1 Du cercle trigonométrique aux angles orientés J + Sur un cercle, il y a deux sens de parcours possibles. Par convention, le sens contraire des aiguilles d’une montre est appelé sens direct. Une unité de longueur étant choisie, le cercle C de centre O et de rayon 1, orienté dans le sens direct, est appelé cercle trigonométrique. x A O Définition On appelle cercle trigonométrique tout cercle de rayon 1 orienté dans le sens direct, c’est-à-dire dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. I O′ C Soient I un point de C et J le point obtenu en se déplaçant sur C d’un quart de tour dans le sens direct en partant de I. #» # » Ainsi défini, le repère (O; OI; OJ) est dit orthonormal direct. O′ (0) M (1) Imaginons que l’on enroule la droite des réels d’origine O′ comme un fil autour de C avec pour convention le fait de fixer O′ en I et d’enrouler la demi-droite représentant les réels positifs dans le sens direct comme l’indique la figure ci-dessus. Si A est un point de C , tout réel qui lui est associé par ce procédé est appelé abscisse curviligne de A. Propositions • Tout réel x est abscisse curviligne d’un unique point M du cercle trigonométrique. M est appelé point image de x. • Tout point M du cercle trigonométrique admet une infinité d’abscisses curvilignes distinctes. De plus, si x est l’une d’elles alors les abscisses curvilignes de M sont les réels s’écrivant (x + k × 2π) où k est un entier relatif. Définitions Soient O, A et B trois points distincts, C le cercle trigonométrique de centre O et E et F les points d’intersection respectifs de [OA) et [OB) avec C . ÷ la longueur • On appelle mesure en radians de l’angle géométrique AOB ¯ de l’arc EF qu’il intercepte sur le cercle C . • On appelle mesure de l’arc orienté EF toute différence (xF − xE ) où xE désigne une abscisse curviligne de E et xF une abscisse curviligne de Fã. Å # » # » Ÿ • On appelle mesure en radians de l’angle orienté de vecteurs OA; OB toute mesure de l’arc orienté EF . Parmi celles-ci, une seule appartient à ] − π; π] et est appelée mesure principale. J B A F E O I 1 C Remarque 1 Å ã La mesure en radians d’un angle géométrique appartient à [0; π] et est unique. # » # » Ÿ Ce n’est pas le cas pour un angle orienté. En effet, si un réel α est une mesure de l’angle OA; OB alors tout réel s’écrivant Å (α + k × 2π) de cet angle. ã où k est un entier relatif est aussi Å une mesure ã # » # » # » # » Ÿ Ÿ On écrira OA; OB = α + k × 2π (k ∈ Z) ou encore OA; OB = α (2π) (se lit « α modulo 2π »). Å ã Remarque 2 # » # » Ÿ ÷ Par commodité, AOB désignera aussi bien l’angle géométrique que sa mesure. De même, OA; OB désignera aussi bien l’angle orienté qu’une de ses mesures. Proposition La mesure en radians d’un angle géométrique est proportionnelle à sa mesure en degrés. × 180 π En degrés 0 En radians 0 30 π 6 45 π 4 60 π 3 90 π 2 180 π × π 180 Propositions Soient O, A et B trois Å points ãdistincts, α un réel appartenant à ] − π; π] et β un réel appartenant à [0; π]. # » # » Ÿ ÷ a pour mesure • Si l’angle orienté OA; OB a pour mesure principale α radians alors l’angle géométrique AOB |α| radians. Å ã # » # » Ÿ ÷ • Si l’angle géométrique AOB a pour mesure β radians alors l’angle orienté OA; OB a pour mesure principale soit β soit (−β) radians. 2 Lignes trigonométriques J + Soient O un point du plan, C le cercle trigonométrique de centre O et I et #» # » J deux points de C tels que le repère (O; OI, OJ) soit orthonormal direct. sin(x) Définitions Pour tout réel x, on appelle cosinus et sinus de x, et on note respectivement #» # » cos(x) et sin(x), les coordonnées Å ã dans le repère (O; OI, OJ) de l’unique #» # » Ÿ point M de C tel que OI; OM = x (2π). O M (x) cos(x) I C Proposition #» # » Le plan étant muni du repère (O; OI, OJ) et x désignant un réel, les assertions suivantes sont deux à deux équivalentes : Å ã Ç å #» # » # » cos(x) Ÿ ① M appartient à C et OI; OM = x (2π) ③ OM a pour coordonnées sin(x) # » #» # » ② M a pour coordonnées (cos(x); sin(x)) ④ OM = cos(x) × OI + sin(x) × OJ Proposition (Tableau des valeurs remarquables) x π 6 0 π 4 π 3 π 2 π sin(x) cos(x) J Propositions (Propriétés immédiates) • ∀x ∈ R . . . . 6 cos(x) 6 . . . . et ... ∆ (y = x) ... . . . . 6 sin(x) 6 . . . . • ∀x ∈ R cos2 (x) + sin2 (x) = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • ∀x ∈ R ∀k ∈ Z cos(x + k × 2π) =. . . . . . . . . . . . . . . . . . . • ∀x ∈ R ∀k ∈ Z sin(x + k × 2π) = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Propositions (Angles associés) Soit ∆ la droite d’équation y = x. t désignant un réel on appelle M l’unique point Å quelconque, ã #» # » Ÿ de C défini par OI; OM = t (2π). M (t) ... I O ... ... C #» # » ÿ • Le point P de C défini par OI; OP = −t (2π) est le symétrique de M par rapport à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . On en déduit que : ∀t ∈ R cos(−t) = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . et sin(−t) = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . #» # » ÿ • Le point Q de C défini par OI; OQ = π + t (2π) est le symétrique de M par rapport à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . On en déduit que : ∀t ∈ R cos(π + t) = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . et sin(π + t) = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . #» # » ÿ • Le point R de C défini par OI; OR = π − t (2π) est le symétrique de M par rapport à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . On en déduit que : ∀t ∈ R cos(π − t) = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . et sin(π − t) = . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . π #» # » ÿ • Le point S de C défini par OI; OS = − t (2π) est le symétrique de M par rapport à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Å ã2 Å ã π π On en déduit que : ∀t ∈ R cos − t =. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .et sin − t =. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2 π #» # » ÿ • Le point T de C défini par OI; OT = + t (2π) est le symétrique de S par rapport à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Å ã2 Å ã π π On en déduit que : ∀t ∈ R cos + t =. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .et sin + t =. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2 Propositions (Résolution d’équations trigonométriques) Pour tout réel x : • cos(x) = cos(a) ⇐⇒ x = a (2π) ou x = −a (2π) J • sin(x) = sin(a) ⇐⇒ x = a (2π) ou x = π − a (2π) J a π−a O I a O I −a Définitions Soient O, A et B trois points distincts. On note respectivement : ÷ et sin AOB ÷ le cosinus et le sinus de la mesure de l’angle géométrique AOB. ÷ • cos Å AOB ã Å ã Å ã # » # » # » # » # » # » Ÿ Ÿ Ÿ • cos OA; OB et sin OA; OB le cosinus et le sinus d’une mesure quelconque de l’angle orienté OA; OB . 3 Fonctions circulaires Définitions • On appelle fonction sinus, et on note sin, la fonction qui, à tout réel x, associe le réel sin(x). • On appelle fonction cosinus, et on note cos, la fonction qui, à tout réel x, associe le réel cos(x). Activité On note respectivement S et C les courbes représentatives des fonctions sinus et cosinus dans un repère #» # » orthogonal (O; OI, OJ). 2. Construire S sur l’intervalle [0; π]. En déduire S sur [−π; 0] puis sur [π; 3π]. 1. Quelles conclusions tirer concernant les fonctions sinus et cosinus des égalités suivantes ? Interpréter graphiquement ces résultats. 3. Pour tout réel x, on a cos(x) = sin(x + π2 ). En déduire que C est l’image de S par une translation que l’on précisera puis construire C sur [−π; 3π]. a) cos(x + 2π) = cos(x) et sin(x + 2π) = sin(x) b) cos(−x) = cos(x) et sin(−x) = − sin(x) 4. Dresser les tableaux de variations respectifs des fonctions sinus et cosinus sur [−π; π]. 1 −π 0 π 2π 3π −1 Propositions • La fonction sinus est définie sur R, 2π−périodique, impaire, admet (−1) pour minimum et 1 pour maximum. • La fonction cosinus est définie sur R, 2π−périodique, paire, admet (−1) pour minimum et 1 pour maximum.