XTRAITÉ DE PSYCHOLOGIE DES ÉMOTIONS
est organisé en treize chapitres. Après un chapitre introductif à la psycho-
logie de l’émotion, une série de chapitres s’intéresseront aux composantes de
l’émotion en abordant de façon successive l’évaluation cognitive, l’expression
faciale émotionnelle, l’expression vocale émotionnelle, la psychophysiologie
de l’émotion, la motivation et les tendances à l’action, et, finalement, le
sentiment subjectif. La deuxième série de chapitres correspond à des thèmes
choisis pour leur importance dans la psychologie contemporaine de l’émotion.
Seront ainsi abordées des questions liées à la régulation émotionnelle, au
stress, aux émotions intergroupes, à l’émotion dans le monde de l’entreprise
et du travail, au lien entre la personnalité et l’émotion, et, finalement, aux
biais d’évaluation cognitive dans la phobie sociale.
Alors que « la recherche d’émotion » est omniprésente dans les médias, les
technologies, et la société en général, il est frappant de constater le décalage
entre cette recherche d’émotion dans la société et la quantité relativement
faible d’enseignements universitaires spécifiques dans le domaine la psycho-
logie de l’émotion. Dans ce contexte, ce Traité aura atteint son objectif prin-
cipal s’il sert de support aux cours existant ainsi qu’au développement de
nouveaux enseignements universitaires sur l’émotion en licence, Bachelor
ou master de psychologie.
De façon générale, nous espérons que ce Traité conçu pour les étudiants
en psychologie, mais également adressé à nos collègues des diverses disci-
plines intéressées aux sciences affectives, devienne une source utile pour
l’enseignement et la recherche. De plus, il nous semble que ce Traité va au-
delà du champ spécifique consacré à l’étude de l’émotion et nous invitons nos
collègues s’intéressant aux autres territoires de l’esprit humain à le consulter.
En effet, la plupart des processus cognitifs apparaissent, soit nécessaires à
l’émotion en tant que telle (par exemple, le déclenchement de l’émotion ou
son expression), soit influencés par l’émotion (par exemple, la perception,
l’attention, la mémoire, le jugement moral, et la prise de décision), soit encore
impliqués dans la modulation de l’émotion (par ex., la réévaluation ou la
suppression). Ce statut privilégié de l’émotion dans l’esprit humain révèle
que l’émotion est au cœur de la cognition, et cela pas seulement d’un point
de vue métaphorique. David SANDER et Klaus SCHERER
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