CLINIQUE
216Diabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50
QU’EST-CE QUE
L’INSULINOTHÉRAPIE
FONCTIONNELLE ?
ÉVOLUTION DU CONCEPT
• L’insulinothérapie  fonction-
nelle (IF)estuneméthode d’ap-
prentissage  du  traitement  insu-
linique  dont  le  concept  prend 
probablement sa source trèspeu 
de temps après la couverte de 
l’insuline  comme  en  témoigne 
cette  réflexion  du  Dr  Herbert 
Moxon,  diabétologue  en  Aus-
tralie  en  1929 :  «  Le  diabète  est 
différent  des  autres  maladies 
dans  un  aspect  bien  précis ;  si 
* Service du Pr Raccah, Hôpital Sainte-Marguerite,
CHU de Marseille,
par exemple, un patient souffre 
d’une  pneumonie,  il  va  gué-
rir  même  s’il  ne  connaît  pas  le 
nom de sa maladie, dans le cas 
du  diabète  c’est  bien  différent, 
la première chose à faire est de 
chercher la coopération du pa-
tient. » 
• En 1978,  des  programmes 
d’apprentissage  du  traitement 
insulinique  sont  mis  en  place 
par l’équipe de Berger (1, 2). Ces 
programmesont permis d’amé-
liorer l’équilibre glycémiquedes 
patients  de  façon  durable  sans 
augmenter  le  nombre  d’hypo-
glycémies sévères(2, 3). A partir 
de  ces  constats,  Howorka  et  al. 
ont  développé  en  Allemagne  et 
en Autriche leconcept IF avec le 
DTTP  (Diabetes Treatment And
Teaching Programme).
MÉTHODE PÉDAGOGIQUE
La  méthode  pédagogique  doit 
permettre  au  patient  d’acquérir 
les outils qui lui sont nécessaires 
pour  reproduire  au  mieux  (le 
traitement  insulinique  restant 
malgré  tout  encore  imparfait) 
cette  insulinosécrétion  physio-
logique.
L’IF  est  apparue  en  France  il  y 
a  environ  20 ans  mais  est  res-
tée  longtemps  confinée  dans 
quelques  services  parisiens. 
Cette  méthode  pédagogique 
s’est  par  la  suite  développée 
dans le reste de la France après 
l’apparition  des  analogues  de 
l’insuline.  Elle  est  actuellement 
reconnue  par  les  sociétés  sa-
vantes  comme  en  témoigne  le 
groupe de travail créé à la SFD il 
y a quelquesannées. Lesservices 
proposant  ce  mode  de  prise  en 
xxxxx
xxxxx
xxxxxx
xxxxx
© Helga Jaunegg - iStockphoto
L’insulinothérapie fonctionnelle (IF)
s’est considérablement développée
en France depuis plusieurs années.
Ce type d’apprentissage du trai-
tement insulinique intensifié doit
pouvoir être proposé aux patients
diabétiques de type 1 sous schéma
basal-bolus. Les outils technolo-
giques, pompes et Holters sont et
deviendront incontournables pour
aider le patient dans la compréhen-
sion mais également la gestion de
son traitement. L’insulinothérapie
fonctionnelle ne doit pas être per-
çue ni comme une mode ni comme
la solution.
Résumé
L’insulinothérapie fonctionnelle
L’apprentissage du traitement insulinique
intensifié du diabète de type 1
Dr Lise Dufaitre*
L’INSULINOTHÉRAPIE FONCTIONNELLE
Diabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50 217
charge  pour  les  patients  diabé-
tiques  de  type  1  sont  actuelle-
ment nombreux sur le territoire 
français. 
DES DÉTRACTEURS
Certains  de  ses  détracteurs  af-
firment  qu’elle  est  élitiste  et 
qu’elle  ne  s’adresserait  qu’à  un 
certain  type  de  patients  (pa-
tients  ayant  fait  des  études  su-
périeures,  «  dotés  de  capacités 
intellectuelles hautement déve-
loppées »). Savoir si l’IF est pos-
sible chez tous les patients dia-
bétiques de type 1 reste un sujet 
de débat aujourd’hui.
POUR QUI ?
L’EXPÉRIENCE DE MARSEILLE
A  Marseille,  dès  2004,  avec  le 
Dr  Olivia  Ronsin,  nous  avons 
développé  l’IF  dans  le  service 
du  Pr Vague  puis  dans  le  ser-
vice du Pr Raccah. Nous avons 
accueilli  de  nombreux  pa-
tients  considérés  en  impasse 
thérapeutique.  L’IF  semblait 
parfois  être le  dernier  recours
pour ces patients et pour leurs 
diabétologues.  L’absence  de 
possibilité  de  faire  une  sélec-
tion parmi les candidats nous a 
conduits très tôt à nous adap-
ter  aux  modalités  d’appren-
tissage  de  chaque  patient  et 
à  l’hétérogénéité  des  groupes
constitués.
LE TRAITEMENT BASAL-BOLUS :
TRAITEMENT DE BASE
Cependant,  comme  il  est  illu-
soire  de  vouloir  apprendre  la 
plongée  sous-marine  équipé 
seulement  d’un  tuba,  le traite-
ment basal-bolus apparaît l’ou-
til nécessaire et indispensable
pour apprendre l’IF.
Comme hier, l’équipe multidis-
ciplinaire  en  charge  de  l’IF  au 
sein du service du Pr Raccah à 
Marseille accueille aujourd’hui 
les patients diabétiques de
type 1 traités par un schéma
basal-bolus  aux  sessions  de 
groupe  sous  la  forme  d’hospi-
talisation  de  5  jours  ou  d’hô-
pitaux  de  jours  espacés  d’une
semaine, au nombre de 5.
MAUVAISES RÉPONSES
AU TRAITEMENT
Bien  souvent  les  sessions  d’in-
sulinothérapie  permettent  de 
démasquer  les  raisons  de  mau-
vaises  réponses  au  traitement 
insulinique :
• neuropathies digestives ;
•  troubles  de  la  diffusion  sous-
cutanée de l’insuline ;
•  mauvaise  observance  théra-
peutique ;
• peur phobique de l’hypoglycé-
mie
Dans  ces  cas  les  résultats  obte-
nus  sur  l’équilibre  glycémique 
ne sontpastoujoursceux espé-
rés parle patient ou par l’équipe 
soignante.  Cependant,  en  dépit 
de  ces  difficultés,  il  est  légitime 
de  proposer  à  ces  patients  de 
connaître  le  mode  de  fonction-
nement  de  leur  schéma  insu-
linique  basal-bolus  même  si 
d’autres paramètres rentrent en 
jeu.
QUELLES COMPÉTENCES
INTELLECTUELLES ?
Par ailleurs, nous pensons que le 
débat  concernant  les  capacités 
de calculs des patients et le quo-
tient intellectuel minimal et né-
cessaire pour pouvoir néficier 
de l’IF n’a pas lieu d’être. 
En  effet,  tout  patient  atteint  de 
maladie  chronique  est  désireux 
d’apprendre  sur  sa  maladie  et 
sur  la  façon  de  gérer  son  trai-
tement  insulinique.  Bien  que 
l’insulinothérapie  fonctionnelle 
ne  soit  pas  indispensable,  car 
heureusement  pour  eux  les  pa-
tientsont beaucoup appris sans 
nous,elle ne peut et ne doit pas
être élitiste. A nous de cer une 
Concept de l’insulinothérapie fonctionnelle
Il s’agit :
d’une insulinothérapie visant à reproduire de façon aussi rigoureuse
que possible l’insulinosécrétion physiologique (étudiée chez des sujets
sains (4-7) ;
d’une approche pédagogique transférant au patient le processus dé-
cisionnel de la gestion de son insulinothérapie (tout en respectant son
style de vie, ses habitudes alimentaires, ses modalités d’apprentissage).
Les contre-indications de l’insulinothérapie
fonctionnelle.
Les contre-indications temporaires sont :
la rétinopathie diabétique proliférante non stabilisée (risque d’aggrava-
tion lors d’un équilibre glycémique trop rapidement obtenu) ;
la grossesse (il est souhaitable que les jeunes femmes diabétiques aient
bénéficde l’IF avant le désir ou la programmation de grossesse) ;
une pathologie psychiatrique non stabilisée ou ne permettant pas l’ac-
quisition d’un apprentissage en groupe.
218Diabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50
CLINIQUE
méthode  pédagogique  adap-
tée  aux  capacités  de  chacun  en 
n’oubliant  pas  que  si  le  calcul 
des  glucides  fait  partie  des  ou-
tils proposés lors de l’IF, l’IF n’est
pas le calcul des glucides.
COMMENT ?
LE CADRE
Ilest souvent difficile de conju-
guer  l’approche  individuelle  du 
patient  avec  la  prise  en  charge 
en  groupe.  Pour  cette  raison  il 
nous  apparaît  peu  adapté  d’ac-
cueillir  plus  de  6  patients  par 
session. L’approche individuelle 
présente l’avantage d’être extrê-
mementpersonnalisée mais elle 
nécessite  beaucoup  de  temps 
pour les soignants et limite par-
fois  la  richesse  des  acquisitions 
que  les  interactions  de  groupe 
peuvent  générer.  Conjuguer  les 
2 types d’approches au cours de 
nos sessions d’IF nous paraît né-
cessaire.
Nous proposons l’IF sous forme 
de  séances  de  groupe  de  4  à 
6 patients,soit lors d’une hospi-
talisation de 5 jours, soit en 5 HDJ 
au rythme d’une par semaine. 
Pour lessessions enhospitalisa-
tion, il n’existe pas d’unité de se-
maine et lespatients sont donc 
programmés  en  unité  conven-
tionnelle. 
Dans  notre  expérience,  nous 
n’avons  pas  démontré  la  supé-
riorité de la prise en charge lors 
d’une  hospitalisation  conven-
tionnelle sur la prise en charge 
en  ambulatoire.  Nous  mainte-
nons  donc  les  deux  modes  de 
déroulement pour offrir  au pa-
tient en fonction  de  son travail 
ou  de  ses  activités,  le  choix  de 
l’une  ou  ou  de  l’autre  des  op-
tions. 
LE CONTENU
L’objectif des séances d’IF est de 
permettre à chaque patient d’ac-
quérirlesavoir etle savoir-faire 
pour reproduire au mieux la sé-
crétion physiologique del’insu-
line  avec  son  propre  traitement 
dans  sa  propre  vie.  L’ensemble 
du programmeest ainsi élaboré 
autourdes 3 rôlesdel’insuline : 
vivre,  manger  et  corriger.  Paral-
lèlement il est important de sou-
lignerauxpatients les limites et 
imperfections de son traitement 
pour qu’il puisse apprendre à le 
corriger. D’après le Pr Grimaldi, 
l’IF a pour but « d’apprendre au 
patient  à  tirer  avec  un  mauvais 
arc et de mauvaises flèches pour 
atteindrele centre  de la cible », 
ce  qui  illustre  très  bien  les  im-
perfections  du  traitement  par 
voie sous-cutanée et déculpabi-
lise les patients qui ont tous une 
fois au moins obtenu desrésul-
tats  glycémiques  bien  en  deçà 
de  l’effort  fourni.  A  la  lumière 
de  nos  objectifs  pédagogiques, 
il  apparaît  évident  que  5  jours 
d’apprentissage  ne  peuvent 
suffire  à  une  personne  atteinte 
d’une  maladie  chronique  qui 
plus est avec un traitement très 
imparfait. 
Nous avonsdonc repensé notre 
approche  de  l’IF  comme  le 
B.A.BA  du  traitement  intensi-
fié  et  l’avons  rebaptisé  «  Pro-
gramme d’apprentissagedu trai-
tement  insulinique  intensifié  » 
(Tab. 1)
.  D’autres  types  d’appren-
tissage et d’éducation thérapeu-
tique doivent être créés pour ré-
pondre auxbesoins despatients 
notamment  sur  le  savoir-être. 
L’IF  n’est  pas  une  mode  et  en-
core  moins  une  méthode  mira-
culeuse  ou  recette,  elle  s’inscrit 
dans  l’accompagnement  guidé 
de nos patientset peut être pro-
posée  à  tout  ceux  bénéficiant 
d’un traitement basal-bolus. 
L’APPORT DES OUTILS
TECHNOLOGIQUES
Les pompes
Le  traitement  proposé  pour  lIF 
doit  permettre  de  mimer  au 
mieux la séction physiologique 
du  pancas.  A  ce  titre,  le  traite-
ment  par  pompe  externe  et  de 
surcroîtletraitement par pompe 
implane  avec  diffusion  intra-
péritonéale de l’insuline sont pro-
bablement les traitements lesplus 
indiqués. LeDrElisa Sarde danssa 
thèse demédecineamontque 
des  patients  trais  par  pompe  à 
infusion  sous-cutanée  d’insuline 
(n = 46)  tendaient  (de  façon  sta-
tistiquement  non  significative)  à 
avoir  une  HbA1c  plus  basse  que 
les patientstraités par multi-injec-
tions (n = 91) 1anaprès avoir bé-
néfic de l’IF au sein denotre ser-
vice.  Par  ailleurs,  8  patients  sous 
pompe implantée ayant bénéficié 
delIF dansleserviceont amélioré 
significativement  leur  HbA1c  et 
celasur2années (8,1±1,7avant vs 
6,6 ± 0,52 ans aps). A lalumre 
de  ces  résultats  dautres  études 
sontetdoivent êtremenées, mais 
l’association delapompe etdel’IF 
constitue  le  traitement  de  choix 
pour le patient du diabétique de 
type 1. 
Les Holters glycémiques
Grâce  à  l’enregistrement  conti-
nu  des  glymies  tout  au  long 
du  nyctre,  la  lecture  des 
courbes  glycémiques  permet  de 
confronter  les  résultats  à  ceux 
d’une  courbe  physiologique  at-
tendue etde proposerdescorrec-
tions adaptées. Avec le Dr Laure 
Rocher, nous avonstoutdabord 
utili  cet  outil  lors  des  sessions 
en  HDJ  comme  recueil  des  gly-
mies lors du jeûneà domicile. 
Depuis quelques mois nous l’uti-
lisons  également  entre  la  qua-
trième  et  la  cinqume  session 
L’INSULINOTHÉRAPIE FONCTIONNELLE
Diabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50 219
pour évaluer lesdoses proposées 
pour  les  repas.  Nous  avons  pu 
ainsi démasquer des hausses gly-
miques  majeures  en  lien  avec 
un  bolus  réalisé  aps  le  repas, 
(Fig. 1)
 et corriger notre discours. 
Mais  surtout,  dans  notre  pra-
tique, la lecturedes courbes est 
un outil éducatif devenu essen-
tiel.  Les  patients  en  observant 
leurs courbes et celles des autres 
participants  trouvent  et  propo-
sent  seuls  des  solutions.  Une
courbe glycémique remplace
souvent, de fait tout discours
médical.  Enfin  les  deux  cycles 
de  Holter  proposés  durant  la 
session  d’IF  en HDJ mettent en 
évidence les progrès obtenus et 
soutiennent  les  patients  dans 
leurs efforts 
(Fig. 2)
. 
Si un jour  les Holters sont rem-
boursés, nousobtiendrons alors 
le  gold standard : IF pompe
Holter.
POURQUOI ?
A mon sens, l’IF a plusieursrai-
sons d’être.
•  Elle  confère  au  patient  diabé-
tique  de  type  1  une  autonomie 
nonnormative permettantd’ob-
tenir  une  amélioration  de  son 
équilibre  métabolique  et  de  sa 
qualité de vie (comme en témoi-
gnent  de  nombreuses  études 
réalisées  à  ce  sujet  dans  diffé-
rents pays (9-11)).
•  Elle  apporte  aux  soignants  la 
reconnaissance  des  patients  et 
répond au désir d’utilité qui par-
fois  fait  défaut  dans  la  prise  en 
charge  des  patients  atteints  de 
maladie chronique. 
• L’IF est un vivier, elle nous aide 
à  nous  interroger  sur  nos  pra-
tiques, à nous adapter aux situa-
tions  rencontrées  et  nous  rap-
pelle que rien n’est immuable.
Séance d’IF Objectifs éducatifs et/ou évaluatifs
Séance 1 Savoir évaluer la quantité d’aliments
Savoir élaborer une enquête alimentaire
Séance 2 Savoir utiliser pour la période de jeûne le Holter glycémique
Evaluer la qualité de l’enquête alimentaire
Repérer les difficultés et trouver des solutions d’adaptation
Valider la technique d’auto-surveillance et d’auto-injection
Connaître le rôle de l’insuline basale ou “insuline pour vivre”
Pouvoir réaliser le jeûne glucidique de 36 h sans danger
Séance 3 Comprendre le dépistage des complications du diabète
Valider la connaissance du rôle de la basale
Valider la pesée des différents aliments
Savoir calculer la quantité de glucides dans son repas et repé-
rer si le repas est gras (> 40 g de lipides)
Pouvoir mettre en place le compte de glucide dans l’enquête
alimentaire pour la séance suivante
Séance 4 Savoir utiliser les courbes d’un Holter glycémique en temps
réel pour adaptation des bolus
Valider le calcul de glucides dans l’alimentation
Savoir calculer sa dose d’insuline rapide pour les repas
Connaître les objectifs glycémiques durant le nycthémère
Pouvoir mettre en place pour la session suivante le calcul des
doses d’insuline rapide en U/10 g de glucides
Séance 5 Connaître l’influence de l’activité physique sur sa glycémie
pour adapter ses doses d’insuline
Savoir calculer sa dose de rapide lors d’un repas festif sans
balance
Savoir contrôler son diabète lors de maladies intercurrentes
Tableau 1 - Objectifs des ances de l’insulinothérapie fonctionnelle.
300
Heure de la journée
180
70
100
200
0
3 6 9 12 15 18 21
400
mg/
dL
15/01/2009 (jeu.)
Figure 1 - Insuline rapide injectée à la fin du petit-déjeuner : hyperglycémie brutale,
suivie deux heures plus tard d’une chute de 1 g de la glycémie en moins d’une heure.
220Diabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50
CLINIQUE
• Enfin, toutcommel’IFpermet 
au  patient  de  comprendre  son 
traitement  et  de  l’adapter,  elle 
permet  aussi  au  jeune  soignant 
de s’initier à la diabétologie. 
L’IF  a  des  objectifs  clairement 
énoncés  et  donc  ses  propres  li-
mites.  La  prise  en  charge  des 
patients  diatiques  de  type  1 
n’est  pas  rége  une  bonne  fois 
pour  toute  aps  5  jours  d’ap-
prentissage.  Nous  avons  encore 
beaucoup à innover pour accom-
pagner nos patients vers un équi-
libre  glymique  et  une  bonne 
quali de vie au long cours. 
Nous  devons  également  faire 
émerger leurmotivation à prendre 
du  temps  pour  apprendre  ou 
réapprendre ce B.A. BA,indispen-
sable  à  une  gestion  adape  de 
leurtraitement.Et pourcelailest 
avant  tout  nécessaire  que  l’IF  ne 
résonne  plus  chez  les  soignants 
comme «unités pour 10g,pee 
des aliments… »etautres images 
réductrices. n
Figure 2 - Chez la même personne :
- courbes A obtenues après la seconde séance d’IF en HDJ ;
- courbes B obtenues après la 4e séance d’IF en HDJ.
Les profils sont devenus beaucoup plus reproductibles sur les courbes B.
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BiBliographie
Mots-clés :
Insulinothérapie, Traitement, Basal-
bolus, Apprentissage, Physiologie,
Glycémie
A
B
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