Le secteur agro-alimentaire européen représente 40 millions d'emplois, principalement dans les
zones rurales de l'UE, et les exportations s'élèvent à plus de 120 milliards d’euros chaque année.
Sachant que la demande alimentaire mondiale doit augmenter de 60% d'ici à 2050 et que les
agriculteurs sont responsables de trois quarts des territoires européens, principalement dans les
zones rurales, nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre une nouvelle crise. Le soutien ne
devrait donc pas être uniquement financé par le budget de la PAC, mais également par d'autres
fonds. Étant donné l'ampleur de la crise, la surveillance des marges bénéficiaires au sein de la
chaîne alimentaire relèvera également de la plus haute importance pour réduire la spéculation
#farmaction.
Les demandes du Copa et de la Cogeca :
La solidarité entre les agriculteurs européens
Une politique agricole commune (PAC) reposant sur des principes économiques
Des compensations pour ceux qui réduisent temporairement leur production en temps de
crise
Des mesures européennes pour faire face à la volatilité sur les marchés agricoles ainsi que
des mesures à moyen et long terme
Des aides européennes pour trouver de nouveaux marchés et une intensification des
mesures de promotion
Une position plus forte des agriculteurs sur les marchés agricoles et des prix justes pour
les producteurs
Renforcer les organisations de producteurs comme les coopératives pour aider les
agriculteurs à mieux commercialiser leurs produits et à en tirer de meilleures recettes
Des mesures ciblées pour les pays les plus touchés par l'embargo russe
Pour les secteurs – du lait,de la viande porcine, des fruits et légumes, de la viande
bovine – les plus touchés par l'embargo russe, le Copa et la Cogeca demandent :
Secteur européen du lait :
Le Copa et la Cogeca souhaitent que la Commission européenne permette aux Etats membres
d'avancer la date des paiements directs avant le 1er décembre. Le secteur laitier va en effet perdre
quelque 700 millions d'euros, conséquence de la facture du super-prélèvement laitier
2014/2015, alors que les producteurs laitiers ont un besoin urgent de liquidités. Pour aider les
producteurs à surmonter ces problèmes de liquidités, les sommes doivent donc retourner au
secteur. Le prix d'intervention doit être augmenté pour fixer un prix plancher du marché. La
dernière fixation de ce prix remonte à 2008, mais il est désormais bien inférieur aux coûts de
production. Il faut renforcer les mesures de promotion.
Secteur européen de la viande porcine :
Le secteur traverse une période extrêmement difficile, en partie en raison des restrictions
imposées fin janvier 2014 par la Russie sur les exportations. Ce dont nous avons besoin, c'est
d'une stratégie d'exportation solide. Nous appelons l'Union européenne à intensifier les
négociations avec la Russie afin d'obtenir la levée des restrictions sanitaires et phytosanitaires
(SPS) imposées sur la viande porcine au début de l'année 2014. Ceci permettrait de relancer les
exportations de certains produits vers la Russie, comme les abats comestibles et le lard, qui
n'étaient pas inclus dans la liste internationale des produits interdits, conséquence du différend
politique entre l'UE et la Russie. Nous appelons également à la mise en œuvre de mesures
ciblées dans les régions souffrant le plus de l'embargo et au renforcement des mesures de
promotion. Si la situation ne s'améliore pas, les Etats membres doivent pouvoir être autorisés à
négocier leurs certificats d'exportation avec les autorités russes afin de rétablir le commerce de
la viande porcine le plus rapidement possible.