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Maintenant, si a, b ∈k δ(a+b)≤max(δ(a), δ(b)) ≤1kest un sous-anneau de
A. Il est assez clair que les ´el´ements non nuls de kademettent une inverse dans A
qui ´etant elle mˆeme inversible, est un ´el´ement de k, et ainsi kest un corps.
4) Si An’est pas un corps, il contient strictement k, A \k6=∅. δ(A\k)6=∅
admet un minimum m∈N, et il existe un zdont la valeur par δest ce minimum :
δ(z) = m. Ce minimum n’est ni 0 ni 1 sinon zserait nul ou inversible. Si r∈
k, δ(r) = 0 ou 1 donc δ(r)< δ(z).r´eciproquement, si δ(r)< δ(z), r n’est pas dans
l’ensemble o`u le minimum de δest consid´er´e, rest nul ou inversible.
5)i) Avec ce z∈A, l’application fest visiblement bien d´etermin´ee. Il suffit de
v´erifier ses propri´et´es de morphisme. cela a ´et´e fait en cours, car l’application fest
tout simplement l’application d’´evaluation des polynˆomes au point z. Bien entendu,
le polynˆome constant 1 ´evalu´e o`u que ce soit, donne l’´el´ement 1.
ii) Puisque c’est un homomorphisme des groupes additifs sous-jacents, il siffira
de calculer son noyau. Supposons que P(X) = PN
i=νaiXi`a zcomme racine (c’est-
`a-dire f(P) = 0)),si N= 0, f(P) = a0et P= 0.
Supposons N≥1 , supposons que aν6= 0,et ´ecrivons P(X) = XνP1(X) ainsi
P(z) = zνP1(z) = 0.Puisque z6= 0 et Aest un anneau int´egre, on a P0(z) = 0.
C’est-`a-dire que l’on peut supposer des le debut que a06= 0.Or
a0=z(−a1−a2z+··· − aNzN−1=zb.
δ(a0) = δ(z)δ(b).Si δ(b)≥1 puisque δ(z)>1, δ(a0)>1 et a06∈ kce qui est
absurde, ainsi, δ(b)<1 c’est-`a-dire δ(b) = 0 et b= 0 ainsi, a0= 0.cet absurde
nous entraine que N= 0 et que Pest la constante 0, le noyau est r´eduit `a l’´el´ement
neutre de l’addition, le morphisme est injectif, c’est un monomorphisme.
iii) Nous avons donc qz =a−r. Si aest inversible et puisque si r6= 0, r l’est aussi,
a−rest inversible. Dans un anneau factoriel (comme ici) un non inversible ne peut
diviser un inversible, r= 0 obligatoirement. Alors δ(a) = δ(qz) = δ(q)δ(z)> δ(q).
Si an’est pas inversible, δ(a)≥δ(z)> δ(r).et δ(q)< δ(q)δ(z) = δ(qz) =
δ(a−r)≤max(δ(a), δ(r)) = δ(a).
D´emontrons que a∈Aest dans l’image de fpar r´ecurrence en δ(a).
Si δ(a) = 0 ou 1 aest dans k, c’est l’image par l’´evaluation en z, f du polynˆome
constant a. Soit n > 1 et supposons que tout ´el´ement de Ao`u la valeur de δest
inf´erieure ou ´egale `a n−1 est dans l’image de f. Soit atel que δ(a) = n, a 6= 0.
On divise apar zpour obtenir a=qz +ravec δ(r)< δ(z), r est inversible ou
nul. D’apr`es iii) δ(q)< δ(a) par hypoth`ese de r´ecurrence qest dans l’image de f,
c’est-`a-dire qu’il existe P(X)∈k[X] tel que q=P(z).On a XP (X) + r∈k[X] et
a=zP (z) + r. c’est-`a-dire que aest dans l’image de Fqui est donc surjective.
6) Un anneau euclidien avec cette propri´et´e additionnelle, peut ˆetre un corps,
mais s’il n’est pas un corps il contient, d’apr`es 3), un sous-corps k, et d’apr`es 5) `a
l’aide du choix d’un zqui existe d’apr`es 4) l’´evaluation f´etablit un isomorphisme
entre Aet k[X].