sensibiliser à l`espace construit

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SENSIBILISER
À L’ESPACE CONSTRUIT
LʼEXPÉRIENCE DʼUN PARTENARIAT
COLLÈGES DE FRANCHE-COMTÉ
PARCOURS DIVERSIFIÉS
TRAVAUX CROISÉS
1 9 9 8 -
Edition : Imprimerie Empreinte
000
Le ministère de l’Éducation nationale et celui de la Culture et de la
communication souhaitent que les
jeunes bénéficient d’une éducation artistique et culturelle de la
maternelle à l’université.
La fédération des CAUE (Conseil
d’architecture, d’urbanisme et
d’environnement) est partie prenante à la réalisation de cet
objectif.
Apprendre à connaître les espaces architecturaux anciens et
contemporains est une source de
découvertes variées : historiques,
géographiques, littéraires, techniques, esthétiques. Des enseignants et des architectes ont
compris la richesse d’un travail
en commun. Dans le cadre de
parcours diversifiés et de travaux
croisés, ils ont, dans dix-huit collèges, testé avec succès cette
collaboration fondée sur la multidisciplinarité et les concepts
architecturaux.
Les comptes-rendus sont évocateurs de l’intérêt que suscitent ces
pratiques innovantes et de l’impact qu’elles ont sur des élèves
dont elles aiguisent la curiosité.
Dès à présent quinze projets se
mettent en place pour cette nouvelle année scolaire. Nous nous
félicitons donc de cet effort qui
s’inscrit dans la durée et la
recherche de l’excellence.
Aleth Manin
Recteur de l’Académie de Besançon
Dans leur protocole d’accord de 1993 et lors de la
signature d’une circulaire commune en 1998, le
ministère de l’Éducation nationale et le ministère
de la Culture et de la communication ont eu la
volonté de privilégier la sensibilisation du public
scolaire à son environnement, et plus particulièrement à celui de l’espace construit. Avec le
concours de la fédération des CAUE (Conseil
d’architecture, d’urbanisme et d’environnement),
l’enjeu majeur est de mettre les élèves au contact
direct de professionnels de l’architecture, de leur
donner des outils de lecture qui leur permettent
de porter un regard averti sur ce qui les entoure.
Les comptes-rendus des expérimentations
menées dans dix-huit collèges de 1998 à 2000
témoignent de la richesse et de la variété des collaborations avec les professionnels de l’architecture et de l’inventivité des équipes quant à l’approche pédagogique du thème retenu et à la façon de
donner aux élèves un vocabulaire spécifique.
Ces pratiques innovantes mises en œuvre dans le
cadre des parcours diversifiés et des travaux
croisés ont ainsi donné aux élèves l’occasion de
productions riches et variées, avec une nette
orientation interdisciplinaire permettant de développer des compétences et de réinvestir les
savoirs acquis ; ceci grâce aux compétences de
l’architecte qui a accompagné les projets en
apportant son approche de spécialiste en concertation avec les enseignants.
Il est certain que l’ensemble de ces expériences
donnera aux élèves l’occasion de considérer
l’espace construit avec un autre regard et d’en
faire les futurs acteurs de la vie citoyenne.
La poursuite de cette entreprise dans quinze établissements cette année démontre tout l’intérêt
d’une telle collaboration.
Dominique de Boisjolly
Directrice régionale des Affaires culturelles de Franche-Comté
L’émotion ou les sensations architecturales et spatiales font partie
de ce qui, dès le plus jeune âge, avive la sensibilité et marque la
mémoire. Faite d’objets visibles, d’échelles éprouvées, d’espaces
parcourus, l’architecture jalonne notre vie quotidienne et, c’est une
évidence, l’affecte ou l’enrichit. Expression particulièrement forte
du jeu social et de la mise en œuvre de techniques, l’architecture
s’inscrit dans un site et un territoire qu’elle qualifie. Monumentale
ou anonyme, elle donne corps à ce qu’on appelle l’urbanisme. En
réponse à une commande et à un programme, elle engendre des
formes, des espaces et une fonctionnalité dont les valeurs plastiques et la portée symbolique constituent des faits culturels
majeurs.
Mais paradoxalement, jusqu’à une période récente, l’école n’a que
faiblement pris en compte toutes ces dimensions dans la formation
générale des élèves. Notre système scolaire a, en effet, trop souvent réduit la sensibilisation à l’architecture à une présentation de
monuments représentatifs des grandes civilisations. C’est pourquoi
on observe aujourd’hui avec intérêt le développement de démarches
pédagogiques qui visent à entrecroiser de manière féconde exploration plastique, analyse des techniques, place dans l’histoire,
enquête sur les conditions de réalisation, attention au développement urbain, bref à tout ce qui donne forme et sens au bâti.
Il convient de saluer ici la richesse des actions conduites dans ce
domaine par des professeurs appartenant à plusieurs disciplines et
travaillant le plus souvent en équipe dans le cadre de dispositifs
pédagogiques mis en place depuis peu au sein des collèges (« les
parcours diversifiés » et « les travaux croisés » ). Avec le soutien
actif d’une jeune architecte, ces professeurs se sont attachés à
faire découvrir à leurs élèves, selon des cheminements variés et
avec des ambitions différentes, des édifices ou des ensembles
architecturaux de proximité. Et c’est bien à partir d’expériences
comme celles-ci que la formation donnée en collège pourra intégrer, de manière volontariste et raisonnée, une approche tout à la
fois sensible et informée des phénomènes architecturaux et urbains.
Déclinaison régionale d’une action lancée et soutenue conjointement
par le ministère de l’éducation nationale et le ministère de la culture, les initiatives conduites dans l’académie de Besançon doivent
beaucoup à l’implication exemplaire de la cellule d’action culturelle
du rectorat, en partenariat étroit avec la DRAC et les CAUE -plus
particulièrement celui du Doubs qui a assumé une efficace coordination- et au soutien de multiples acteurs locaux et départementaux. Que tous soient vivement remerciés.
Jean-Louis Langrognet
Inspecteur général de l’Éducation nationale
À travers ce bilan, nous souhaitons vous faire découvrir
les projets de sensibilisation à l’espace construit qui ont
été menés par dix-huit collèges de Franche-Comté.
La spécificité de cette expérience tient aux multiples partenariats qui l’ont fait naître et en ont fait sa richesse.
C’est en tout premier lieu la volonté d’échange entre l’éducation nationale, la culture et les CAUE du Doubs, du
Jura et de la Haute-Saône qui a permis la mise en place
et le financement de ce projet sur l’ensemble de la région.
Ce partenariat s’est traduit plus particulièrement par un
travail hebdomadaire entre Lucie Richard, architecte, et
Viviane Lalire, professeur d’arts plastiques, responsable
du domaine architecture à l’Action culturelle. Il nous a
permis de croiser et d’enrichir nos approches des questions de pédagogie à l’espace construit.
Cette volonté d’échange s’est par ailleurs traduite par un
travail en équipe entre professionels CAUE et professeurs des collèges, par l’imagination de démarches cohérentes où chacun peut trouver sa place.
Enfin, c’est aussi un effort remarquable de la part des
professeurs qui ont souhaité fédérer leurs disciplines
autour d’un projet commun.
Réalisé à partir des informations écrites et graphiques
qu’ont bien voulu nous fournir les équipes enseignantes et
de la mémoire de l’architecte CAUE qui a accompagné
les professeurs et les élèves, ce bilan se veut le plus
exhaustif possible.
Il ne s’agit pas d’en cacher les écueils ou de communiquer un point de vue, une analyse d’enseignant, d’architecte ou d’élu, mais bien de permettre à chacun de se
forger sa propre opinion sur les projets menés par les
élèves.
Aujourd’hui, Karine Terral, jeune architecte, rejoint l’équipe du CAUE du Doubs pour animer l’action pédagogique
dans les collèges des départements du Doubs, du Jura et
de la Haute-Saône. C’est donc dans une dynamique
renouvelée, que nous poursuivrons et enrichirons notre
action.
En espérant que ce bilan suscitera la curiosité et l’envie
d’entreprendre, nous vous souhaitons une bonne lecture.
Alain Marguet
Président du CAUE du Doubs
SOMMAIRE
G É N É R A L
SENSIBILISER À LʼESPACE CONSTRUIT
DÉFINITION DU PROJET
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8
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10
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12
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14
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16
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18
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74
SOURCES DOCUMENTAIRES
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RÉALISATION
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137
MISE EN PLACE DU PROJET : UN CONTEXTE FAVORABLE
OBJECTIFS
PARCOURS DIVERSIFIÉS ET TRAVAUX CROISÉS
LES CAUE
PARCOURS DIVERSIFIÉS ET TRAVAUX CROISÉS
DÉFINITION DANS LE BULLETIN OFFICIEL DE L’ÉDUCATION NATIONALE
LES PARTENAIRES
JUILLET 2000
DÉROULEMENT DES PROJETS
PRINCIPE SUR UNE ANNÉE SCOLAIRE
SOMMAIRE
THÉMATIQUE
SOMMAIRE
PROJETS 1998 - 1999
SOMMAIRE
PROJETS 1999 - 2000
7
DÉFINITION DU PROJET
MISE EN PLACE DU PROJET : UN CONTEXTE FAVORABLE
Le projet de sensibilisation à l’espace construit fut initié en 1997 par
l’Education nationale, le Conseil d’architecture d’urbanisme et d’environnement du Doubs, en partenariat avec les CAUE du Jura et de la
Haute-Saône ; les Services départementaux de l’architecture et du
patrimoine ; la Direction régionale des affaires culturelles de FrancheComté et l’Ordre des architectes.
Dans le cadre des parcours diversifiés, les premiers projets s’élaborent
à la rentrée scolaire 1998.
Ils s’inscrivent dans l’esprit de la circulaire du 22 juillet 1998, signée
conjointement par le ministre de la Culture, Catherine Trautmann et le
ministre de l’Education nationale, Claude Allègre.
Ils s’appuient sur la convention signée le 27 novembre 1997 entre le
Ministère de la culture, la Direction de l’architecture et du patrimoine
et la Fédération nationale des CAUE. Cette convention vise à « favoriser les coopérations au niveau régional entre les CAUE et les DRAC ».
OBJECTIFS
L’objectif poursuivi est d’introduire dans le cursus scolaire une approche culturelle et sensible de l’architecture, permettant de toucher le
plus grand nombre d’élèves. Loin de l’idée de former des « architectes
en herbe », ce projet a pour but d’apporter une ouverture culturelle à
partir des programmes officiels des différentes disciplines enseignées
au collège.
PARCOURS DIVERSIFIÉS ET TRAVAUX CROISÉS : DES STRUCTURES SPÉCIFIQUES AU SEIN DES COLLÈGES
L’orientation des sujets d’étude et la spécificité des projets décrits tiennent tout particulièrement aux structures dans lesquelles ils s’inscrivent.
Les parcours diversifiés et travaux croisés impliquent :
- une approche transdisciplinaire par l’engagement de professeurs de
diverses disciplines : arts plastiques, histoire-géographie, lettres, éducation civique, technologie, géométrie, langues étrangères,
- des rercherches répondant aux objectifs fixés par les programmes
pédagogiques des disciplines investies dans le projet aux niveaux 5e ou 4e,
- un engagement du collège : choix des créneaux horaires favorisant un
réel travail en interdisciplinarité.
LES CAUE
La spécificité des CAUE en matière de pédagogie à l’espace tient
tout particulièrement au fait qu’ils apportent aux professeurs et
aux élèves le regard d’un professionnel de l’espace, une approche
à la fois transversale, synthétique et pointue par la maîtrise des
différentes échelles d’appréhension :
- l’échelle du temps : contextualiser, comprendre les contraintes
et les enjeux de la fabrication de l’espace construit par la mise en
relation avec son contexte politique, économique, social, culturel,
technologique,
- l’échelle de l’espace : aborder aussi bien la lecture d’un bâtiment, d’un espace public, d’une ville, d’un territoire, d’une échelle
locale à une échelle internationale,
- et le processus de conception et de production de l’espace.
Le rôle des CAUE se définit à plusieurs niveaux.
Ils élaborent des outils pédagogiques en rapport avec les thèmes abordés dans les collèges.
Ils définissent et élaborent avec les équipes enseignantes les
axes de recherche, la démarche et les objectifs sur une ou deux
années scolaires.
Ils interviennent dans les classes à partir d’un programme
défini préalablement : diaporamas, séquences pédagogiques s’appuyant sur des séries d’exercices, organisation de visites.
Ils participent à la formation des professeurs investis dans les
projets de sensibilisation à l’espace construit par la mise en place
de conférences ; en organisant les visites de sites et d’édifices ;
en permettant des échanges d’expériences entre professeurs.
9
PARCOURS DIVERSIFIÉS ET TRAVAUX CROISÉS
DÉFINITION DANS LE BULLETIN OFFICIEL DE LʼEDUCATION NATIONALE
Extraits de « Enseignement élémentaire et secondaire », BO N°106, mars 1997
Les parcours diversifiés
« Les parcours diversifiés doivent contribuer à faire accéder des élèves différents aux objectifs communs de savoirs et de savoir-faire qui
doivent être atteints au terme du cycle central. Visant à construire les
apprentissages en valorisant les domaines d’excellence des élèves, ils
relèvent d’une pédagogie de détour qui donne sens à la formation et fait
saisir aux élèves la finalité des apprentissages.
Ils concernent tous les élèves et, s’ils doivent leur offrir une marge d’initiative en s’appuyant sur leur adhésion, voire sur leur choix, il importe de leur faire comprendre qu’il ne s’agit en aucun cas d’activités périphériques mais que les parcours diversifiés s’inscrivent pleinement dans
les objectifs d’apprentissage des disciplines. Il convient donc de les différencier clairement des activités périscolaires ou facultatives, dont l’intérêt est incontestable mais les objectifs différents, de même que des
activités de soutien visant une remédiation dans un domaine particulier.
Il s’agit d’apprendre autrement, à l’occasion d’activités motivantes et
valorisantes, ce qui s’inscrit au cœur des finalités essentielles du collège.
La souplesse horaire en facilite l’organisation. Elle permet de les inscrire dans l’horaire de l’élève et en fait des moments d’enseignement à
part entière. Dans le cadre de la logique du cycle central, ils peuvent
être conçus dans la continuité des deux niveaux.
Il appartient à chaque établissement de définir les objectifs précis et
l’organisation des parcours diversifiés. Leur élaboration associe l’ensemble des membres de l’équipe éducative dans une démarche qui intègre trois facteurs déterminants : le projet pédagogique de l’établissement, les ressources disponibles, l’intérêt bien identifié des élèves. Le
dispositif retenu doit être soumis au conseil d’administration. Les parcours peuvent être construits, par exemple, pour l’année, dans une classe à dominante, organisée autour d’un projet ancré sur une ou plusieurs
disciplines, ou bien en ateliers trimestriels ou semestriels, ou bien encore en journées banalisées. L’établissement choisit les thèmes ou objets
communs, les objectifs transversaux ou complémentaires qui permettront de mobiliser les démarches spécifiques aux diverses disciplines.
En tout état de cause, prendre en compte la diversité des élèves ne
saurait se limiter à traiter la difficulté scolaire, et mettre en œuvre des
parcours diversifiés ne se confond pas avec une pédagogie de soutien.
ll n’est guère souhaitable de proposer des « classes avec parcours »
et des « classes sans parcours », non plus que de confondre classe à
dominante et classe de niveau ; prendre appui sur le choix des élèves
pour constituer des groupes permet en général d’éviter cet écueil.
L’information des familles et des élèves doit être prévue de façon à
susciter des choix motivés : l’élève qui doit pouvoir bénéficier d’une possibilité de choix, doit comprendre clairement que le ou les parcours
retenus s’inscrivent dans son horaire obligatoire. Un ensemble d’ateliers
permettant à l’élève de composer un parcours personnel constitue l’un
des moyens d’augmenter les possibilités de choix, et donc d’initiative,
des élèves.
L’évaluation des acquis des élèves est nécessaire. Elle suppose que les
équipes déterminent des critères en fonction des objectifs visés, pour
mesurer les acquisitions des élèves en termes de méthodes, de savoirfaire, de pratique de la langue, de contenus liés aux champs disciplinaires concernés. Nombre d’établissements incluent également dans l’évaluation une appréciation portée sur l’engagement des élèves dans les
activités proposées.
Les parcours diversifiés demeurent un champ d’innovation et n’ont de
sens que fondés sur les capacités d’initiative des établissements et la
mobilisation des équipes. Proposer aux établissements des modèles ne
peut avoir de portée réelle. En revanche, il est nécessaire de favoriser
les échanges d’expériences et de répondre aux demandes d’accompagnement des équipes. Ce travail d’animation demande l’implication des
formateurs et des corps d’inspection. De même, il est tout à fait
indispensable que les réflexions des équipes soient soutenues et confortées par les inspecteurs des disciplines concernées. »
Supplément au BO n° 23, juin 1999
Travaux croisés, réalisations pluridisciplinaires en 4e
« Objectifs :
- Valoriser la réalisation, la fabrication, la production d’un projet impliquant plusieurs disciplines.
- Favoriser un travail pluridisciplinaire pour assurer une plus grande
continuité et cohérence des savoirs.
- Entraîner les élèves à mener un projet jusqu’à sa réalisation finale,
développer leur autonomie.
- Encourager le travail d’équipe des enseignants de disciplines différentes.
- Prolonger les parcours diversifiés en 5e en les renforçant.
Modalités :
- En classe de 5e, dans les parcours diversifiés, l’élève aura déjà mis en
place les bases d’un travail autonome (individuel ou en groupe) dans une
approche pluridisciplinaire. Il aura également pris l’habitude de travailler avec plusieurs enseignants et de construire des passerelles entre
les enseignements. Les travaux croisés en classe de 4e lui permettront
d’affirmer les compétences déjà développées en 5e.
- Les réalisations demandées aux élèves peuvent être de différentes
natures : enquête, expérience ou fabrication d’un objet scientifique, ateliers d’écriture, création artistique, audiovisuelle, musicale, théâtrale,
actions sur le patrimoine, l’histoire, l’environnement.
- Les moyens utilisés sont ceux prévus actuellement pour les parcours
diversifiés de 4e qui ne sont guère mis en place aujourd’hui, comme le
constate le récent rapport de l’Inspection générale de l’éducation nationale.
- La notation des travaux croisés sera prise en compte à terme dans
les épreuves du diplôme national du brevet.
- Les établissements sont invités à mettre en œuvre les travaux croisés au cours de l’année 1999-2000. Ces travaux seront obligatoires à la
rentrée 2000. »
11
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PARTENAIRES
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ÉDUCATION NATIONALE
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FÉDÉRATION NATIONALE
DES CAUE
MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE
Jean-Louis Langrognet
Inspecteur Général Arts Plastiques, Doyen du groupe des Enseignements Artistiques
RÉGION
INSPECTION PÉDAGOGIQUE RÉGIONALE
ACTION CULTURELLE - RECTORAT
Régine Deschamps-Souquet
Pierre-Marie Collard
Inspecteur Pédagogique Régional en Histoire-Géographique
Responsable
CAUE DU DOUBS
Fabienne Lacoste
Coordinatrice
Viviane Lalire
Lucie Richard
Responsable du domaine architecture
Architecte chargée de l’action pédagogique au CAUE du Doubs, du Jura et de la Haute-Saône
Thierry Bournez
CAUE DU JURA
Responsable du domaine Patrimoine
Annick Derrider
Jean-Louis Vernay
Documentaliste, détachée aux Archives du Doubs
Directeur
Florence Juillard-Ferreux
Architecte
CAUE DE LA HAUTE-SAÔNE
Christine Wenger-Bidoyen
Directeur
CULTURE
MINISTÈRE DE LA CULTURE
DIRECTION DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE
Manuel Candré
Responsable des Actions Éducatives
DE FRANCHE-COMTÉ
DRAC
SDAP DU JURA
MAISON DE L’ARCHITECTURE
Dominique de Boisjolly
Jean-Claude Giroud
Michel Jean
Directrice
Président de l’Ordre des Architectes
Architecte des Bâtiments de France
Gianfranca Vegliante
SDAP DE LA HAUTE-SAÔNE
Valorisation du Patrimoine
Pascal Mignerey
Architecte des Bâtiments de France
Béatrice Renahy
Adjointe
SDAP DU DOUBS
Marc Wattel
Architecte des Bâtiments de France
ILS ONT ÉTÉ DES ACTEURS-CLEFS DANS LʼÉLABORATION DU PROJET
Claude Remond, en tant que Responsable des Actions Éducatives à la Direction de l’Architecture et du Patrimoine
Marie-Claire Gachet, en tant qu’Inspecteur Pédagogique Régional en Histoire-Géographie.
Isabel Girault, en tant que Directeur du CAUE du Doubs
Valérie Chartier, en tant qu’Architecte au CAUE du Doubs
Luc Bousquet, en tant que Directeur du CAUE du Doubs
Personnes participant au groupe de travail « Sensibilisation à l’espace construit auprès des collèges »
13
DÉROULEMENT
DES PROJETS
PRINCIPE SUR UNE ANNÉE SCOLAIRE
TRAVAIL DE CONCERTATION ET SUIVI DU PROJET : VIVIANE LALIRE ET LUCIE RICHARD
Juin
Envoi des documents d’informations sur les parcours diversifiés et travaux croisés concernant la sensibilisation à l’espace construit.
Début des inscriptions des équipes de professeurs auprès de l’Action culturelle, Rectorat.
Septembre
Clôture des inscriptions.
Octobre
Rencontre entre l’équipe de professeurs et l’architecte CAUE : définition du sujet d’étude et des objectifs.
Novembre
L’architecte CAUE propose une démarche de travail au cours de l’année scolaire, une série d’interventions, un calendrier.
Formation des professeurs.
Validation par l’équipe de professeurs de la méthode de travail.
Lancement du projet avec les élèves.
Intervention CAUE.
Décembre
Intervention CAUE.
Janvier
Intervention CAUE.
Février
Intervention CAUE.
Formation des professeurs.
Mars
Intervention CAUE.
Mai
Intervention CAUE.
Juin
Intervention CAUE.
Restitution du travail réalisé par les élèves.
Bilan avec l’équipe de professeurs et l’architecte CAUE.
RÉUNIONS RÉGULIÈRES DES PARTENAIRES PORTEURS DU PROJET.
FORMATION DES PROFESSEURS
EN NOVEMBRE 1998 :
- Présentation générale du travail mené par le CAUE.
- Mise en commun et discussion sur les projets de sensibilisation à l’espace construit dans les collèges.
- Visite de l’exposition « 36 modèles pour une maison ».
FORMATION DES PROFESSEURS
EN FÉVRIER 1999, une journée de formation fut proposée aux professeurs impliqués dans le projet. Quatre conférences eurent pour thèmes de réflexion :
- Le chantier de construction au temps des cathédrales, Marc Wattel, architecte des Bâtiments de France.
- Qu’est-ce qu’apporte l’architecture contemporaine ?, Gilles Reichardt, architecte libéral.
- Les rapports entre l’écriture, la littérature et l’architecture, Jean-Noël Blanc, sociologue.
- Le jardin médiéval, Joël Chatain, paysagiste.
EN FÉVRIER 2000, la journée de formation fut renouvelée :
- Mise en commun et discussion sur les projets de sensibilisation à l’espace construit dans les collèges.
- Série de visites sur Besançon permettant d’aborder des questions urbaines et architecturales, conduites et animées par Marc Wattel.
- Visite du lycée Condé conçu par M. Quirot, architecte libéral : découverte du site et du chantier, visite de l’agence de l’architecte,
présentation des maquettes et des documents graphiques du projet.
- Visite de la place du marché : découverte du chantier de fouilles archéologiques de la place du marché avec les archéologues ; découverte des projets du concours de réaménagement de la place du marché et du complexe marché-cinéma au service urbanisme de la mairie de Besançon.
15
SOMMAIRE
THÉMATIQUE
ARCHITECTURE RELIGIEUSE
L’ARCHITECTURE RELIGIEUSE - ENTRE NÉOCLASSIQUE ET NÉOGOTHIQUE
PAGE
VIVRE AU MOYEN-ÂGE - ÉGLISES, CATHÉDRALES ET CHÂTEAUX FORTS
PAGE
LE PATRIMOINE MÉDIÉVAL - L’ÉGLISE ET LE CHÂTEAU DE SIROD
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PATRIMOINE LOCAL - LA COLLÉGIALE NOTRE-DAME DE DOLE
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PATRIMOINE RELIGIEUX - L’ÉGLISE SAINTE-AGATHE DE VERCEL
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UNE VILLE AU MOYEN-ÂGE - DÉCOUVERTE DE LUXEUIL-LES-BAINS
PAGE
PRINCIPES CONSTRUCTIFS - L’ARCHITECTURE RELIGIEUSE AU MOYEN-ÂGE
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20
30
54
70
76
94
114
ARCHITECTURE CASTRALE
VIVRE AU MOYEN-ÂGE - ÉGLISES, CATHÉDRALES ET CHÂTEAUX FORTS
PAGE
APPROCHE DE L’ARCHITECTURE - À TRAVERS LA DIVERSITÉ DES EXEMPLES LOCAUX
PAGE
UN CHÂTEAU AU MOYEN-ÂGE - DÉCOUVERTE DE JOUX
PAGE
DÉCOUVERTE DU MOYEN-ÂGE - À TRAVERS LA MAISON FORTE DE SAGEY
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30
82
104
118
ARCHITECTURE CONTEMPORAINE
ARCHITECTURE ET ART - BERLIN AUJOURD’HUI
PAGE
ARCHITECTURE CONTEMPORAINE - LA MAISON INDIVIDUELLE
PAGE
UN PATIO - AU CŒUR DU COLLÈGE
PAGE
APPROCHE DE L’ARCHITECTURE - À TRAVERS LA DIVERSITÉ DES EXEMPLES LOCAUX
PAGE
VOIR AUSSI LES VISITES ORGANISÉS PAR LE CAUE DU DOUBS
L’ARCHITECTURE RELIGIEUSE - ENTRE NÉOCLASSIQUE ET NÉOGOTHIQUE
PATRIMOINE RELIGIEUX - L’ÉGLISE SAINTE-AGATHE DE VERCEL
PAGE
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88
132
62
82
20
76
URBANISME
ARCHITECTURE ET ART - BERLIN AUJOURD’HUI
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UNE VILLE AU MOYEN-ÂGE - DÉCOUVERTE DE LUXEUIL-LES-BAINS
PAGE
LES MURS RACONTENT LA VILLE - ORGELET
PAGE
UNE VILLE AU MOYEN-ÂGE - DÉCOUVERTE DE SAINT-HIPPOLYTE
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88
94
126
40
46
66
PAGE
108
UN PATRIMOINE À L’ÉTUDE - SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE
PAGE
DÉCOUVERTE DES RUES - LA VILLE DE PONTARLIER
PAGE
HABITAT RURAL
L’HABITAT RURAL - DANS LA RÉGION DU JURA
17
SOMMAIRE
PROJETS 1998 - 1999
DOUBS, HAUTE-SAÔNE, JURA
COLLÈGE EMILE LAROUE
PAGE
20
FRASNE (DOUBS)
L’ARCHITECTURE RELIGIEUSE - ENTRE NÉOCLASSIQUE ET NÉOGOTHIQUE
COLLÈGE CHÂTEAU RANCE
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30
SCEY-SUR-SAÔNE (HAUTE-SAÔNE)
VIVRE AU MOYEN-ÂGE - ÉGLISES, CATHÉDRALES ET CHÂTEAUX FORTS
COLLÈGE ANDRÉ MALRAUX
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40
PAGE
46
PAGE
54
PAGE
62
PAGE
66
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70
PONTARLIER (DOUBS)
DÉCOUVERTE DES RUES - LA VILLE DE PONTARLIER
COLLÈGE MICHEL BRÉZILLON
ORGELET (JURA)
LES MURS RACONTENT LA VILLE - ORGELET
COLLÈGE LES LOUATEAUX
CHAMPAGNOLE (JURA)
LE PATRIMOINE MÉDIÉVAL - L’ÉGLISE ET LE CHÂTEAU DE SIROD
COLLÈGE ALBERT CAMUS
BESANÇON (DOUBS)
UN PATIO - AU CŒUR DU COLLÈGE
COLLÈGE LES ROCHES
PONT-DE-ROIDE (DOUBS)
UNE VILLE AU MOYEN-ÂGE - DÉCOUVERTE DE SAINT-HIPPOLYTE
COLLÈGE CLAUDE-NICOLAS LEDOUX
DOLE (JURA)
PATRIMOINE LOCAL - LA COLLÉGIALE NOTRE-DAME DE DOLE
19
Détail des vitraux réalisés par M. Garouste, Côte d’Or
Eglise romane de Talant
COLLÈGE
EMILE LAROUE
FRASNE
Eglise de Falaise, Ardennes
Gravure, Androuet du Cerceau, Paris
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE EMILE LAROUE
RUE DU CHÂTEAU DʼEAU - 25560 FRASNE
TÉL. 03 81 49 81 01 - FAX 03 81 49 83 98
PRINCIPAL
M. BURKI
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M PROST, ARTS PLASTIQUES
M ANDRÉ, TECHNOLOGIE
M. DOMPNIER, DOCUMENTALISTE
M. GODOT, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
ME
ME
Les Propylées de l’Acropole, Athènes, J-P. Le Roy, 1758
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Salines Royales, C. N. Ledoux, Arc-et-Senans, XVIIIe siècle
1 CLASSE DE 5eB
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
1 HEURE PAR SEMAINE SUR LʼANNÉE SCOLAIRE
Quartier Antigone, Montpellier, Ricardo Bofill, années 80, Hérault
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 5
LENTRE
’ARCHITECTURE
RELIGIEUSE
NÉOCLASSIQUE ET NÉOGOTHIQUE
Deux églises à l’étude, Frasne et Boujailles
Le projet s’appuie sur la comparaison de deux édifices, l’église de Boujailles et
l’église de Frasne. Ces deux exemples locaux sont représentatifs des polémiques en cours au XIXe siècle sur la construction religieuse. Le choix du langage architectural (entre néoclassique et néogothique) est révélateur de l’image que l’église cherche à donner d’elle-même.
Répondant à un même programme, Frasne et Boujailles nous montrent deux
réponses architecturales significatives au XIXe siècle.
OBJECTIFS
- Amener les élèves à s’interroger sur l’édifice.
- Donner aux élèves les clefs de lecture permettant d’interpréter ce que nous
révèlent les formes architecturales et les partis pris constructifs.
- Favoriser des approches diversifiées : approche sensible, analyse
in situ ; étude du contexte ; acquisition d’un vocabulaire, compréhension
d’un langage architectural ; production d’écrits, réalisations plastiques.
Église néoclassique de Frasne (à gauche),
canton de Levier, Doubs, XIXe siècle
Église néogothique de Boujailles (à droite),
canton de Levier, Doubs, architecte Pompée, 1845-1872
21
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
OUVRIR LE REGARD SUR LʼARCHITECTURE CONTEMPORAINE
Découverte de la chapelle de Ronchamp, Le Corbusier.
INTERVENTION CAUE
Avant d’étudier les églises de Boujailles et de
Frasne, il était important que les élèves
découvrent une autre conception de l’architecture religieuse.
La visite de la chapelle Notre-Dame-du-Haut
de Ronchamp a permis de situer dans le
temps les deux églises, de saisir leurs caractéristiques formelles et spatiales en relation
avec leur époque de construction.
Une plaquette destinée aux élèves « Découverte
d’une architecture : la chapelle Notre-Damedu-Haut, Ronchamp, Le Corbusier » permit une
découverte du lieu par le jeu d’un questionnement et un apport de connaissances (site,
repères historiques, fonction, références de
l’architecte, structure, matériaux, forme, géométrie, lumière, couleur, images, ambiances).
Ce document réalisé en janvier 1999 par Lucie Richard est disponible au CAUE du Doubs.
COMPRENDRE LʼARCHITECTURE NÉOCLASSIQUE ET NÉOGOTHIQUE : ENQUÊTES
- Recherche d’écrits historiques aux archives départementales du Doubs.
- Déchiffrage des écrits du XIXe siècle.
- Interprétation de documents graphiques.
INTERVENTION CAUE
Pour une approche de l’histoire de l’architecture du Moyen-Âge au XIXe siècle :
Un diaporama sur l’architecture
romane, gothique et classique est présenté comme référence à l’architecture
néoclassique et néogothique.
L’objectif est de faire comprendre qu’un
édifice résulte de facteurs multiples
inhérents au contexte historique, économique et social : évolution des techniques, évolution des principes constructifs, fonction du lieu, pensée artistique et
philosophique, qualité des matériaux,
transmission des savoirs.
L’architecture se fonde parfois sur des
principes déjà donnés plusieurs siècles
auparavant.
Un lexique illustré du vocabulaire
architectural religieux est élaboré.
Ce document réalisé en décembre 1998 par Lucie Richard est disponible au CAUE du Doubs.
PARCOURIR LES ESPACES
Visite des églises de Frasne et Boujailles
- Approche sensible : percevoir
une atmosphère, une échelle, des
volumes, une lumière, des matières,
des sons, …
- Sélection des éléments architecturaux et des éléments décoratifs
permettant de nourrir la rédaction
d’un récit.
Analyse des deux édifices. Un document pédagogique permit de guider les
élèves dans la découverte et l’analyse
des églises.
Ce document réalisé en janvier 1999 par Lucie Richard est disponible au CAUE du Doubs.
23
INTERVENTION CAUE
GROUPE 1
SITUATION
ET PLAN DE LʼÉGLISE
A partir des plans donnés, dessine les
alentours de l'église : bâtiments, rues, végétation... et décris-les.
Prends des mesures afin de noter les
cotes demandées sur le plan.
Repère les différentes fonctions des
espaces à l'intérieur de l'édifice et note-les
sur le plan.
MATÉRIELS NÉCESSAIRES :
- mètre, si possible décamètre,
- feuilles de papier vierges,
- crayons de couleur.
GROUPE 2
MATÉRIAUX
ET STRUCTURES
MATÉRIAUX
Relève les différents matériaux utilisés
dans l’église et réponds à chaque question
posée (document présenté sous forme de
tableau). Où est placé ce matériau dans l’église ? A quoi sert-il (matériau porteur ou non
porteur) ? Quelle est sa couleur ? Quel est
son aspect, sa texture ?
Réalise des empreintes.
STRUCTURES
À partir d'un extrait de plan et de coupe,
reconstitue avec les fils de fer la structure
principale de l'église (voûtes, murs, arcs-boutants, ...).
MATÉRIELS NÉCESSAIRES :
- socle mou (polystyrène, carton, ...),
- fil de fer (type fil électrique gainé) et pince coupante,
- scotch,
- feuilles de papier vierges,
- crayons gras 6B ou mine de plomb.
GROUPE 3
FAÇADE ET DÉCORATIONS
Dessine la façade.
Compare la façade de l'église de
Boujailles avec celle de la cathédrale de Reims (XVIIIe siècle). Relève
les éléments semblables et ceux qui
diffèrent. Dessine trois éléments de
décoration à l'intérieur de l'édifice, un
à l'extérieur.
Souple
Sacré
Joyeux
Vaste
Silencieux
Lumineux
Coloré
Chaud
Ouvert
Doux
Aérien
Pauvre
Fragile
Convivial
Calme
Simple
Lisse
Coche les adjectifs qui correspondent aux atmosphères de l'église.
MATÉRIELS NÉCESSAIRES :
- feuilles de papier vierges,
- crayons de couleur,
- crayon de papier.
GROUPE 4
LUMIÈRE
Rigide
Profane
Triste
Étriqué
Bruyant
Sombre
Blanc
Froid
Clos
Brutal
Massif
Riche
Solide
Solitaire
Agité
Compliqué
Rugueux
ET COULEUR
Réalise une palette des couleurs
utilisées dans l'église.
Dessine un des vitraux de l'église.
Sur le plan de base donné, différencie les parties éclairées de celles
qui sont dans l'ombre.
MATÉRIELS NÉCESSAIRES :
- feuilles de papier vierges,
- crayons de couleur,
- crayon de papier.
RÉAGIR : DE LA SENSATION À LA COMMUNICATION
Par le jeu des enquêtes, des analyses et des visites, les élèves se sont appropriés les espaces des deux églises. Ils sont maintenant en mesure de communiquer leur propre vision des édifices en s’appuyant sur les savoirs acquis. Les
recherches plastiques et la rédaction de récits les invitent à jouer un rôle actif,
à prendre parti, à s’impliquer, à créer.
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1 - RÉDACTION D’HISTOIRES
EXTRAIT DE « LE MYSTÈRE DES
ÉGLISES
»
« C’est une catastrophe, c’est une catastrophe », dit l’évêque.
« Saperlipopette ! Le journaliste arrive cet après-midi. Il faut tout
remettre en ordre. Mais que faire ? » […]
- « Oui allô, M. Durant. C’est l’évêque, M. Duclocher, je me trouve à
Frasne, nous avons un gros problème et nous avons besoin de vos services. Il faut réunir le conseil municipal car les statues de l’église ne
tiennent plus en place et se mettent à voler. Les personnages des
tableaux nous suivent des yeux. Il faut trouver une solution car le journaliste vient cet après-midi. »
- « M. le curé, M. le curé ! Je viens d’avoir une idée. Il faut attacher
les statues et recouvrir les tableaux d’une toile noire. » […]
Arrivé à Frasne par la rue de Bellevue, Marcel, le journaliste s’engagea
dans la Grande-Rue puis stoppa devant l’église. Il fit le tour de l’édifice pour une vue complète. Dans un mur près du presbytère subsistaient des vestiges de l’ancienne église.
Celle-ci avait été édifiée au Moyen-Âge, mais les ravages de la guerre
de Dix Ans avaient causé de grandes souffrances aux Chrétiens et à
leur patrimoine religieux. Revenant sur le parvis, Marcel jeta un coup
d’œil à la façade. Celle-ci semblait constituée d’un empilement de quatre volumes superposés du plus grand au plus petit. Les lignes horizontales dominaient la façade. Une horloge ornait le portail d’entrée et
le clocher d’une croix celtique. […]
« Bonjour, je suis Marcel Dubois, le journaliste. Je viens faire un
reportage sur votre église. Est-ce que je peux prendre des photos de
l’intérieur ? »
- « Bien sûr, mais vous ne ferez qu’un article de journal, vous n’en parlez ni à la radio, ni à la télévision n’est-ce pas ? »
- « Oui certainement. »
- « Ah, alors je vous laisse travailler. Si quelque chose ne va pas,
n’hésitez pas à m’en parler. »
Marcel pénétra dans le hall de l’église puis dans une grande nef. Il n’était pas rassuré par le grincement du parquet et les cloches qui sonnaient, faisaient un bruit monstrueux. En levant la tête, il s’aperçut que
quelques vitraux étaient brisés, leurs baguettes de plomb n’emprisonnant que les courants d’air entre les fleurs de verre.
Une demi-heure plus tard, Marcel ne se sentait guère à l’aise dans l’église de Frasne. Les statues étaient ficelées et les tableaux recouverts
d’une toile noire. Il se posait une tonne de questions et alla jusqu’à la
cure pour demander au prêtre quelques explications.
Le prêtre fit entrer le journaliste dans la cuisine de son appartement.
Marcel le questionna : « J’aimerais savoir pourquoi les statues sont
attachées ? Et les toiles noires ? Que font-elles sur les tableaux ? »
Le curé lui expliqua :
- « Les statues sont attachées pour pas qu’on nous les vole », dit le curé.
- « Mais qui viendrait voler des statues de votre église ? Et pourquoi
les tableaux sont-ils recouverts d’une toile noire ? » Marcel trouva cette
histoire vraiment bizarre.
- « Les tableaux sont recouverts d’une toile noire pour qu’ils ne soient
pas poussiéreux. »
- « C’est insensé, ces statues sont si belles et bien refaites il n’y a pas
si longtemps », se dit Marcel. « Pourquoi sont-elles attachées et ces
tableaux cachés par ce voile noir ? ... Il faut que je sache, et la seule
solution, c’est d’aller interroger les habitants de ce drôle de village. »
Il partit donc demander conseil, et arriva à une première maison.
Un grand savant demeurait là, enfin on le pensait. Il frappa à la porte.
- « Bonjour. »
- « Oui, bonjour. »
Après s’être présenté, « Science », comme on l’appelait, lui donna
sa version du pourquoi et du comment :
- « Eh bien voilà, il y a en ce moment un refroidissement de l’air
juste au-dessus du village, ce qui entraîne une déchéance de
plaques tectoniques. En plus, à cause du solstice d’hiver, cela va
provoquer un enfoncement de la terre et des tremblements provoqueront la chute des statues. Ce refroidissement fera pousser
les patates à une vitesse grand V, elles sauteront de la terre et
transperceront les vitraux pour se fracasser contre les tableaux
du chœur... »
- « Attendez ! les patates, ça ne pousse pas avec le froid ! », ditil avec l’œil interrogatif.
- « Euh... si chez nous. » Il rougit.
- « Bon, eh bien merci. Au revoir. » […]
{Après un week-end de réflexion à Besançon, le journaliste revient
à Frasne.}
Il décida d’entrer à nouveau dans l’église pour voir si ces voiles
noirs étaient toujours en place.
En entrant une gêne imperceptible s’empara de lui. On entendait
le bruit de ses pas feutrés dans l’église, et au fond, un rayon de
soleil entrait par un vitrail et semblait indiquer une direction.
Marcel suivit du regard ce jet de lumière, et, à sa surprise, le
soleil irradiait l’un des tableaux. Le voile était tombé, permettant
au regard de se poser sur la toile.
Marcel observa longtemps le tableau. Amateur de peinture, il
essaya de comprendre cette composition. Les trois couleurs utilisées (l’orange, le rouge et le bleu), la structure géométrique de
la composition, les drapés des personnages, tout faisait penser à
un Nicolas Poussin, et particulièrement à une toile de 1636-1637
représentant un épisode biblique : « L’adoration du Veau d’Or ».
En œil avisé, Marcel chercha la signature du maître, sans succès.
Il en conclut que ce tableau appartenait certainement à la période classique et que l’auteur, moins connu, s’était inspiré de
Poussin. Au premier plan, des personnages, en groupes isolés,
semblaient disposés selon une grille géométrique précise. Ceux de
gauche se penchaient pour ramasser au sol des pièces, une
manne providentielle. Sur la droite, un arc montagneux laissait en
son milieu un passage, vers une autre vie ou un autre monde.
D’ailleurs, un personnage, le bras levé, semblait indiquer le chemin. « Il ne peut s’agir que de Moïse », pensait Marcel. À l’arrière, un campement de tentes attirait l’œil dans une perspective. La porte claqua et l’interrompit dans ses pensées. Il sortit de
l’église, mais personne n’était là. Reprenant sa voiture, il s’orienta vers les étangs. […]
{Le journaliste disparaît et ne donne plus signe de vie. Jean, un
ami de Marcel, inquiet de son absence prolongé, décide de se
rendre à Frasne. Il rend visite au maire qui l’emmène alors sur
les lieux de l’enquête : l’église.}
Quelques minutes plus tard, Jean et le maire étaient devant l’église. Jean ne pouvait détacher ses yeux des abats-sons du clocher qui semblaient cacher un mystère. La façade ressemblait un
peu à celle de San Lorenzo de Florence en Italie.
27
Soudain ils entendirent un bruit sourd. Jean se précipita dans le
transept, mais le maire essaya de l’en empêcher.
Le spectacle était surprenant : les statues et les tableaux volaient à
travers le chœur et les bancs frappaient les planchers et les dalles de
pierre. Les deux hommes sortirent de l’édifice en courant.
Le maire n’eut guère le temps de se remettre de ses émotions car Jean
le força à grimper dans sa voiture.
- « Où se trouve l’étang ? »
- « Pourquoi ? », balbutia le maire, « Vous avez envie de vous baigner ?
C’est un peu tôt pour la saison, il n’y a que les braconniers qui s’aventurent sur ces berges. »
- « Non ! Je sais que Marcel envisageait de s’y rendre… »
La campagne se déroulait à perte de vue, et on pouvait distinguer le
reflet du soleil sur l’eau. La voiture s’immobilisa dans un crissement de
pneus. Une vieille femme récitait quelque chose, balançant les pieds audessus d‘un ponton. Un homme entassait du bois près d’une cabane. À
sa grande surprise, Jean reconnut son ami. Celui-ci avançait comme un
automate. […] La vieille femme vêtue d’un voile noir les regardait étrangement. Une statue était posée à ses pieds. D’un air énigmatique, elle
leur lança : « À bientôt. »
EXTRAIT DE « ENQUÊTE À FRASNE »
[…]
« En hâte, je me dirigeai vers l’église de Frasne. Je fus ébahi par la
beauté extérieure de l’édifice de style néoclassique. La façade se compose de quatre volumes différents chacun empilé l’un sur l’autre. La
première partie (porche) se compose d’escaliers en pierre ; en montant, on se trouve devant une grande porte en bois sculptée de carrés
au-dessus de laquelle on peut voir un fronton triangulaire. Puis en levant
les yeux, une horloge marque le temps qui passe. Les deux étages
supérieurs portent des abats-sons. Une croix domine le clocher.
Je poussai la porte qui s’entrouvrit en émettant un bruit lugubre.
L’ambiance qui y régnait était fort angoissante en raison de la faible
luminosité et de l’odeur de sang. L’intérieur paraissait immense. On
pouvait distinguer des vitraux sur les côtés.
Ils faisaient 1,60 m de largeur. Au-dessus, en levant la tête on apercevait des vitraux ronds, très rares sur lesquels on pouvait voir des fleurs
ou des figures géométriques. Quatre rangées de bancs en bois étaient
disposées parallèlement. De nombreuses voûtes d’arêtes dominaient les
bas-côtés, soutenues par des piliers de pierres taillées, chacune pourvue d’un chapiteau tout simple.
Le chœur était orné de pots de fleurs déposés devant l’autel recouvert
d’une nappe blanche. Un escalier en colimaçon étroit et vertigineux
menait au balcon qui surplombait tout l’intérieur de l’église. Derrière
l’autel, demeurait la statue du Christ crucifié. La lumière passait à travers les vitraux multicolores. Je m’attardai sur un tableau reflétant la
Vierge souriante portant un enfant dans la main droite et dans la main
gauche un objet non distinct. Après une analyse du corps meurtri du
curé, on nous révéla que la personne qui avait utilisé son revolver avait
tiré d’un angle de tir de 45°. »
[…]
- « Alors c’est vous le fameux détective ! On entend parler de
vous dans tout le village ! », s’exclama-t-il.
- « Oui c’est bien moi. Et à propos de cette énigme, savez-vous
quelque chose ? », demanda-t-il curieusement.
- « Non, pas grand-chose, mais peut-être assez pour vous renseigner : pratiquement toute l’église a été rénovée en 1942 suite
à un incendie déclaré dans le clocher par un soir d’été orageux.
Seul un tableau représentant la Vierge et son enfant, n’eut pas le
bonheur de cette rénovation.
Voilà l’histoire de l’église de Frasne : avant d’être à son emplacement actuel, elle était à la place du cimetière au XIIIe siècle.
Pendant une année l’église gothique a brûlé. De cette église on a
sauvé deux saints. L’église a été reconstruite avec difficultés en
1830. La voûte pas encore construite, la pluie et la neige sont rentrées dans l’église et avec le froid la voûte a gelé, puis a brûlé en
1841. Désolé pour le peu de renseignements. À bientôt, et si vous
en voulez d’autres, n’hésitez pas à revenir me voir !!! », dit-il tout
content.
[…]
2 - RECHERCHES
PLASTIQUES
-
Étude d’une peinture du XVIIIe siècle (anonyme) dans l’église de Frasne.
-
Conception d’une installation dans l’église de Frasne.
« Imaginons que certains personnages du tableau prennent
vie, sortent du cadre du tableau et déambulent dans l’édifice. »
Mise en scène de ces personnages dans la logique du lieu.
MISE EN FORME DES INFORMATIONS RECUEILLIES
- Travail sur les structures des églises à partir de
maquettes.
- Travail sur les vitraux.
- Réalisation de trois livres.
- Mise en place d’un site internet.
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Plan du Château de Pombal, Portugal
COLLÈGE
CHÂTEAU RANCE
SCEY-SUR-SAÔNE
*Gravure, Château d’Arques, coupe et détail, Normandie
*Gravure, Montage des Hourds
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE CHÂTEAU RANCE
1 BIS, RUE DUEZ - 70360 SCEY-SUR-SAÔNE
TÉL. 03 84 68 87 08 - FAX 03 84 68 81 53
*Gravure, Donjon de Vez
PRINCIPAL
M LONGUÉ
ME
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M CLAUDEPIERRE, ARTS PLASTIQUES
M LAMIDIEU & BEPOIX, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M LEGARF, FRANÇAIS, ALLEMAND
M. MORETTO, TECHNOLOGIE
LLE
MES
ME
Château de fougères, Ille-et-Vilaine, Bretagne
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Cathédrale de Reims, Marne
5 GROUPES DE 20 ÉLÈVES DE 5e
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
2 HEURES PAR SEMAINE SUR LʼANNÉE SCOLAIRE (DONT 2 HEURES
PAR MOIS CONSACRÉES SPÉCIFIQUEMENT AUX QUESTIONS ARCHITECTURALES)
Abbaye du Thoronet, Var
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 6
VIVRE
AU MOYEN-ÂGE
ÉGLISES, CATHÉDRALES ET CHÂTEAUX FORTS
OBJECTIFS
- Donner aux élèves les repères
majeurs concernant les principes de
l’architecture religieuse et militaire
au Moyen-Âge.
- Mettre en relation les questions
de construction avec les arts et la
vie quotidienne au Moyen-Âge.
- Classer, organiser les informations dans un souci de communication : élaboration d’un jeu de société type « Trivial Pursuit ».
Château médiéval de Guédelon, Saint-Fargeau, Yonne
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LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
DÉCOUVERTE DU MOYEN-ÂGE
- Recherches documentaires (livres, revues, CD-Rom, vidéos, …),
- Classement et recherches par thèmes en notant les sources documentaires.
INTERVENTION CAUE
Présentation de deux diaporamas sur l’architecture religieuse et militaire.
L’objectif est de montrer que les principes de
construction et les formes architecturales
résultent de facteurs multiples inhérents au
contexte historique, économique et social :
évolution des techniques, évolution des principes constructifs, fonction du lieu, pensée
artistique et philosophique, qualité des matériaux, transmission des savoirs.
1/ Les églises romanes et cathédrales
gothiques : une vision symbolique et sacrée du
monde.
Élaboration d’un lexique illustré du vocabulaire architectural religieux.
Ce document réalisé en janvier1999 par Lucie Richard est disponible au CAUE du Doubs.
2/ Les châteaux forts : espaces de défense,
emblèmes d’un pouvoir acquis.
Élaboration d’un lexique illustré du vocabulaire castral médiéval.
Ce document réalisé en avril 1999 par Lucie Richard est disponible au CAUE du Doubs.
VISITES
Le projet a été ponctué par trois visites :
- Visite de l’église priorale romane Sainte-Marie-Madeleine de Grandecourt
(Haute-Saône, canton de Scey-sur-Saône).
Un document pédagogique, réalisé par l’équipe de professeurs, est proposé
aux élèves. Il permet de les guider dans la découverte et la compréhension de
l’édifice.
En vous aidant des documents ci-joints
et de vos observations sur le terrain,
répondez au questionnaire suivant. En
faisant des phrases complètes et clairement rédigées, répondez par groupe de
deux ou trois élèves sur les croquis qui
suivent.
En l’an 1142, des moines bâtisseurs achèvent la construction d’un ensemble abbatial comprenant un cloître, un dortoir et
l’église déjà existante. Pour la première
fois on a utilisé une pierre appareillée
(taillée) en blocs réguliers. Il subsiste de
cette époque le bâtiment, la crypte, les
fresques et les autels, le reste ayant été
détruit pendant la révolution en 1791, puis
remanié dans les années qui ont suivi.
L’église se présente sous la forme d’une
longue bâtisse rectangulaire couverte
d’une charpente. Elle ne comporte pas
de voûtes en pierre à l’intérieur. Le clocheton a été remplacé par une croix.
1/ Quelle est la fonction d’une église ?
2/ Le portail : la façade est un murpignon qui soutient la toiture. On entre
dans l’église par un portail de style
roman. Complète les mots fléchés par le
vocabulaire désignant les éléments d’architecture.
3/ Le plan correspond à la fonction
de l’église. Indique sur le plan où se
trouvent la nef et le chœur. À qui est
réservé l’espace de la nef ? À qui est
réservé le chœur ?
4/ La nef : combien y a-t-il d’ouvertures ?
Dans la religion catholique, à quoi ce
nombre fait-il référence ? Comment
nomme-t-on l’arc en demi-cercle utilisé
dans l’architecture romane ?
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Contrairement à beaucoup d’églises et cathédrales romanes et gothiques, il n’y a ni
contreforts à l’extérieur, ni piliers de soutien
à l’intérieur. Pourquoi ?
5/ Le chœur : à votre avis, pourquoi est-il
surélevé ? Le nombre de marches, sept, est
symbolique ; il correspond au nombre des
sacrements dans la religion catholique.
Comment se nomme l’arc qui sépare le
chœur de la nef ?
Les pilastres sont des piliers engagés dans le
mur. Par quoi est soutenu l’arc ouvrant sur le
chœur ? Réponds directement sur le croquis.
Derrière le chœur se trouvent des ouvertures
circulaires appelées oculi.
Comment sont-ils disposés ? Combien y en
a-il ? À quoi ce nombre correspond-il ?
Il reste encore des traces des fresques sur
le mur du chœur. Observe-les attentivement.
Reconnais-tu des figures ? Décris-les et, en
t’aidant du croquis ci-joint, nomme le ou les
personnages que tu reconnais (en fléchant
directement sur le croquis). Tu peux aussi
dessiner les autres figures que tu reconnais
sur les fresques murales (sur la feuille de
réponses aux questions).
6/ La crypte : on y accède par un petit escalier. Qu’est-ce qu’une crypte ? Quelle est sa
fonction ? Comment se nomment les fenêtres
circulaires qui éclairent la crypte ? Combien
de colonnes soutiennent la voûte ?
En t’aidant des documents annexes, complète par les mots de vocabulaire appropriés.
Comment s’appelle ce type de voûtes dont les
arêtes sont saillantes ?
Sur le croquis nomme les éléments de construction des colonnes. Les chapiteaux sont sculptés.
Reconnais-tu des figures ? Lesquelles ?
La visite est terminée. Nous espérons que tu
as pris plaisir et intérêt et que tu as compris
qu’une architecture, qu’elle soit religieuse,
civile ou militaire, n’est pas construite n’importe comment. L’architecte ou les constructeurs prennent en compte la fonction du bâtiment pour en déterminer le plan, les dimensions, les matériaux de construction et les
ouvertures (lumière, circulation).
- Visite de la basilique de Vézelay (Yonne), exemple majeur de l’architecture
religieuse médiévale : vivre l’espace d’une architecture romane et gothique.
- Visite du chantier médiéval du château de Guédelon (Saint-Fargeau, Yonne) :
connaissance des techniques et savoirs-faire de la construction médiévale.
Des passionnés construisent un château fort dans les mêmes conditions et avec
les mêmes moyens techniques qu’au XIIIe siècle ; architecte, tailleurs de pierre,
charpentiers, bûcherons, forgerons, maçons, potiers œuvrent depuis 1997.
35
MISE EN FORME DES INFORMATIONS RECUEILLIES
Il s’agit de réinvestir le savoir acquis, d’utiliser les
informations
recueillies en vue de créer un jeu de société :
- établir une règle du jeu,
- transcrire une information en question-réponse,
- définir l’aspect formel du jeu : réalisation de cartes à jouer, des plateaux de jeu, boîte, pions, … (illustrations, symboles, calligraphie, enluminures, …).
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Rue de la République, Pontarlier, Doubs
Plan de Brive au Moyen-Âge, Indre
COLLÈGE
ANDRÉ MALRAUX
PONTARLIER
Lyon, Rhône
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE ANDRÉ MALRAUX
CHEMIN DU LARMONT - 25300 PONTARLIER
TÉL. 03 81 46 88 87 - FAX 03 81 39 52 23
PRINCIPAL
M. MARCHANDOT
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M ASPERT, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M BORDAGE, FRANÇAIS
M. BOLLARD, AIDE-ÉDUCATEUR
M. RENAUD, DOCUMENTALISTE
M. PRÉVALLET, ARTS PLASTIQUES
M. RUBILONI, TECHNOLOGIE
ME
ME
Détail d’une habitation, Cluny, Saône-et-Loire
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Passage couvert, Reims, Marne
1 CLASSE DE 15 ÉLÈVES
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
3 HEURES PAR SEMAINE SUR LʼANNÉE SCOLAIRE
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 3
DÉCOUVERTE
DES RUES
LA VILLE DE PONTARLIER
OBJECTIFS
- Apprendre à lire l’histoire d’une
ville à travers l’étude de ses rues et
des éléments architecturaux significatifs.
- Sélectionner, organiser, synthétiser les informations recueillies en
vue de réaliser un CD-Rom.
Façade isolée, projetée au XVIIIe siècle par l’architecte Querret,
en avant de l’église Sainte-Bégigne, et formant la place du même nom, Pontarlier
41
DESCRIPTION DU PROJET
RECHERCHER DES INFORMATIONS ET DES DOCUMENTS
- Sélection de cartes postales anciennes.
- Recherches aux archives municipales.
Rue de la République, porte Saint-Pierre, XVIIIe - XIXe siècle, Pontarlier
Pontarlier au XVIe siècle, gravure par G. Cousin
REDÉCOUVRIR LA VILLE
INTERVENTION CAUE
Objectifs
Dresser un état des lieux des édifices qui
ont marqué l’histoire de Pontarlier.
Donner aux élèves des repères sur le patrimoine architectural de Pontarlier et sur son
développement urbain.
Faire comprendre aux élèves qu’un bâtiment n’est pas figé au moment de sa construction mais participe à l’évolution de la ville
dans sa forme, son usage, son identité.
Lire et interpréter les informations données
par un plan de la ville (aborder les notions
d’échelle, les codes de représentation).
Confronter la lecture de l’espace en plan et
la lecture de l’espace in situ.
PREMIER TEMPS
À partir de documents graphiques, sont proposés une approche globale de la ville et un
repérage de la géographie du site.
DEUXIÈME TEMPS
Après avoir pris connaissance de la vue au
XVIIe siècle de Pontarlier les élèves essaient
de repérer sur le plan actuel l’emplacement
des remparts et les dessinent.
Pontarlier par le père Bonjour, avant le rattachement à la France, XVIIe siècle
TROISIÈME TEMPS
Sur les plans de la ville au Moyen-Âge et au
XIXe siècle, des édifices remarquables apparaissent.
Les élèves partent repérer en ville l’ensemble
des monuments cités. Que sont-ils devenus ?
Un tableau permet de répondre à une série
de questions concernant chaque bâtiment :
- Le bâtiment a été détruit : qu’y-a-t-il
aujourd’hui à sa place ?
- Le bâtiment existe toujours mais a un
autre usage aujourd’hui, lequel ?
- Le bâtiment existe toujours et a
gardé son usage d’antan.
- Quelles sont ses caractéristiques ?
- Aurais-tu envie de travailler sur la rue où
est situé ce bâtiment, pourquoi ?
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INTERVENTION CAUE
QUATRIÈME TEMPS
a/ De quoi et comment se constitue une
rue ? (diaporama)
Objectifs :
- donner aux élèves des références sur l’évolution des rues à travers l’histoire,
- donner aux élèves des repères sur les
diverses caractéristiques d’une rue,
- prendre conscience des différents rapports
que les bâtiments peuvent entretenir avec la
rue : îlots, pavillonnaires, grands ensembles, ...
b/ Exercices sur le thème de la rue : susciter des questionnements entre les élèves,
l’intervenant et les professeurs.
Les rues de Pontarlier ont été effacées.
À toi de les imaginer et de les faire apparaître en rouge sur le plan.
Approche des typologies de bâtiment :
comment l’habitat prend des formes, des
caractéristiques spécifiques suivant son
contexte historique, économique, social et culturel.
Associe les axonométries de bâtiments
avec les bâtiments pochés en noir sur le plan.
Range les typologies par ordre chronologique de leur construction.
VOYAGER - DÉCOUVRIR - ETUDIER
Voyage scolaire à Paris : deux journées
de visites ont été consacrées au thème
« Paris historique, cosmopolite et politique » et une journée à la Cité des
Sciences de la Villette avec techno-cité
sur le thème « Fabriquer un logiciel ».
COMMUNIQUER
Élaboration d’un scénario et réalisation
du CD-Rom.
Le jeu, de type enquête, avec indices et
énigmes à résoudre, s’est peu à peu
étoffé et a évolué au gré des recherches
et des documents utilisés. Les élèves ont
réalisé treize enquêtes sur les monuments représentatifs de Pontarlier (la
porte Saint-Pierre, l’église SainteBénigne, le kiosque à musique du Grand
Cours, les Annonciades, les portes de
Pontarlier, la mairie, le théâtre, les distilleries, le collège Malraux, le pont de
l’hôpital, la gare, la fontaine des casernes Marguet, le tribunal).
Scénario retenu :
« Un héros est chargé de retrouver des
bâtiments qui ont disparus. Une série
d’indices (en rapport avec les monuments...) permet, tout au long d’un parcours dans la ville, de mener l’enquête et
de les retrouver. »
45
Eglise Saint-Pierre, Château-Chalon, Xe - XIIe siècle, Jura
Eglise de Falaise, Ardennes
COLLÈGE
MICHEL BRÉZILLON
ORGELET
Une maison médiévale, Luxeuil-les-Bains, Haute-Saône
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE MICHEL BREZILLON
8, GRANDE-RUE - 39270 ORGELET
TÉL. 03 84 25 40 66 - FAX 03 84 35 57 26
PRINCIPAL
M. CARRON
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M GATEAU, ARTS PLASTIQUES
M LACOMBE, DOCUMENTALISTE
ME
ME
Cluny, Saône-et-Loire
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Plan de la bastide de Vergt, Dordogne
17 ÉLÈVES DE 2 CLASSES
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
1 HEURE PAR SEMAINE DE SEPTEMBRE À MARS
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 3
LES
MURS RACONTENT LA VILLE
ORGELET
OBJECTIFS
- Apprendre à lire l’histoire d’une
ville à travers des éléments architecturaux significatifs : les fortifications médiévales, les façades, l’église.
- Sélectionner, organiser, mettre
en forme les informations recueillies
en vue de les communiquer : réalisation d’un document, type jeu de
piste, invitant des élèves de Poligny
à découvrir à leur tour la ville
d’Orgelet.
Orgelet
47
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
RECHERCHE DʼINFORMATIONS ET DE DOCUMENTS
- Découvrir ou redécouvrir la ville : un parcours à pied permet aux élèves de
réaliser un premier repérage. Selon les points de vue, sont recueillies des informations différentes : observation du bâti, de son organisation, de la forme des
rues, des monuments.
Réalisation de croquis et prises photographiques des « murs remarquables ».
- Recherche d’informations aux archives départementales.
- Travail sur le vocabulaire architectural.
INTERVENTION CAUE
Qu’est-ce qu’un mur ? (diaporama)
L’objectif est de donner aux élèves des éléments de réflexion sur ce qu’un mur peut
nous raconter d’une époque, d’un lieu :
- la fonction : isoler, protéger, séparer, guider,
- les percements : passage, vue, lumière,
- les textures et les couleurs,
- les matériaux,
- leur mise en œuvre.
Un document pédagogique réalisé par les professeurs est proposé aux élèves.
Il permet de guider les élèves dans leurs recherches plus particulières sur les
fortifications.
Les fortifications ont une fonction de protection et de
défense, elles sont une barrière de pierre. À Orgelet le mur
de fortification se développait sur environ …… mètres pour
une épaisseur approximative de …… mètres. Elles ont été
dégrossies par les tailleurs de pierre.
- Le mur comporte différentes tours. Quelles sont celles
qui existent encore ?
- D’autres ont été détruites mais on en retrouve la trace
sur l’ancien plan. Lesquelles ?
- À quelle date approximative et dans quel but ont été
construits ces murs ?
- Essayez de trouver d’où provenaient les pierres utilisées
pour les fortifications.
- Qu’est-ce qu’un carrier ? Quel est le rôle du maçon ?
- Dans les fortifications, les percements sont peu nombreux et de forme étroite. Pour des raisons évidentes de
sécurité, les lieux de passage devaient être réduits.
Comment appelle-t-on ce percement ? Citez les différents
endroits où vous en avez vu.
- Orgelet comportait cinq portes construites aux XIIIe et
XIVe siècles. Citez la porte existante, celles qui ont disparu.
- D’autres éléments (corbeau, herse) subsistent encore. Où
se trouvent-ils ?
ANALYSE DU BÂTI
À partir d’une série de plans (différentes
époques et échelles), les élèves comparent,
relèvent des informations afin de comprendre les caractéristiques de la ville et son évolution (fondation au pied du château, rôle des
remparts dans la forme urbaine, apparition
des lotissements au XXe siècle).
- L’ aide à la lecture et à l’analyse de la composition urbaine d’Orgelet a permis de repérer des édifices sur le plan cadastral : suivant leur fonction (religieuse, militaire, civile, publique), et suivant leur date de construction.
- Un catalogue typologique est ensuite réalisé : repérage des différents types
de fenêtres, portes, formes de toit, volumétrie générale, éléments décoratifs,
éléments votifs.
- Visite de l’église d’Orgelet (illustration ci-contre).
- Repérage plus précis des façades XVIIIe.
La visite de l’église est enrichie de documents
vidéo et d’un diaporama sur l’architecture
romane et gothique afin de donner aux élèves
une vision plus large de l’architecture religieuse au Moyen-Âge, de resituer l’église
d’Orgelet dans son contexte.
49
Couverture
Page 1
Vers 1267, Orgelet est un bourg important qui s’est développé au pied du château.
Le rempart protégeant l’agglomération semble avoir atteint dès cette époque l’extension
qu’on peut encore percevoir de nos jours et succédé à une enceinte primitive plus restreinte. Les dimensions des enceintes montrent l’importance de la cité et de sa population à
cette époque.
1 - Tour Bourbon
2 - Tour des Bernardines
3 - Tour des “Pompiers”
4 - Tour Bastard
5 - Tour de Ville
6 - Tour Carrée
7 - Château
8 - Collège
Page 4
Un peu d’histoire...
La révolution est d’abord accueillie avec enthousiasme... Le baillage est supprimé... et
bientôt regretté. Il assurait le prestige de la ville et était favorable à son artisanat et
son commerce. Les biens deviennent nationaux : ceux de l’Eglise (maisons, prés,
champs, vignes) sont vendus au plus offrants.
Dès le début de l’année 1790 de nouvelles administrations sont mises en place. Orgelet
devient le chef-lieu d’un des six districts du nouveau département du Jura. Vont se
réunir dans la ville les membres du Conseil, vont y résider les membres du directoire.
Un tribunal est fixé. Ainsi, restent sur place avocats et avoués. Mais en 1795 les districts sont supprimés. Orgelet perd les administrateurs et le tribunal : la ville devient
un simple chef-lieu de canton.
R ÉALISATION DU DOCUMENT « D ÉCOUVERTE D ʼO RGELET »
Le dossier réalisé est proposé aux élèves de 5 e du
collège de Poligny comme fil conducteur de leur
visite de la ville. Chaque groupe de Poligny est
accompagné par quelques élèves d’Orgelet, jouant
le rôle de guide et aidant à répondre aux questions
contenues dans le dossier.
page 1 : Orgelet au Moyen-Âge. Tours et enceinte.
page 2 : Orgelet au Moyen-Âge. Tours.
page 3 : Orgelet au Moyen-Âge. Portes.
page 4 : Orgelet au XVIIIe siècle. Portes. Formes générales.
page 5 : Orgelet au XVIIIe siècle. Portes.et dates.
page 6 : Orgelet au XVIIIe siècle. Portes. Détails architecturaux.
page 7 : Orgelet, ville rural. Portes.
page 8 : La maison de Cadet Roussel.
page 9 : Façades et inscriptions.
page 10 : Façades. Rythmes.
page 11 : Façades , ce quʼil faut éviter!
page 12 : Lʼéglise
page 13 : Le collège, ancien couvent des Bernardines.
page 14 : Eléments de décoration.
page 15 : Eléments de décoration.
Page 5
Vers 1267, Orgelet est un bourg important qui
s’est développé au pied du château.
Le rempart protégeant l’agglomération semble
avoir atteint dès cette époque l’extension qu’on
peut encore percevoir de nos jours et succédé à
une enceinte primitive plus restreinte.
Les dimensions des enceintes montrent l’importance de la cité et de sa population à cette
époque.
Page 6
51
Page 7
Page 12
Réponses
Maison de retraite, maison agricole, maison de jeu, maison forestière,
maison pastorale, maison bourgeoise, maison du Bon Dieu, maison d’arrêt, maison de chasse, maison de vigneron et maison de commerce.
Page 13
53
Abbaye de Thoronet, Var
Cloître de l’abbaye de Montbenoît, Doubs, XVe siècle
COLLÈGE
L E S LO U AT E A U X
CHAMPAGNOLE
Cathédrale de Reims, Marne
Les souffleurs de verre, miniature italienne, XVe siècle
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE LES LOUATEAUX
29, RUE LÉON BLUM - 39300 CHAMPAGNOLE
TÉL. 03 84 52 13 01 - FAX 03 84 52 44 25
Vitrail
PRINCIPAL
M. GUILLAUMAT
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M GAUDILLIER, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M LAGRUE, ARTS PLASTIQUES
ME
ME
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
9 ÉLÈVES
*Châpiteau roman, gravure
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
1 HEURE PAR QUINZAINE POUR LES PROFESSEURS,
2 HEURES PAR SEMAINE POUR LES ÉLÈVES
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 6
LE
PATRIMOINE MÉDIÉVAL
LʼEGLISE ET LE CHÂTEAU DE SIROD
OBJECTIFS
- Sensibiliser les élèves au patrimoine de proximité : les inciter à
regarder, à explorer, leur donner
des clefs de lecture.
- Découvrir le Moyen-Âge par le
biais de deux constructions emblématiques : le château et l‘église
romane.
- Replacer ces édifices dans un
contexte culturel, politique, socioéconomique qui leur donne sens.
- Mettre en forme le fruit des
recherches en vue de les communiquer : réalisation d’un livre sérigraphié à la Fraternelle de SaintClaude, Jura.
Livre sérigraphié à la Fraternelle de Saint-Claude, Jura
55
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
DÉCOUVRIR LES DEUX ÉDIFICES
- Première visite de Sirod.
- Recherche d’informations et de documents.
- Analyse d’écrits historiques.
Au vu des informations et des documents recueillis, le travail s’oriente principalement sur l’étude de l’église.
INTERVENTION CAUE
Approche de l’architecture romane et
gothique sous forme de diaporama.
L’objectif est de donner aux élèves une vision
plus élargie de l’architecture religieuse au
Moyen-Âge afin de resituer l’église de Sirod
dans son contexte.
L’intervention privilégie les thèmes suivants :
- le contexte politique, économique, juridique
et social, religieux, artistique et philosophique,
- la forme comme réponse à un programme
et comme expression plastique, esthétique et
symbolique,
- les principes de construction : techniques et
matériaux,
- les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre,
- le chantier : la mise en œuvre, les métiers
de la construction,
- la représentation.
VISITER
- Percevoir une ambiance, une échelle, des volumes, une lumière, des matières, des sons.
Analyser les deux édifices.
Un document pédagogique permet de guider
les élèves dans la découverte et l’analyse des
églises. Ce document est de même type que
celui présenté dans le projet du collège de
Frasne (page liste vocab).
Réalisé en janvier 1999 par Lucie Richard, il est disponible au CAUE du Doubs.
Château dit de Montrichard, Sirod, Jura
Eglise prieurale et paroissiale de Sirod, XIIe - XVe siècle, Jura
- Sélectionner des éléments architecturaux, décoratifs, permettant de nourrir
la rédaction d’un récit : travail de relevé plus particulier sur les culots et la statuaire.
OUVRIR LE REGARD SUR LʼARCHITECTURE CONTEMPORAINE
DÉCOUVERTE DE LA CHAPELLE DE RONCHAMP, LE CORBUSIER
INTERVENTION CAUE
Une plaquette « Découverte d’une architecture : la chapelle Notre-Dame-duHaut, Ronchamp, Le Corbusier » fut
remise aux élèves. Elle permit une
découverte du lieu à travers diverses
questions concernant le site, les repères
historiques, la fonction, les références de
l’architecte, la structure, les matériaux,
la forme, la géométrie, la lumière, la
couleur, les images, l’atmosphère.
La chapelle Notre-Dame-du-Haut, Le corbusier, Ronchamps, 1955
Ce document réalisé en janvier 1999 par Lucie Richard est disponible au CAUE du Doubs.
RÉAGIR : DE LA SENSATION À LA COMMUNICATION
Les élèves ont pu s’approprier un lieu grâce aux enquêtes, analyses et visites.
La réalisation d’un livre sérigraphié est pour eux l’occasion d’exprimer leur propre vision de l’édifice en s’appuyant sur le savoir acquis.
Participation du CAUE à la définition de
la trame du livre :
- Quelles sont les échelles d’appréhension du site qui seront privilégiées ?
- Quel parcours, quel cheminement mettre en scène ?
Les élèves ont défini la trame narrative du livre, sa structure et sélectionné les
documents iconographiques présentés.
57
Le livre a été réalisé à la Fraternelle de Saint-Claude (Jura) avec M. Bastien,
professeur d’arts plastiques détaché, responsable de l’atelier patrimoine
« Pratique et maîtrise des techniques d’impression ».
Au cours de la semaine, les élèves ont enrichi la matière nécessaire à la
réalisation du livre. Le récit a été approfondi, un glossaire a été ajouté, de
nombreux dessins ont été réalisés à partir de photos et diapositives, les
plans ont été redessinés à plusieurs échelles.
Les élèves ont également participé à toutes les étapes de fabrication du livre : du choix de sa
forme, de sa composition page
par page, à sa réalisation technique.
Le CAUE a participé pendant
deux journées à l’élaboration du
livre.
59
Cet atelier a permis de développer les
compétences suivantes :
- apprendre à réutiliser un travail en y
puisant les informations intéressantes,
- comprendre en quoi la forme d’un document s’adapte à son contenu, suivant ce
qu’il veut exprimer,
- apprendre à mener un travail de sa
conception à sa réalisation,
- apprendre à travailler en équipe.
61
Coupe de la madrasa du sultan Hassan au Caire, XIVe siècle, Egypte
Plan d’une maison indienne, 300 ans avt J.-C.
Plan d’une maison égyptienne, 150 ans avt J.-C.
COLLÈGE
ALBERT CAMUS
BESANÇON
Abbaye de Fontenay, Côte d’Or
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE ALBERT CAMUS
100, RUE DE VESOUL - 25000 BESANÇON
TÉL. 03 81 50 51 24 - FAX 03 81 53 34 75
Les trois formes d’atrium de la maison romaine
PRINCIPAL
M ROUX
ME
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M BELLAT, ARTS PLASTIQUES
M. DESTAING, TECHNOLOGIE
M. ABRAHAM, TECHNOLOGIE
M. VERNIER, SCIENCES PHYSIQUES
ME
Parc citroën, P. Berger, G. Clément, Paris, années 90
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Pont de bois
23 ÉLÈVES CONCERNÉS
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
1 HEURE PAR SEMAINE SUR LʼANNÉE SCOLAIRE
Clôture de Saules, Chaumont-sur-Loire, Drew, 1996
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 3
UN
PATIO
AU CŒUR DU COLLÈGE
Le projet consiste en l’étude d’un patio au centre du collège (espace à l’abandon, non accessible aux élèves). Il s’agit de redéfinir les possibilités d’utilisation
de ce lieu, puis par l’analyse de ses qualités et de ses contraintes, d’imaginer
un aménagement sur le thème de l’eau. Le contexte et l’organisation du parcours diversifié n’ont pas permis la finalisation du projet.
OBJECTIFS
- Mettre les élèves en situation de projet ; choix d’un objectif et d’une démarche.
- Mettre en évidence les contraintes physiques et technologiques
d’une construction.
- Appréhender
l’architecture
comme expression de la culture.
- Comprendre la complémentarité
des différents métiers concernant la
construction d’un espace.
- Poser les questions liées à la
représentation de l’espace.
Les élèves dans le patio du collège Camus
63
DESCRIPTION DU PROJET RÉALISÉ
APPROCHE ET ANALYSE DU PATIO (DÉMARCHE PROPOSÉE PAR LʼINTERVENANT CAUE)
- Repérages permettant la compréhension de l’échelle du patio (relevés en
plan, en façades, croquis, relevé des matériaux).
- Observations concernant la position du patio dans le collège, son usage, les
circulations, les proportions, la lumière, les vues, les matériaux, les couleurs.
- Élaboration d’un constat : quels sont les points forts et les points faibles de
cet espace ? Quels sont les éléments sur lesquels on peut s’appuyer ? Lesquels
doit-on éliminer ou modifier ?
INTERVENTION CAUE
Qu’est-ce qu’un patio ? (diaporama)
L’objectif est d’apporter des connaissances
sur le thème du patio et du cloître.
Par ailleurs, une présentation du métier
d’architecte a permis d’éclairer les élèves sur
son rôle dans la société.
Notions abordées : la vue, le parcours, le clos,
l’ouvert, …
L’art des jardins (diaporama).
Il s’agit de présenter des aménagements
de jardins (plus particulièrement liés au
thème de l’eau) qui puissent nourrir la
réflexion et l’imaginaire des élèves.
L’approche historique est complétée par
une série d’exemples contemporains.
DÉFINITION DES OBJECTIFS ET PROPOSITIONS DʼAMÉNAGEMENT
- Définition des projets.
- Réalisation de maquettes d’étude.
- Étude de lois physiques en relation avec l’eau.
- Mise en cohérence des objectifs avec le travail de recherche réalisé sur
l’eau.
- Validation technique des projets.
- Recherche des matériaux : faciles à manipuler, économiques, résistant aux
intempéries.
- Visites des fontaines de Besançon.
65
Rue Thiemante, Besançon, Doubs
COLLÈGE
LES ROCHES
PONT-DE-ROIDE
*Architecture civile au Moyen-Âge
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE LES ROCHES
53, RUE DE MONTBÉLIARD - 25150 PONT-DE-ROIDE
TÉL. 03 81 99 38 38 - FAX 03 81 96 96 07
Plan de Montluçon au Moyen-Âge, Allier
PRINCIPAL
M. ESPANET
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M RACINE, LETTRES
M WALTER, LETTRES THÉÂTRE
M MARNÉ, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M. RIMELEN, ARTS PLASTIQUES
ME
ME
ME
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Détail d’un édifice du XVIe siècle, rue Battant, Besançon, Doubs
28 ÉLÈVES DE 5eE
TRAVAIL RÉALISÉ DANS LE CADRE DES COURS
Dole, Jura
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 3
UNE
VILLE AU MOYEN-ÂGE
DÉCOUVERTE DE SAINT-HIPPOLYTE
OBJECTIFS
- Comprendre le cadre de vie au
Moyen-Âge.
- Apprendre à lire un paysage
urbain.
Saint-Hippolyte
67
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
QUʼEST-CE QUʼUNE VILLE AU MOYEN-ÂGE ?
- Recherches documentaires : iconographie médiévale, archives, gravures.
- Études du contexte historique de la création et du développement urbain de
Saint-Hippolyte : le site, le rôle de l’église, des seigneurs, les franchises, les
métiers exercés.
INTERVENTION CAUE
PREMIER TEMPS
Approche de la ville médiévale sous forme de
diaporama.
Objectifs :
- donner aux élèves des repères sur la composition et la forme urbaine d’une ville médiévale,
- cerner le rôle des édifices majeurs (églises,
châteaux, hôtels de ville), le rôle des remparts et des portes, l’organisation des quartiers, des îlots, les rues et places publiques,
l’habitat.
DEUXIÈME TEMPS
Lecture de la composition urbaine de SaintHippolyte
1/ Proposer aux élèves des indices permettant
de lire les informations données par un plan.
Comment reconnaître avec un plan une ville
du Moyen-Âge ?
2/ Exercices permettant de susciter
des questionnements, une discussion
entre les élèves, l’intervenant et les professeurs.
Les rues de Saint-Hippolyte ont été
effacées. À toi de les imaginer et de les
faire apparaître en rouge sur le plan.
3/Approche des typologies de bâtiment :
comment l’habitat prend des formes,
des caractéristiques spécifiques suivant
son contexte historique, économique,
social et culturel ?
Associe les axonométries de bâtiment
avec les bâtiments pochés en noir sur le
plan.
Range les typologies par l’ordre chronologique de leur construction.
TROISIÈME TEMPS
Lecture de typologies de bâtiments
d’habitation sous forme de diaporama :
à travers quelques exemples francscomtois, il s’agit de comprendre pourquoi et comment un même bâtiment
peut répondre à divers usages (habitat,
activité professionnelle, commerciale).
VISITE DE SAINT-HIPPOLYTE
- Repérage des édifices importants dans la commune : église, château (en
ruine), tannerie.
- Production de croquis, photos.
RÉALISATION DʼUNE PLAQUETTE
À partir des informations recueillies,
les élèves ont rédigé les textes,
sélectionné des images fortes et
mis en forme une plaquette présentant Saint-Hippolyte au MoyenÂge.
69
Collège de Châtillon-le-Duc, Serge Ferrini, Doubs, 1999
Le chantier d’une église, enluminure
COLLÈGE
N I C O LA S L E D O U X
DOLE
Le gothique flamboyant
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE CLAUDE-NICOLAS LEDOUX
129, RUE DU VAL DʼAMOUR - 39100 DOLE
TÉL. 03 84 82 11 22 - FAX 03 84 72 02 65
Pôle universitaire, C. J. de La Fuente, Montbéliard, Doubs, 1999
PRINCIPAL
M. MAILLARD-SALIN
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M CUENOT, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
ME
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
1 CLASSE DE 15 ÉLÈVES
Le maître d’œuvre sur le chantier, gravure
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
2 HEURES TOUTES LES 2 SEMAINES SUR LʼANNÉE SCOLAIRE,
EN DEHORS DES HEURES DE COURS
Eglise Saint-Pierre, Château-Chalon, Xe - XIIe siècle, Jura
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 2
PATRIMOINE
LOCAL
LA COLLÉGIALE NOTRE-DAME DE DOLE
OBJECTIFS
- Amener l’élève à comprendre les
liens étroits unissant l’édifice à son
contexte historique et politique, local
et régional.
- Donner des éléments de compréhension de l’évolution dans le
temps de l’édifice.
Collégiale Notre-Dame, Dole, XVe siècle, Jura
71
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
- Analyse de documents concernant le contexte historique : Dole, capitale du
Comté au XVIe siècle.
- Compréhension de trois langages architecturaux présents dans l’édifice :
gothique, renaissance, classique.
- Approche sensible : visite de la collégiale Notre-Dame.
INTERVENTION CAUE
1/ Les principes de construction et les formes architecturales au Moyen-Âge : architecture romane et gothique sous forme de
diaporama.
Objectifs :
- Donner aux élèves une vision plus large de
l’architecture religieuse au Moyen-Âge, en
posant les questions suivantes :
- quel est le contexte historique, politique,
économique, social, religieux général du XVIe
siècle ?
- quels sont les principes constructifs :
matériaux, techniques ?
- Aider les élèves à comprendre :
- la forme comme réponse au programme
et expression plastique et symbolique (volumes, lumière, sculptures),
- la mise en œuvre de la construction : les
étapes du chantier,
- le rôle du maître d’ouvrage et du maître
d’œuvre.
2/ Approche de l’architecture au XXe siècle
(diaporama).
Présentation d’édifices représentatifs de l’architecture au XXe siècle. Quels fondements ?
Quels tournants décisifs ? Quels liens entre
les programmes, les matériaux, les techniques de construction et les formes architecturales ?
TRAVAIL DES ÉLÈVES
La collégiale, historique
La ville de Dole apparaît vers l’an mille (petit bourg protégé par des
fortifications en bois surveillant un passage du Doubs). La ville fait partie de Comté de Bourgogne qui est rattaché à la Germanie.
Au XIIe siècle, avec le Comte Renaud III, puis son gendre l’empereur
Frédéric Barberousse, sont construits en pierre un pont, des murailles
et un château.
En 1120, la paroisse de Dole est fondée autour du prieuré SaintGeorges et une première église est construite.
Le Comté de Bourgogne est vendu au roi Philippe Le Bel à la fin du XIIIe,
mais il revient finalement à son épouse, puis à sa fille Jeanne qui épouse le Duc de Bourgogne. Au XIVe et XVe siècles, Dole bénéficie de la
domination bourguignonne. Elle reçoit le titre de capitale de Comté, elle
est dotée d’un parlement, d’une université et d’un atelier de monnaies.
La ville reste à l’écart de la guerre de Cent Ans.
Au début du XIVe, un chapitre de douze chanoines est transféré de
Poligny à Dole. C’est l’occasion d’ériger sur la colline une église : NotreDame.
Après la mort du Duc Charles le Téméraire, le roi de France fait assiéger Dole. La ville, malgré une vive résistance, est prise en 1479 par les
armées françaises qui la détruisent presque entièrement.
Anéantie par Louis XI, Dole commence sa reconstruction sous le règne
de Louis VIII puis celui des Habsbourg (d’Autriche puis d’Espagne) qui
ont hérité du Comté en 1493 au traité de Senlis.
La reconstruction partielle de l’église est engagée rapidement, mais
très vite on envisage la construction d’un nouvel édifice à la mesure du
rôle de capitale du Comté que Dole avait retrouvé.
La construction de la nouvelle église Notre-Dame : la Collégiale est
entreprise dès le début du XVIe siècle.
La nouvelle église, presque perpendiculaire à l’ancienne, est orientée
vers le Nord-Est. Toutes les couches de la société participent à la construction qui s’échelonne sur plus de 70 ans. Chapelles, piliers, tombeaux
émanent de familles fortunées qui en retour obtiennent la propriété de
ces parties de l’édifice.
La première pierre est posée en 1509 par Antoine de Vergy, futur
archevêque de Besançon. Le gros œuvre est achevé en 1546.
En 1559, la tour porche est presque terminée (le clocher sera achevé
au début des années 1580 et le beffroi à la fin du XVIe siècle).
Ouverture du culte en 1557, la collégiale est consacrée en 1571.
Le chantier s’ouvrit à nouveau de 1609 à 1612 pour permettre, sur l’emplacement de sacristies qui sont déplacées, la construction de la
Sainte-Chapelle qui doit abriter l’hostie miraculeuse de Faverney.
Il fallut également restaurer le sommet du clocher ébranlé par les
bombardements du siège de 1636 et emporté par un violent orage.
Faute de crédits suffisants, il fut reconstruit mais avec 9 mètres de
moins.
STYLE : Gothique tardif
Quelques éléments de la Renaissance :
- le tombeau du Chancelier Carondelet et de son épouse érigé en 1542
par le sculpteur Jean Mone (cette première œuvre de la Renaissance
à Dole est harmonieuse, avec d’élégantes colonnes, une voûte à
médaillons et frise de chevaux indomptés),
- la chaire, en forme de hanap, sculptée par Denis le Rupt en 1556,
- le jubé, en forme d’arc triomphal, qui date des années 1560-1571,
- le bénitier en marbre de Sampans,
- la tribune de l’orgue, œuvre de Hugues le Rupt.
Un bel élément classique : la Sainte-Chapelle.
73
SOMMAIRE
PROJETS 1999 - 2000
DOUBS, HAUTE-SAÔNE, JURA
COLLÈGE EDGAR FAURE
PAGE
76
PAGE
82
VALDAHON (DOUBS)
PATRIMOINE RELIGIEUX - L’ÉGLISE SAINTE-AGATHE DE VERCEL
COLLÈGE GEORGES CUVIER
MONTBÉLIARD (DOUBS)
APPROCHE DE L’ARCHITECTURE - À TRAVERS LA DIVERSITÉ DES EXEMPLES LOCAUX
COLLÈGE STENDHAL
PAGE
88
PAGE
94
BESANÇON (DOUBS)
ARCHITECTURE ET ART - BERLIN AUJOURD’HUI
COLLÈGE JEAN ROSTAND
LUXEUIL-LES-BAINS (HAUTE-SAÔNE)
UNE VILLE AU MOYEN-ÂGE - DÉCOUVERTE DE LUXEUIL-LES-BAINS
COLLÈGE EDGAR FAURE
PAGE
104
PAGE
108
PAGE
114
VALDAHON (DOUBS)
UN CHÂTEAU AU MOYEN-ÂGE - DÉCOUVERTE DE JOUX
COLLÈGE ANTOINE DE SAINT-ÉXUPÉRY
LONS-LE-SAUNIER (JURA)
L’HABITAT RURAL - DANS LA RÉGION DU JURA
COLLÈGE ROSSET
SAINT-CLAUDE (JURA)
PRINCIPES CONSTRUCTIFS - L’ARCHITECTURE RELIGIEUSE AU MOYEN-ÂGE
COLLÈGE LOUIS PERGAUD
PAGE
118
PIERREFONTAINE-LES-VARANS (DOUBS)
DÉCOUVERTE DU MOYEN-ÂGE - À TRAVERS LA MAISON FORTE DE SAGEY
COLLÈGE ANDRÉ MASSON
PAGE
126
PAGE
132
SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE (HAUTE-SAÔNE)
UN PATRIMOINE À L’ÉTUDE - SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE
COLLÈGE CHARLES PÉGUY
VAUVILLERS (HAUTE-SAÔNE)
ARCHITECTURE CONTEMPORAINE - LA MAISON INDIVIDUELLE
75
Abbatiale d’Ebersmunster, Bas-Rhin
Abbatiale d’Ebersmunster, Bas-Rhin
COLLÈGE
EDGAR FAURE
VALDAHON
Chantier d’une cathédrale miniature
Clocher, carnet de Villars de Honnecourt, XVIe siècle
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE EDGAR FAURE
5, RUE DU COLLÈGE - 25800 VALDAHON
TÉL. 03 81 56 21 72 - FAX 03 81 56 48 18
Opéra Garnier, J-L. Garnier, Paris, 1872 - 1875
PRINCIPAL
M. GUYON
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M LEGRAND, ARTS PLASTIQUES
M ROUX, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M METTHEY, LETTRES
ME
ME
ME
Eglise paroissiale de La Rivière Drugeon, Doubs, XV - XVI siècle
e
e
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Place Stanislas, Nancy, Meurthe-et-Moselle, XVIIIe siècle
1 CLASSE DE 4e
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
1 HEURE PAR SEMAINE DE JANVIER À JUIN
Eglise romane de Talant, Côte d’Or
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 4
PATRIMOINE
RELIGIEUX
LʼEGLISE SAINTE-AGATHE DE VERCEL
OBJECTIFS
- Découvrir la richesse et la spécificité du patrimoine local.
- Sensibiliser les élèves à l’architecture contemporaine.
- Donner les clefs de lecture permettant d’interpréter ce que nous
révèlent les formes architecturales
et les partis pris constructifs.
- Mettre en évidence l’évolution
des techniques, des moyens et des
idées.
- Inciter les élèves à relier des
connaissances littéraires, historiques et artistiques en vue d’une
plus grande cohérence des savoirs.
L’église Sainte-Agathe de Vercel, réédifiée après le grand incendie entre 1720 et 1730
77
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
DES ENQUÊTES POUR COMPRENDRE :
LʼÉGLISE SAINTE-AGATHE DE VERCEL, UN EXEMPLE LOCAL DE LʼARCHITECTURE BAROQUE
- Recherche d’écrits et de plans historiques aux Archives
Départementales du Doubs.
- Interprétation de documents graphiques.
- Étude de relevés topographiques.
- Mise en relation d’informations provenant de sources
différentes.
- Mise en perspective de l’architecture baroque avec les
arts du XVIIIe siècle, plus particulièrement la peinture et les
courants littéraires.
- Étude d’ouvrages d’érudits locaux.
INTERVENTION CAUE
Approche globale de l’évolution de la ville et
de l’architecture (diaporama).
ORGANISATION DU PLAN
Repère les différents espaces à l'intérieur de l'église et colorie le plan en fonction de la légende donnée.
NEF
CHOEUR
COLLATÉRAUX
MASSIF ANTÉRIEUR
CONFESSIONNAUX
Objectifs :
- Identifier les tournants décisifs, leurs causes, leurs conséquences.
- Replacer l’architecture religieuse du XVIIIe
siècle dans un ensemble chronologique cohérent.
- Donner des repères sur les grands principes de l’architecture religieuse du XVIIIe siècle.
- Etude comparative d’œuvres régionales et nationales (italiennes et autrichiennes) à partir de photographies et diapositives.
- Rappel du contexte historique.
REGARD SUR LʼARCHITECTURE CONTEMPORAINE
Découverte de la chapelle de Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp, construite par
Le Corbusier en 1955.
Une plaquette « Découverte d’une architecture, la chapelle de Notre-Dame-du-Haut à
Ronchamp, Le Corbusier », destinée aux élèves, permit une compréhension du lieu par le
jeu d’un questionnement et un apport de
connaissances.
Ce document réalisé en janvier 1999 est disponible au CAUE du Doubs.
Par le jeu des comparaisons, les élèves
ont pu situer dans le temps l’église de
Vercel et saisir ses caractéristiques
(espace, forme, structure, matières, jeux
de lumières, etc).
À l’issue de la visite les élèves ont écrit de courts textes, illustrés par les croquis réalisés in situ.
« Nous sommes allés visiter la chapelle de Ronchamp construite par Le
Corbusier. Nous avons déjà visité l’intérieur de la chapelle. De l’extérieur,
nous voyons de petites fenêtres, par
contre à l’intérieur elles sont grandes
et diffusent peu de lumière. La chapelle était construite en suivant la
forme du terrain, ce qui fait que par
endroits, le sol est en pente.
Il y avait deux sortes de grandes
tours et à l’intérieur de chacune il y
avait un autel. Nous sommes allés
dehors pour étudier la forme de la
chapelle et voir à quoi elle nous faisait
penser. Sur une porte, il y avait des
dessins représentant des mains, le
ciel. À côté il y avait trois grosses cloches pour sonner la messe. »
INTERVENTION CAUE
Découverte de la bibliothèque de la
faculté de droit à Besançon (La Bouloie),
réalisée en 1993 par les architectes
Laurent et Emmanuelle Beaudouin. La
visite a été menée par Eric Saby, architecte au CAUE du Doubs.
« Nous sommes allés visiter la bibliothèque de droit à Besançon. Un monsieur
a eu la gentillesse de nous guider. Nous avons d’abord exploré l’extérieur du
bâtiment, puis nous sommes rentrés. Il y avait un jeu de lumière à l’entrée. Des
vitraux bleus et ronds suspendus au plafond. Tout était calculé avec la lumière
de l’extérieur. Il y avait des reflets jaunes. Peu de lampes car la lumière venait
de l’extérieur. Il y avait des brise-soleil pour faire entrer la lumière. Même les
bureaux avaient des jeux de lumière. »
79
PARCOURS DANS LʼÉGLISE SAINTE-AGATHE DE VERCEL
- Approche sensible de l’espace construit : percevoir une atmosphère, une
échelle, des volumes, une lumière, des matières, des sons.
- Découverte de l’édifice à travers le regard éclairé de M. Wattel, architecte des Bâtiments de France.
- Apport de connaissances sur l’histoire locale par M. Gérardet, conseiller
municipal de Vercel.
« Nous sommes allés à Vercel. Durant la visite de l’église, nous avons été informés des
récentes restaurations de l’autel, de certaines
pierres à l’extérieur, ainsi que du clocher.
Nous avons aussi pu voir les ravissantes boiseries qui ornent les murs du chœur. On nous
a expliqué beaucoup de vocabulaire et je n’ai
pas tout retenu. Nous avons monté les marches qui se situaient au fond de l’église pour
aller voir l’orgue et ensuite le clocher. Nous
avons trouvé que le chœur était surchargé.
Nous n’avons pas trop aimé l‘autel qui n’est
qu’une table en bois. »
- Comparaison entre l’église de Vercel et la chapelle Notre-Dame-du-Haut
de Ronchamp : un même programme, deux réponses différentes.
RECHERCHES PLASTIQUES
1/ À l’aide du plan de l’église Sainte-Agathe de Vercel, les élèves ont transformé la salle de classe en espace religieux :
- travail sur l’organisation spatiale : piliers, travées et chœur sont symbolisés
à l’aide du mobilier de la classe,
- travail sur l’espace intérieur : mise en place du mobilier religieux et des différents types de sol,
- travail sur la lumière : calques colorés fixés sur les vitres pour filtrer la
lumière et créer des effets de couleur.
2/ Réalisation d’une tour
À partir des questions de structure, d’enveloppe et de matériaux abordées au
cours de l’année,
les élèves doivent
réaliser une tour
stable d’environ
un mètre de
haut.
Quatre thèmes
sont proposés :
la transparence,
la lumière, la
puissance, les
vents.
INTERVENTION CAUE
Présentation des travaux à l’architecte
CAUE en vue d’une analyse des réponses.
La discussion permet de poser de nouvelles questions sur l’architecture :
- Redéfinir les notions d’enveloppe et de
structure. Celles-ci ont été souvent
confondues dans les différentes réalisations.
Par ailleurs, les élèves ont bridé leur
imagination en utilisant des matériaux
(pots en verre, en plastique, ...) qui
répondent à la fois au rôle de l’enveloppe et de structure et au thème choisi
(transparence).
- Être attentif à l’économie de matière
dans les questions de stabilité.
- Penser au rôle de la lumière et des
jeux possibles dans les réalisations :
lumière artificielle, lumière naturelle ?
81
Rue Battant, Besançon, Doubs
La coupe de bois, miniature
COLLÈGE
GEORGES CUVIER
MONTBÉLIARD
Tour d’enceinte, Cluny, Saône-et-Loire
Maison de la période médiévale, Cluny, Saône-et-Loire
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE GEORGES CUVIER
LES GRANDS JARDINS - 25200 MONTBÉLIARD
TÉL. 03 81 90 77 40 - FAX 03 81 32 23 66
*Hourds, gravure
PROVISEUR
M. VIEILLEDENT
PROVISEUR ADJOINT
M. HUMBERT
Médiathèque, Bernard Quirot, Arc-et-Senans, Doubs, 2000
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M. MAGNIN, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M. CHAUMONT, LETTRES
M HEIN, ARTS PLASTIQUES
M DROZ, TECHNOLOGIE
M MANTAUX, DOCUMENTALISTE
AVEC LA PARTICIPATION DES AIDES EDUCATRICES
M CHAOUCHE ET M BOUAOUINA
LLE
ME
ME
ME
Médiathèque, Bernard Quirot, Arc-et-Senans, Doubs, 2000
LLE
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
2 CLASSES DE 5e
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
12 FOIS 2 HEURES DE LA TOUSSAINT À NOËL
ET DE FÉVRIER À PÂQUES
*Motte castrale de la Tusque, Gironde
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 4
APPROCHE
DE L’ARCHITECTURE
À TRAVERS LA DIVERSITÉ DES EXEMPLES LOCAUX
OBJECTIFS
- Donner des clefs de lecture de
l’espace construit vécu au quotidien
par les élèves.
- Appréhender la ville à différentes échelles : d’une approche globale à une analyse plus fine des bâtiments.
- S’approprier le patrimoine local,
vecteur d’une formation citoyenne.
- Approfondir des techniques de
recherches documentaires.
Le château d’Oricourt, aquarelle d’élève
83
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
INTRODUCTION AU PROJET
INTERVENTION CAUE
Approche globale de l’évolution de la ville et
de l’architecture (diaporama).
Objectifs :
- Donner aux élèves les repères majeurs de
l’histoire de l’architecture et de la ville : identifier les tournants décisifs, leurs causes,
leurs conséquences.
- Resituer dans un ensemble chronologique
cohérent les espaces qui seront étudiés.
DÉCOUVERTE DU PATRIMOINE LOCAL
- Visite du château d’Oricourt.
Approche de l’édifice à travers le regard éclairé de M. Cornevaux, propriétaire du château. En vue de garder en mémoire les éléments essentiels de la visite, les élèves réalisent des croquis, des photographies, un film.
L e c h â t e a u d ’ O r i c o u r t , é d i f i é a u X I I e s i è c l e s u r l a p l a i n e d e L u r e ; i l f u t t r a n s f o r m é et r e m a n i é a u X V e et X V I e s i è c l e s
- Promenade architecturale dans Montbéliard : repérage et analyse d’éléments architecturaux remarquables, sous la conduite du service animation du
Pays d’Art et d’Histoire de Montbéliard ; réalisation de nombreux croquis.
- Découverte et étude de la chapelle Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp de
Le Corbusier, à partir du document réalisé par le CAUE du Doubs.
- Promenade architecturale dans Colmar : réalisation de croquis, de photographies mettant en évidence les caractéristiques des éléments architecturaux
repérés dans la ville médiévale.
INTERVENTION CAUE
Les principes majeurs de l’architecture
médiévale
PREMIER TEMPS
Sous forme de diaporama, l’objectif est
de donner aux élèves les références et le
vocabulaire permettant de comprendre
les principes de l’architecture médiévale :
architecture romane et gothique.
SECOND TEMPS
Exercices sur les principes de structure
dans l’architecture religieuse.
À partir de la fabrication de maquettes
en papier d’une voûte en berceau et
d’une croisée d’ogives, les élèves observent les déformations des structures
voûtées romanes et gothiques.
Ils cherchent des solutions afin de rendre plus solide leur maquette et découvrent les principes du contrefort et de
l’arc boutant.
Ils perçoivent les innovations réalisées
du roman au gothique.
Ils comprennent comment les principes
constructifs induisent, en partie, la
forme de l’architecture. Ici c’est principalement la question des baies et de la
lumière qui est posée.
85
ÉTUDES SPÉCIFIQUES PAR GROUPE DʼÉLÈVES
ET MISE EN FORME DES INFORMATIONS RECUEILLIES
- Recherches iconographiques.
- Étude croisée de documents écrits et iconographiques.
- Travail pendant les cours de français sur le livre : « Le chevalier au bouclier
vert », d’Odile Weulersse.
- Rédaction et enregistrement d’un commentaire sur le château d’Oricourt
pour le montage diapositives et pour le film.
- Réalisation de panneaux rendant compte des recherches réalisées en cours
d’année sur les thèmes suivants :
- les âges de la ville : ville
antique, ville musulmane, ville médiévale, ville contemporaine,
- le roman et le gothique,
- se défendre au Moyen-Âge
(mottes, châteaux, villes),
- la ville de Montbéliard,
- le château d’Oricourt,
- la chapelle Notre-Dame-duHaut de Ronchamp de Le Corbusier.
- Réalisation d’un livre sur le château d’Oricourt.
87
Gymnase, Jean-Pierre Drezet, Danjoutin, Doubs, 2000
COLLÈGE
ST E N D H A L
BESANÇON
Pôle universitaire, C. J.de La Fuente, Montbéliard, Doubs, 1988-1991
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE STENDHAL
25, AVENUE DU COMMANDANT MARCEAU - 25000 BESANÇON
TÉL. 03 81 48 24 24 - FAX 03 81 48 24 32
Collège de Châtillon-le-Duc, Serge Ferrini, Doubs, 1999
PRINCIPAL
M. COLIN
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M. RAVEY, ARTS PLASTIQUES
M FRIDELANCE, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M. COLIN, TECHNOLOGIE, ALLEMAND
ME
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Bibliothèque de la faculté de droit, L. & E. Beaudouin, Besançon, 1993
30 ÉLÈVES DE 4e
PROJET RÉALISÉ PENDANT LES HEURES DE COURS DʼAVRIL À JUIN.
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 3
ARCHITECTURE
ET ART
BERLIN AUJOURDʼHUI
Le projet décrit correspond aux
recherches réalisées d’avril à juin
2000. Le temps imparti a permis de
définir les bases du projet et de poser
les questions principales. Le projet se
poursuit à la prochaine rentrée scolaire. Un voyage d’étude est prévu avec
les élèves au printemps 2001.
OBJECTIFS
- Sensibiliser les élèves à l’architecture contemporaine.
- Mettre en relation arts plastiques et architecture.
- Introduire la dimension historique dans la compréhension d’une production
plastique et architecturale.
- Appréhender les différentes échelles de la ville : regard sur son évolution,
sa composition, ses caractéristiques typologiques, ses bâtiments majeurs.
- S’approprier un lieu inconnu et lointain par le biais des enquêtes menées.
Dans un premier temps, découverte et analyse des projets en cours de construction sur la Potsdamer Platz à Berlin. L’étude concerne plus particulièrement
les constructions de Renzo Piano et d’Helmut Jahn au regard du passé et des
enjeux actuels.
Dans un second temps, un travail de repérage des édifices berlinois remarquables du XXe siècle est envisagé.
89
PRÉSENTATION DU PROJET
PAR YVES RAVEY
PROFESSEUR DʼARTS PLASTIQUES, COORDONNATEUR DE LʼÉQUIPE PÉDAGOGIQUE
Il y a cette conception de la pédagogie dans ses larges propos qui serait de considérer l’action de l’élève comme fondatrice. L’acte de l’élève est un lien concret avec l’objet
exploré. Celui-ci en dernier recours, c’est toujours le monde
qui nous fabrique et que nous aimerions fabriquer en
retour.
Le principal écueil dans l’approche par des élèves de 4e-3e
du fait architectural reste la confrontation avec la matière
et la construction de la dimension plastique : passage à la
troisième dimension, appréhension des volumes.
Par ces quelques exercices qui découlent d’une chronologie
et la constituent, découverte d’une progression qui lie
découverte du fait architectural et art contemporain.
1/ Emergence du signe plastique
Le problème est l’approche sémantique. C’est en se constituant un langage distinct que s’étend la compréhension de
l’art contemporain qui, comme son nom l’indique, contient
des éléments dynamiques de notre contemporanéité.
En réponse à l’interrogation qui concerne l’élève, est-ce
encore de l’art ? Développement d’une approche sémantique par la pratique du graphisme : désignation d’une
réalité.
Par exemple, je dois montrer quelque chose que je ressens ;
ce que je ressens n’est pas montrable par le biais d’un objet,
ce n’est pas non plus l’abstraction qui est recherchée.
Non, ce qui est recherché, c’est une façon de désigner
quelque chose : « mes dernières vacances, mes sentiments à
leur égard » sans qu’apparaisse un quelconque élément concret.
Problème du sens iconique d’une image, des propriétés du
matériau, de la désignation.
Progressivement se forge un lexique débarrassé des problèmes du beau et de sa représentation.
Détacher donc l’élève, qui est un sujet, des préoccupations
de rentabilité (ce que je vois doit être défini pour être
payant).
Abandon du système appauvrissant de représentation symbolique : cœur stylisé, fleur, arbre.
2/ Recherche du constat architecture : lieu mobile de
représentation, dans la perspective d’un déplacement.
3/ Confrontation de l’œuvre de François Morellet venu
exposer à Besançon.
4/ À l’intérieur de tout cela, le cours est traversé de questions sémantiques (comment je désigne ?) et d’une progressive recherche d’attitude du sujet vis-à-vis de l’objet.
Eloignement par le sujet du lieu commun, un carré doit être
rempli dans les limites de ses angles droits et de son périmètre. Propos différent sur le carré.
Recherche entendue d’un rapport étroit entre ce que je vois
et ce que je fabrique, comment je fabrique. C’est-à-dire
que toute compréhension plastique emprunte aux autres
catégories de la théorie ce qui intéresse les différentes disciplines au sens pédagogique du terme, d’où cette logique
interdisciplinaire.
Etude et dessins réalisés en cours d’arts plastique sur le
musée juif à Berlin, réalisé par l’architecte Daniel Libeskind
en 1999.
91
INTERVENTION CAUE
Présentation du premier site d’étude
La Potsdamer Platz, site de 12 hectares laissé en friche pendant 40 ans, est aujourd’hui l’un des plus
grands chantiers d’Europe et les questions qu’elle suscite vont bien au-delà de celles posées par l’architecture contemporaine.
C’est d’abord à l’échelle urbaine du quartier mais
aussi de la ville que le site doit être compris. Les
enjeux présents sont multiples et complexes, liés intimement à l’histoire douloureuse de la ville.
La reconstruction de la Potsdamer Platz a valeur de
test et de symbole :
- elle apporte une réponse aux restructurations urbaines, politiques, économiques et sociales induites par la
chute du mur.
- elle se confronte à sa propre mémoire, question difficile aujourd’hui pour l’ensemble des Berlinois.
Interventions en classe
1/ Repères sur l’histoire de l’urbanisme (diaporama).
Objectif : comprendre dans quel contexte et sur quels
éléments se fonde l’urbanisme du XXe siècle.
2/ Découverte de la Potsdamer Platz
- Repères historiques sur le site.
- Comment se déroule une opération d’urbanisme ?
Quels sont les enjeux politiques, socio-économiques ?
Qu’est-ce qu’un programme ? Qui sont les maîtres
d’ouvrage ? Comment sont choisis les urbanistes et les
architectes ? Quels sont les moyens financiers ?
- L’échelle du site : par un travail de retranscription
d’échelle et de comparaison des plans de Besançon et
de Berlin, les élèves prennent conscience de la supercifie de Berlin (8 fois plus grande que Paris) et de la
Potsdamer Platz.
3/ Approche de l’architecture contemporaine (diaporama).
Quels fondements ? Quels tournants décisifs ? Quels
liens entre les programmes, les matériaux, les techniques de construction et les formes architecturales ?
Présentation d’édifices représentatifs de l’architecture contemporaine.
Travail graphique réalisé par les élèves en cours d’Arts Plastiques
(cf partie 4 du projet présenté par Yves Ravey).
93
*Maison au Moyen-Âge
COLLÈGE
JEAN ROSTAND
LUXEUIL-LES-BAINS
Eglise paroissiale de La Rivière Drugeon, Doubs, XVe - XVIe siècle
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE JEAN ROSTAND
29, RUE DU MARÉCHAL DE LATTRE DE TASSIGNY
70300 LUXEUIL-LES-BAINS
TÉL. 03 84 40 56 66 - FAX 03 84 40 16 80
Palais Granvelle, Besançon, Doubs, XVIe siècle
PRINCIPAL
M GIRARD
LLE
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M. SIMON, ARTS PLASTIQUES
M. KAHN, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
Grande-Rue, Nancy, Meurthe-et Moselle, XVIe siècle
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
14 ÉLÈVES DE 5e DANS CHAQUE GROUPE
Cloître de l’abbaye de Montbenoît, Doubs, XVe siècle
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
PREMIER GROUPE
1 h 30 PAR SEMAINE DE SEPTEMBRE À JANVIER,
DEUXIÈME GROUPE
1 h 30 PAR SEMAINE DE FÉVRIER À JUIN
Rue Mercier, Besançon, Doubs
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 3 PAR GROUPE
UNE
VILLE AU MOYEN-ÂGE
DÉCOUVERTE DE LUXEUIL-LES-BAINS
Le projet décrit présente le travail réalisé par les élèves du premier groupe
(de septembre à janvier).
OBJECTIFS
- S’approprier le patrimoine local,
vecteur d’une formation citoyenne.
- Percevoir la durée historique par
l’étude de l’évolution d’une ville.
- Aborder les différentes échelles
de la ville : d’une approche globale à
une analyse plus fine des bâtiments.
- Analyser le décor architectural
médiéval (sculpture, art du vitrail).
- Initiation à l’héraldique (acquisition du vocabulaire, approche de la
symbolique).
- Associer la recherche historique
et documentaire à la pratique des
arts plastiques et de l’audiovisuel.
La tour de la maison du Bailli, gravure d’Eugène Sadoux, dans Bouchot, la Franche-Comté, 1904
95
000
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
LECTURE GLOBALE DE LA VILLE
- Repérages in situ : relevés, prises de vue et films rendent compte d’un cheminement.
- Recherche d’informations et de documents : des photographies, des documents anciens permettent de comprendre l’évolution de la ville.
Maison du bailli et Hôtel Pusel, gravure d’Eugène Sadoux dans Bouchot, la Franche-Comté, 1904
INTERVENTION CAUE
Approche de la ville au Moyen-Âge :
- Sous forme de diaporama, sont donnés des
repères sur la composition urbaine d’une ville
médiévale. Est apporté un vocabulaire de
base.
- Proposition d’exercices visant à transmettre des clefs de lecture d’un plan de ville
(organisation des rues suivant les époques,
repérage du parcellaire, des typologies de
bâtiment, connaissance des codes de représentation).
- Deux documents pédagogiques réalisés par M. Kahn, professeur d’histoire-géographie, permettent aux élèves de se repérer sur le plan actuel et de
découvrir la structure urbaine médiévale de la ville.
A
- « LA VILLE DE LUXEUIL EN 2000, PLAN D’ENSEMBLE »
Suis-je capable de m’orienter sur un plan de Luxeuil ? Comment faire
pour m’y retrouver ?
1/ Je place les points cardinaux (sans me tromper) autour de la croix
d’orientation.
2/ Je complète l’échelle préparée en bas du plan, en sachant que la
basilique Saint-Pierre (rectangle noir avec une croix blanche) mesure en
réalité 60 m de long.
Je calcule les dimensions réelles du terrain représenté sur le plan :
- du nord au sud, la ville s’étend sur
……… m.
- d’est en ouest, la ville s’étend sur
……… m.
- le plan recouvre donc une surface de
……… km2.
3/ Je complète la légende ci-dessous :
q
q
q
q
q
(orange) : collège Jean Rostand.
(vert) : stade.
(rouge) : rue principale qui porte les cinq noms suivants ………
(jaune) : ma maison ou la route qui y conduit à partir du collège.
(bleue) : le centre médiéval.
4/ Je reporte sur le plan les couleurs de la légende ci-dessus, aux bons
emplacements.
97
B
- LUXEUIL AVANT LA RÉVOLUTION
Nous n’avons plus de plan de Luxeuil dessiné au Moyen-Âge, mais un
plan datant du XVIIIe siècle prouve que beaucoup de constructions
médiévales existaient encore à cette époque.
À vous de les retrouver en lisant attentivement ce plan et sa légende,
puis en répondant au questionnaire ci-dessous :
A. Porte Notre-Dame
B. Rue Saint-Pierre
C. Grande-Rue
E. Porte Saint-Nicolas
F. Rue Saint-Martin
G. Eglise Saint-Pierre
H. Eglise Notre-Dame
J. Labbaye
K. Labbatiale
L. Saint-Martin
M. Hoˆtel de Ville
N. Place
O. Muraille de la ville
P. Enclos du Rv. P. des Be´ne´dictins
Q. Porte Saint-Colomban
R. Vestiges des anciennes murailles
S. Etang de la Poche
T. Canal du moulin
U. Abreuvoir
V. Ecluse
X. Entre´e de la ville
Y. Corps de garde
A.A. Porte du faubourg du Cheˆne
B.B. Les Rv. P. Capucins
C.C. La chapelle de Sainte-Magdeleine
D.D. Chemin creux, ou creuse-vie
E.E. Alle´e entre lenclos des Capucins
F.F. La Grange Basseau
G.G. Le moulin dit de Saint-Sauveur
H.H. Le ruisseau du moulin
L.L. La grande rivie`re dit Le Brechin
M.M. Un bras de la rivie`re contre le´glise
N.N. Le´glise paroissiale de Saint-Sauveur
O.O. La maison curiale
1. Faubourg du Cheˆne
2. Faubourg de la Corve´e
3. Faubourg Ronsary
4. Jardins de la ville
5. Rue des Tanneries
6. Les Bains
1/ La ville est entourée de remparts construits au XIIIe siècle (marqués O et R sur le plan).
Combien de tours demi-circulaires y comptez-vous ?
2/ Les remparts ne s’ouvraient au Moyen-Âge que par deux portes,
situées aux deux extrémités de la grand’rue
Donnez le nom et l’orientation de chacune de ces deux portes.
3/ En lisant attentivement la légende tout en bas du document
Calculez en mètre le diamètre de l’enceinte dans le sens nord-sud
et dans le sens ouest-est.
4/ Relevez le nom de toutes les églises situées à l’intérieur des remparts.
5/ Combien de cimetières voyez-vous ? Quel point commun remarquez-vous quant à leur emplacement ?
6/ Un étang, dont la forme régulière prouve bien qu’il n’est pas naturel, couvre une importante superficie en dehors des remparts. Trouvez
deux raisons pour lesquelles les hommes du XIVe siècle se sont donné
tant de peine pour le creuser.
7/ Quel nom commun portent les quartiers situés hors des remparts ?
Relevez le nom propre de l’un de ces quartiers.
8/ Quelle lettre désigne sur le plan la mairie (construite au XVe siècle) ?
REPÉRAGE ET ANALYSE DE BÂTIMENTS MAJEURS DU MOYEN-ÂGE
ARCHITECTURE MILITAIRE : VESTIGE DES REMPARTS
ARCHITECTURE CIVILE : HÔTEL DE VILLE ET HÔTELS PARTICULIERS
ARCHITECTURE RELIGIEUSE : ÉGLISE SAINT-PIERRE, XIIIe - XIVe SIÈCLES
-
Recherches documentaires.
Relevé de blasons.
Initiation à l’héraldique.
Repérage du décor sculpté.
INTERVENTION CAUE
Les principes majeurs de l’architecture
religieuse au Moyen-Âge.
Objectifs :
- Apporter aux élèves les références et
le vocabulaire permettant de comprendre les principes de l’architecture romane et gothique (diaporama).
- Rendre sensible les principes de
structure dans l’architecture religieuse,
par le biais de réalisation de maquettes
d’étude en papier.
99
- Repérages in situ : relevés, croquis, prises de vue, vidéo. Un document pédagogique réalisé par les enseignants est proposé aux élèves lors de la visite de
l’édifice.
1/ Questionnaire :
- Quel est le plan de la basilique ?
- Combien y-a-t-il de bas-côtés ?
- Combien y-a-t-il de chapelles latérales ?
- Combien y-a-t-il de portes ?
- Où voyez-vous des fenêtres romanes ?
- Où voyez-vous des fenêtres gothiques ?
- Combien de travées compte la nef ? Pour l’une d’elles,
indiquez sa longueur en …… m ; sa largeur en …… m.
- Combien de travées compte chaque bas-côté ? Pour l’une
d’elles, indiquez sa longueur en …… m ; sa largeur en ……m.
- Combien de travées compte le transept ? Pour l’une d’elles, indiquez sa longueur en …… m ; sa largeur en …… m.
- Pour un pilier situé entre la nef et un bas-côté, indiquez
sa longeur en …… m ; sa largeur en …… m (sa section).
- Relevez sur une tombe un nom de personne, une date.
- Localisez cette sépulture avec précision.
2/ Localisez sur le plan :
- un chapiteau orné de monstres (1) et un autre chapiteau
orné d’oiseaux (2),
- un personnage portant la mitre et la crosse (3),
- le reliquaire de Saint-Colomban (4),
- la limite de l’ancien chœur des moines (indiquée par une
marche dans le dallage de l’abbatiale) par un trait rouge.
3/ Sur une feuille quadrillée, dessinez côte-à-côte et à la
même échelle la forme générale d’une fenêtre du fond du
chœur et d’une fenêtre d’une chapelle latérale.
INTERVENTION CAUE
Analyse architecturale d’un édifice.
L’objectif est d’aider les élèves à organiser
les informations recueillies.
À l’issue des discussions, sont repérées différentes entrées :
- le contexte historique et géographique,
- l’insertion urbaine ou paysagère, l’orientation,
Quelques chiffres…
Dates de construction : de 1225 à 1330.
Longueur totale : 60 m.
Longueur du transept : 35 m.
Hauteur de la nef : 18 m.
Epaisseur moyenne des murs : 1 m.
- la fonction, le programme,
- la structure : organes de stabilité,
couvrement des espaces,
- les matériaux,
- la forme, comme réponse à un programme, comme expression plastique et
symbolique, comme expression d’un système de pensée et de rapport au
monde,
- la géométrie,
- les ambiances, les couleurs,
- la lumière,
- les maîtres d’ouvrage et maîtres
d’œuvre,
- la réalisation du projet et du chantier.
101
- Un document pédagogique réalisé par les enseignants permet de mettre en
situation le vocabulaire architectural acquis.
« Comprenons-nous bien…
« M’sieur ! C’est quoi la chose à côté du truc, juste au-dessus du machin et près du bidule ? »
Avouez qu’avec ce genre de question, il est difficile de se
comprendre… Alors essayons d’acquérir quelques mots
d’architecture qui seront bien utiles pour explorer les maisons du vieux Luxeuil-les-Bains (ou d’autres lieux).
La tour des Échevins
La maison du bailli
[…]
Saurez-vous reconnaître sur la maison du bailli un créneau,
un merlon, une gargouille, une tour d’escalier, des mâchicoulis, un linteau en accolade, une balustrade en pierre, en
bois ?
Le cloître
Dans le cloître, pouvez-vous situer un arc en plein cintre, une
colonnette, un chapiteau, un entablement, un oculus ?
Sur la tour des Echevins, il vous sera facile de replacer des
termes architecturaux déjà vus précédemment, et d’y ajouter une girouette, un clocheton, une bretèche et des consoles. »
Mise en forme et production finale
- Réalisation de panneaux pour une exposition dans le cadre du collège. Ils
présentent les thèmes suivants.
Le nombre d’or : les règles de composition à partir du nombre d’or sont repérées et tracées sur les photographies des façades.
Les gargouilles à Luxeuil-les-Bains : repérage et définition du rôle des gargouilles sculptées sur la maison du Cardinal Jouffroy, la maison François 1er, la
maison du bailli et la tour des Echevins.
Les blasons du cloître de l’église Saint-Pierre : repérage et définition du rôle
des blasons sculptés sur les clefs de voûte du cloître.
Luxeuil, ville médiévale : présentation d’une partie des textes rédigés par les
élèves.
« La plupart des rues ne dépassent guère 5 m de large, ce qui
ne facilite pas le passage de deux chariots à la fois. Les circulations sont d’autant plus difficiles qu’elles sont encombrées
par les marchands ambulants, les animaux domestiques, les
tas de fumier et immondices. »
« L’église assure la survie
de la cité. Parfois, les nouvelles agglomérations viennent se fixer autour d’un
château ou d’un monastère comme ce fut le cas à
Luxeuil quand SaintColomban, venu d’Irlande,
fonda en 590, à l’écart des
sources, ce qui deviendra
l’une des plus grandes
abbayes d’Europe. »
« La ville est entourée par des fortifications. Plus la ville grandit, plus
l’on doit les agrandir. Ces fortifications protègent la ville des
attaques et des guerres. Dans
toute fortification, on retrouve des
tours, des portes massives. À
Luxeuil, on retrouve encore de nos
jours des traces des anciennes fortifications du Moyen-Âge. »
« Les sources thermales de Luxeuil
étaient connues bien avant l’arrivé
des romains. Ceux-ci s’établirent
autour des sources. »
« La place est un lieu d’échange entre les
citadins et la campagne environnante. C’est
le centre du négoce et des affaires. »
- Des maquettes pour comprendre.
À partir du plan et des coupes du
bâtiment, les élèves ont réalisé des
maquettes en papier d’une partie de
la structure de l’église Saint–Pierre.
103
*Château d’Arques, Normandie
COLLÈGE
EDGAR FAURE
VALDAHON
*Les machicoulis
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE EDGAR FAURE
5, RUE DU COLLÈGE - 25 800 VALDAHON
TÉL. 03 81 56 21 72 - FAX 03 81 56 48 18
*Tour de la Guinette, Château d’Etampes
PRINCIPAL
M. GUYON
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M LEGRAND, ARTS PLASTIQUES
M BERNARDOT, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M. FEUVRIER, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M ROCHAS, LETTRES
ME
ME
Donjon
ME
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Porte médiévale
1 CLASSE DE 5e
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
1 HEURE PAR SEMAINE DE JANVIER À JUIN
Harlech castle, Pays de Galles, XIIIe siècle
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 4
UN
CHÂTEAU AU MOYEN-ÂGE
DÉCOUVERTE DE JOUX
OBJECTIFS
- Donner aux élèves des repères
sur l’architecture militaire au
Moyen-Âge à travers un exemple
local.
- Inciter les élèves à mettre en
relation les questions de construction avec les arts et la vie quotidienne au Moyen-Âge.
- Familiariser les élèves avec un
vocabulaire architectural : percevoir,
nommer, reconnaître.
- Mettre l’élève en situation d’expérimentation, favoriser une approche transdisciplinaire, relier les
connaissances.
Le château de Joux
105
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
APPORT CULTUREL
- Présentation de références permettant d’appréhender le monde médiéval.
- Recherche de documents.
- Réalisation de palimpsestes, supports de textes écrits par les élèves en
cours de français.
Vue du « Fort de Joux »
Plan du château de Joux
Le château de Joux et le fort du Larmont Inférieur, gravure de Gaston Coindre
(extraite de l’ouvrage « Besançon et la vallée du Doubs »), collection R.L.
INTERVENTION CAUE
Approche globale de l’évolution de la ville et
de l’histoire de l’architecture (diaporama).
L’objectif est de resituer, dans un ensemble
chronologique cohérent, l’architecture médiévale.
Approche de l’architecture castrale (diaporama). L’objectif est de définir les grands
principes de l’architecture des châteaux forts
et d’apporter un vocabulaire de base.
DÉCOUVERTE DU CHÂTEAU DE JOUX
- Visite du château de Joux, Doubs.
- Rédactions de courtes narrations
mettant en scène le château de Joux
et son histoire.
Plan perspective du château de Joux, dessin de R. Lambalot
RECHERCHES PLASTIQUES
Les élèves réinvestissent leurs connaissances dans la réalisation de maquettes
d’une architecture défensive. Les matériaux, choisis pour leur qualité d’expression défensive, jouent un rôle déterminant dans la définition des formes.
Présentation des travaux à l’architecte des CAUE en vue d’une analyse des
réponses.
Les élèves ont privilégié l’aspect plastique des réalisations. La discussion
permet de reposer des questions
architecturales, de relier programme
et choix des matériaux.
Nous remarquons la citation omniprésente d’éléments du château fort
(créneaux, tours, pont-levis).
Définir au préalable la spécificité du
danger aurait permis une plus grande
pluralité des partis pris.
107
Plan d’une maison vigneronne du Revermont, Conliège
COLLÈGE
SAINT-ÉXUPÉRY
LONS-LE-SAUNIER
Commune de Blois-sur-Seille, premier plateau jurassien, Jura
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE SAINT-EXUPÉRY
296, RUE CHARLES RAGMEY - 39000 LONS-LE-SAUNIER
TÉL. 03 84 87 07 80 - FAX 03 84 24 96 50
Vignes
PRINCIPAL
M. LETIENT
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M FRANJU, LETTRES
M. THIRIET, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M BONNAMOUR, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M. GEILLON, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M MOIREAUX, MATHÉMATIQUES
M AOUADI, AIDE ÉDUCATRICE, RECHERCHE DOCUMENTAIRE
LLE
ME
ME
LLE
INTERVENANT CAUE
M. VERNAY, DIRECTEUR DU CAUE DU JURA
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Tavaillons
50 ÉLÈVES DE 5e
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
1 h 30 PAR SEMAINE
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 4
LDANS
’HABITAT
RURAL
LA RÉGION DU JURA
OBJECTIFS
- Sensibiliser les élèves à l’architecture rurale traditionnelle de la
région.
- Replacer l’habitat rural dans son
contexte historique, économique et
social.
- Favoriser un travail pluridisciplinaire pour assurer une plus grande
cohérence des savoirs.
- Formaliser les connaissances en
vue de les communiquer aux élèves
du collège de Vannes (Bretagne),
dans le cadre d’un échange.
Hameau de Chaumois Boivin, premier plateau, Jura
109
DESCRIPTION DES ENQUÊTES MENÉES
1- PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LʼARCHITECTURE RURALE DU JURA
Diaporama présenté par Jean-Louis Vernay,
directeur du CAUE du Jura.
2- ÉTUDE DE TROIS HABITATS SPÉCIFIQUES :
- La maison de la Bresse jurassienne
(située sur la D140, entre l’échangeur n°8 de l’autoroute A39 et le hameau « Les Repôts »)
- La maison vigneronne du Revermont (Château-Chalon).
- La maison du premier plateau jurassien (hameau de Chaumois Boivin).
Jean-Louis Vernay fait découvrir aux élèves
les caractéristiques de chacune des maisons
lors des différentes visites.
Croquis, notes, prises photographiques et films permettent de garder en
mémoire les informations essentielles.
INTERVENTION CAUE
L’objectif est d’aider les élèves à organiser les connaissances acquises.
Différents thèmes permettent de
répertorier les approches possibles
d’une architecture :
- le contexte historique et géographique,
- l’insertion urbaine ou paysagère, l’orientation,
- la fonction, le programme,
- la structure (organes de stabilité, couvrement des espaces),
- les matériaux,
- la forme, comme réponse à un programme, comme expression plastique et
symbolique (couleur, lumière), comme
expression d’un système de pensée et
de rapport au monde,
- la lumière,
- la géométrie,
- les ambiances, les couleurs,
- les maîtres d’ouvrage et les maîtres
d’œuvre,
- la réalisation du projet et du chantier.
Document réalisé par les élèves sur Château-Chalon
La maison vigneronne du Jura - Visite du village de Château-Chalon
Introduction
Le Jura est composé de quatre parties :
- la plaine de la Bresse au nord (principale ville : Dole),
- le vignoble au sud de la Bresse (principales villes : Lons-le-Saunier et Arbois),
- le plateau au centre (principale ville : Champagnole),
- les Monts Jura au sud (principales villes : Saint-Claude et Morez).
Le vignoble jurassien est situé dans la région du Revermont, entre la plaine et
le premier plateau jurassien. Il s’étend sur environ 2 000 ha à une altitude
variant de 200 à 400 m et produit, en 1986, près de 100 000 hl de vin. C’est là
que se trouve le village de Château-Chalon. Il est construit sur une hauteur et
est entouré par les vignes à flans de coteau. Il surplombe une reculée (ancienne rivière qui a creusé sa vallée profondément ; aujourd’hui, elle ressemble à un
cul-de-sac aux parois calcaires abruptes).
111
LA MAISON VIGNERONNE DU JURA - VISITE DU VILLAGE DE CHÂTEAU-CHALON
Extraits du document réalisé par les élèves
SOMMAIRE
1. Le village de Château-Chalon
2. Le vignoble et ses produits
3. La journée d’un vigneron
4. La maison vigneronne
1. Le village de Château-Chalon
Château-Chalon est protégé sur trois côtés par la falaise :
on dit que le village est situé sur un promontoire rocheux.
Pour protéger le quatrième côté, un rempart et un fossé
ont été construits. Ce village offre des vues sur les vignes et
les villages en contre-bas (voir photo de couverture).
L’histoire du village
La première mention du village date du Ve siècle mais son
histoire reste presqu’inconnue jusqu’au Xe siècle. Il ne reste
qu’une partie du donjon en ruine, la tour Charles le Chauve
qui date du Xe siècle. Cette tour avait une épaisseur de 2 m
à sa base et une hauteur considérable. De nos jours, il faut
avoir beaucoup d’imagination pour comprendre la situation
du Moyen-Âge.
L’abbaye
Il ne subsiste de l’ancienne abbaye que quelques pans de
murs utilisés pour la construction de l’école. C’est autour de
cette abbaye que s’est développé le village.
Elle date du VIIe siècle et abritait exclusivement des femmes appelées moniales. Le lieu est dirigé par une abbesse.
Lors de la révolution française, les biens de l’abbaye sont
vendus. Le village tombe en ruine après le départ des
moniales. Alors qu’il comptait 700 hab en 1600, il n’en compte plus que 150 aujourd’hui.
4. La maison vigneronne
Fondations et murs
Construits sur un sous-sol rocheux, les murs ont 0,55 m
d’épaisseur. Ils sont en petits mœllons plats : pierres
taillées très grossièrement assemblées entre elles. Les
espaces entre les pierres sont parfois très larges ; les
pierres deviennent fragiles à cause des infiltrations
d’eau ou du gel, ce qui provoque leur éclatement ; elles
sont donc protégées par un enduit à la chaux, ainsi la
maison reste saine.
Les parties portantes de la maison sont réalisées en
pierre de taille.
L’habitation
Elle est petite, sur deux niveaux : au rez-de-chaussée
se trouve la partie exploitation avec une grange pour
ranger le matériel viticole et abriter les bêtes, et une
cave généralement semi-enterrée. À l’étage, la partie
habitation offre deux simples pièces avec une seule
cheminée centrale chauffant l’ensemble. Toute la
famille vit dans cet espace exigu. C’est la raison pour
laquelle le mobilier n’est pas très important et les placards encastrés dans les murs.
Toiture et charpente
Les chaumes primitifs ne duraient que deux ou trois
ans. Par la suite l’amélioration des techniques de pose
permet à ce type de couverture de durer une dizaine
d’années.
On utilisait de la paille de céréales : blé, avoine, seigle,
selon les régions. On en dirigeait le pied vers le bas, le
pied de la plante étant plus volumineux que la tête. La
paille était ainsi posée presque horizontalement. On la
mouillait pour la rendre moins cassante, puis on la «
peignait ». On couvrait en commençant par le bas du
toit ; on disposait la paille humide en couches horizontales et on la fixait avec de longues tiges de noisetier que l’on maintenait avec des broches
courbes d’environ 35 cm de long, puis on installait une
nouvelle couche de paille jusqu’au sommet du toit.
Pour la construction des toits, on a longtemps utilisé
des laves, pierres de calcaire finement taillées.
113
*Cathédrale d’Amiens
COLLÈGE
R O S S E T
SAINT-CLAUDE
Engin de levage, miniature
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE ROSSET
3, RUE ROSSET - 39200 SAINT-CLAUDE
TÉL. 03 84 45 11 60 - FAX 03 84 45 42 01
Abbaye du Thoronet, Var
PRINCIPAL
M. BOUCHARD
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M. GUILLE, TECHNOLOGIE (1)
M OU M. JACQUIN, TECHNOLOGIE (2)
M LAGRUE, ARTS PLASTIQUES
M. JEUNET, LETTRES
M MOGENET, LETTRES
ME
ME
Eglise romane de Talant, Côte d’Or
ME
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Cloître d’abbaye de Montbenoît, Doubs, XVe siècle
15 ÉLÈVES DE 5e
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
2 HEURES PAR SEMAINE DE SEPTEMBRE À JANVIER
Carrière
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 3
PRINCIPES
CONSTRUCTIFS
ARCHITECTURE RELIGIEUSE AU MOYEN-ÂGE
Le parcours diversifié a pour finalité la réalisation d’une pièce de théâtre ayant
pour cadre historique le Moyen-Âge. L’approche de l’architecture n’est qu’une
partie du projet.
Chaque professeur travaille avec un groupe d’élèves sur un domaine particulier.
1- En technologie (1) : étude de l’architecture médiévale, et plus spécifiquement
des questions de structure dans l’architecture religieuse.
2- En arts-plastiques et technologie (2) : conception et réalisation de costumes
médiévaux.
3- En lettres : étude de la poésie et des farces médiévales.
La description du projet concerne uniquement le travail mené par M. Guille
avec ses élèves en cours de technologie.
OBJECTIFS
- Comprendre les problèmes techniques liés à la construction en pierre : mettre en évidence les relations entre innovations technologiques, techniques de
construction et forme architecturale.
- Étudier l’évolution de l’architecture au Moyen-Âge. Du roman au gothique :
en quoi les innovations technologiques et constructives ont-elles fondamentalement bouleversé l’espace architectural religieux ?
- Tester pratiquement les questions de résistance des matériaux et
de contraintes constructives par la
réalisation de maquettes.
- Comprendre les différents éléments architecturaux composant la
cathédrale de Saint-Claude par le
jeu des comparaisons entre
maquettes construites et édifice
réel.
Maquette d’étude réalisée par Lucie Richard, architecte au CAUE du Doubs
115
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
APPROCHE DES PRINCIPES MAJEURS DE LʼARCHITECTURE ROMANE ET GOTHIQUE
INTERVENTION CAUE
PREMIER TEMPS
Sous forme de diaporama, donner aux élèves
références et vocabulaire :
- resituer l’architecture religieuse dans un
contexte politique, économique, juridique et
social, religieux, artistique et philosophique,
- comprendre la forme comme réponse à un
programme et comme expression plastique,
esthétique et symbolique,
- mettre en évidence les principes de construction : techniques et matériaux,
- définir le rôle des maîtres d’ouvrage et des
maîtres d’œuvre,
- repérer les métiers de la construction
(mise en œuvre du chantier),
- aborder les questions de représentation.
SECOND TEMPS
Exercices permettant de découvrir les principes de structure dans l’architecture religieuse, fabrication de maquettes en papier.
Visite de la cathédrale Saint-Pierre (SaintClaude, XIVe - XVe siècle).
RÉALISATION DES MAQUETTES DE STRUCTURE
Projet décrit par M. Guille, professeur de technologie
Expérimentation des structures en carton
1/ Construction de maquettes d’arcs en plein cintre
(groupe de deux élèves)
- Support de base : carré de carton de 25 cm de côté.
- Construction de quatre piliers parallélépipédiques (hauteur 15 cm, section 2 cm x 2 cm).
- Tracé, découpe et pose de deux arcs en plein cintre de
15 cm de diamètre.
- Construction de deux murs en carton de piliers à
piliers et des contreforts à l’extérieur de chaque pilier.
- Découpe d’ouvertures de dimensions réduites dans
les murs.
- Pose d’une voûte en carton cintré en appui sur les
deux arcs.
- Test de résistance de la voûte obtenue et réflexion
sur la transmission des forces (rôle des contreforts).
2/Construction de maquettes de croisées d’ogives
(groupe de deux élèves)
- Support de base : carré de carton de 25 cm de côté.
- Construction de quatre piliers parallélépipédiques
(hauteur 20 cm, section 2 cm x 2 cm).
- Tracé, découpe et pose de quatre arcs en ogive sur
les piliers.
- Tracé, découpe et pose d’une croisée d’ogive.
- Comparaison visuelle des deux maquettes (légèreté,
ouvertures, transmission de forces).
Expérimentation de structures en béton cellulaire
Dimensions de la maquette
- Hauteur des piliers nus : 40 cm
(section octogonale de 10 cm x 10 cm).
- Hauteur totale des arcs : 62 cm.
- Diamètre de l’arc : intérieur 30 cm, extérieur 50 cm.
- Étude du matériau et des outils, ébauche de volumes
simples (cubes, pavés, prismes).
- À partir de pavés prédécoupés à la scie à ruban,
tracé et façonnage des éléments de piliers.
- Construction des piliers (pose au mortier adhésif) et
contrôle de verticalité.
- Tracé et confection d’un gabarit de traçage des
voussoirs.
- Positionnement d’un moule en bois et carton puis
pose au mortier adhésif des voussoirs prédécoupés
selon le gabarit.
- Démoulage et finition.
117
*Donjon de Vez, Oise
COLLÈGE
LO U I S P E R G A U D
PIERREFONTAINE-LES-VARANS
Plan de la forteresse « L’Aquila », Italie
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE LOUIS PERGAUD
RUE LOUIS PERGAUD
25510 PIERREFONTAINE-LES-VARANS
TÉL. 03 81 56 11 19 - FAX 03 81 56 04 64
Donjon
PRINCIPAL
M. PRIER
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M. BASSIGNOT, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
M FOLIO, ARTS PLASTIQUES
M. BOUSSON, TECHNOLOGIE
M DENIS, DOCUMENTALISTE
LLE
ME
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Les souffleurs de verre
47 ÉLÈVES DE 5e
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
2 HEURES PAR SEMAINE
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 5
DÉCOUVERTE
DU MOYEN-ÂGE
À TRAVERS LA MAISON FORTE DE SAGEY
OBJECTIFS
- Mettre en évidence l’évolution
urbaine du village.
- Découvrir la richesse du patrimoine local.
- Créer des situations de communication.
Maison forte de Sagey
119
LES GRANDES ÉTAPES DU PROJET
DÉCOUVERTE DE PIERREFONTAINE–LES-VARANS
INTERVENTION CAUE
Approche de la ville au Moyen-Âge (diaporama).
Objectifs :
- Donner des repères sur la composition
urbaine d’une ville médiévale.
Comment les villes médiévales se sont développées ?
Quelles sont leurs caractéristiques ?
Comment les rues s’organisaient-elles ?
Quel était le rôle des places publiques ?
Quels étaient les bâtiments majeurs ?
Quelles étaient les caractéristiques des habitations ?
- Apporter un vocabulaire de base.
- Recherches documentaires aux archives départementales
L’objectif est de donner des repères sur le
patrimoine architectural et le développement
de Pierrefontaine-les-Varans.
Comparer le cadastre napoléonien avec le
cadastre actuel. Reconnaître les bâtiments
toujours présents. Se questionner sur l’évolution de leur fonction.
Repérer les différentes typologies présentes
aujourd’hui.
En déduire l’évolution urbaine de la commune.
DÉCOUVERTE DE LA MAISON FORTE DE SAGEY
INTERVENTION CAUE
Approche de l’architecture des châteaux-forts sous forme de diaporama.
Objectif : donner aux élèves les références et le vocabulaire permettant de
comprendre les principes de l’architecture castrale médiévale.
- Etude des témoignages populaires.
- Prise de contact et rencontres avec différents acteurs : M. Teste, héritier
de la famille de Sagey, M. Grisel, conservateur des archives départementales.
- Reconstitution de l’histoire du village à travers celle de la famille de Sagey.
VISITE DE LA MAISON FORTE
- Percevoir une échelle, des volumes, une
lumière, des matières (prises de vues,
croquis).
- Analyser l’édifice.
Un document pédagogique a permis de
guider les élèves dans la découverte et
l’analyse du bâtiment.
Ce document, réalisé par Lucie Richard, est disponible au CAUE du Doubs.
GROUPE 1
1/ Situation et plan de la maison forte
- Dessine les alentours de la maison forte : bâtiments, rues,
végétation.
- Prends des mesures afin de noter les six cotes demandées sur
le plan. À partir de ces mesures, trouve et complète l’échelle en
bas de la page.
- Repère les différentes fonctions des espaces à l'intérieur de
l'édifice et note-les sur le plan. Réalise une légende.
0
121
m
N
.
2/ Structure et matériaux
- Quelle est la structure de la maison forte ? Quels sont les éléments
de construction (murs, piliers, arcs, poutres) qui permettent à la maison de tenir debout et qui soutiennent la toiture ?
- Relève les différents matériaux utilisés dans l’édifice et réponds à
chaque question posée (document présenté sous forme de tableau) : où
est placé le matériau ? À quoi sert-il (matériau porteur, de remplissage, de finition) ? Quelle est sa couleur ? Quel est son aspect, sa texture ?
- Réalise des empreintes des différents matériaux que tu as trouvés.
GROUPE 2
1/ Façade et décorations
Façade nord-ouest 1
Façade nord-est 1
Façade
sud-ouest 1
Façade nord-ouest 2
Pièce A
Pièce B
Façade nord-est 2
N
Façade
sud-ouest 2
.
Façade sud-Est 1
Façade sud-est 2
REZ-DE-CHAUSSÉE
1er
ÉTAGE
- Dessine la façade principale (nord-est 1).
- Il existe deux types de façades dans la maison forte : les façades
qui datent du Moyen-Âge (Xe - XVe siècles), et les façades réalisées
après la Renaissance (XVIe siècle), période classique.
À partir des deux exemples donnés ci-contre, classe chacune des façades dans l’un ou l’autre de ces deux styles.
Façade
Façade
Façade
Façade
nord-ouest 1
nord-est 1
sud-est 1
sud-ouest 1
Façade
Façade
Façade
Façade
nord-ouest 2
nord-est 2
sud-est 2
sud-ouest 2
Qu’en déduis-tu sur les deux corps de bâtiments qui forment la maison forte ?
- Dessine trois éléments de décoration à l'intérieur de l'édifice, un à
l'extérieur.
- Coche les adjectifs qui correspondent aux ambiances des pièces A et B :
Souple
Rigide
Sacré
Profane
Joyeux
Triste
Vaste
Étriqué
Silencieux
Bruyant
Lumineux
Sombre
Coloré
Blanc
Chaud
Froid
Ouvert
Clos
Doux
Brutal
Aérien
Massif
Pauvre
Riche
Fragile
Solide
Convivial
Solitaire
Calme
Agité
Simple
Compliqué
Lisse
Rugueux
2/ LUMIÈRE ET COULEUR
- Réalise une palette des couleurs utilisées dans la maison forte.
- Dessine en détail une des ouvertures de la maison forte.
- Essaie de différencier les parties éclairées de celles qui sont
dans l'ombre en coloriant en jaune et noir le plan donné.
Un questionnaire réalisé par les enseignants a complété l’intervention du CAUE.
INTERVENTION CAUE
La représentation en architecture
Les objectifs :
- Montrer en quoi l’évolution des techniques de représentation de l’espace
influence la conception architecturale
(l’invention de la perspective, l’utilisation
de l’outil informatique sont à l’origine de
nouvelles formes architecturales).
- Mettre en relation le choix d’un mode
de représentation, d’une échelle avec
l’information que l’on souhaite communiquer.
Suite au diaporama, furent proposés les
exercices suivants :
- À partir des plans du rez-de-chaussée et de l’étage (1/150e) et des informations recueillies lors de la visite, réalise une coupe de la maison forte de
Sagey, suivant le trait de coupe indiqué.
- À partir des mêmes plans et des croquis faits lors de la visite, dessine l’élévation de la façade nord-est de la maison forte de Sagey.
123
MISE EN FORME DES INFORMATIONS RECUEILLIES
- Communication d’une partie du projet dans le journal de l’école « Le petit
Pergaud ».
- Réalisation d’une plaquette sur la maison forte de Sagey :
« Le château de Sagey : de nos jours à ses origines »
Pourquoi le terme de château ?
La propriété est aujourd’hui encore entourée d’un mur à l’est et à
l’ouest.
L’immeuble est composé de deux parties mitoyennes ; les diverses
transformations qu’il a subies ont heureusement conservé ses façades et sa toiture originelle, et l’ont même purgé d’ajouts disgracieux : préau, transformateur EDF.
La partie ouest est fortifiée : murs très épais, petites portes, pas
de fenêtres au rez-de-chaussée, un local voûté : écurie, chenil, prison ?
La partie est est résidentielle : nombreuses ouvertures rectangulaires aux linteaux légèrement cintrés, de type Renaissance, large
escalier en pierre.
Le mur mitoyen est curieusement arrondi comme s’il était le vestige d’une tour, d’un donjon aujourd’hui disparu.
En fait, ce château aurait plutôt été une maison forte, au caractère défensif limité pour ne pas faire ombrage aux seigneurs de
Passavant, de Montfaucon ou de Montbéliard.
Aujourd’hui, le château est devenu une maison de la culture, maison pour
tous : bibliothèque, exposition permanente sur l’eau, ludothèque, salle
d’activités…
De 1973 à 1986, le collège Louis Pergaud a entièrement occupé les lieux.
De 1860 à 1973, il abrita l’école primaire publique de filles et des logements de fonction, le tout sans grand confort comme l’atteste la lettre
de l’inspecteur d’académie au préfet du Doubs, le 16 juin 1898 :
« … Cette maison était autrefois une habitation particulière, sorte
d’ancien château. Elle a été achetée par la commune pour servir
d’école de filles, mais n’a subi aucune transformation. Elle contient
deux salles de classes, les logements des maîtresses et un logement loué jusqu’alors par la commune à un particulier. »
Demande est faite par l’autorité académique au préfet d’exiger de la
commune des travaux de réhabilitation :
« C’est pourquoi je suis d’avis que M. le Préfet, instruit de la situation, veuille bien inviter M. le Maire de Pierrefontaine à prendre
sans délai les mesures nécessitées par les circonstances. »
Le 18 septembre 1859, la commune de Pierrefontaine avait acquis le
château. Extrait de l’acte de vente :
« … Il comprend un château avec remises, écurie, jardin, verger,
aisances et dépendances, le tout contenant 63 ares 46 centiares,
touchant du côté bise le deuxième lot avec lequel il est divisé par
une ligne droite faisant prolongement […] du jardin du château… »
Vente effectuée devant maître Chauvin, notaire à
Orchamps-Vennes par les
héritiers Brandt de la Chaux
de Fonds à la commune de
Pierrefontaine représentée
par Achille Receveur, agent
voyer et Etienne Juif,
aubergiste mandatés par le
maire Pierre Drezet.
Avant les Brandt, le château changea plusieurs fois de mains :
« Le château de Pierrefontaine appartenant aux sires de Sagey,
fut acheté par Jeannaire, le trop fameux commissaire du
Directoire ; il a passé successivement aux Goivin, Ducruet et
Receveur. La commune l’a acheté de ce dernier ( ?) en 1859,
pour la somme de huit mille francs, et à condition que l’école
des filles qui y serait établie, soit tenue par des religieuses.
Malheureusement, cette clause qui n’était que verbale, n’a pas
été respectée. »
La baronnie de Belvoir par l’abbé Loye. 1892.
Dans son ouvrage, l’abbé Loye, à la fin du XIXe siècle, donne
quelques éléments descriptifs :
« La famille de Sagey résidait à Pierrefontaine ; son château-fort,
situé à l’entrée du village en suivant la route du Val, subsiste encore, seulement il est presque entièrement modernisé. On n’y
remarque plus d’antique que la prison souterraine et l’escalier en
pierre par lequel on y descendait. »
Au XVIIIe siècle, le château faillit être détruit comme tout le quartier voisin :
« Dans la nuit du 4 au 5 décembre 1740, un violent incendie détruisit tout le quartier des Vesenards-Bidault. Le feu se manifesta
dans une cheminée du château de Sagey, et la flamme poussée
par le vent qui régnait, enveloppa avec rapidité le quartier avoisinant. Deux personnes périrent dans les flammes. »
Laurens. Dictionnaire des communes du Doubs. 1848.
Hugues de Sagey, sieur de
Pierrefontaine, Laviron et
Naisey, né en 1590. A
Pierrefontaine, dont le prince de Montbéliard était seul
haut justicier, il possédait
60 sujets sur lesquels il
exerçait la moyenne et
basse justice. Il tenait en
fief
100
journaux
de
champs, 180 journaux de
prés et vergers, la forêt de
Clos
Monsieur
de
70
arpents, ainsi que les moulins chargés de cens envers
le prince de Montbéliard et
la comtesse de Marsan,
baronne de Belvoir et de
Châtillon sur Maîche. Enfin
il possédait en roture 83
journaux et 123 autres journaux de terre par moitié fief
et roture. Hugues fut convoqué aux Etats du Comté en
1620-1625-1656 et 58.
La famille de Sagey devait être installée à Pierrefontaine depuis
le XVe siècle (1483 : par testament, Pierre de Sagey reçoit un fief
de son oncle Thiébaud de Sagey époux de Jacquotte de Laviron.)
Cette portion de fief avait appartenu à la famille Purnelle (1350)
alliée aux Laviron. En 1588, le domaine des de Sagey s’agrandit
des possessions des Maisières, avec maison forte. Or Pierre de
Maisières tenait de sa femme Simone d’Epenoy un fief à
Pierrefontaine relevant de Passavant. Le château aurait-il été édifié par les Maisières ou les Epenoy ? A quelle époque ?
Nous en sommes là de nos investigations et attendons toutes suggestions… Nous aimerions aussi avoir des informations sur cette
fameuse prison : où était-elle située ? Qu’y avait-il à la place de
la porte d’accès au local de la pétanque côté est ?
S OURCES
Archives Départementales du Doubs :
Cadastre napoléonien
Dictionnaire des communes du Doubs, Laurens, 1848.
Dictionnaire des communes du Doubs.
Dictionnaire biographique de Mesmay.
La baronnie de Belvoir par lʼabbé Loye, 1892.
Correspondance avec M. Teste de Sagey, héritier de la famille de Sagey.
Travaux effectués par les classes de 5 eA et B.
Parcours diversifiés.
Année scolaire 1999-2000.
Collège Louis Pergaud, Pierrefontaine-les-Varans.
125
Abbatiale, Cluny, Saône-et-Loire
Les percements d’Haussmann, Paris, 1850
COLLÈGE
ANDRÉ MASSON
SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE ANDRÉ MASSON
16, RUE DE LA VIOTTE
70800 SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE
TÉL. 03 84 49 00 79 - FAX 03 84 49 05 63
Maison médiévale, Cluny, Saône-et-Loire
PRINCIPAL
M MONTANT
ME
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M PIERRE, HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
ME
Rue de la Madeleine, Besançon, Doubs
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
*Monpazier, bastide du XIIIe siècle
25 ÉLÈVES DE 4e
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
2 HEURES PAR SEMAINE
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 2
UN
PATRIMOINE À L’ÉTUDE
SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE
OBJECTIFS
- S’approprier le patrimoine local.
- Repérer les phases d’évolution
de la ville en s’appuyant sur la
connaissance du contexte historique,
social, économique et culturel : passer d’une approche globale à une
analyse plus fine des bâtiments.
- Favoriser un travail en autonomie et développer les capacités
d’expression écrite et orale.
- Organiser une visite guidée de
Saint-Loup-sur-Semouse pour les
journées du patrimoine 2000.
127
DESCRIPTION DES ENQUÊTES MENÉES
- Recherche et analyse de documents sur la commune et les édifices majeurs
aux archives départementales.
Plan de réaménagement urbain de la commune au XIXe siècle
Plan et coupe de l’église de Saint-Loup-sur-Semouse
Façade de l’église de Saint-Loup-sur-Semouse
INTERVENTION CAUE
Objectifs :
- Dresser un état des lieux des édifices
qui ont marqué l’histoire de Saint-Loupsur-Semouse.
- Donner aux élèves des repères sur le
patrimoine architectural de Saint-Loupsur-Semouse et sur son développement
urbain. Ces repères permettront d’orienter et d’aider le choix des édifices
qui seront plus particulièrement étudiés.
- Montrer qu’un bâtiment n’est pas figé
dans sa forme et sa fonction intiales.
Sur le plan, ci-dessous, de la ville de
l’Atlas Dieu de 1858, des édifices remarquables apparaissent.
Les élèves partent repérer en ville l’ensemble des monuments cités en s’aidant
du plan actuel. Que sont-ils devenus ?
Un tableau permet de répondre à une
série de questions concernant chaque
bâtiment.
Peux-tu dater le bâtiment ?
129
INTERVENTION CAUE
Le bâtiment a été détruit. Qu’y a-t-il aujourd’hui à sa place ?
Le bâtiment existe toujours mais a un autre
usage aujourd’hui, lequel ?
Le bâtiment existe toujours et a gardé son
usage d’antan.
Quelles sont ses caractéristiques ?
Aurais-tu envie d’étudier cet édifice ?
Pourquoi ?
Plan actuel
- Réalisation de croquis, photographies, descriptions in situ.
- Recherche de documents privés : cartes postales anciennes, photographies,
correspondance permettent de mettre en évidence l’évolution de la ville et des
modes de vie.
- Comparaison de photographies anciennes avec des prises de vues actuelles
des mêmes lieux. Pour réaliser ces photographies, les élèves ont dû retrouver
des points de vue identiques.
- Recherches spécifiques sur l’église.
PREMIER TEMPS
Exercices sur les principes de structure
dans l’architecture religieuse.
À partir de la fabrication de maquettes
en papier d’une voûte en berceau et
d’une croisée d’ogives, les élèves observent les déformations des structures
voûtées romanes et gothiques.
Ils cherchent des solutions afin de rendre plus solide leur maquette et découvrent les principes du contrefort et de
l’arc boutant.
Ils perçoivent les innovations réalisées
du Roman au Gothique. Ils comprennent
comment les principes constructifs
induisent, en partie, la forme de l’architecture.
SECOND TEMPS
La représentation en architecture.
Les objectifs :
- Montrer en quoi l’évolution des techniques de représentation de l’espace
influence la conception architecturale
(l’invention de la perspective, l’utilisation
de l’outil informatique, sont à l’origine de
nouvelles formes architecturales).
- Mettre en relation le choix d’un mode
de représentation, d’une échelle avec
l’information que l’on souhaite communiquer.
131
Béton
COLLÈGE
CHARLES PÉGUY
VAUVILLERS
Maison individuelle, André Maisonnier, Vesoul, Haute-Saône
Métal
FICHE TECHNIQUE
COLLÈGE CHARLES PEGUY
RUE CEG - 70210 VAUVILLERS
TÉL. 03 84 92 80 66 - FAX 03 84 92 94 85
Maison rose, G. Reichart, G. Ferreux, Lons-le-Saunier, Jura
PRINCIPAL
M. TROMBONE
ÉQUIPE DE PROFESSEURS
M. JAMEY, TECHNOLOGIE
Transparence
INTERVENANT CAUE
M LUCIE RICHARD, ARCHITECTE DES CAUE
DU DOUBS, DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
LLE
Bois
15 ÉLÈVES
NOMBRE DʼHEURES ALLOUÉES AU PROJET
1 HEURE PAR SEMAINE
NOMBRE DʼINTERVENTIONS DU CAUE : 3
ARCHITECTURE
CONTEMPORAINE
LA MAISON INDIVIDUELLE
OBJECTIFS
- Montrer les alternatives possibles à la « maison de promoteur », type d’habitation prépondérante dans la réalité et l’imaginaire des élèves.
- Sensibiliser à l’architecture contemporaine.
- Apporter des références sur la maison individuelle, montrer la variété des
réponses possibles, donner des clefs de lecture.
- Expérimenter l’informatique comme outil de représentation de l’espace.
DESCRIPTION DES INTERVENTIONS CAUE
Première intervention
Elle présente des édifices représentatifs de l’architecture contemporaine (diaporama). L’objectif est de donner
aux élèves les références et le vocabulaire permettant de comprendre les principes majeurs de l’architecture
contemporaine. Quels fondements ? Quels tournants décisifs ? Quels liens entre les programmes, les matériaux,
les techniques de construction et les formes architecturales ?
Deuxième intervention
Elle est proposée par Luc Bousquet, directeur du CAUE du Doubs. L’objectif est de montrer que, quelle que soit
la répartition des pièces, le fonctionnement de l’habitat reste quasiment toujours identique. Chaque élève réalise
un schéma de fonctionnement de son habitation (passage d’une pièce à l’autre, articulation des différentes fonctions). La mise en commun des réponses permet de faire ressortir un ou deux fonctionnements type.
Troisième intervention
L’objectif est d’aider les élèves à organiser les connaissances acquises. Différents thèmes permettent de répertorier les approches possibles d’une architecture : le contexte historique et géographique ; l’insertion urbaine ou paysagère, l’orientation ; la fonction, le programme ; la structure (organes de stabilité, couvrement des espaces) ; les
matériaux ; la forme, comme réponse à un programme, comme expression plastique et symbolique, comme expression d’un système de pensée et de rapport au monde ; la géométrie ; les ambiances, les couleurs ; la lumière ; les
maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre ; la réalisation du projet et du chantier.
133
SENSIBILISER
À L’ E S PAC E C O N ST R U I T
SOURCES DOCUMENTAIRES
LES PRISES PHOTOGRAPHIQUES
DOUBS ET DU JURA
ONT ÉTÉ RÉALISÉES PAR LE
CAUE
DU
LES CADASTRES NAPOLÉONIENS, GRAVURES DE VILLES, DE BÂTIMENTS, LES
TEXTES ANCIENS PROVIENNENT DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU DOUBS,
DU JURA ET DE LA HAUTE-SAÔNE
TOUS LES DOCUMENTS GRAPHIQUES CONCERNANT DES ÉDIFICES CLASSÉS OU
INSCRITS MONUMENTS HISTORIQUES PROVIENNENT DES SERVICES
DÉPARTEMENTAUX DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE DU DOUBS, DU
JURA ET DE HAUTE-SAÔNE.
LES CADASTRES ACTUELS CONCERNANT LES COMMUNES DU DÉPARTEMENT
DU DOUBS, NOUS ONT ÉTÉ PRÊTÉS PAR L’AGENCE FONCIÈRE DE BESANÇON.
*LES GRAVURES, PRÉSENTÉES DANS LES « FICHES TECHNIQUES », SONT
TIRÉES DU « DICTIONNAIRE DE L’ARCHITECTURE MÉDIÉVALE », L’ARCHITECTURE FRANÇAISE DU XIe AU XVIe SIÈCLE, E. VIOLLET LE DUC, BIBLIOTHÈQUE
DE L’IMAGE.
RÉALISATION
CET OUVRAGE A ÉTÉ RÉALISÉ PAR LUCIE RICHARD, ARCHITECTE
AU CAUE DU DOUBS, EN COLLABORATION AVEC VIVIANE LALIRE,
PROFESSEUR D’ARTS PLASTIQUES, RESPONSABLE DU DOMAINE
ARCHITECTURE À L’ACTION CULTURELLE DU RECTORAT DE
BESANÇON.
CONCEPTION GRAPHIQUE
MYLÈNE MOISAN, GRAPHISTE AU CAUE DU DOUBS
000
135
NOUS
REMERCIONS TOUS CEUX QUI NOUS ONT SOUTENUS ET AIDÉS DANS LA
CONCEPTION ET LA RÉALISATION DE CET OUVRAGE .
RELECTURE
MICHELINE GIROD
ET LES PERSONNES DU GROUPE DE TRAVAIL
SEPTEMBRE 2000
1000 EXEMPLAIRES
TYPOGRAPHIES UTILISÉES : HELVÉTICA ET KIDPRINT
SUR PAPIER GRIFO COLOR 76
IMPRESSION
IMPRIMERIE EMPREINTE
ISBN
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