Exercice 13 (UNE AFFAIRE DE FAMILLE).Soient p∈]0,1[et a∈]0,1/2[. Dans une population donnée, on suppose que
la probabilité pour un enfant d’être un garçon est pet que, pour tout k∈N, la probabilité qu’une famille ait kenfants
est pk, où la suite (pk)k∈Nest définie par p0=p1=a,pk=(1 −2a)2−(k−1) pour kÊ2. Pour tout k∈N, on note Ak
l’événement «la famille a kenfants »,Fk«la famille a kfilles »et Gk«la famille a kgarçons ».
1. Calculer P(Gj|Ak) pour tout couple (j,k)∈N2.
2. Calculer P(Gj) pour tout j∈Ntel que jÊ2.
3. Calculer la probabilité qu’une famille de jgarçons ait seulement kenfants. Application :p=1
2,k=j=2.
4. Quelle est la probabilité qu’une famille ait exactement deux filles sachant qu’elle a exactement deux garçons?
Exercice 14. Soient A,Bdeux événements de l’espace probabilisé (Ω,A,P) tels que 0 <P(B)<1.
1. Montrez que
¯¯P(A∩B)−P(A)P(B)¯¯É1
4¯¯P(A|B)−P(A|Bc)¯¯(⋆)
Indication
: exprimer P(A|B)−P(A|Bc) en fonction des seules probabilités P(A∩B), P(A), P(B).
2. Que donne l’inégalité (⋆) lorsque A⊆B? Dans quels cas est-ce une égalité?
Exercice 15. Soient n∈N∗,p∈[0,1]et (Ω,A,P) l’espace probabilisé sous-jacent. On observe une suite de nlancers
d’une pièce. On suppose que les lancers sont P-indépendants les uns des autres et que la P-probabilité d’obtenir Pile
à chaque lancer vaut p.
1. Décrire l’espace probabilisé associé à cette expérience. Calculer la probabilité
(a) d’obtenir au moins un Pile au cours des nlancers,
(b) d’obtenir exactement k Pile où k∈N.
2. Décrire l’espace probabilisé obtenu lorsqu’on conditionne par l’événement Bk,«obtenir exactement k Pile au
cours des nlancers ».
3. Si n=6, calculer la probabilité, sachant qu’on a obtenu exactement deux Pile, que ces Pile soient consécutifs.
Exercice 16. Soient p∈[0,1]et (Ω,A,P) l’espace probabilisé sous-jacent. L’expérience consiste en une infinité de
lancers d’une même pièce. On suppose que les lancers sont P-indépendants les uns des autres et que la probabilité
d’obtenir Pile à chaque lancer vaut p.
1. Décrire l’espace probabilisé associé à cette expérience. Pour tout n∈N∗, calculer la probabilité que le premier
Pile survienne au nelancer.
2. Montrer que, si p>0, on est sûr d’obtenir au moins un Pile au cours de l’expérience.
3. On suppose dorénavant p>0.
(a) Soit n∈N∗. Montrer que les événements An:«le premier Pile survient au n-ième lancer »et C1:«le
premier Pile est immédiatement suivi d’un Face »sont P-indépendants.
(b) Est-ce encore le cas si on remplace C1par D3:«le premier Pile est immédiatement suivi de trois Pile »?
Exercice 17. Émilie et Denis jouent aux dés. On note (Ω,A,P) l’espace probabilisé sous-jacent.
1. Le jeu est le suivant. Émilie commence la partie et lance son dé. Elle gagne si Denis obtient, en lançant à son
tour le dé, un nombre plus petit ou égal au sien. Déterminer la probabilité pque Emilie gagne cette partie.
2. Émilie et Denis font plusieurs parties de ce type de la manière suivante. Émilie commence la première partie.
Si elle gagne, elle commence la deuxième partie; sinon, c’est Denis. Et ainsi de suite : le joueur qui gagne une
partie donnée commence la partie suivante.
Pour tout n∈N∗, on désigne par Enl’événement «Émilie gagne la nepartie »et l’on note un=P(En) .
(a) Calculer u1.
(b) Montrer que la suite (un)n∈N∗vérifie la relation de récurrence :
∀n∈N∗un=(2p−1)un−1+1−p.
(c) Chercher a∈Rtelle que la suite de terme général un−adéfinisse une suite géométrique.
(d) En déduire pour tout n∈N∗l’expression de unen fonction de pet de n. Comment se comporte unquand
ntend vers +∞ ? Commenter.
Exercice 18 (INDÉPENDANCE REVISITÉE).Soient (Ω,A,P) un espace probabilisé. Pour tout événement A∈A, on note
A+1=A,A−1=Ω\Aet A0=Ω. Soient n∈N∗et (Ak)1ÉkÉn∈An. Montrer l’équivalence des trois assertions suivantes :
(Ak)1ÉkÉnest une famille finie d’événements P-indépendants (18.1)
∀(εk)1ÉkÉn∈{−1,0,+1}nP³\
1ÉkÉn
Aεk
k´=Y
1ÉkÉn
P(Aεk
k) (18.2)
∀(Ck)1ÉkÉn∈Y
1ÉkÉn
σ({Ak}) P³\
1ÉkÉn
Ck´=Y
1ÉkÉn
P(Ck) (18.3)
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