L'indispensable circulation des savoirs doit s'appuyer sur des ressources faciles
d'accès, organisées, peu coûteuses et, bien sûr, répondant aux besoins des acteurs. Le
développement, en milieu scolaire, de la sensibilisation à l'architecture et à la ville
demande des sources et des ressources documentaires importantes mais de nature
diverse. C'est une politique de documentation de grande ampleur qu'il faut concevoir car
plusieurs chantiers sont à ouvrir et à traiter en convergence.
L'appui apporté par le réseau spécialisé du Centre National de Documentation
Pédagogique, des CRDP et des CDDP à la politique des arts et de la culture à l'école
devrait permettre de parvenir rapidement à programmer la constitution d'un ensemble à
la fois cohérent, évolutif et partenarial.
Cette étude ne peut que faire une liste, incomplète, des lacunes rencontrées. Tout
au presque parfois semble manquer tant les informations sont difficiles à réunir…
Des documents de base : cartes, extraits cadastraux, plans, photographies, dossiers
d'enquête d'intérêt public, etc., sont détenus par différents services, difficiles d'accès,
souvent onéreux. Du cadastre, à la conservation régionale des monuments historiques,
aux SDAP, à l'IGN, aux musées, aux CAUE, aux collectivités territoriales, aux archives
municipales, départementales, parfois à la DDE, etc., autant de démarches et de
conditions d'accès qu'il faudrait tenter de faciliter. La constitution dans chaque
établissement, à l'initiative de l'inspection générale des enseignements artistiques, d'un
dossier réunissant les principales pièces concernant ses bâtiments et son environnement
immédiat devrait déjà fournir quelques éléments.
De la documentation sur l'architecture patrimoniale et contemporaine, locale et
internationale. Il va de soi qu'un recensement de l'existant est à mener, en particulier
auprès des institutions ayant des centres de documentation spécialisés à l'échelle
nationale, IFA ou Chaillot dans un avenir assez proche, ou à d'autres échelles, les Écoles
d'architecture, les CAUE, les maisons de l'architecture, etc. Les films récents
commandés par la DAPA et diffusés par Arte, les productions du réseau CNDP, les
Textes et Documents pour la Classe consacrés à l'architecture, par exemple, il y a déjà
beaucoup d'éléments de bonne qualité qui sont disponibles et un nombre grandissant est
en ligne et peut devenir facilement d'accès aisé.
Des informations sur les activités pédagogiques déjà menées, ici ou là, dans le
premier et le second degrés, et les instruments qui ont été créés pour les accompagner.
Là aussi le recensement de l'existant s'impose. De nombreux services éducatifs, les
CAUE, l'édition privée ont produit des exercices, des instruments, des outils qui
méritent une diffusion moins confidentielle. La constitution de repères, si souvent
évoquée dans cette étude, passe par une stabilisation indispensable même si elle est sans
cesse à reprendre. Au-delà du recensement de ce qui existe, il est nécessaire d'organiser
la capitalisation de ce qui se fait et sa diffusion, après expertise. C'est dans ce domaine
que le travail le plus urgent et le plus difficile reste à faire.