Algèbre Anneaux - Corps Denis Vekemans ∗ Solution 3 L N 1. ∀(x, y) ∈ R2 , on pose x y = x + y − 2 et x y = x · y − 2x − 2y + 6. L L • x y = x + y − 2 ∈ R. Donc est une loi interne. L L L L L • x (y z) = x + y + z − 4 = (x y) z. Donc est une loi associative. L L L • x y = x + y − 2 = y x. Donc est une loi commutative. L L • x 2 = x. Donc 2 est élément neutre pour . L L • x (4 − x) = 2. Donc tout x est inversible (d’inverse 4 − x) par . L Ainsi, (R, , 2) est un groupe abélien. N N 2. • x y = x · y − 2x − 2y + 6 ∈ R. Donc est une loi interne. N N N N N • x (y z) = x · y · z − 2(x · y + y · z + z · x) + 4(x + y + z) − 6 = (x y) z. Donc est une loi associative. N N N • x y = x · y − 2x − 2y + 6 = y x. Donc est une loi commutative. N N • x 3 = x. Donc 3 est élément neutre pour . L N 2x−3 est inversible (d’inverse 2x−3 • ∀x 6= 2, x x−2 = 3. Donc tout x différent du neutre de la loi x−2 ) N par . N L N L N N • x (y z) = x · y + x · z − 4x − 2(y + z) + 10 = (x y) (x z). Donc est une loi distributive L par rapport à . L N Ainsi, (R, , ) est non seulement un anneau commutatif unitaire, mais un corps. Solution 10 (A, +, ·) est un anneau commutatif unitaire intègre et fini. On note 0 le neutre de A pour + et 1 le neutre de A pour ·. Soit φa : x ∈ A 7→ a · x ∈ A avec a 6= 0. ∗ Laboratoire de mathématiques pures et appliquées Joseph Liouville ; 50, rue Ferdinand Buisson BP 699 ; 62 228 Calais cedex ; France 1 L1 Maths - Info 2008 Algèbre φa (x) = φa (y) =⇒ a · x = a · y =⇒ a · (x − y) = 0 =⇒ x − y = 0 car A est intègre et a 6= 0 =⇒ x = y Ainsi, φa est injective. Mais, comme A est fini, si φa est injective, φa est aussi bijective. Donc, il existe un unique y tel que a · y = 1 car φa est surjective, donc tout élément non nul de A est inversible et A est un corps. Solution 13 Les endomorphismes du corps R sont les applications de R dans R telles que ∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) = f (x) + f (y) et f (x · y) = f (x) · f (y). L’application f identiquement nulle convient. De f (0 + 0) = f (0) + f (0), il vient directement que f (0) = 0. De f (1 · 1) = f (1) · f (1), il vient directement que f (1) = 0 ou f (1) = 1. • Premier cas : f (1) = 0. Alors, ∀x ∈ R, f (x × 1) = f (x) × f (1) = 0 et f est l’application identiquement nulle. | {z } |{z} =f (x) =0 • Deuxième cas : f (1) = 1. Soit n ∈ N, on montre aisément par récurrence que f (n) = n (car f (n + 1) = f (n) + f (1)). |{z} =1 Soit p ∈ −N, on a f (p + (−p)) = f (p) + f (−p) puis f (p) = p. Ainsi, ∀p ∈ Z, f (p) = p. {z } | {z } | =f (0)=0 =−p 1 Soit n ∈ N∗ , on a f (n × ) = f (n) ×f ( n1 ) puis f ( n1 ) = n1 . n | {z } |{z} =n =f (1)=1 1 Soit p ∈ Z et n ∈ N∗ , on a f ( np ) = f (p) × f ( ) = np . Ainsi, ∀q ∈ Q, f (q) = q. |{z} | {zn } =p 1 =n √ On montre maintenant que f est une fonction strictement positive sur R∗+ : si x > 0, f (x) = f ( x) × √ √ f ( x) = (f ( x))2 > 0. On en déduit que f est une fonction strictement croissante sur R : si a > b, alors a − b > 0, puis f (a − b) > 0, puis f (a) > f (b) et f est une fonction strictement croissante. Maintenant on conclut que ∀x ∈ R, f (x) = x par un critère de densité (Q est dense dans R) : ∀x ∈ R, ∀ε > 0, ∃r1 ∈ Q, ∃r2 ∈ Q tels que r1 < x < r2 et r2 − r1 < ε, puis par croissance de f , f (r1 ) < f (x) < f (r2 ) et f (x) (tout comme x) est dans l’intervalle ]r1 , r2 [, ce qui conduit à |f (x)−x| < ε, | {z } | {z } =r1 =r2 puis à x = f (x) en faisant tendre ε vers 0. –2/2– Mathématiques