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Quelques compl´ements de dualit´e.
efinition 0.1
Soit Eun K-espace vectoriel. On consid`ere l’application E×EK
(f, x)7−f(x)
.
Cette application est bilin´eaire. On la note < f, x >, et on la nomme
crochet de dualit´e.
Remarque 1 Si Pest la matrice de changement de base d’une base Bvers une base B0,
alors P1est la matrice de passage de leurs bases duales.
On peut aussi d´efinir une orthogonalit´e dans E:
efinition 0.2
Soit ϕE. On d´efinit l’orthogonal de ϕ, et on le note ϕpar
ϕ={xE/ < ϕ, x >= 0}.
Si AE, alors
A={xE/ϕA, < ϕ, x >= 0}.
Proposition 0.1
A(A).
Proposition 0.2
En dimension finie, dimF +dimF =dimE, et dimG+dim(G)=dimE.
De plus G= (G∗◦).
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efinition 0.3
Soit xE. On consid`ere l’application EK
ϕ7−< ϕ, x >
.
Cette application est lin´eaire, et on la note Ψ(x). C’est une forme lin´eaire sur
E: elle est donc dans E∗∗.
Th´eoreme 0.3
Soit EE∗∗
x7−Ψ(x)
. Cette application est lin´eaire, et est l’application cano-
nique de Edans E∗∗.
C’est un isomorphisme en dimension finie.
Th´eoreme 0.4 (et D´efinition)
Soit u∈ L(E, F ), et
t
u:FE
ϕ7−t
u(ϕ) = ϕu
.
Cette application est lin´eaire.
L’application t:L(E, F )→ L(F, E)
u7−t
u
s’appelle la transposition.
En dimension finie, c’est un isomorphisme.
Proposition 0.5
t
(vu) = t
ut
v.
t
IdE=IdE
t
(u1) = (t
u)1
Ker t
u= (Imu)
On consid`ere ΨEet ΨFles deux applications canoniques de Eet Fdans leurs biduaux,
u∈ L(E, F ),t
(t
u)∈ L(E∗∗, F ∗∗) v´erifie
t
(t
u)ΨE= ΨFu.
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Ce qui donne le scema de d´ecomposition suivant :
u
EF
ΨE Ψ1
F
E∗∗ F∗∗
t
(t
u)
On peut remarquer que si E=F, en dimension finie, on trouve, apr`es avoir identifi´e E`a son
bidual que t
(t
u) = u.
Il ne reste plus qu’`a voir ce que personne n’a de probl`eme pour se rappeler :
Th´eoreme 0.6
Soit Bune base de E,B0une base de F, et Bet B0∗ les deux bases duales,
alors
Mat(t
u, B0∗, B) = t
(Mat(u, B, B0)).
o`u la transpos´ee de la matrice est l’op´erateur habituel.
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Formes quadratiques
1 Formes quadratiques
1.1 G´en´eralit´es
efinition 1.4
Soit ϕune forme bilin´eaire sym´etrique. On introduit
Φ : EK
-
x7−ϕ(
-
x,
-
x)
Φest appele la forme quadratique associ´ee `a ϕ, et ϕla forme polaire.
Proposition 1.7
Φ(λ
-
x) = λ2Φ(
-
x)
ϕ(
-
x,
-
y) = 1
2(Φ(
-
x+
-
y)Φ(
-
x)Φ(
-
y)) (1)
=1
4(Φ(
-
x+
-
y)Φ(
-
x
-
y))
Φ(λ
-
x+µ
-
y) = λ2Φ(
-
x)+2λµϕ(
-
x,
-
y) + µ2Φ(
-
y)
efinition 1.5
Soit Eun K-espace vectoriel. Φ : EKest une forme quadratique si
1. Φ(λ
-
x) = λ2Φ(
-
x),
2. Φ(
-
x+
-
yΦ(
-
x)Φ(
-
y)) est une forme bilin´eaire sym´etrique.
C’est (1) qui assure l’´equivalence des deux d´efinitions.
Exemple :fE, ϕ(x, y) = f(x).f(y)est une forme bilin´eaire sym´etrique.
Remarque 2 Il suffit pour connaitre ϕou Φde connaitre ϕ(ei, ej).
Si M= (mij =ϕ(ei, ej)), et si xa pour coordonn´ees le vecteur colonne Xdans la base, et y,
Yalors
ϕ(x, y) = t
XMY
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On peut remarquer que cette matrice est sym´etrique (t
M=M).
Si maintenant, on consid`ere une autre base B0et Pla matrice de passage de Bvers B0: i.e
X=P X0, si enfin M0est la matrice de ϕdans la base B0, alors
M0=t
P MP
On peut donc remarquer qu’elles sont congruentes (c’est une relation d’´equivalence) : cela veut
dire qu’elles ont mˆeme rang, et que leurs d´eterminants sont li´es par la relation suivante :
detM0=detM(detP )2.
efinition 1.6
On appelle rang d’une forme quadratique le rang commun de toutes les ma-
trices qui d´eterminent sa forme polaire.
efinition 1.7
Si Mest la matrice de Φdans la base B, on dit que Det(M)est le
discr´eminant de Φdans cette base.
Remarque 3
1. L’ensemble des formes quadratiques est un espace vectoriel, mais pas une alg`ebre.
2. On peut voir ϕcomme un polynˆome homog`ene de degr´e 2 `a 2ninconnues, sym´etrique au
sens o`u le coefficient de xiyjest le mˆeme que le coefficient de xjyi.
3. Il est plus simple de remarquer que pour Φ, il y a un isomorphisme entre les formes
quadratiques et les polynˆomes homog`enes de degr´e 2 `a ninconnues. Cet isomorphisme est
bien ´evidemment `a base Bfix´ee.
1.2 Ensembles et Vecteurs particuliers
On ne se situe pas forc´ement en dimension finie.
efinition 1.8
xest un vecteur isotrope si Φ(x) = 0.
On appelle l’ensemble des vecteurs isotropes le cˆone isotrope.
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