de moins que Γ, on déduit par récurrence que Γ0` ¬ϕest prouvable. On en
déduit
Γ0, ϕ `ϕ(Ax)Γ0` ¬ϕ
Γ0, ϕ ` ¬ϕ(Aff)
(Γ =)Γ0, ϕ ` ⊥ (¬E)
— si ϕ=¬> : on applique (¬I)puis (Aff)pour se ramener à Γ` ⊥, et on
conclut par récurrence.
— si ϕ=¬⊥ : on applique (¬I)puis (Ax).
— si ϕ=`avec `∈Lit(P): si `∈Γ, on peut appliquer (Ax). Sinon, par hypo-
thèse ¯
`∈Γ.2Supposons par l’absurde qu’on ait I|= Γ pour une interprétation
I. Alors en particulier I|=¯
`, donc I6|=`, ce qui contredit la validité du ju-
gement Γ``. On en déduit que I6|= Γ pour tout I, autrement dit Γ` ⊥ est
valide. Par récurrence, ce jugement est prouvable, et donc par (⊥E)le juge-
ment Γ``est prouvable.
— si ϕ=ϕ1∧ϕ2: alors Γ`ϕ1et Γ`ϕ2sont valides, donc par hypothèse de
récurrence prouvables, donc Γ`ϕ1∧ϕ2est prouvable en appliquant (∧I).
— si ϕ=¬(ϕ1∧ϕ2): par hypothèse, il existe au plus une interprétation Itelle
que I|= Γ, donc au moins un des deux jugements parmi Γ` ¬ϕ1et Γ` ¬ϕ2
est valide. Par symmétrie, supposons que Γ` ¬ϕ1est valide. Par récurrence,
ce jugement est prouvable. On en déduit
Γ` ¬ϕ1
Γ, ϕ1∧ϕ2` ¬ϕ1
(Aff)Γ, ϕ1∧ϕ2`ϕ1∧ϕ2
(Ax)
Γ, ϕ1∧ϕ2`ϕ1
(∧E1)
Γ, ϕ1∧ϕ2` ⊥ (¬E)
Γ` ¬(ϕ1∧ϕ2)(¬I)
— si ϕ=ϕ1∨ϕ2par hypothèse, il existe au plus une interprétation Itelle que
I|= Γ, donc au moins un des deux jugements parmi Γ`ϕ1et Γ`ϕ2est
valide. Par symmétrie, supposons que Γ`ϕ1est valide. Alors Γ`ϕ1∨ϕ2est
prouvable par (∨I1).
— si ϕ=¬(ϕ1∨ϕ2): toujours par le même argument, Γ` ¬ϕ1et Γ` ¬ϕ2
sont valides, donc par récurrence prouvables. On en déduit que Γ, ϕ1` ⊥ est
prouvable puisque
Γ, ϕ1`ϕ1
(Ax)Γ` ¬ϕ1
Γ, ϕ1` ¬ϕ1
(Aff)
Γ, ϕ1` ⊥ (¬E)
et de même pour Γ, ϕ2` ⊥. On a alors
Γ, ϕ1∨ϕ2`ϕ1∨ϕ2
(Ax)Γ, ϕ1` ⊥
Γ, ϕ1∨ϕ2, ϕ1` ⊥ (Aff)Γ, ϕ2` ⊥
Γ, ϕ1∨ϕ2, ϕ2` ⊥ (Aff)
Γ, ϕ1∨ϕ2` ⊥ (∨E)
Γ` ¬(ϕ1∨ϕ2)(¬I)
2. où l’on pose ¯
A=¬Aet ¬A=A.
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