Archives Municipales de la ville d`Issoire

64» Année — N° 38
6
Octobre 1937
: -HEBDOMADAIRE
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M. MUSSOLINI EN ALLEMAGNE
La. dernière cérémonie officielle. Le Duce que Von voit au centre, rend hommage au
Soldat Inconnu Allemand.
La Situation Générale
Les grandes journées germano-
italiennes sont finies ; M. Mussolini
est rentré à Rome, émerveillé de
llaccueil grandiose que le chancelier
Hitler lui avait préparé. L'axe Ro-
me-Berlin est solide. Mais les deux
chefs d'Etat, dans leurs grands dis-
cours de Berlin, ont tenu un langa-
ge pacifique, et si l'Angleterre et la
France manœuvrent bien, il y aura
des possibilités de rapprochement
et d'entente.
L'accord naval méditerranéen
entre les délégués italiens, français
et britanniques a été conclu avec ra-
pidité, à ia satisfaction générale.
C'est un très bon signe. Maintenant
l'Angleterre et la France proposent
à l'Italie une conférence à trois
pour régler définitivement le pro-
blème de la non-intervention en
Espagne, par le rappel des volon-
taires et la reconnaissance delà
belligérance au général Franco.
Oeux qui cherchent à brouiller les
cartes entre l'axe Berlin-Rome et
l'axe Londres-Paris disent que l'Ita-
lie n'acceptera pas cette conférence
à trois ; ils disent aussi que la Fran-
ce, dans ce cas, menacerait de rou-
vrir sa frontière pyrénéenne qui
n'a jamais été bien close. Mais nous
pensons qu'e-n dépit de ces bruits
pessimistes, la conférence aura lieu,
peut être même, avec le concours
de l'Allemagne, ce qui ne serait pas
si mal imaginé.
En attendant, la S. D. N. liquide
son ordre du jour, du mieux qu'elle
peut, après avoir voté une motion
de blâme à l'adresse du Japon, en
raison du bombardement de Chan-
ghaï et de Nankin. La S. D. N. a
aussi préparé une motion de natu-
re à satisfaire l'amour-propre du
gouvernement de Valence, sans
nuire aux négociations que l'Angle-
terre et la France veulent entre-
prendre avec l'Italie.
;
:<••••
Malgré tout, la S. D. N. se meut
difficilement au milieu des conflits
actuels, elle cherche à la fois à jus-
tifier son existence et à éviter les
débats épineux. C'est vouloir trou-
ver la quadrature du cercle. On prê-
te enfin au ministre des Affaires
>•• étrangères français une intéressan-
te initiative. Il s'agirait de répondre
aux retentissants discours de MM.
Hitler et Mussolini à Berlin par une
déclaration de paix à toutes les na-
tions sans distinction de régime,
car le temps doit finir des luttes de
mystiques et d'idéologie auxquelles
se mêlent bien à tort les partis po-
litiques français. L'Italie reproche
à la presse française son manque
de compréhension et d'impartialité ;
elle reproche aux gouvernements
de Londres et de Paris leur politi-
que de coups d'épingle. Il est cer-
tain qu'une calme et franche décla-
ration du gouvernement de Paris
affirmant sa volonté de vivre en
bonne intelligence avec tous les
pays, sans se soucier de leurs ré-
gimes intérieurs, ferait le meilleur
effet. Mais U conviendrait aussi que
les journaux de toute nuance ces-
sassent de jeter de l'huile sur le
feu et que l'opinion publique s'oc-
cupât des problèmes extérieurs avec
plus d'objectivité. C'est peut-être
beaucoup demander, car la guerre
d'Espagne continue et elle a le don
de diviser les Français en deux
camps bien distincts. La déclara-
tion du gouvernement pour être ef-
ficace, devrait s'accompagner de la
suppression radicale de la propa-
gande dont les affaires d'Espagne
sont l'objet à l'intérieur de notre
pays.
Marcel FRANCE.
Un Martyr de la Science
i *. ;
Le Professeur Vaillant, le courageux
Radiologue, a èlè opère pour la quator-
zième fois.
EN FRANCE
La Déclaration de Rambouillet
Pour apprécier la valeur et la
portée de la déclaration de Ram-
bouillet, signée par tous les minis-
tres, il suffit d'en comparer les ter-
mes avec ceux du programme du
Rassemblement populaire, sur lé
quel se sont faites les élections lé-
gislatives du mois de Mai 1936, et
avec ceux de la déclaration du gou-
vernement de M. Léon Blum, lue à
la Chambre et au Sénat, en Juin
de la même année. En confrontant
ces trois textes, on se rendra comp-
te du point de départ et du point
d'arrivée, et on devra bien se dire
que si les ministres socialistes sont
sincères — et nous ne voulons pas
leur faire l'injure de croire qu'ils
né le sont pas?— ils se trouvent
maintenant sur le chemin de Damas
Mais alors, pour quelles raisons
conserver cette formation oarle-
mentaire périmée, du Front popu-
laire, quand ses ministres, prenant
aujourd'hui le contre-pied de ce
qu'ils ont fait jusqu'ici, conviennent
ainsi qu'ils se sont trompés, et que
ceux qui avaient raison, c'étaient
leurs contradicteurs? Et pourquoi
écarter ces derniers, qui se mon-
trèrent si clairvoyants, des conseils
du gouvernement ?
Ou la déclaration de Rambouillet
a un sens, et on doit y voir pro-
clamée la nécessité d'un Cabinet
d'union nationale, dont on sait bien
qu'il restaurerait la confiance, et
par répercussion l'économie de
notre pays et sa prospérité, ou elle
elle n'en a pas, et dans ces con-
ditions, pourquoi l'avoir faite, et
surtout pourquoi l'avoir publiée
avec tant de solennité?
Pour l'instant, nous retiendrons
de ce document, dont on peut dire
qu'il revêt une importance histori-
que, qu'il condamne en particulier
les occupations d'usines et les vio-
lations de contrats collectifs, et en
général, l'agitation sociale, les at-
tentats commis sur notre territoire
par des étrangers, le déséquilibre
budgétaire, le contrôle des changes,
et qu'il préconise l'accroissement
de la production, la collaboration
des ouvriers et des patrons, l'union
et la discipline de tous les Fran-
çais, ce qui implique la cessation
de la lutte des classes, et qu'il ap-
prouve la politique de non-inter-
vention dans les affaires intérieures
de l'Espagne, et, pensons-nous
aussi, dans celles de tous les pays,
et réciproquement celle de tous les
pays dans les affaires intérieures
de la France.
C'est déjà un résultat. Le reste
devra obligatoirement intervenir,
puisque le Gouvernement se dit
avec raison convaincu do la néces-
sité d'une action continue pour le
succès de la tâche de redressement
qu'il a entreprise.
Le Budget de 1938
sera en excédent
M. Georges Bonnet fait connaî-
tre que le budget de 1938, dont les
premiers fascicules viennent d'être
remis à la Commission des finan-
ces, présente un excédent de recet-
tes sur les dépenses de 1 milliard
600 millions. Le ministre des finan-
ces ajoute que, sur cet excédent, un
milliard permettra de procéder, le
cas échéant, au rajustement des
dépenses de personnel, le surplus
devant être affecté à la couverture
des dépenses nouvelles d'arme»
ment et partant, à réduire le mon-
tant des emprunts à contracter en
1938. : .
La Commission des finances de
la Chambre a été convoquée le 30
septembre, pour commencer l'exa-
men des chapitres de dépenses.
L'Inauguration du Monument élevé à la Mémoire
DU
Une vue de l'inauguration, à Rethondes, du monument élevé à la mémoire du Maré-
chal Focli. Au premier plan, le Général Georges et M. Sellier, le clairon dé l'Armistice.
A L'ETRANGER
Un Eloge Allemand de l'Armée
Française
La " Gazette de la Bourse de
Berlin" vient de publier un comp-
te-rendu élogieux des manoeuvres
de Normandie dans sa page mili-
taire.
L'auteur reconnait la discipline
et le moral de l'armée française,
ainsi que la qualité du soldat.
LE CHEF DE L'AVIATION ÂLLEMARDE
Le général Milch, chef de l'aviation alle-
mande, est arrivé lundi à 15 heures 30 au
Bourget. Il a été reçu, à sa descente
d'avion par de nombreuses personnalités,
tandis que la musique de l'air jouait
l'hymne national allemand, suivi de "La
Marseillaise ".
Le Secrétaire de Trotsky arrêté
à Barcelone
par la Police Secrète Russe
On annonce de Mexico que Trots-
ky a déclaré avoir été informé que
son secrétaire et ami, Erwin Wolfï
a été arrêté à Barcelone par la po-
lice secrète soviétique deux jours
après l'enlèvement du général Mil-
ler, à Paris.
Troteky dans sa déposition à la
police de Mexico a dit que son se-
crétaire avait dû être emmené im-
médiatement en Russie pour être
interrogé sur les conspirations pos-
sibles contre Staline.
La Loi Martiale à Nazareth
Deux notables arabes ayant été
assassinés à Saint-Jean d'Acre et
à Nazareth, des fonctionnaires an-
glais sortant de l'église anglicane
ont été attaqués par des arabes ha-
billés à l'européenne. ^ s ,:,,,,'
Le commissaire général du dis-
trict de Gallilée, Andrews fut frap-
pé à la tête et à la poitrine et suc-
comba presqu'aussitôt. Un sous-
officier du nom de Noavan fut éga-
lement tué. Le sous-commissaire
put échapper aux arabes. Les 'cri-
minels s'enfuirent. La loi martiale
a été prononcée et 108 arrestations
ont été opérées.
Etrange Aventure d'un Cargo
Gouvernemental Espagnol
chargé de Blé Russe et qui
accoste à Naples
Le cargo gouvernemental espa-
gnol "Cabo Sacratis " contenant
un chargement de 30.000 tonnes de
blé en provenance de Bakal en
Russie, vient d'entrer dans le port
de Naples.
Le commandant et son état-ma-
jor qui étaient des sympathisants
du général Franco, après avoir dé-
barqué à Malte ,les hommes do
l'équipage rouge en leur faisant
croire à une attaque possible des
nationalistes, prirent à bord un
équipage italien et arrivèrent ainsi
à Naples avec les 30.000 tonnes de
blé qui ont été entreposées dans les
silos fascistes.
Les Préparatifs Italiens pour
l'Exposition de 1941
La ville de Rome vient de voter
un crédit de 350 millions de lires
pour la construction, d'autostrades
la réparation des routes et des
ponts à l'occasion de l'Exposition
Internationale de 1941.
Avec mélancolie ces jeunes écoliers
prennent le chemin de l'école.