on lui
disait
de le
faire,
le
Duce
a pris
la
parole
à
Rôggio Calabria
;
il
s'est
écrié
: "
Nous nous prépa-
rons
;
nous pensons
au
futur
par
dizaines d'années
et
nous sommes,
par conséquent, toujours prêt
à
attendre".
Un
monsieur
qui se-
clare prêt
à
attendre
des
dizaines
d'années supprime,
par
cela même,
de l'actualité
de
tous
les
instants,
ses menaces
et ses
revendications.
Tout
est
donc bien
de
côté.
C'est entendu,
"le
peuple italien
est prêt
à
mettre
sac au
dos
"
la
France
n'en
doute
pas,
mais
on ne
croyait pas
à
Rome que notre
peu-
ple était prêt,
lui
aussi,
à
mettre
sac
au dos, non
pour convoiter
le
patrimoine des autres nations, mais
pour défendre
le
sien propre
et
pour aider
les
puissances guettées
par
les
dictateurs
en
folie
à
garder
leur indépendance
et
leur souverai-
neté.
On n'y
croyait, pas. C'est
pour oela qu'on parlait
à la
France
avec une certaine insolence
et d'un
ton
de
commandement. Mais
il
y
à
désormais quelque chose
de changé dans l'assurance
des
conquérants.
On
a
conscience
à
Rome
et
aussi
à
Berlin
que si M.
Daladier sait parler d'une manière
catégorique,
il est
capable d'agir
de même
et que,
sous
son
égide,
le peuple tout entier
se
dispose
à
montrer hardiment
sa
force, toute
sa force,
et
à
s'en
servir
s'il le
faut.
Voilà pourquoi
on ne
ricane plus
au sujet
des
démocraties, pourquoi
les paroles
des
consuls
et
les écrits
de leurs journaux
se
font plus
sages
et
plus prudents
et
pourquoi
on répond
à
M.
Daladier,
à
son
"jamais!"
par les
mots: "Nous
pouvons attendre!"
A
leur aise.
Quant
à la
France
et
à
l'Angle-
terre,
elles n'ont
que
trop attendu.
C'est fini.
Le
Ueich
s'est
mia en
mouvement.
Sa
marche vers l'est
a
fait
de
tels progrès
que
l'Europe
orientale, brusquement ébranlée,
a
failli crouler sur ses bases.
Il
fallait
agir
au
plus vite pour empêcher
l'effondrement. Or, Londres et Paris
ont agi..
Le
bloc
des
puissances
li-
bresseforme Hier, la Pologneacon-
nu,
par la
voix
de M.
Chamberlain
parlant
aux
Communes, qu'au
cas
où elle
se
trouverait attaquée,
tou-
tes
les
forces britanniques
et
toutes
les forces françaises
se
porteraient
à.son secours. Nous demandions
un "coup d'arrêt".
Le
coup
d'ar-
t
est
donné. Rome
et
Berlin,
étonnés,
se
regardent...
et com-
mencent
à
rectifier leur position.
Le Fùhrer
n'a sur les
lèvres
que
des paroles
de
paix. Enfin,
l'An-
gleterre
a
demandé
à
l'Italie
de
garantir, elle aussi, l'intégrité de
la
frontière polono-allemande,
et le
Duce
n'a
pas
dit : non !
." '
MARCEL FRANCE
On Observe
à
Berlin
un Malaise Général
L'enthousiasme
qui
a
accueilli
les agrandissements territoriaux
fait place non seulement
à
l'indiffé-
rence, mais
à
l'appréhension.
Les nouvelles augmentations
d'impôts, l'énergie
un peu
rude
avec lesquelles
on en
poursuit
le
recouvrement,
la
rareté
et la
cherté
de
plus
en
plus grande
des denrées alimentaires, causent
dans
la
population
une
impression
de malaise
où on se dit que, mal-
gré
les
succès diplomatiques,
la
situation matérielle
ne
s'améliore
pas.
Dans
les
milieux économiques,
on
ne
cache
pas la
déception
pro-
voquée
par la
rupture
des
accords
commerciaux français
et
anglais
dont
ôh"
attendait Beaucoup.
La
disparition
de ces
espoirs impres-
sionne vivement
les
économistes
et
les
milieux commerciaux,
sur-
tout depuis l'introduction
des
« bons d'impôts »,
qui
vont obliger
les fournisseurs
de
l'état
à
finan-
cer eux-mêmes 40
% des
factures.
Un Poumon d'Acier offert par
la
République de
Saint-Domingue
Le Matériel Humain
en Temps
de
Guerre
considéré par l'Allemagne
En calculant
les
besoins
da la
guerre future, écrit
le
lieutenant-
colonel Hesse,
il
faut envisager
la
mobilisation totale
de
toutes
les
forces, elle sera sous
le
signe
de
la masse
:
concentration massive
des forces
de
terre,
de mer et de
l'air.
La question
du
« matériel »
hu-
main
a
joué déjà
un
rôle considé-
rable pendant
la
dernière guerre.
Elle sera décisive pour l'avenir.
Le
lieutenant colonel Hesse rappelle
LE GRAND GALA MILITAIRE
DU
CONCOURS HIPPIQUE
Le "Poumon
d'Acier"
offert
à
la France
par la
République de Saint-Domingue
a été-
reçu à
l'hôpital
Beaujon.
M.
Marc Rucart
et un
représentant
de
la
République de Saint»
Domingue devant
le
poumon
d'acier.
qu'au début
de la
guerre 3.500.000
hommes étaient mobilisés
en
Allemagne, trois
ans
plus tard
c'étaient 13.250.000 (donc
3
fois
autant), soit 20,4
% de
toute
la po-
pulation.
Le Chef d'Etat-Major
de
l'Empire
Britannique en France
primer dans
sa
langue natale.
Il
est évident que l'Allemagne essaye
d'apprivoiser
ses
nouveaux sujets
et qu'elle cherche
un
accord réci-
proque
par
tous
les
moyens
de
séduction qu'elle croit
de
nature
à
impressionner Prague.
'
,.......
Au Grand Palais a
eu
lieu
le
Grand Gala Militaire
à
l'occasion
du
concours hippique.
A ce gala rétrospectif
ont
participé des cavaliers revêtus des vieux uniformes
de
l'armée
française.
Une vue
générale prise
au-
cours
de
ce
gala.
Sur
l'invitation
du
général Gamelin,
chef
d'état-major
général
d*
l'Armée
Fraft-*
çaise,
le
général vicomte
Gort,
chef
de
l'état-major
de
l'Empire
britannique
est arrivé
en
France. Pendant
son
séjour,
il
a
assisté
a
différents exercices
de VAr-
mée française
et
visité certains ouvrages
fortifiés
de
la ligne
Maginot.
Le général Vicomte
Gort,
chef de
Vétat-
major de
l'Armée
britannique.
La Question
des
Langues
en Tchécoslovaquie
Les Allemands semblent vouloir
au début, apporter quelque doigté
dans
le
règlement
de la
question
des langues
qui
tient tant
au
cœur
des tchèques.
Les
Allemands
ne
veulent
pas
renouveler
les an-
ciennes luttes dans lesquelles
on
faisait des fautes
des
deux côtés.
Les autorités
du
Protectorat réta-
blissent l'usage paritaire
de la
langue allemande, nécessaire dans
l'Intérêt
de
l'administration publi-
que.
On emploiera l'allemand pour
les tableaux locaux, étant donné
la
oroissance
des
transports interna-
tionaux
par
automobile, mais
le
peuple tchèque continuera
à
s'ex-
Les Préparatifs
lî
Versailles
Tout
est
prêt
au
Palais
de Ver-
sailles pour recevoir sénateurs
et
députés.
Les
Questeurs
du
Palais
du Luxembourg
et du
Palais-Bour-
bon
ont
rivalisé
de
zèle pour
l'or-
ganisation administrative
de
l'As»
semblée Nationale.
Les
services
des Postes,
les
multiples lignes
télégraphiques
de
presse,
les nom-
breuses cabines téléphoniques
ont
été installés dans
le
minimum
de
temps.
,
••;;
..;_•;•...
En outre,
de
très nombreuses
forces*de police, inspecteurs de.la
Sûreté Nationale, gardes mobiles,
etc.,
sont arrivés
à
Versailles.
Dans tous
les
hôtels
et
restaurants
les places
ont
été retenues d'avance
et
on
a
refusé
un
grand nombre
de clients. .;•.....
ç^
Les
Décrets Lois
-;•
-;
de Défense Nationale
Les premiers décrets
loi de-
fense nationale pris
par le
cabinet
Daladier,
en
vertu
des
pouvoirs
à
lui conférés
par le
Parlement, sont
au nombre
de
dix-neuf.
Ils permettent,
en
premier lieu,
de rappeler, sous
les
drapeaux,
les
militaires
de la
disponibilité
et des
réserves.
En vue du
renforcement
des cadres
de
l'armée,
les
officiers
de cavalerie, lieutenantou sous-lieu-
tenant pourront,
sur
leurdemande,
passer dans l'artillerie.
La
nomina-
tion
de
2.500 ,"sous-ofïîciers nou?
veaux
est
prévue ainsi que.Ja^créa-
tion d'ungoum.
Une priorité est accordée
aux fa«
brications
de la
défense nationale
dans l'industrie privée.
La
durée
de
la
semaine
de
travail dans tous
les établissements occupés
au^ fa-
brications
de
guerre passe
à
60
heures.
Le
tarif de l'heure supplé-
mentaire comporte
une
majoration
de
10
% jusqu'à
45
heures
et à
5 %
à partir de
la
quarante sixième.
Tout chômeur
qui,
sollicité
de
travailler
aux
fabrications d'arme-
-••i-rr
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