R. Lauter, B. Monthubert, V. Nistor
L’alg`ebre des op´erateurs pseudo-diff´erentiels d’ordre 0 sur G,d´efinie dans [4], est not´ee Ψ0,0(G). Elle
contient un id´eal d’op´erateurs r´egularisants, Ψ−∞,0(G). Ces alg`ebres sont des sous-alg`ebres denses des
C∗-alg`ebres Ar(G)et C∗
r(G).
Soit J:= C∗
r(G)=Ψ−∞,0(G)L(H)et B:= Ar(G)=Ψ0,0(G)L(H).
TH´
EOR`
EME 3.1. – Soit I⊂J un sous-espace tel que I=I∗,Iest un Ψ0,0(G)-module `
a gauche et `
a
droite contenant Ψ−∞,0(G)et localement spectralement invariant dans J. Soit A:= Ψ0,0(G)+I.Alors
(CidH+A)∩L(H)−1=(CidH+A)−1.
En particulier, si Aest une alg`
ebre de Fr´
echet, alors Aest une Ψ∗-alg`
ebre contenant Ψ0,0(G).
Sous certaines conditions, l’existence d’une alg`ebre d’op´erateurs pseudo-diff´erentiels stable par calcul
fonctionnel holomorphe est assur´ee :
PROPOSITION 3.2. – Si chaque fibre Gx(pour x∈M) est une vari´
et´
edeg
´
eom´
etrie born´
ee, alors il
existe une Ψ∗-alg`
ebre dont Ψ0,0(G)est une sous-alg`
ebre dense et telle que chaque ´
el´
ement est donn´
e par
une famille G-invariante (Px)x∈Md’op´
erateurs pseudo-diff´
erentiels Pxsur Gx.
4. Cas des vari´
et´
es `
acoins
Soit Xune vari´et´e`a coins. Plusieurs groupo¨ıdes ont ´et´e construits ([4, 6, 9]), dont les calculs pseudo-
diff´erentiels associ´es co¨ıncident avec le b-calcul et les cn+1-calculs (si n=1,onparleducusp-calcul defini
par Melrose). Ces groupo¨ıdes peuvent ˆetre d´efinis pour toute vari´et´e`a coins, mˆeme si les hyperfacesne sont
pas plong´ees.
Dans le cas simple d’une vari´et´e`a bord X, munie d’une fonction de d´efinition du bord ρ, le groupo¨ıde du
b-calcul, Γ1(X), est isomorphe `a{(x, y, λ)∈X×X×R∗
+|ρ(x)=λρ(y)}.Le groupo¨ıde du cn+1-calcul,
Γn+1(X), par ailleurs, est isomorphe `a{(u, v, µ)∈X×X×R|µρ(u)nρ(v)n=ρ(u)n−ρ(v)n}.
TH´
EOR`
EME 4.1. – Soit Xune vari´
et´
e`
a bord compacte, dont le bord est connexe, et n>2. Alors il
existe une alg`
ebre de noyaux lisses sur Xpour le cn+1-calcul (n>1), c’est-`
a-dire une sous-alg`
ebre I⊂
C∞(Γn+1(X)) contenant Ψ−∞(Γn+1(X)), et qui soit une Ψ∗-alg`
ebre. L’alg`
ebre A:= Ψ0(Γn+1(X)) + I
est aussi uneΨ∗-alg`
ebre. Par cons´
equent,le noyau d’uneparametrixQd’unop´
erateur de Fredholm P∈A
est conormal `
aXet toute solution de Pξ =0est telle que ξ∈xlHm(X), pour tous l, m ∈Z.
Pour cela, soit I:= ˙
C∞(X×X)l’espace des fonctions lisses sur X×Xqui s’annullent `a tout ordre
sur l’ensemble des hyperfaces de X×X. Par ailleurs, soit A:= (∂M ×∂M ×[0,∞)), alors il existe
une action `a croissance polynomiale de Rsur Apermettant de d´efinir l’espace de Schwartz (R,A).En
utilisant une fonction lisse φ∈C
∞([0,∞)), telle que φ(x)=1au voisinage de 0,etφ(x)=0si x>1,
on peut d´efinir A=φ(R,A)φ+I⊂C∗(Γn+1(M)) ;lesr´esultats pr´ec´edents permmettent de prouver
que c’est une alg`ebre de noyaux lisses sur X. Pour d´emontrer que Aest une alg`ebre, on ´etudie A/x∞Aqui
est isomorphe `al’alg`ebre des s´eries formelles B0[[t−1/n]],o`uB0=Ψ
∞(∂X ×R)R+S(R,Ψ−∞(∂X))
et [t−1/n,P]=P∞
k=0 Ck
−1/nadk
t(P), pour Ck
l=l(l−1) ...(l−k+1)/k!et adt(P)=[t, P ].Icit−1/n
correspond `axqui d´efinit ∂X.
5. L’espace de Schwartz d’un groupo¨ıde longitudinalement lisse
Dans certains cas, il est possible de d´efinir un espace de Schwartz associ´e`a un groupo¨ıde longitudinale-
ment lisse, qui est stable par calcul fonctionnel holomorphe.
D´
EFINITION 5.1. – Soit Gun groupo¨
ıde longitudinalement lisse de Hausdorff, et µun syst`
eme de Haar
sur G. Une fonction longueur `
a croissance polynomiale sur Gest une fonction continue φ:G→R+telle
que :
1. φ(g1g2)6φ(g1)+φ(g2),
2. ∀g∈G,φ(g−1)=φ(g),
4